La goutte2023-05-09T08:59:50-10:00

PROGRAMME DE SANTE

En 2021, une enquête a été initiée pour étudier la goutte au fenua. Cette enquête a été portée par le groupement des hôpitaux de Lille, en partenariat avec la Polynésie française et les Etats-Unis.

Selon cette étude, la Polynésie française observe le taux le plus haut mondial de goutte avec 26% des adultes touchés par la maladie. 14% des femmes et 39% des hommes seraient atteints.

Un taux trop élevé sanguin d’acide urique est présent chez 72% des adultes polynésiens contre 10% en Franche métropolitaine et 20% aux Etats-Unis.

Alors que la goutte est habituellement rare avant 40 ans, en Polynésie elle touche 17% des 20-29 ans et 33% des 30-39 ans.

Le facteur génétique (l’hérédité) des Polynésiens les prédispose plus qu’ailleurs dans le monde à la maladie. On observe en effet une très forte fréquence en Polynésie française de mutations génétiques empêchant l’élimination de l’acide urique, et probablement stimulant une réaction trop importante du système immunitaire lorsque des cristaux sont présents.

On remarque aussi une très forte association de la goutte avec le diabète, notamment chez les femmes mais aussi avec l’obésité et le syndrome métabolique. Par contre, la goutte en Polynésie ne s’associe pas à une surconsommation d’alcool par rapport à la population générale.

QUESTIONS

La goutte se manifeste par la survenue des poussés inflammatoires articulaires très douloureuses appelées « crises de goutte ».

Celles-ci peuvent évoluer en touchant plusieurs articulations et leur répétition peut engendrer des complications rénales et cardiovasculaires.

Des symptômes annonciateurs de la crise de goutte sont possibles dans les heures précédant la crise. Ils se caractérisent par avec une douleur modérée d’une articulation, avec des picotements et de l’inconfort de la zone qui va s’enflammer.

La reconnaissance de cette phase par le patient est de lui permettra la mise en route précoce du traitement anti-inflammatoire.

Plusieurs signes permettent de reconnaître une crise de goutte :

– Une crise articulaire soudaine en fin de nuit

– Des crises au niveau des jambes, et en général sur le cou-de-pied, la cheville ou l’articulation de la base du gros orteil

– L’articulation atteinte est rouge, gonflée, chaude, volumineuse et très douloureuse au moindre effleurement

– De la fièvre et quelques frissons peuvent être associés

Dans le monde, la goutte est habituellement une maladie des personnes de plus de 50 ans, et touche en moyenne 8 fois plus les hommes que les femmes. La fréquence mondiale de la maladie oscille entre 0,9% des adultes en France métropolitaine et près de 4% aux Etats-Unis.

Dans la moitié des cas, la goutte se produit à hauteur du gros orteil, dans 30 % des cas dans le genou. Il est rare qu’elle atteigne les chevilles, et le haut du corps plus rarement encore. Les cas de goutte au niveau de la hanche sont rarissimes. Il s’agit le plus souvent d’un rhumatisme aigu de la hanche (ischias), une affection qui n’a rien à voir mais qu’on prend à tort pour une crise de goutte.

L’acide urique est sécrété naturellement par le corps, en réponse à notre alimentation. L’acide urique est contenu dans le corps humain. Il est présent sous forme liquide dans le sang et rejoint les reins pour être éliminé dans les urines. Mais dans certains cas, l’organisme en produit en excès ou ne parvient pas à en éliminer assez, on parle alors d’hyperuricémie. L’acide urique liquide se retrouve alors à saturation dans le sang et cristallise, formant ainsi des microscopiques cristaux qui se déposent dans et autour des articulations.

