Alimentation2023-06-12T08:48:44-10:00

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PROGRAMME DE SANTE

Contexte en Polynésie

L’alimentation en Polynésie française génère des préoccupations de santé publique, tant par la qualité nutritionnelle des produits disponibles sur le marché que par l’alimentation déséquilibrée des consommateurs.

Le rapport « Alimentation et corpulence en Polynésie française » de 2009 de Yolande Mou, Nicole Cerf et François Beck, indique que le modèle alimentaire polynésien s’est transformé. L’alimentation, à la période pré-occidentale, était composée de végétaux (taro, fe'i…), de viandes et de poissons ou de fruits de mer. La période moderne favorise au contraire la consommation de produits industriels (conserves, glaces, pizzas…). Selon « l'Étude des comportements alimentaires en Polynésie française » de 2018 de l’Institut des statistiques en Polynésie française, 25,4% des personnes déclarent consommer des boissons sucrées quotidiennement, à raison d’une moyenne de 2,6 verres, à tout moment de la journée, et de façon quasi systématique. L'enquête « StepWise » de 2010 montre que, parmi les 3 456 personnes interrogées, 12,7% de la population consomment au moins 5 portions de fruits et légumes par jour et 22,8% déclarent ne pas consommer quotidiennement de fruits ou de légumes.

La suralimentation, conséquence d’une consommation trop importante d’aliments à haute valeur énergétique et pauvres en éléments nutritifs, constitue un facteur d’obésité et entraîne des conséquences importantes sur le système social polynésien (soins, accompagnement, etc.). Les dépenses de santé en 2020 représentaient près de 55,2 milliards de francs pacifique.

De ce fait, la Direction de la santé travaille en collaboration avec la Direction de l’agriculture, la Direction des ressources marines et d’autres administrations de Polynésie française sur le Plan de transition alimentaire 2024-2034. Celui-ci vise à transformer notre système alimentaire afin de procurer à tous, une alimentation saine, accessible et durable utilisant davantage des produits locaux.

Objectifs

La Direction de la santé, en partenariat avec de nombreux acteurs du système alimentaire, fait la promotion d’une alimentation équilibrée, durable et locale afin d'améliorer l'état de santé de la population de Polynésie française. Ainsi, elle lutte contre le développement des maladies non transmissibles, à travers notamment les dispositifs « Ecole et CJA en santé » et « Commune en santé ».

PROGRAMME DE SANTÉ

Contexte en Polynésie

L’alimentation en Polynésie française génère des préoccupations de santé publique, tant par la qualité nutritionnelle des produits disponibles sur le marché que par l’alimentation déséquilibrée des consommateurs.

Le rapport « Alimentation et corpulence en Polynésie française » de 2009 de Yolande Mou, Nicole Cerf et François Beck, indique que le modèle alimentaire polynésien s’est transformé. L’alimentation, à la période pré-occidentale, était composée de végétaux (taro, fe'i…), de viandes et de poissons ou de fruits de mer. La période moderne favorise au contraire la consommation de produits industriels (conserves, glaces, pizzas…). Selon « l'Étude des comportements alimentaires en Polynésie française » de 2018 de l’Institut des statistiques en Polynésie française, 25,4% des personnes déclarent consommer des boissons sucrées quotidiennement, à raison d’une moyenne de 2,6 verres, à tout moment de la journée, et de façon quasi systématique. L'enquête « StepWise » de 2010 montre que, parmi les 3 456 personnes interrogées, 12,7% de la population consomment au moins 5 portions de fruits et légumes par jour et 22,8% déclarent ne pas consommer quotidiennement de fruits ou de légumes.

La suralimentation, conséquence d’une consommation trop importante d’aliments à haute valeur énergétique et pauvres en éléments nutritifs, constitue un facteur d’obésité et entraîne des conséquences importantes sur le système social polynésien (soins, accompagnement, etc.). Les dépenses de santé en 2020 représentaient près de 55,2 milliards de francs pacifique.

De ce fait, la Direction de la santé travaille en collaboration avec la Direction de l’agriculture, la Direction des ressources marines et d’autres administrations de Polynésie française sur le Plan de transition alimentaire 2024-2034. Celui-ci vise à transformer notre système alimentaire afin de procurer à tous, une alimentation saine, accessible et durable utilisant davantage des produits locaux.

