CENTRE DE PRÉVENTION ET
DE SOIN DES ADDICTIONS (CPSA)
L’addiction est définie comme la dépendance physique et/ou psychologique à une substance ou à un comportement. La personne n’est plus en capacité de gérer sa consommation, elle est prisonnière du produit psycho actif ou d’un comportement qu’elle n’arrive plus à maîtriser.
Les addictions les plus répandues concernent le tabac et l’alcool qui sont des drogues légales. Ensuite le cannabis, la cocaïne, les amphétamines et dérivés de synthèse, l’ice. Les addictions liées à des activités sont la cyberdépendance (internet), les jeux vidéo ou encore les jeux d’argent.
Contact :
Mail : sat@sante.gov.pf
Tél : 40 46 00 67
Adresse : Direction de la Santé, rue des poilus tahitiens, 98713 Papeete (en face de l’imprimerie officielle)
FB: CPSA
Horaires de consultations :
Lundi à Jeudi 7h30-15h30
Vendredi 7h30-14h30
QUI SOMMES-NOUS ?
Créé en 1984 à la Direction de la Santé, sous le nom de « Service d’Alcoologie et de Toxicomanie », le Centre de Prévention et de Soin des Addictions (CPSA) est un service de la Direction de la Santé, sous la tutelle du Ministère de la Santé. C’est le seul service spécialisé en addictologie de la Polynésie française.
Le CPSA assure un accompagnement et des soins spécialisés en ambulatoire gratuits et anonymes à toutes les personnes, adolescentes ou adultes et leur entourage, qui sont confrontées à une ou plusieurs addictions avec ou sans produits.
Nous accueillons un public souvent jeune (la moitié des patients pris en charge ont moins de 20 ans) et à des niveaux de consommations diverses allant de l’usage à risque à la dépendance.
Elles sont encadrées par les arrêtés du 15 avril 2004 portant sur l’organisation de la Direction de la Santé :
- La prise en charge des addictions aux produits (alcool, tabac, Ice, paka…) et des addictions dites « sans produits » ou addictions comportementales (jeux d’argent, écrans…)
- La prise en charge médicale et psychologique spécifique des patients avec une problématique addictive
- L’accueil et l’accompagnement des « aidants » (famille, proche ect…)
- La mise en place d’une activité d’information tout public et de prévention primaire.
Diverses activités ont été mises en place au fil des années afin de s’adapter au profil des consultants. Elles ont permis de venir étoffer l’offre de soin autour des addictions.
- Prise en charge individuelle en consultation (médecin, infirmier, psychologue, psychomotricienne)
- Prise en charge en groupe : mise en place d’ateliers thérapeutiques destinés aux patients et portant sur différents thèmes (voir liste)
- Mise en place d’un groupe de parole pour les aidants (voir nos actualités)
- Permanences et interventions dans les établissements scolaires
- Déplacements dans les îles lors de nos missions
Afin d’étendre notre offre de soin, l’équipe du CPSA se déplace dans de nombreux établissements scolaires de Tahiti. Nous tenons également une consultation médicale à l’hôpital de Taravao pour les patients de la presqu’île.
Veuillez trouver la liste de nos permanences ci-dessous :
Le CPSA effectue régulièrement des missions dans certaines îles de la Polynésie française.
Chaque année, les professionnels de santé sur CPSA se déplacent :
Destination | Déplacement(s) |
---|---|
HUAHINE | 3 fois pendant 2 à 3 jours |
RAIATEA | 3 fois pendant 2 à 3 jours |
BORA-BORA | 3 fois pendant 2 à 3 jours |
NUKU HIVA | 2 fois pendant 4 à 5 jours |
HIVA OA | 1 fois pendant 4 à 5 jours |
RURUTU | 3 fois pendant 2 jours |
TUBUAI | 3 fois pendant 2 jours |
TARAVAO | 1 semaine sur deux |
En 2022, l’équipe pluri disciplinaire du CPSA (ex CCSAT) accueille de nouveaux médecins. Le nouveau chef de service le docteur Romain BOURDONCLE est assisté par les docteurs Virginie MESA et Yann LAROCHELLE.
Avec eux, l’équipe soignante se compose de :
- 5 psychologues cliniciens
- 1 psychomotricienne
- 3 infirmiers
- 2 secrétaires
Le service se situe au rez-de-chaussée du Bâtiment du Ministère de la Santé et de la Prévention, au 58 rue des poilus tahitiens à Papeete.
Il s’agit de l’immeuble qui se trouve derrière l’institut Louis Mallarde, en face de l’ancienne imprimerie.
Le service est ouvert de lundi à jeudi de 7h30 à 15h30 et le vendredi de 7h30 à 14h30.
La prise de rendez-vous se fait en appelant notre secrétariat au 40 46 00 67.
Plan :
BESOIN D’ACCOMPAGNEMENT ?
Les motivations pour cesser de boire sont nombreuses et la décision se prend rarement du jour au lendemain. Arrêter n’est pas seulement une question de volonté. Il s’agit de « travailler », de prendre en compte l’ensemble des difficultés qu’il faudra traiter et parfois, d’accepter de se faire aider. C’est un choix individuel qui demande une démarche et un investissement personnels.