Les principaux facteurs favorisant la goutte sont :

– la génétique (l’hérédité) et l’âge,

– l’association à d’autres maladies chroniques,

– les habitudes alimentaires, le surpoids et la sédentarité

– Le diabète

– L’insuffisance rénale

– Le syndrome métabolique (excès de graisse à l’intérieur du ventre) et l’obésité

– L’hypertension artérielle

– L’hyperlipidémie (augmentation de graisses dans le sang)

À l’inverse, les personnes atteintes de goutte ont également un risque accru de développer d’autres problèmes de santé tels que : l’hypertension, le diabète et les maladies cardiovasculaires (comme des infarctus ou des AVC) et/ou des maladies rénales. Une alimentation trop riche en purines (viande rouge, abats, crustacés, poisson gras) et surtout une consommation excessive de sodas et/ou d’alcools (forts et bières) favorisent l’apparition de la goutte.

Pour diagnostiquer la goutte, le professionnel de la santé peut observer les symptômes ou signes cliniques de la maladie. Généralement, les symptômes sont assez clairs. Le médecin peut aussi effectuer une ponction au niveau du liquide de l’articulation atteinte par aspiration, la présence de microcristaux d’acide urique (MAU) pour confirmer. Le rhumatologue est le médecin spécialiste de la goutte.

Les crises de goutte sont très douloureuses. Non traitée, la goutte peut finir par être fatale. Les cristaux d’urate risquent de causer des calculs rénaux, voire de bloquer les reins.

Le traitement de la goutte vise à soulager les symptômes aigus et à prévenir les crises futures.

Il comprend :

– des médicaments anti-inflammatoires pour gérer les crises, à base de colchicine,

– des médicaments pour réduire le taux d’acide urique dans le sang et empêcher à terme la survenue de nouvelles crises, en priorité à base d’allopurinol.

En réduisant le taux d’acide urique circulant dans le sang, le traitement hypo-uricémiant va désaturer le sang de son acide urique, permettant ainsi aux cristaux déjà formés dans les articulations et les tissus environnants de se dissoudre.

Une fois que les cristaux d’acide urique sont tous dissous, il ne peut plus y avoir de crise. Il suffit alors de maintenir le traitement maîtrisant un taux abaissé d’acide urique pour éviter la création de nouveaux cristaux. La dose de ce traitement sera adaptée au taux d’acide urique dans le sang.

Les médicaments hypo-uricémiants prescris sont à prendre à vie et il faut bien veiller à les prendre tous les jours.

Ces médicaments peuvent au début du traitement provoquer des crises de goutte aiguës qui justifient de prendre dans les premiers mois un traitement préventif de l’inflammation (colchicine).

Lorsque les traitements sont prescrits à la bonne dose et correctement pris, la goutte devient le seul rhumatisme que l’on peut garder complètement sous contrôle, sans récidive de crise.

Pour accompagner efficacement le traitement de fond, qui est de loin le plus important pour réduire le risque de crises de goutte, il est important de limiter :

– Sa consommation d’aliments riches en purines (viandes rouges, crustacés, poissons gras, aliments qui contiennent du sirop de maïs et certaines sauces et boissons transformées)

– L’alcool et les boissons sucrées

Il est cependant recommandé :

– De boire suffisamment d’eau et/ou de liquides non sucrés

– De consommer des aliments riches en vitamine C, de préférence locaux (comme le poivron, la papaye, l’orange, le citron la mangue etc.), des légumes verts et des aliments riches en fibres (taro, patate douce, haricot vert…) pour aider à réduire le taux d’acide urique dans le sang

– De pratiquer une activité physique régulière

VOS QUESTIONS
SUR L’ALLAITEMENT

D’après l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), l’allaitement maternel est « l’un des moyens les plus efficaces de préserver la santé et d’assurer la survie de l’enfant ».

C’est pourquoi l’OMS recommande un allaitement maternel exclusif jusqu’aux 6 mois du nourrisson.

Le lait maternel contient tous les nutriments dont un nourrisson a besoin pendant les six premiers mois de sa vie.

Le lait maternel est composé de protéines, lipides, glucides (lactose), des sels minéraux (fer, calcium, phosphore, etc.) et vitamines.

Cela correspond aux besoins nutritionnels du bébé, tant en quantité qu’en qualité.

