Le 12 mai dernier un thonier avait été pris en flagrant délit de rejet volontaire d’hydrocarbures à 4 km des côtes de Arue. Le parquet s’était saisi de l’affaire qui avait défrayé la chronique et l’émotion parmi la population. L’enquête a montré, selon les explications fournies par le procureur de la République Hervé Leroy, que le longliner de 40 mètres Xin Shi Ji 203 avait rejeté en mer de l’eau pompée dans ses cales contenant 450 litres de polluants, dont du gasoil. La pompe n’était pas équipée du filtre réglementaire en termes de prévention de la pollution.

La trace de pollution avait été repérée par des pilotes d’Air Tahiti, et le navire avait été intercepté puis ramené au port de Papeete par la brigade nautique de la gendarmerie. Même si le lendemain de l’incident, le Haut- commissariat indiquait que la pollution était déjà « fortement dissoute » et ne menaçait pas les côtes, le capitaine et la société propriétaire du bateau sont poursuivis pour pollution marine. Une caution de de 36 millions de Francs a été ordonnée pour « garantir la représentation en justice et le paiement d’une amende à intervenir, » et payée. D’après le code de l’environnement, le capitaine risque 10 ans de prison et 1 million 8 d’amende. La société risque une amende cinq fois plus importante. L’audience est fixée au 14 janvier 2020.

Image : Facebook Christian Coulombe

La pollution au nord de l’ile de Tahiti avait été repérée et signalée au JRCC par des vols commerciaux.

Image de Une – Polynésie 1ere

Intercepté par la gendarmerie maritime, le thonier chinois avait été sommé de revenir au port de Papeete pour les besoins de l’enquête.