DROGUES ET ADDICTIONS

L’addiction est définie comme la dépendance physique et/ou psychologique à une substance ou à un comportement. La personne n’est plus en capacité de gérer sa consommation, elle est prisonnière du produit psycho actif ou d’un comportement qu’elle n’arrive plus à maîtriser.

Les addictions les plus répandues concernent le tabac et l’alcool qui sont des drogues légales. Ensuite le cannabis, la cocaïne, les amphétamines et dérivés de synthèse, l’ice. Les addictions liées à des activités sont la cyberdépendance (internet), les jeux vidéo ou encore les jeux d’argent.

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VOS QUESTIONS
SUR L’ALCOOL

Qu’est-ce que l’alcool

L’alcool est le produit commun à toutes les boissons alcoolisées. Il est obtenu par fermentation de fruits ou céréales riches en sucre. C’est l’alcool éthylique ou éthanol appelé aussi alcool pur. C’est une substance psychoactive qui agit sur le système nerveux central.
La production, la vente et l’usage d’alcool sont réglementés.

Qu’est-ce que le degré alcoolique ?

C’est le pourcentage d’alcool pur contenu dans une boisson alcoolisée. Or, toutes les boissons alcoolisées ne contiennent pas la même quantité d’alcool pur :

  • La bière est à 5° : dans 1 litre de bière il y a 5 cl d’alcool pur ;
  • Le vin rouge ordinaire est à 12° : 1 litre de vin contient 12 cl ‘alcool pur, soit 2 fois plus qu’1 litre de bière ;
  • Le whisky est à 45° : le litre de whisky contient 45 cl d’alcool pur, soit 8 fois plus qu’1 litre de bière.

*Savez-vous que : quand on boit 1 caisse de bière (= 20 bouteilles d’1/2 litre soit 10 litres), on boit plus d’alcool pur que si on buvait tout 1 litre de whisky !

Quel est le trajet de l’alcool dans le corps ?

L’alcool arrive dans l’estomac puis dans l’intestin où il est absorbé et contrairement à la plupart des aliments, il n’est pas digéré et passe directement dans le sang.

L’alcool passe dans le sang en 15 à 30 minutes si l’on est à jeun, en une heure si l’estomac est plein.

Les organes les plus atteints seront ceux qui reçoivent la plus grande quantité de sang, c’est-à-dire le cerveau, le cœur et le foie.

Qu’est-ce que l’alcoolémie ?

C‘est la quantité d’alcool pur par litre de sang. Elle augmente très rapidement lors de la prise d’alcool pour être maximale après quelques minutes à une heure.

Elle varie si on est un homme ou une femme, en fonction du poids, si on a pris un repas ou non, et quand on prend des médicaments.

Comment est éliminé l’alcool ?

L’alcool est éliminé par plusieurs organes :

  • Les poumons, dans l’air expiré (2 à 5%). C’est pourquoi il peut être détecté dans l’air expiré au moyen d’un alcooltest ou d’un éthylomètre.
  • La peau, dans la sueur (1%).
  • Les reins, dans les urines (2 à 5%). Uriner beaucoup après avoir consommé des boissons alcoolisées ne permet donc pas d’éliminer l’alcool plus rapidement.
  • Le foie, 90 à 95% de l’alcool est transformé à son niveau puis éliminé.

*Savez-vous que :

  • 2 heures et demi sont nécessaires au corps pour éliminer l’alcool contenu dans ¼ de litre de vin ou ½ de bière bu ?
  • 48 Heures est le temps d’élimination d’1 caisse de bière (ou 10 litres) soit 2 jours entiers !
  • Rien ne permet d’éliminer l’alcool plus rapidement.

Quels sont les effets immédiats de l’alcool ?

Chacun réagit différemment :

  • selon son état physique et psychique ;
  • selon la fréquence de sa consommation ;
  • selon la quantité consommée.

Ainsi, avec une petite dose le consommateur éprouve une sensation de détente, du plaisir, de l’excitation.

A forte dose on retrouve une ivresse, des nausées, des vomissements, des maux de tête, une fatigue, une déprime…

Plus on augmente les quantités d’alcool bu et plus les risques sont importants.

Qu’est-ce que le « binge-drinking » ?

Appelé encore « biture-express » ou « défonce-express », c’est un mode de consommation où la personne va surtout cherche à atteindre l’ivresse très rapidement. Elle va consommer de l’alcool en très grande quantité et en très peu de temps.

Dans le « binge drinking », les risques spécifiques sont :

  • coma éthylique pouvant entraîner la mort ;
  • mise en danger extrême de soi parce qu’on ne contrôle plus ses actes et on devient incapable de se défendre (accidents de la route, abus sexuels à son insu…) ;
  • à terme, entrée dans la spirale de la dépendance alcoolique.

Quels sont les risques immédiats ?

  • Diminution de la vigilance et des réflexes, somnolence avec de grands risques d’accidents
  • Perte du contrôle de soi avec des possibilités d’actes de violences, une perte de ses capacités à se défendre en cas de danger, des risques à caractère sexuel (oubli du préservatif…) et des risques d’accidents de la route et sur le lieu du travail.

Quels sont les risques d’une consommation régulière dans le temps ?

  • Risques d’apparition ou d’augmentation de troubles psychologiques préexistants ;
  • Dépendance physique ou/et psychologique susceptibles d’entraîner des problèmes familiaux et socio-professionnels;
  • Apparition de maladies graves telles que :
    • cirrhose hépatique,
    • maladies neurologiques, la démence…
    • cancers de la bouche, de l’œsophage, du foie… Sur tout son trajet, l’alcool cause des dégâts et accroît le risque de nombreux cancers particulièrement s’il est associé au tabac.

