CENTRE DE PRÉVENTION ET
DE SOIN DES ADDICTIONS (CPSA)

L’addiction est définie comme la dépendance physique et/ou psychologique à une substance ou à un comportement. La personne n’est plus en capacité de gérer sa consommation, elle est prisonnière du produit psycho actif ou d’un comportement qu’elle n’arrive plus à maîtriser.

Les addictions les plus répandues concernent le tabac et l’alcool qui sont des drogues légales. Ensuite le cannabis, la cocaïne, les amphétamines et dérivés de synthèse, l’ice. Les addictions liées à des activités sont la cyberdépendance (internet), les jeux vidéo ou encore les jeux d’argent.

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CONSULTATIONS GRATUITES
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PATIENTS ACCOMPAGNES EN 2022
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CONSULTATIONS RÉALISÉES EN 2022

Contact :
Mail : sat@sante.gov.pf
Tél : 40 46 00 67
Adresse : Direction de la Santé, rue des poilus tahitiens, 98713 Papeete (en face de l’imprimerie officielle)
FB: CPSA

Horaires de consultations :
Lundi à Jeudi 7h30-15h30
Vendredi 7h30-14h30

QUI SOMMES-NOUS ?

Créé en 1984 à la Direction de la Santé, sous le nom de « Service d’Alcoologie et de Toxicomanie », le Centre de Prévention et de Soin des Addictions (CPSA) est un service de la Direction de la Santé, sous la tutelle du Ministère de la Santé. C’est le seul service spécialisé en addictologie de la Polynésie française.

Le CPSA assure un accompagnement et des soins spécialisés en ambulatoire gratuits et anonymes à toutes les personnes, adolescentes ou adultes et leur entourage, qui sont confrontées à une ou plusieurs addictions avec ou sans produits.

Nous accueillons un public souvent jeune (la moitié des patients pris en charge ont moins de 20 ans) et à des niveaux de consommations diverses allant de l’usage à risque à la dépendance.

Elles sont encadrées par les arrêtés du 15 avril 2004 portant sur l’organisation de la Direction de la Santé :

  • La prise en charge des addictions aux produits (alcool, tabac, Ice, paka…) et des addictions dites « sans produits » ou addictions comportementales (jeux d’argent, écrans…)
  • La prise en charge médicale et psychologique spécifique des patients avec une problématique addictive
  • L’accueil et l’accompagnement des « aidants » (famille, proche ect…)
  • La mise en place d’une activité d’information tout public et de prévention primaire.

Diverses activités ont été mises en place au fil des années afin de s’adapter au profil des consultants. Elles ont permis de venir étoffer l’offre de soin autour des addictions.

  • Prise en charge individuelle en consultation (médecin, infirmier, psychologue, psychomotricienne)
  • Prise en charge en groupe : mise en place d’ateliers thérapeutiques destinés aux patients et portant sur différents thèmes (voir liste)
  • Mise en place d’un groupe de parole pour les aidants (voir nos actualités)
  • Permanences et interventions dans les établissements scolaires
  • Déplacements dans les îles lors de nos missions

Afin d’étendre notre offre de soin, l’équipe du CPSA se déplace dans de nombreux établissements scolaires de Tahiti. Nous tenons également une consultation médicale à l’hôpital de Taravao pour les patients de la presqu’île.

Veuillez trouver la liste de nos permanences ci-dessous :

Le CPSA effectue régulièrement des missions dans certaines îles de la Polynésie française.
Chaque année, les professionnels de santé sur CPSA se déplacent :

Destination Déplacement(s)
HUAHINE 3 fois pendant 2 à 3 jours
RAIATEA 3 fois pendant 2 à 3 jours
BORA-BORA 3 fois pendant 2 à 3 jours
NUKU HIVA 2 fois pendant 4 à 5 jours
HIVA OA 1 fois pendant 4 à 5 jours
RURUTU 3 fois pendant 2 jours
TUBUAI 3 fois pendant 2 jours
TARAVAO 1 semaine sur deux

En 2022, l’équipe pluri disciplinaire du CPSA (ex CCSAT) accueille de nouveaux médecins. Le nouveau chef de service le docteur Romain BOURDONCLE est assisté par les docteurs Virginie MESA et Yann LAROCHELLE.