Il apporte des éléments protecteurs anti-infectieux en attendant que le système de défenses du bébé devienne fonctionnel.

La composition du lait maternel varie et évolue constamment :

  • du 1er au 5ème jour : colostrum, épais et jaune foncé, très riche en protéines et sels minéraux et pauvre en glucides et lipides
  • du 6ème au 10ème jour : lait de transition
  • à partir du 10ème jour : lait mature, liquide très clair, riche en glucides et lipides et pauvre en protides et sels minéraux
L’allaitement maternel exclusif signifie qu’un bébé est uniquement nourri avec du lait maternel donné directement au sein, ou recueilli manuellement ou à l’aide d’un tire-lait. Le bébé ne reçoit aucun autre aliment, ni eau, ni lait en poudre, contrairement à l’allaitement mixte.

L’allaitement mixte signifie que le bébé reçoit du lait maternel et du lait en poudre.

L’Organisation Mondiale de la Santé recommande un allaitement exclusif pendant les six premiers mois de la vie du nourrisson.

L’enfant doit pouvoir téter chaque fois qu’il le désire, jour et nuit sans restriction de fréquence ni de durée : à volonté.

Un nouveau-né a besoin d’autant de tétées que nécessaire. Son rythme est propre à lui-même.

Les besoins du nouveau-né augmentent parallèlement à sa croissance et définissent son propre rythme (8 à 12 tétées par 24h dans les premières semaines de vie).

Plusieurs positions sont possibles. La position la plus confortable sera celle qui convient le mieux à la mère.

Son dos doit être soutenu et permettre de présenter le mamelon bien en face de la bouche du bébé. L’oreille, l’épaule et la hanche du bébé doivent être alignées. Le bébé doit être positionné face à sa maman « pito contre pito ». Cela évitera les fissures ou crevasses au niveau des mamelons.

La femme qui allaite doit avoir une alimentation équilibrée et variée. Il est inutile d’augmenter les rations alimentaires.

Il faut boire à sa soif : de l’eau, des jus extraits de fruits frais, des tisanes …

Le café, le thé peuvent être consommés de façon modérée.

Les boissons énergisantes sont fortement déconseillées.

L’alcool et les toxiques sont interdits, et le tabac est très fortement déconseillé à la femme qui allaite. Ils passent dans le lait maternel et sont nuisibles au bébé.

Aucun médicament ne doit être pris sans avis médical. En cas de maladie, la mère qui allaite doit consulter son médecin et l’informer qu’elle allaite et qu’elle souhaite poursuivre son allaitement.

Il est toujours possible de continuer d’allaiter tout en travaillant. En Polynésie française, la réglementation du travail prévoit l’aménagement d’un temps d’allaitement maternel d’une heure par jour durant les heures de travail jusqu’aux 15 mois du bébé. Ce temps est rémunéré et peut être réparti en 2 demi-heures, une le matin et l’autre l’après-midi par exemple, en accord avec l’employeur.

En cas de désaccord, ces heures sont placées au milieu de chaque période.

 Article Lp. 1243-3 : http://www.servicedutravail.gov.pf/spip.php?article270

“…Mon lait est de mauvaise qualité car il est trop clair…”

“…Mon bébé est nourri au sein et il a souvent la diarrhée…”

“…Dois-je peser mon bébé tous les jours ? …”

“…Est-ce que mon bébé a faim à chaque fois qu’il pleure?…”

“…Mes seins sont trop pleins et me font mal…”

“…Mes mamelons sont douloureux…”

”…Mon bébé a trois semaines et il réclame plus souvent qu’avant…”

Le Centre de Protection Maternelle et Infantile (CPMI) situé au Centre de la Mère et Enfant à Hamuta-Pirae SOS TITI MAMA : Tél 40 47 33 10 – 40 47 33 20
Toutes les structures de santé (dispensaires, postes de soins, hôpitaux…)
Les cabinets de Sages-Femmes du libéral.
Les cabinets privés ou cliniques (médecins généralistes, spécialistes…)

RÉFÉRENCES

Aller en haut