Objectifs

La Direction de la santé, en partenariat avec de nombreux acteurs du système alimentaire, fait la promotion d’une alimentation équilibrée, durable et locale afin d'améliorer l'état de santé de la population de Polynésie française. Ainsi, elle lutte contre le développement des maladies non transmissibles, à travers notamment les dispositifs « Ecole et CJA en santé » et « Commune en santé ».

VOS QUESTIONS
SUR L’ALIMENTATION

Bien manger, c’est adopter une alimentation variée et équilibrée, c’est-à-dire manger de tout en quantités adaptées et en lien avec ses sensations alimentaires et ses ressentis. Cela consiste à :

  • Privilégier les aliments bénéfiques à notre santé, de bonne valeur nutritionnelle (fruits, légumes, féculents riches en fibres, poissons, etc.) ;
  • Limiter la consommation de produits propices à l’émergence des maladies non transmissibles comme les produits transformés sucrés (confiseries, boissons sucrées, etc.), salés (gâteaux apéritifs, chips, etc.) et gras (charcuterie, beurre, crème, etc.).

Une alimentation non-équilibrée, tout au long de notre vie, peut mener à des maladies non transmissibles (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer, accidents vasculaires cérébraux, etc.). Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS) en 2010, 45% des Polynésiens présentent un risque de maladies non transmissibles.

Lorsque l’apport énergétique est égal aux dépenses énergétiques, on dit que la balance énergétique est stable.

Un excès de l’apport alimentaire comparé à ses besoins, crée un déséquilibre de la balance et entraîne une prise de poids (voire même le surpoids ou l’obésité) et potentiellement des maladies associées (diabète, cholestérol, hypertension artérielle, cancers, insuffisances respiratoires, etc.).

A l’inverse, ne pas donner assez d’énergie au corps peut entraîner également des problèmes de santé sur le long terme (carences, dénutrition, etc.).

Le rythme alimentaire correspond aux différents repas pris dans une journée. Au même titre que la portion des repas ou la qualité des aliments, il fait partie intégrante d’une alimentation équilibrée. Mais chaque personne est unique et doit avoir son propre rythme alimentaire, défini en lien avec ses sensations alimentaires. Par exemple :

  • 2 à 3 repas par jour avec éventuellement une collation pour les adultes en bonne santé.
  • 3 repas et une collation pour les enfants.

Les sensations alimentaires sont des mécanismes physiologiques innés mais qui sont généralement modifiés ou perdus avec l’âge. Elles sont essentielles pour adopter une alimentation équilibrée.

J’ai faim

Est-ce que j’ai faim ou est-ce que j’ai envie de manger ? La faim est un signal de notre corps pour répondre à un besoin physique (physiologique). Elle se ressent par des gargouillements, on se sent fatigué, nos émotions sont impactées, etc.

J’ai envie de manger

À la différence, avoir envie de manger est un état psychologique qui est ressenti par une envie compulsive d’un aliment. Cela peut être influencé par l’aspect visuel comme les publicités à la télévision, les odeurs des snacks, notre état émotionnel, notre humeur et nos sentiments (l’ennui, le stress, la fatigue…).

Je n’ai plus faim

Le rassasiement se caractérise par le fait de ne plus avoir faim par une diminution de la faim pendant le repas, ou par la sensation de ne plus avoir de plaisir à manger un aliment précis. C’est le signal pour arrêter de manger.

Il est essentiel d’apprendre à reconnaître et à respecter ses sensations alimentaires.

  1. Débuter un repas quand nous avons faim.
  2. Arrêter de manger quand nous sommes rassasiés.
  3. Ne pas manger quand la satiété est présente, donc que nous n’avons pas faim.
Un plat peut être suffisant, s’il respecte l’équilibre alimentaire. Dans cette situation, le plat fournit tous les apports nutritionnels nécessaires, il n’est donc pas nécessaire de manger une entrée, un plat et un dessert. Prenons par exemple le ma’a Tahiti, il est composé de légumes et de protéines avec le poulet fafa par exemple, de féculents comme le taro, de matières grasses avec le lait de coco et de fruits avec la banane. Tout ce qu’il faut pour un repas équilibré à condition qu’on respecte ses portions.

