Lutte contre les moustiques2022-09-20T11:42:34-10:00

LUTTE CONTRE LES MOUSTIQUES

Les moustiques nous gênent en nous piquant, mais ils transmettent aussi des maladies parfois mortelles.

La dengue, le chikungunya, le Zika, la filariose ont circulé, circulent ou circuleront encore en Polynésie française. D’autres maladies nous menacent.

MENU

VOS QUESTIONS SUR
LA LUTTE CONTRE LES MOUSTIQUES

Environ 15 espèces de moustiques sont ont été détectées pour l’instant en Polynésie française.

Les plus importantes pour la santé sont Aedes aegypti et Aedes polynesiensis. Les deux peuvent transmettre la dengue et d’autres arboviroses, et la deuxième transmet aussi le parasite causant la filariose lymphatique. Ces moustiques sont noirs et blancs et piquent du matin tôt au soir. Elles ne piquent pas en pleine nuit.

Une autre espèce est très répandue mais ne transmet rien à notre connaissance : Culex quinquefasciatus. Ce moustique est marron-brun et pique seulement la nuit, parfois en grand nombre.

Les autres espèces appartiennent pour la plupart aux mêmes genres mais sont moins répandues. Un inventaire des espèces locales (ainsi que des détails sur leur mode de vie) est disponible en bas de cette page http://www.ilm.pf/infomoustiques

Les « nonos  » ne sont pas des moustiques mais piquent aussi. Ils ne transmettent pas de maladies en Polynésie française mais peuvent être localement très nuisants. Quelques détails sont proposés sur cette page http://www.hygiene-publique.gov.pf/spip.php?article9

Aedes albopictus (le moustique « tigre » qui se répand actuellement dans le monde) n’a pas été détecté pour l’instant en Polynésie française, de même que les anophèles (certaines espèces transmettent l’agent du paludisme).

Seules les femelles piquent. Elles ont besoin du sang pour assurer la maturation des œufs.

Les œufs sont pondus dans des endroits contenant de l’eau stagnante. Les moustiques ne pondent pas dans l’eau qui coule (ruisseaux, rivières). Plusieurs stades aquatiques vont ensuite se succéder pour attendre le stade adulte qui émerge de l’eau. Les mâles et les femelles vont alors copuler, et la femelle va chercher du sang pour obtenir des protéines.

Les stades aquatiques peuvent durer environ une semaine. C’est pourquoi il faut vider les gîtes à moustiques toutes les semaines, sinon les moustiques ont le temps de devenir adultes et de s’envoler…

S’IL N’Y A PAS D’EAU STAGNANTE CHEZ VOUS, VOUS N’ELEVEREZ PAS DE MOUSTIQUES, ET LES FEMELLES DE MOUSTIQUES QUI VEULENT PONDRE PASSERONT LEUR CHEMIN.

Les femelles vivent environ un mois, et ont le temps de piquer plusieurs fois et de pondre plusieurs centaines d’œufs pendant leur vie. Ce sont aussi elles qui propagent les agents pathogènes.

Le schéma général est le suivant :

La femelle prélève du sang contenant un agent pathogène (virus, filaire) sur une personne porteuse. Une incubation a lieu ensuite dans le moustique, avant qu’il puisse propager l’agent pathogène à une autre personne lors d’une autre piqure quelques jours plus tard. Une incubation a de nouveau lieu mais cette fois chez la personne piquée, et la maladie se déclare ensuite.

La principale différence entre les maladies à virus transmises par les moustiques et la filariose lymphatique est qu’un porteur de filariose peut propager la maladie pendant plusieurs années alors que les malades de dengue ou autres viroses ne transmettent plus le virus une fois guéris. Les malades atteints d’arboviroses ne transmettant que pendant la durée de la maladie, ils doivent être particulièrement protégés des piqures pour éviter de disséminer la maladie à leur entourage.

Des arboviroses, qui sont causées par des virus transmis par des arthropodes. Des exemples : la dengue (quatre types), le chikungunya, le Zika, la fièvre jaune, la fièvre de la Rivière Ross.

Des filarioses : la filariose lymphatique humaine apériodique et la filariose cardiaque du chien.

Les moustiques porteurs d’agents pathogènes en Polynésie française ne volent pas loin. Ils s’éloignent rarement à plus de 100 mètres du lieu où ils ont passé leur jeunesse en tant que larves…

C’est une chance car les épidémies se propagent ainsi moins vite. Mais les personnes porteuses peuvent aussi se déplacer si elles ne sont pas trop malades, et dans ce cas disséminer quand même le virus dans de nouveaux endroits.

C’est une chance aussi car si on observe des moustiques noirs et blancs, leur gîte est probablement proche, et il vaut vraiment la peine de le chercher pour supprimer définitivement la source. Cette liste résume les principaux gîtes qu’on peut rencontrer à domicile, et quelques solutions pour les rendre inactifs.

