Conformément aux orientations qu’il avait prises en loi de programmation militaire, le président de la République Emmanuel Macron a confirmé lors des Assises de le mer début décembre à Montpellier, la commande de 6 patrouilleurs de surveillance maritime pour l’outremer.  La commande renforce la protection de nos espaces maritimes et anticipe de deux ans la restauration de cette composante essentielle de la surveillance maritime.

«Face aux défis de demain […] j’ai décidé de moderniser et de renouveler les capacités navales de nos armées. Depuis 2017, la Marine a reçu deux bâtiments de soutien et d’assistance outremer, quatre bâtiments de soutien et d’assistance métropolitain et trois patrouilleurs légers. […] Mais j’ai décidé, et c’est inscrit dans la Loi de programmation militaire et cela sera respecté à l’euro, de renforcer encore la protection de nos espaces maritimes, et je suis heureux de vous annoncer que la commande de six nouveaux patrouilleurs outremer a été officiellement passée la semaine dernière par la ministre des armées. Nous nous dotons ainsi d’une capacité inégalée pour protéger nos espaces et assumer ce rôle de puissance maritime d’équilibre», a déclaré le président Macron face à 1500 personnes.

Cette annonce fait suite au comité ministériel d’investissement du 19 novembre 2019, où Florence Parly a décidé de lancer la réalisation du programme des patrouilleurs outre-mer.

Dans un contexte de menaces croissantes sur les ressources halieutiques, sur la biodiversité et sur les règles internationales du droit de la mer, la France entend exercer pleinement, en métropole comme outre-mer, sa souveraineté et ses responsabilités.

C’est pourquoi, le redressement des moyens navals de surveillance de nos espaces maritimes d’outre-mer avait débuté par la livraison des trois patrouilleurs Antilles-Guyane entre 2017 et 2019. Il se prolonge aujourd’hui avec cette commande qui permettra de remplacer l’ancienne génération de patrouilleurs en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à La Réunion, entre 2022 et 2025.

Dotés de capacités étendues – équipés notamment d’un drone aérien –, ces patrouilleurs outre-mer y assureront des missions de souveraineté et de protection dans les Zones économiques exclusives (ZEE) françaises, d’intervention contre les pollutions maritimes et en faveur de la préservation de l’environnement, ainsi que de sauvetage et d’assistance aux personnes.

Ainsi, entre 2017 et 2025, tous les patrouilleurs stationnés outre-mer auront été renouvelés.

(source : 45eNord.fr)

Devant les Assises de l’économie maritime à Montpellier, le Président de la République a annoncé la commande de six nouveaux patrouilleurs pour l’outre-mer qui permettra de remplacer l’ancienne génération de patrouilleurs en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française et à La Réunion, entre 2022 et 2025. Les patrouilleurs seront probablement identiques à la génération en cours de construction (image de Une) qui renforcera dès 2019 la flotte des Antilles et de la Guyane. Ce patrouilleur du type PLG (Patrouilleur Léger Guyanais) de 750 tonnes est capable d’accueillir jusqu’à 38 personnes.

Mise à jour (7 janvier 2020) :

Le ministère des Armées confirme avoir confié la réalisation et la fourniture de six Patrouilleurs Outre-Mer au chantier Socarenam de Boulogne-sur-Mer, dont deux seront basés en Polynésie.

Dotés d’une coque en acier et de superstructures en aluminium, les Patrouilleurs Outre-Mer (POM) mesureront 80 mètres, pourront accueillir jusqu’à 53 personnes et auront une autonomie d’un mois sans ravitaillement. Ils seront dotés d’une plateforme et d’un abri permettant la mise en œuvre d’un drone aérien.

Les POM pourront mettre en œuvre deux grandes embarcations semi-rigides, la plage arrière disposera d’une grue et pourra accueillir un conteneur de 20 pieds. Ils seront aussi dotés de deux radars de navigation et d’un canon à eau pour la lutte contre les incendies et pourvus de l’armement adéquat.

Ils seront destinés à l’action de l’État en mer dans les zones économiques exclusives ultramarines françaises pour les missions de police des pêches et de lutte contre les trafics illicites. La livraison de ces bâtiments est prévue entre 2022 et 2025. Le premier de ces patrouilleurs prévu pour être livré en Polynésie en 2022 remplacera l’Arago, ancien navire hydrographique converti en patrouilleur en 2002 et mis en service en Polynésie en 2011.