Manger « 5 portions de fruits et légumes par jour » peut, par exemple, être 2 portions de fruits et 3 portions de légumes.

Pour les fruits

1 portion pour un adulte représente par exemple :

1 portion de fruit :
le creux d’une main remplie
Image 11/2 pamplemousse
Image 21/2 mangue
Image 11 banane

Image 22 petites tomates

Pour les légumes

1 portion pour un adulte représente par exemple :

1 portion de légume :
le creux d’une main remplie

Image 1La moitié d’une assiette de légumes

Image 2

1 bol de soupe de légumes

Les aliments ultra-transformés sont des préparations alimentaires industrielles transformées par des procédés technologiques et composées de plus de 5 ingrédients. Ils contiennent généralement des additifs et/ou des ingrédients réservés à l’usage industriel et qui ne sont pas utilisés en cuisine à la maison (maltodextrine, huiles hydrogénées, amidon modifié, …). Les additifs apparaissent par un code de type « EXXX » (E 104, …) ou par leur nom (nitrite, aspartame, …) et servent à améliorer le goût, l’apparence, la conservation, etc. des aliments. Ils peuvent être néfastes pour la santé s’ils sont consommés en trop grandes quantités.

Lorsqu’ils sont consommés régulièrement, les aliments ultra-transformés contribuent à un apport excessif de sel, de sucres et/ou de gras, ce qui augmente le risque de surpoids, d’obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de cancer, etc. Il convient donc de limiter leur consommation en privilégiant :

  • Les aliments avec la liste d’ingrédients la plus courte ;
  • Les aliments contenant pas ou peu d’additifs et/ou d’ingrédients réservés à l’usage industriel ;
  • La cuisine maison, lorsque c’est possible.

Les fruits et légumes locaux sont d’une plus grande fraîcheur : cueillis à maturité et consommés dans un laps de temps réduit, ils sont de meilleure qualité nutritionnelle (vitamines et nutriments) et gustative que les fruits et légumes importés. Également, les féculents locaux comme la patate douce, le taro ou le uru sont plus riches en fibres et en minéraux que le riz blanc, par exemple. Cependant, certains aliments produits localement sont riches en gras, sel et/ou sucre (frites de uru, confiture de fruits, miel, etc.) et peuvent aussi être ultra-transformés (soda, crème glacée, etc.). Il convient ainsi de consommer ces produits avec modération.

Pour acheter ce dont nous avons vraiment besoin, respecter notre budget alimentation et ne pas nous laisser tenter par le superflu, la liste de courses est indispensable. Elle peut être réalisée selon le contenu des placards, du réfrigérateur et du congélateur. La planification d’un menu pour la semaine aidera aussi au moment de faire les courses et de cuisiner. En plus des produits frais, les produits surgelés non cuisinés, et les conserves non cuisinées, sont très pratiques pour préparer rapidement un repas et équilibrer notre alimentation.

Les étiquettes des aliments sont la principale source d’information nutritionnelle en Polynésie française. Les étiquettes des aliments peuvent aider à :

Choisir le produit qui a le meilleur rapport qualité-prix.

Choisir le produit qui est le meilleur pour la santé.

Savoir quels ingrédients sont présents dans un produit.

Il faut donc prendre le temps de lire la liste des ingrédients. Si je ne connais pas le nom de l’ingrédient et/ou s’il est compliqué, il est préférable que je me renseigne auprès de sources fiables.

Nous trouvons également, sur une majorité des aliments, un tableau nutritionnel qui peut aider à :

Se renseigner sur la valeur nutritive d’un aliment.

Comparer la teneur en nutriments des produits alimentaires.

Mieux gérer des régimes alimentaires spécifiques
(exemple : régime hyposodé).

Le Nutri-Score est un logo sur les emballages qui note les produits selon leurs qualités nutritionnelles : de A, pour les plus favorables sur le plan nutritionnel (vert), à E, pour les moins favorables (rouge). Il est calculé selon les nutriments à favoriser (fruits et légumes, protéines, fibres, …) et ceux à limiter (calories, sucres, sel, acides gras saturés, …).