S’IL N’Y A PAS D’EAU STAGNANTE CHEZ VOUS, VOUS N’ELEVEREZ PAS DE MOUSTIQUES, ET LES FEMELLES DE MOUSTIQUES QUI VEULENT PONDRE PASSERONT LEUR CHEMIN.

Des diffuseurs électriques et tortillons peuvent être utiles mais ne devraient être utilisés qu’avec modération, et les tortillons uniquement en milieu très aéré (la fumée n’est pas bonne pour la santé !)

Si par contre on n’est pas chez soi (école, tourisme, etc.), il est encore possible de se protéger des piqures en utilisant des répulsifs cutanés. Vous pourrez trouver des produits efficaces sur cette liste réactualisée en juin 2019. Ne comptez pas trop sur les produits à la citronnelle pour vous protéger durablement !

Les moustiques nocturnes volent beaucoup plus loin, aussi il est souvent plus difficile de trouver leurs gîtes. L’avantage est qu’ils piquent la nuit et qu’une bonne moustiquaire peut donc vous en protéger durablement.

Enfin, il est possible de se protéger des moustiques en procédant à des traitements insecticides rémanents, basés sur des pulvérisations d’insecticides sur les parois. Un de leurs rares avantages est de s’attaquer aussi à d’autres insectes qui peuvent vous gêner et éventuellement propager des maladies de manière mécanique, comme les blattes ou les mouches. Cette liste regroupe les entreprises agréées par les services publics pour vendre ou appliquer des pesticides. Leur agrément ne garantit cependant pas l’efficacité des produits qu’elles vendent ou appliquent.

Ce guide de lutte contre les moustiques pourra vous apporter quelques éléments sur les maladies qu’ils transmettent et des suggestions de points à vérifier pour éliminer leurs gîtes.

Les gîtes à moustiques sont très nombreux et disséminés partout dans le Pays. De plus, un nouveau gîte à moustiques se fabrique en une semaine. Dans ces conditions, il n’est pas envisageable que des agents des services publics viennent dans chaque propriété vider les soucoupes ou nettoyer les gouttières. C’est à chaque particulier de se prendre en charge.

Les agents du service public sont très peu nombreux et concentrent leurs actions sur les lieux qui sont considérés comme les plus à risque de transmission de maladies.

Des personnes sollicitent parfois la réalisation de traitements insecticides par le service public. Il faut savoir que les traitements que le service public est en mesure d’effectuer ont une efficacité limitée à une heure ou deux au maximum. Ils ne touchent pas les larves dans les gîtes. Les doses utilisées sont très faibles pour éviter tout risque pour la population.

Les traitements ne sont réalisés que quand les circonstances l’exigent (et que les conditions météo le permettent). Les inconvénients qu’ils comportent (apparition de résistances, coût, dommages à d’autres insectes) font qu’on les réserve pour empêcher la propagation des maladies, en tuant quand c’est possible des moustiques porteurs de virus risquant de provoquer une épidémie.

Aussi, l’élimination des gîtes des moustiques est la responsabilité de tous.

  • Le Centre d’hygiène et de salubrité publique

Tél : 40 50 37 45

Site Web du CSHP : http://www.hygiene-publique.gov.pf/ 

Adresse mail : chsp@sante.gov.pf

  • Votre mairie

VOS QUESTIONS SUR
LA LUTTE CONTRE LES MOUSTIQUES

Environ 15 espèces de moustiques sont ont été détectées pour l’instant en Polynésie française.

Les plus importantes pour la santé sont Aedes aegypti et Aedes polynesiensis. Les deux peuvent transmettre la dengue et d’autres arboviroses, et la deuxième transmet aussi le parasite causant la filariose lymphatique. Ces moustiques sont noirs et blancs et piquent du matin tôt au soir. Elles ne piquent pas en pleine nuit.

Une autre espèce est très répandue mais ne transmet rien à notre connaissance : Culex quinquefasciatus. Ce moustique est marron-brun et pique seulement la nuit, parfois en grand nombre.

Les autres espèces appartiennent pour la plupart aux mêmes genres mais sont moins répandues. Un inventaire des espèces locales (ainsi que des détails sur leur mode de vie) est disponible en bas de cette page http://www.ilm.pf/infomoustiques

Les « nonos  » ne sont pas des moustiques mais piquent aussi. Ils ne transmettent pas de maladies en Polynésie française mais peuvent être localement très nuisants. Quelques détails sont proposés sur cette page http://www.hygiene-publique.gov.pf/spip.php?article9

Aedes albopictus (le moustique « tigre » qui se répand actuellement dans le monde) n’a pas été détecté pour l’instant en Polynésie française, de même que les anophèles (certaines espèces transmettent l’agent du paludisme).

Seules les femelles piquent. Elles ont besoin du sang pour assurer la maturation des œufs.