Certaines personnes décident et parviennent à arrêter de boire sans aide particulière. Toutefois, se faire aider par un professionnel n’est pas un signe de faiblesse et permet d’être pris en charge de façon plus confortable dans le processus de sevrage quand celui-ci s’avère difficile.
Arrêter de boire est bien plus qu’arrêter sa consommation d’alcool. Les changements occasionnés nécessitent souvent des réajustements au sein-même de l’entourage de la personne. L’alcoolique qui cesse sa consommation va (re)prendre sa place dans le foyer, ce qui conduit à des réaménagements dans les rôles et les possibilités de chacun des membres de la famille. Ces nouvelles dispositions sont progressives et vont de pair avec une nouvelle dynamique familiale qui soit acceptable par tous.
Réussir à arrêter de fumer, c’est mettre toutes les chances de son côté.
Vous l’avez décidé et êtes motivé. Choisissez le moment adéquat pour entamer votre sevrage (en congé, en voyage, pendant une période calme…). Arrêter en même temps qu’un proche peut être un atout supplémentaire.
Prévenez vos amis, vos proches de votre projet de cesser de fumer. Evitez les réunions et fêtes où l’on fume surtout durant les premières semaines de sevrage.
Un accompagnement à l’arrêt du tabac s’avère très utile (médecin traitant, Centre de consultations spécialisées).
En fonction de votre dépendance (voir test de Fagerström), vous pourriez avoir besoin d’un recours aux substituts nicotiniques. Leur délivrance peut être gratuite au Centre de Prévention et de Soin des Addictions (CPSA) si vous êtres mineurs, une femme enceinte, un patient en longue maladie ou ressortissante du RSPF. Renseignez vous au 40460067.
Pratiquez une activité physique régulière est un bon moyen de penser à autre chose qu’à la cigarette et de limiter la prise de poids. Le yoga et autres moyens de relaxation peuvent être une aide précieuse pour diminuer son stress.
Apprenez à trouver d’autres sources de plaisir, un hobby, une autre activité ( sport, bricolage, lecture..) afin d’éviter de manger davantage.
Ne consommez pas de café, de thé ou de boisson alcoolisée. Avoir une bonne hygiène alimentaire peut aider.
Avec tous les risques liés au sevrage, cesser une consommation d’ice nécessite une prise en charge médicale et psychologique en milieu spécialisé.
En général, lorsque les gens arrêtent de consommer de l’ice, ils ressentent des effets contraires à ceux de la drogue : une perte importante du goût à la vie avec des sensations de fadeur des plaisirs simples.
Les symptômes émotionnels du sevrage peuvent durer pendant des semaines voire des mois :
- Dépression ;
- Anxiété ;
- Paranoïa ;
- Perte de motivation avec baisse du niveau d’énergie ;
- Sentiment de manque besoin extrême de drogue. ;
- Perte de confiance en soi avec l’illusion que la personne ne peut rien accomplir correctement sans l’effet de produit.
Ces conséquences liées au sevrage peuvent être décourageants, c’est pourquoi la prise en charge médicale et psychologique spécialisée est nécessaire.
- Je manque d’énergie pour faire des choses qui m’intéressaient habituellement.
- Je suis anxieux, irritable, si je ne consomme pas.
- J’ai eu des problèmes psychologiques (anxiété, sentiment de persécution, bouffée délirante…) pendant ou après un usage de paka (cannabis).
- J’éprouve le besoin de fumer du paka (cannabis) pour me sentir bien et supprimer un mal être.
- On m’a déjà fait des remarques sur ma consommation.
- Ma consommation perturbe ma vie professionnelle, mes études, mon travail.
Si vous vous retrouvez dans au moins 3 de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix, et en qui vous avez confiance. Cela ne vous impose pas de vous engager, quelque soit votre situation.
- Ecstasy
- GHB
- Héroïne
- La cocaïne
- Les solvants
- Poppers
Que l’on soit « branchés » ou « déconnectés », les informations qui suivent s’adressent à toutes les personnes, jeunes et moins jeunes, concernées directement ou indirectement par l’usage des écrans.
Ces guides ont pour but d’aider à comprendre ou approfondir l’usage des outils numériques de plus en plus présents dans notre quotidien.
- La cyberaddiction
- Mon enfant face aux écrans et aux outils numériques
- Addiction aux jeux d’argent ou gambling
FAQ
Si vous venez en obligation de soins, une attestation de suivi vous sera remise à chaque consultation. Ce sera à vous de la transmettre à la justice. Aucune information sur ce que vous avez dit pendant la prise en charge ne sera divulguée à la justice.
Oui, nous prenons en charge les personnes dépendantes aux jeux.
On parle de jeu pathologique quand le joueur perd le contrôle sur ses activités de jeu. Le jeu pathologique c’est :
- Jouer plus d’argent que prévu ;
- Jouer plus longtemps que prévu ;
- Jouer plus souvent que prévu.
Le joueur pathologique est un malade qui doit être aidé, accompagné par un professionnel spécialisé.