Pour une alimentation plus saine, l’idéal est de cuisiner maison. Si l’achat de produits transformés est nécessaire, ce logo permet de repérer les produits de meilleure qualité. Il est utile pour comparer les produits d’un même rayon (comme les céréales) ou qui se consomment à la même occasion (yaourt, mousse au chocolat, etc. au moment du dessert).

Au quotidien, il n’est pas nécessaire de consommer uniquement des produits avec des Nutri-Score A et B. Les aliments avec un score D ou E peuvent s’insérer dans une alimentation équilibrée, à condition de les consommer en petite quantité.

Les régimes amaigrissants ne doivent être suivis que pour des raisons de santé, lorsqu’ils sont prescrits et pris en charge par un professionnel de santé.

S’il existe différentes manières d’y arriver, les régimes amaigrissants consistent le plus souvent à diminuer le nombre de calories ingérées en mangeant moins. Des pratiques à risque pour la santé qui peuvent créer des déséquilibres nutritionnels.

Lorsqu’ils sont menés sans recommandation, ni suivi d’un professionnel de la santé, les régimes amaigrissants peuvent avoir des conséquences néfastes :

  • Une perte des masses musculaire et osseuse, qui peut entraîner une augmentation du risque de fracture ;
  • Des risques pour les reins, les os et le cœur ;
  • Une reprise du poids parfois même supérieure au poids perdu ; ainsi, plus on fait de régimes, plus on risque de voir son poids augmenter à la longue ;
  • Mais aussi une perte de l’estime de soi en cas d’échec et des risques de dépression.

Les enfants et les adolescents ne doivent pas faire de régimes amaigrissants car ils peuvent entraîner un ralentissement de la croissance et du développement. En cas de problème de poids chez les enfants et les adolescents, une prise en charge par un professionnel de santé est indispensable.

De manière générale, les compléments alimentaires sont composés de vitamines, de minéraux, de plantes ou d’autres concentrés de substances. Ils peuvent aussi contenir des additifs ou des arômes.

Ils ne sont pas nécessaires si l’alimentation est équilibrée, puisque celle-ci couvre généralement tous nos besoins nutritionnels. Ils peuvent être prescrits dans certaines situations, comme pour les femmes ayant un projet de grossesse et les femmes enceintes, pour les personnes végétaliennes ou pour les personnes âgées. En cas de prise de compléments alimentaires, il est important de consulter un médecin puisqu’il peut y avoir des risques de surdosage ou d’interaction avec vos médicaments.

Une allergie alimentaire est un ensemble des manifestations dues à des phénomènes immunoallergiques déclenchés par l’ingestion d’un aliment. En cas d’allergie à une substance, il faut la bannir de l’alimentation. En effet, dans certains cas, la consommation d’un aliment auquel on est allergique peut entraîner des conséquences graves.Une intolérance alimentaire est caractérisée par des réactions de type irritatif, généralement au niveau du système intestinal, dues à un dysfonctionnement de l’organisme qui n’est pas capable de digérer un aliment en particulier. Elle peut entraîner des désagréments (ballonnements, maux de ventre, diarrhées, etc.) mais n’entraîne pas de conséquences graves comme les réactions allergiques.

La réglementation française impose aux industriels de mentionner les allergènes sur l’étiquetage alimentaire d’un produit. Cette réglementation n’est pas encore applicable en Polynésie française. Il existe une liste de 14 allergènes : le gluten, les mollusques et crustacés, l’œuf, le poisson, l’arachide, le soja, le lait, les fruits à coques, le céleri, la moutarde, les sulfites, le sésame et le lupin.

Bien lire les étiquettes des produits à la recherche des mentions :

  • « Contient des… »
  • « Peut contenir des traces… »
  • « Présence éventuelle… »
  • « Fabriqué dans un atelier qui utilise… »

Sinon, l’allergène pourra être inscrit en gras, en italique ou souligné.À tout moment, les industriels de l’agroalimentaire peuvent modifier leurs recettes en intégrant de nouveaux ingrédients. Il est recommandé de lire systématiquement les compositions des aliments transformés, même s’il s’agit d’aliments habituellement consommés.

Pour plus de renseignements, consultez votre médecin traitant.