Avec eux, l’équipe soignante se compose de :

  • 5 psychologues cliniciens
  • 1 psychomotricienne
  • 3 infirmiers
  • 2 secrétaires

Le service se situe au rez-de-chaussée du Bâtiment du Ministère de la Santé et de la Prévention, au 58 rue des poilus tahitiens à Papeete.
Il s’agit de l’immeuble qui se trouve derrière l’institut Louis Mallarde, en face de l’ancienne imprimerie.
Le service est ouvert de lundi à jeudi de 7h30 à 15h30 et le vendredi de 7h30 à 14h30.
La prise de rendez-vous se fait en appelant notre secrétariat au 40 46 00 67.

Plan :

BESOIN D’ACCOMPAGNEMENT ?

Les motivations pour cesser de boire sont nombreuses et la décision se prend rarement du jour au lendemain. Arrêter n’est pas seulement une question de volonté. Il s’agit de « travailler », de prendre en compte l’ensemble des difficultés qu’il faudra traiter et parfois, d’accepter de se faire aider. C’est un choix individuel qui demande une démarche et un investissement personnels.

Certaines personnes décident et parviennent à arrêter de boire sans aide particulière. Toutefois, se faire aider par un professionnel n’est pas un signe de faiblesse et permet d’être pris en charge de façon plus confortable dans le processus de sevrage quand celui-ci s’avère difficile.

Arrêter de boire est bien plus qu’arrêter sa consommation d’alcool. Les changements occasionnés nécessitent souvent des réajustements au sein-même de l’entourage de la personne. L’alcoolique qui cesse sa consommation va (re)prendre sa place dans le foyer, ce qui conduit à des réaménagements dans les rôles et les possibilités de chacun des membres de la famille. Ces nouvelles dispositions sont progressives et vont de pair avec une nouvelle dynamique familiale qui soit acceptable par tous.

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Réussir à arrêter de fumer, c’est mettre toutes les chances de son côté.
Vous l’avez décidé et êtes motivé. Choisissez le moment adéquat pour entamer votre sevrage (en congé, en voyage, pendant une période calme…). Arrêter en même temps qu’un proche peut être un atout supplémentaire.
Prévenez vos amis, vos proches de votre projet de cesser de fumer. Evitez les réunions et fêtes où l’on fume surtout durant les premières semaines de sevrage.

Un accompagnement à l’arrêt du tabac s’avère très utile (médecin traitant, Centre de consultations spécialisées).
En fonction de votre dépendance (voir test de Fagerström), vous pourriez avoir besoin d’un recours aux substituts nicotiniques. Leur délivrance peut être gratuite au Centre de Prévention et de Soin des Addictions (CPSA) si vous êtres mineurs, une femme enceinte, un patient en longue maladie ou ressortissante du RSPF. Renseignez vous au 40460067.
Pratiquez une activité physique régulière est un bon moyen de penser à autre chose qu’à la cigarette et de limiter la prise de poids. Le yoga et autres moyens de relaxation peuvent être une aide précieuse pour diminuer son stress.
Apprenez à trouver d’autres sources de plaisir, un hobby, une autre activité ( sport, bricolage, lecture..) afin d’éviter de manger davantage.

Ne consommez pas de café, de thé ou de boisson alcoolisée. Avoir une bonne hygiène alimentaire peut aider.

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Avec tous les risques liés au sevrage, cesser une consommation d’ice nécessite une prise en charge médicale et psychologique en milieu spécialisé.

En général, lorsque les gens arrêtent de consommer de l’ice, ils ressentent des effets contraires à ceux de la drogue : une perte importante du goût à la vie avec des sensations de fadeur des plaisirs simples.

Les symptômes émotionnels du sevrage peuvent durer pendant des semaines voire des mois :

  • Dépression ;
  • Anxiété ;
  • Paranoïa ;
  • Perte de motivation avec baisse du niveau d’énergie ;
  • Sentiment de manque besoin extrême de drogue. ;
  • Perte de confiance en soi avec l’illusion que la personne ne peut rien accomplir correctement sans l’effet de produit.

