La campagne de lutte contre la Filariose 2018

En Polynésie française, la filariose lymphatique (FL) est provoquée par un ver parasite, Wuchereria bancrofti.

Le principal vecteur de transmission de la maladie est le moustique Aedes polynesiensis.

Cette maladie a fait l’objet d’une lutte en santé publique depuis des décennies. Depuis 1999, la Polynésie française adhère au programme PacELF (Plan d’élimination de la filariose lymphatique dans le Pacifique) qui intègre :
– la distribution annuelle de médicaments (association de DEC – diéthylcarbamazine et d’albendazole) ;
– la prise en charge des malades atteints de filariose ;
– la lutte contre les vecteurs.

L’administration supervisée des médicaments ou POD (Prise Observée Directe) a été mise en place en Polynésie française en 2010. Elle a pour objectif de rendre plus efficace la distribution de masse des médicaments en s’assurant que les personnes prennent réellement les médicaments. L’objectif est une couverture médicamenteuse de 75% de la population cible (excluant les enfants de moins de 2 ans et les femmes enceintes).

Ces médicaments sont utilisés pour détruire les microfilaires chez les porteurs asymptomatiques afin d’interrompre la transmission de la maladie. Ils ont également une action sur les parasites adultes (macrofilaires).

Les personnes infectées par ces parasites sont le plus souvent asymptomatiques : on dit qu’elles sont porteuses de filaires. Le diagnostic est fait grâce à un test sanguin qui met en évidence l’«antigène filarien». Ce test est utilisé pour évaluer l’efficacité des programmes de lutte contre la filariose lymphatique : ces tests sanguins sont faits chez des personnes tirées au sort qui représentent l’ensemble de la population. Lorsque la prévalence (%) de la maladie est inférieure à 1%, on considère que l’objectif d’élimination est atteint.
De 2014 à 2016, des enquêtes d’évaluation ont été menées dans l’ensemble des archipels. Les résultats obtenus sont conformes aux recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) aux Tuamotu-Gambier, aux îles du Vent, aux Australes et aux Marquises Nord. Dans ces archipels il a été possible d’arrêter la POD systématique.

Pour les îles Sous-le-Vent (ISLV) et les Marquises sud, la prévalence de l’antigénémie filarienne était >1%, c’est la raison pour laquelle la distribution communautaire et scolaire doit être maintenue en 2018.

Les personnes qui pour des raisons professionnelles ou familiales se rendent fréquemment dans ces deux archipels sont invitées à prendre également les médicaments : ceux-ci seront disponibles dans toutes les structures de santé publique du 1er mars au 30 avril 2018.

Bonne POD 2018 !

Afin de répondre au mieux aux questions de la population, comme chaque année, une page Facebook dédiée à la POD a été mise en place.

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