Pour plus de renseignements, contactez votre médecin traitant ou un diététicien-nutritionniste diplômé.

CARTOGRAPHIE DES
PROJETS EN ALIMENTATION

Vous aussi, vous agissez pour une alimentation saine, équilibrée et locale ?
Envoyez-nous la description de vos projets à secretariat.dpp@sante.gov.pf

VOS QUESTIONS
SUR L’ALIMENTATION

Bien manger, c’est adopter une alimentation variée et équilibrée, c’est-à-dire manger de tout en quantités adaptées et en lien avec ses sensations alimentaires et ses ressentis. Cela consiste à :

  • Privilégier les aliments bénéfiques à notre santé, de bonne valeur nutritionnelle (fruits, légumes, féculents riches en fibres, poissons, etc.) ;
  • Limiter la consommation de produits propices à l’émergence des maladies non transmissibles comme les produits transformés sucrés (confiseries, boissons sucrées, etc.), salés (gâteaux apéritifs, chips, etc.) et gras (charcuterie, beurre, crème, etc.).

Une alimentation non-équilibrée, tout au long de notre vie, peut mener à des maladies non transmissibles (diabète, maladies cardiovasculaires, cancer, accidents vasculaires cérébraux, etc.). Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS) en 2010, 45% des Polynésiens présentent un risque de maladies non transmissibles.

Lorsque l’apport énergétique est égal aux dépenses énergétiques, on dit que la balance énergétique est stable.

Un excès de l’apport alimentaire comparé à ses besoins, crée un déséquilibre de la balance et entraîne une prise de poids (voire même le surpoids ou l’obésité) et potentiellement des maladies associées (diabète, cholestérol, hypertension artérielle, cancers, insuffisances respiratoires, etc.).

A l’inverse, ne pas donner assez d’énergie au corps peut entraîner également des problèmes de santé sur le long terme (carences, dénutrition, etc.).

Le rythme alimentaire correspond aux différents repas pris dans une journée. Au même titre que la portion des repas ou la qualité des aliments, il fait partie intégrante d’une alimentation équilibrée. Mais chaque personne est unique et doit avoir son propre rythme alimentaire, défini en lien avec ses sensations alimentaires.

Par exemple :

  • 2 à 3 repas par jour avec éventuellement une collation pour les adultes en bonne santé.
  • 3 repas et une collation pour les enfants.

Les sensations alimentaires sont des mécanismes physiologiques innés mais qui sont généralement modifiés ou perdus avec l’âge. Elles sont essentielles pour adopter une alimentation équilibrée.

J’ai faim

Est-ce que j’ai faim ou est-ce que j’ai envie de manger ? La faim est un signal de notre corps pour répondre à un besoin physique (physiologique). Elle se ressent par des gargouillements, on se sent fatigué, nos émotions sont impactées, etc.

J’ai envie de manger

À la différence, avoir envie de manger est un état psychologique qui est ressenti par une envie compulsive d’un aliment. Cela peut être influencé par l’aspect visuel comme les publicités à la télévision, les odeurs des snacks, notre état émotionnel, notre humeur et nos sentiments (l’ennui, le stress, la fatigue…).

Je n’ai plus faim

Le rassasiement se caractérise par le fait de ne plus avoir faim par une diminution de la faim pendant le repas, ou par la sensation de ne plus avoir de plaisir à manger un aliment précis. C’est le signal pour arrêter de manger.

Il est essentiel d’apprendre à reconnaître et à respecter ses sensations alimentaires.

  1. Débuter un repas quand nous avons faim.
  2. Arrêter de manger quand nous sommes rassasiés.
  3. Ne pas manger quand la satiété est présente, donc que nous n’avons pas faim.
Un plat peut être suffisant, s’il respecte l’équilibre alimentaire. Dans cette situation, le plat fournit tous les apports nutritionnels nécessaires, il n’est donc pas nécessaire de manger une entrée, un plat et un dessert. Prenons par exemple le ma’a Tahiti, il est composé de légumes et de protéines avec le poulet fafa par exemple, de féculents comme le taro, de matières grasses avec le lait de coco et de fruits avec la banane. Tout ce qu’il faut pour un repas équilibré à condition qu’on respecte ses portions.