Quels sont les risques pour une femme enceinte ?

Chez la femme enceinte, risque de fausse-couche et de malformations chez le fœtus.

L’alcool traverse le placenta vers le fœtus et portent atteinte aux cellules en développement. Le bébé dans le ventre de sa mère ne peut pas métaboliser l’alcool aussi rapidement que l’adulte, il est exposé durant plus longtemps qu’elle à ses effets.

La consommation d’alcool sous quelque forme que ce soit est dangereuse pour le fœtus ; l’alcool est tératogène, ce qui signifie qu’il peut causer des malformations congénitales. De plus, l’exposition à l’alcool va engendrer chez le bébé des conséquences néfastes qui persisteront toute sa vie. La forme la plus grave est le Syndrome d’alcoolisme fœtal.

Le syndrome d’alcoolisme foetal provoque une variété de déficiences pour le bébé tant sur le plan mental et physique, que sur le développement. Il est la conséquence directe de la consommation d’alcool par la mère, durant la grossesse. Le cerveau et le système nerveux central du fœtus subissent des dommages permanents. La croissance et le développement psychomoteur du bébé peuvent être retardés et ainsi créer des troubles sur le comportement et l’apprentissage de l’enfant durant toute sa vie future et de manière irréversible.

On retrouve principalement :

  • Un défaut de développement du cerveau
  • Un visage marqué par des déformations faciales particulières
  • Un retard de croissance physique
  • Des anomalies cardiaques
  • Des troubles du comportement tel que l’hyperactivité, un retard intellectuel et cognitif
  • Des troubles de l’apprentissage et de socialisation

L’alcool est l’une des principales causes évitables de retard de développement et d’anomalies congénitales chez le nouveau-né.

Durant la grossesse, il n’y a pas de quantité minimale d’alcool qui soit sans risque pour le fœtus ; il est recommandé de ne pas boire d’alcool pendant toute la grossesse, même de la bière.

  • Si vous buvez 4 verres standards, vous avez dépassé le taux d’alcoolémie autorisé pour la conduite d’un véhicule.
  • Un verre de bière (25 cl) n’est pas forcément moins alcoolisé qu’un verre de whisky (3cl).
  • Dans chaque verre standard de vin, de bière ou de champagne, il y a près de 10 g d’alcool pur.
  • 2 à 3 verres par jour à ne pas dépasser pour un homme.
  • 1 à 2 verres par jour à ne pas dépasser pour les femmes.
  • Dans les grandes occasions, ne pas prendre plus que 4 verres.
  • Se limiter à 1 verre par heure en alternant avec des boissons sans alcool.
  • Si vous avez trop bu, faites-vous raccompagner par quelqu’un qui n’a pas bu ou préférez dormir sur place pour repartir le lendemain.
  • Pour les consommateurs réguliers, s’arrêter de boire au moins 1 jour dans la semaine.
  • Ne consommez pas d’alcool sans avoir mangé.
  • Ne consommez pas du tout d’alcool si vous êtes enceinte.
  • Ne consommez pas d’alcool si vous prenez des médicaments.
  • N’associez pas l’alcool avec d’autres produits comme le cannabis ou autre drogue.

  1. Depuis un an, combien de fois avez-vous bu des boissons contenant de l’alcool ?
  • Jamais (0 point)
  • 1 fois par mois (1 point)
  • 2 à 4 fois par mois (2 points)
  • 2 à 3 fois par semaine (3 points)
  • 4 fois ou plus par semaine (4 points)
  1. Combien de verre standard buvez-vous au cours d’une journée où vous buvez de l’alcool ?
  • 1 ou 2 (0 point)
  • 3 ou 4 (1 point)
  • 5ou 6 (2 points)
  • 7 à 9 (3 points)
  • 10 et plus (4 points)
  1. Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation d’alcool ?
  • Non (0 point)
  • Oui (4 points)
  1. Avez-vous déjà eu besoin d’alcool le matin pour vous sentir en forme ?
  • Non (0 point)
  • Oui (4 points)
  1. Vous arrive-t-il de boire et de ne plus vous souvenir ensuite de ce que vous avez pu dire ou faire ?
  • Non (0 point)
  • Oui (4 points)

Faites le total de vos points : ___________________

Pour les femmes, un total supérieur ou égal à 4 et pour les hommes, un total supérieur ou égal à 5 indique une consommation dangereuse pour la santé.

Pour les deux sexes, un total supérieur ou égal à 9 indique une forte dépendance à l’alcool.

Les motivations pour cesser de boire sont nombreuses et la décision se prend rarement du jour au lendemain. Arrêter n’est pas seulement une question de volonté. Il s’agit de « travailler », de prendre en compte l’ensemble des difficultés qu’il faudra traiter et parfois, d’accepter de se faire aider. C’est un choix individuel qui demande une démarche et un investissement personnels.

Certaines personnes décident et parviennent à arrêter de boire sans aide particulière. Toutefois, se faire aider par un professionnel n’est pas un signe de faiblesse et permet d’être pris en charge de façon plus confortable dans le processus de sevrage quand celui-ci s’avère difficile.

Arrêter de boire est bien plus qu’arrêter sa consommation d’alcool. Les changements occasionnés nécessitent souvent des réajustements au sein-même de l’entourage de la personne. L’alcoolique qui cesse sa consommation va (re)prendre sa place dans le foyer, ce qui conduit à des réaménagements dans les rôles et les possibilités de chacun des membres de la famille. Ces nouvelles dispositions sont progressives et vont de pair avec une nouvelle dynamique familiale qui soit acceptable par tous.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS

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