Mardi 3 mars 2020 – Une équipe de la cellule sécurité de la DPAM avec Thierry MARTIN et Teinamai FAARUIA-GERMAIN était jeudi dernier à la rencontre des constructeurs de Va’a Taie, pirogues à voile, à la marina du Yacht Club d’Arue. L’équipe de la société 17 SUD Composites qui construit ces embarcations, avait donné rendez-vous à la DPAM pour cette visite d’homologation importante pour la suite de leur projet.

Les pirogues à voiles exploitées par cette jeune société sont toutes construites sur le même modèle, sur la base d’un moule de la marque déposée HOLOPUNI, modèle dit Hawaien, dont la société 17 SUD Composites détient les droits exclusifs de reproduction pour la Polynésie française.

La jeune société est barrée par des amateurs de glisse et des mordus de voile, Teiva VERONIQUE, Manuarri POULAIN et Benjamin PRIOUX. Elle souhaite à présent se lancer dans l’initiation et l’accueil des scolaires. Elle devait donc pour cela obtenir l’homologation car elle est classée comme embarcation légère de plaisance. Ce jour là, c’est un autre passionné de Va’a, le champion Niuhiti BUILLARD qui est venu barrer la pirogue sur laquelle les agents de la DPAM ont pris place, ainsi que le producteur audiovisuel Yann MARIASSOUCE qui tourne un reportage sur ce sujet pour son émission Moana sur TNTV.

La pirogue HOLOPUNI a passé avec succès ses tests d’homologation, sécurité, flottabilité, équipements, maniabilité, etc. Les responsables de la société 17 SUD Composites ont su répondre à toutes les questions posées par Teinamai FAARUIA-GERMAIN et Thierry MARTIN de la DPAM. La pirogue HOLOPUNI est un peu la version traditionnelle et polynésienne du Hobie Cat 16 ! C’est la version sportive de la pirogue à voile traditionnelle avec laquelle des Anciens Polynésiens ont peuplés le Grand Pacifique. Le Va’a Taie (son nom tahitien) présente l’avantage d’être équipé de deux ama (balanciers), un de chaque côté de la coque principale, et qui sont reliés à la coque par des iato. Entre les iato, des filets de sécurité ont été tendus pour faciliter les manœuvres de l’équipage lorsqu’il faut faire contrepoids, et sur lesquels peuvent également prendre place des personnes pour une ballade dans le lagon. En outre, le mat en carbone du va’a n’est pas très élevé et la voile s’enroule très facilement et rapidement sur son axe s’il faut diminuer la portance au vent. Ces caractéristiques techniques sont autant d’atouts qui font de la pirogue HOLOPUNI un trimaran très stable sur l’eau et apte à affronter les forts vents sans se retourner. Avec un bon vent, la pirogue à voile file aisément son 20 nœuds, sensation de glisse garantie sur les vagues en vent arrière…. Elle a été classée en 5e catégorie, ce qui lui permet de naviguer à 5 miles nautique du refuge le plus proche. Cette classification lui permettra de réaliser des traversées entre Tahiti et Moorea et donc de participer à des compétitions sportives.

Dans son article, le site « Hommes de Polynésie » consacre un portrait à Teiva VERONIQUE et à cette jeune société 17 SUD Composites. L’article souligne ainsi que « Pour que ce projet prenne vie il fallait un business plan à commencer par une étude de marchés. Une levée de fond via une plateforme polynésienne de financement participatif « Crowdfunding C-Reva » leur a donné la meilleure des indications avec une récolte honorable de 950 000 francs. Ne restait que les banques et d’autres partenaires à persuader comme la Sofidep, la DGAE, Initiatives Polynésie, les dispositifs de défiscalisations, et les mairies. La CCISM a été le dernier maillon de toute cette chaîne de solidarité et a propulsé « 17 Sud composites » au firmament des entreprises locales les plus en vogue »

Yann MARIASSOUCE en tournage sur la pirogue HOLOPUNI dans le cadre d’un portrait qu’il réalise sur Teinamai FAARUIA-GERMAIN, première femme contrôleur de la DPAM, et qui sera programmé sur TNTV.