Manger « 5 portions de fruits et légumes par jour » peut, par exemple, être 2 portions de fruits et 3 portions de légumes.

Pour les fruits

1 portion pour un adulte représente par exemple :

1 portion de fruit :
le creux d’une main remplie
Image 11/2 pamplemousse
Image 21/2 mangue
Image 11 banane

Image 22 petites tomates

Pour les légumes

1 portion pour un adulte représente par exemple :

1 portion de légume :
le creux d’une main remplie

Image 1La moitié d’une assiette de légumes

Image 2

1 bol de soupe de légumes

Les aliments ultra-transformés sont des préparations alimentaires industrielles transformées par des procédés technologiques et composées de plus de 5 ingrédients. Ils contiennent généralement des additifs et/ou des ingrédients réservés à l’usage industriel et qui ne sont pas utilisés en cuisine à la maison (maltodextrine, huiles hydrogénées, amidon modifié, …). Les additifs apparaissent par un code de type « EXXX » (E 104, …) ou par leur nom (nitrite, aspartame, …) et servent à améliorer le goût, l’apparence, la conservation, etc. des aliments. Ils peuvent être néfastes pour la santé s’ils sont consommés en trop grandes quantités.

Lorsqu’ils sont consommés régulièrement, les aliments ultra-transformés contribuent à un apport excessif de sel, de sucres et/ou de gras, ce qui augmente le risque de surpoids, d’obésité, de diabète de type 2, de maladies cardiovasculaires, de cancer, etc. Il convient donc de limiter leur consommation en privilégiant :

  • Les aliments avec la liste d’ingrédients la plus courte ;
  • Les aliments contenant pas ou peu d’additifs et/ou d’ingrédients réservés à l’usage industriel ;
  • La cuisine maison, lorsque c’est possible.

Les fruits et légumes locaux sont d’une plus grande fraîcheur : cueillis à maturité et consommés dans un laps de temps réduit, ils sont de meilleure qualité nutritionnelle (vitamines et nutriments) et gustative que les fruits et légumes importés. Également, les féculents locaux comme la patate douce, le taro ou le uru sont plus riches en fibres et en minéraux que le riz blanc, par exemple.

Cependant, certains aliments produits localement sont riches en gras, sel et/ou sucre (frites de uru, confiture de fruits, miel, etc.) et peuvent aussi être ultra-transformés (soda, crème glacée, etc.). Il convient ainsi de consommer ces produits avec modération.

Pour acheter ce dont nous avons vraiment besoin, respecter notre budget alimentation et ne pas nous laisser tenter par le superflu, la liste de courses est indispensable. Elle peut être réalisée selon le contenu des placards, du réfrigérateur et du congélateur. La planification d’un menu pour la semaine aidera aussi au moment de faire les courses et de cuisiner. En plus des produits frais, les produits surgelés non cuisinés, et les conserves non cuisinées, sont très pratiques pour préparer rapidement un repas et équilibrer notre alimentation.

Les étiquettes des aliments sont la principale source d’information nutritionnelle en Polynésie française. Les étiquettes des aliments peuvent aider à :

Choisir le produit qui a le meilleur rapport qualité-prix.

Choisir le produit qui est le meilleur pour la santé.

Savoir quels ingrédients sont présents dans un produit.

Il faut donc prendre le temps de lire la liste des ingrédients. Si je ne connais pas le nom de l’ingrédient et/ou s’il est compliqué, il est préférable que je me renseigne auprès de sources fiables.

Nous trouvons également, sur une majorité des aliments, un tableau nutritionnel qui peut aider à :

Se renseigner sur la valeur nutritive d’un aliment.

Comparer la teneur en nutriments des produits alimentaires.

Mieux gérer des régimes alimentaires spécifiques
(exemple : régime hyposodé).

Le Nutri-Score est un logo sur les emballages qui note les produits selon leurs qualités nutritionnelles : de A, pour les plus favorables sur le plan nutritionnel (vert), à E, pour les moins favorables (rouge). Il est calculé selon les nutriments à favoriser (fruits et légumes, protéines, fibres, …) et ceux à limiter (calories, sucres, sel, acides gras saturés, …).