Ces conséquences liées au sevrage peuvent être décourageants, c’est pourquoi la prise en charge médicale et psychologique spécialisée est nécessaire.

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  • Je manque d’énergie pour faire des choses qui m’intéressaient habituellement.
  • Je suis anxieux, irritable, si je ne consomme pas.
  • J’ai eu des problèmes psychologiques (anxiété, sentiment de persécution, bouffée délirante…) pendant ou après un usage de paka (cannabis).
  • J’éprouve le besoin de fumer du paka (cannabis) pour me sentir bien et supprimer un mal être.
  • On m’a déjà fait des remarques sur ma consommation.
  • Ma consommation perturbe ma vie professionnelle, mes études, mon travail.

Si vous vous retrouvez dans au moins 3 de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix, et en qui vous avez confiance. Cela ne vous impose pas de vous engager, quelque soit votre situation.

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  • Ecstasy
  • GHB
  • Héroïne
  • La cocaïne
  • Les solvants
  • Poppers

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Que l’on soit « branchés » ou « déconnectés », les informations qui suivent s’adressent à toutes les personnes, jeunes et moins jeunes, concernées directement ou indirectement par l’usage des écrans.
Ces guides ont pour but d’aider à comprendre ou approfondir l’usage des outils numériques de plus en plus présents dans notre quotidien.

  • La cyberaddiction
  • Mon enfant face aux écrans et aux outils numériques
  • Addiction aux jeux d’argent ou gambling

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FAQ

Vous n’aurez rien à payer car toutes les consultations sont gratuites que vous soyez ressortissant CPS ou sans couverture sociale.
Tout le personnel du service est soumis au secret médical. Tout ce qui est dit entre vous et une secrétaire, un(e) infirmier(ière), une psychologue ou un médecin est confidentiel et ne peut être divulgué à une autre personne sans que vous en soyez d’accord.
Si vous venez en obligation de soins, une attestation de suivi vous sera remise à chaque consultation. Ce sera à vous de la transmettre à la justice. Aucune information sur ce que vous avez dit pendant la prise en charge ne sera divulguée à la justice.
Le temps de prise en charge est variable en fonction des personnes, de leur histoire personnelle et de leur degré de dépendance. Plusieurs semaines ou plusieurs mois sont souvent nécessaire pour mettre en place d’autres habitudes de vie permettant d’être heureux sans le produit.
Il n’est jamais trop tard pour agir et prendre soin de soi. Il n’y a pas de cas désespérés qui ne peuvent être aidés. Changer ses habitudes quand elles sont ancrées depuis longtemps nécessite d’être accompagné par un personnel qualifié en qui on a confiance. Le changement peut se faire à petit pas. Toute diminution de la consommation de produits psychotropes entraîne des effets bénéfiques pour la santé.
Si votre enfant ou quelqu’un de votre entourage n’est pas prêt à arrêter sa consommation, et si vous vous en inquiétez ou en souffrez, le CPSA vous offre la possibilité de venir parler des difficultés que vous rencontrez, de la meilleure attitude à avoir pour l’aider ou de bénéficier d’un soutien psychologique pour vous.
Si vous rechutez, n’hésitez pas à revenir vous faire aider. La rechute n’est pas une fin en soi. Elle peut être une étape qu’il faut surmonter pour que s’installe une sobriété bien acceptée.

Oui, nous prenons en charge les personnes dépendantes aux jeux.

On parle de jeu pathologique quand le joueur perd le contrôle sur ses activités de jeu. Le jeu pathologique c’est :

  • Jouer plus d’argent que prévu ;
  • Jouer plus longtemps que prévu ;
  • Jouer plus souvent que prévu.

Le joueur pathologique est un malade qui doit être aidé, accompagné par un professionnel spécialisé.

Il ne suffit pas d’arrêter sa consommation pour aller mieux. Il est nécessaire de comprendre le rôle que le produit avait dans sa vie, d’identifier la place qu’il avait comblé. Le but final est d’être heureux sans consommer. Cela prend du temps et nécessite d’être accompagné.