Pour une alimentation plus saine, l’idéal est de cuisiner maison. Si l’achat de produits transformés est nécessaire, ce logo permet de repérer les produits de meilleure qualité. Il est utile pour comparer les produits d’un même rayon (comme les céréales) ou qui se consomment à la même occasion (yaourt, mousse au chocolat, etc. au moment du dessert).

Au quotidien, il n’est pas nécessaire de consommer uniquement des produits avec des Nutri-Score A et B. Les aliments avec un score D ou E peuvent s’insérer dans une alimentation équilibrée, à condition de les consommer en petite quantité.

Les régimes amaigrissants ne doivent être suivis que pour des raisons de santé, lorsqu’ils sont prescrits et pris en charge par un professionnel de santé.

S’il existe différentes manières d’y arriver, les régimes amaigrissants consistent le plus souvent à diminuer le nombre de calories ingérées en mangeant moins. Des pratiques à risque pour la santé qui peuvent créer des déséquilibres nutritionnels.

Lorsqu’ils sont menés sans recommandation, ni suivi d’un professionnel de la santé, les régimes amaigrissants peuvent avoir des conséquences néfastes :

  • Une perte des masses musculaire et osseuse, qui peut entraîner une augmentation du risque de fracture ;
  • Des risques pour les reins, les os et le cœur ;
  • Une reprise du poids parfois même supérieure au poids perdu, appelée aussi « effet yo-yo » ; ainsi, plus on fait de régimes, plus on risque de voir son poids augmenter à la longue ;
  • Mais aussi une perte de l’estime de soi en cas d’échec et des risques de dépression.

Les enfants et les adolescents ne doivent pas faire de régimes amaigrissants car ils peuvent entraîner un ralentissement de la croissance et du développement. En cas de problème de poids chez les enfants et les adolescents, une prise en charge par un professionnel de santé est indispensable.

De manière générale, les compléments alimentaires sont composés de vitamines, de minéraux, de plantes ou d’autres concentrés de substances. Ils peuvent aussi contenir des additifs ou des arômes.

Ils ne sont pas nécessaires si l’alimentation est équilibrée, puisque celle-ci couvre généralement tous nos besoins nutritionnels. Ils peuvent être prescrits dans certaines situations, comme pour les femmes ayant un projet de grossesse et les femmes enceintes, pour les personnes végétaliennes ou pour les personnes âgées. En cas de prise de compléments alimentaires, il est important de consulter un médecin puisqu’il peut y avoir des risques de surdosage ou d’interaction avec vos médicaments.

Une allergie alimentaire est un ensemble des manifestations dues à des phénomènes immunoallergiques déclenchés par l’ingestion d’un aliment. En cas d’allergie à une substance, il faut la bannir de l’alimentation. En effet, dans certains cas, la consommation d’un aliment auquel on est allergique peut entraîner des conséquences graves.Une intolérance alimentaire est caractérisée par des réactions de type irritatif, généralement au niveau du système intestinal, dues à un dysfonctionnement de l’organisme qui n’est pas capable de digérer un aliment en particulier. Elle peut entraîner des désagréments (ballonnements, maux de ventre, diarrhées, etc.) mais n’entraîne pas de conséquences graves comme les réactions allergiques.

La réglementation française impose aux industriels de mentionner les allergènes sur l’étiquetage alimentaire d’un produit. Cette réglementation n’est pas encore applicable en Polynésie française. Il existe une liste de 14 allergènes : le gluten, les mollusques et crustacés, l’œuf, le poisson, l’arachide, le soja, le lait, les fruits à coques, le céleri, la moutarde, les sulfites, le sésame et le lupin.

Bien lire les étiquettes des produits à la recherche des mentions :

  • « Contient des… »
  • « Peut contenir des traces… »
  • « Présence éventuelle… »
  • « Fabriqué dans un atelier qui utilise… »

Sinon, l’allergène pourra être inscrit en gras, en italique ou souligné.À tout moment, les industriels de l’agroalimentaire peuvent modifier leurs recettes en intégrant de nouveaux ingrédients. Il est recommandé de lire systématiquement les compositions des aliments transformés, même s’il s’agit d’aliments habituellement consommés.

Pour plus de renseignements, consultez votre médecin traitant.

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