Les œufs sont pondus dans des endroits contenant de l’eau stagnante. Les moustiques ne pondent pas dans l’eau qui coule (ruisseaux, rivières). Plusieurs stades aquatiques vont ensuite se succéder pour attendre le stade adulte qui émerge de l’eau. Les mâles et les femelles vont alors copuler, et la femelle va chercher du sang pour obtenir des protéines.

Les stades aquatiques peuvent durer environ une semaine. C’est pourquoi il faut vider les gîtes à moustiques toutes les semaines, sinon les moustiques ont le temps de devenir adultes et de s’envoler…

S’IL N’Y A PAS D’EAU STAGNANTE CHEZ VOUS, VOUS N’ELEVEREZ PAS DE MOUSTIQUES, ET LES FEMELLES DE MOUSTIQUES QUI VEULENT PONDRE PASSERONT LEUR CHEMIN.

Les femelles vivent environ un mois, et ont le temps de piquer plusieurs fois et de pondre plusieurs centaines d’œufs pendant leur vie. Ce sont aussi elles qui propagent les agents pathogènes.

Le schéma général est le suivant :

La femelle prélève du sang contenant un agent pathogène (virus, filaire) sur une personne porteuse. Une incubation a lieu ensuite dans le moustique, avant qu’il puisse propager l’agent pathogène à une autre personne lors d’une autre piqure quelques jours plus tard. Une incubation a de nouveau lieu mais cette fois chez la personne piquée, et la maladie se déclare ensuite.

La principale différence entre les maladies à virus transmises par les moustiques et la filariose lymphatique est qu’un porteur de filariose peut propager la maladie pendant plusieurs années alors que les malades de dengue ou autres viroses ne transmettent plus le virus une fois guéris. Les malades atteints d’arboviroses ne transmettant que pendant la durée de la maladie, ils doivent être particulièrement protégés des piqures pour éviter de disséminer la maladie à leur entourage.

Des arboviroses, qui sont causées par des virus transmis par des arthropodes. Des exemples : la dengue (quatre types), le chikungunya, le Zika, la fièvre jaune, la fièvre de la Rivière Ross.

Des filarioses : la filariose lymphatique humaine apériodique et la filariose cardiaque du chien.

Les moustiques porteurs d’agents pathogènes en Polynésie française ne volent pas loin. Ils s’éloignent rarement à plus de 100 mètres du lieu où ils ont passé leur jeunesse en tant que larves…

C’est une chance car les épidémies se propagent ainsi moins vite. Mais les personnes porteuses peuvent aussi se déplacer si elles ne sont pas trop malades, et dans ce cas disséminer quand même le virus dans de nouveaux endroits.

C’est une chance aussi car si on observe des moustiques noirs et blancs, leur gîte est probablement proche, et il vaut vraiment la peine de le chercher pour supprimer définitivement la source. Cette liste résume les principaux gîtes qu’on peut rencontrer à domicile, et quelques solutions pour les rendre inactifs.

S’IL N’Y A PAS D’EAU STAGNANTE CHEZ VOUS, VOUS N’ELEVEREZ PAS DE MOUSTIQUES, ET LES FEMELLES DE MOUSTIQUES QUI VEULENT PONDRE PASSERONT LEUR CHEMIN.

Des diffuseurs électriques et tortillons peuvent être utiles mais ne devraient être utilisés qu’avec modération, et les tortillons uniquement en milieu très aéré (la fumée n’est pas bonne pour la santé !)

Si par contre on n’est pas chez soi (école, tourisme, etc.), il est encore possible de se protéger des piqures en utilisant des répulsifs cutanés. Vous pourrez trouver des produits efficaces sur cette liste réactualisée en juin 2019. Ne comptez pas trop sur les produits à la citronnelle pour vous protéger durablement !

Les moustiques nocturnes volent beaucoup plus loin, aussi il est souvent plus difficile de trouver leurs gîtes. L’avantage est qu’ils piquent la nuit et qu’une bonne moustiquaire peut donc vous en protéger durablement.

Enfin, il est possible de se protéger des moustiques en procédant à des traitements insecticides rémanents, basés sur des pulvérisations d’insecticides sur les parois. Un de leurs rares avantages est de s’attaquer aussi à d’autres insectes qui peuvent vous gêner et éventuellement propager des maladies de manière mécanique, comme les blattes ou les mouches. Cette liste regroupe les entreprises agréées par les services publics pour vendre ou appliquer des pesticides. Leur agrément ne garantit cependant pas l’efficacité des produits qu’elles vendent ou appliquent.

Ce guide de lutte contre les moustiques pourra vous apporter quelques éléments sur les maladies qu’ils transmettent et des suggestions de points à vérifier pour éliminer leurs gîtes.

Les gîtes à moustiques sont très nombreux et disséminés partout dans le Pays. De plus, un nouveau gîte à moustiques se fabrique en une semaine. Dans ces conditions, il n’est pas envisageable que des agents des services publics viennent dans chaque propriété vider les soucoupes ou nettoyer les gouttières. C’est à chaque particulier de se prendre en charge.

Les agents du service public sont très peu nombreux et concentrent leurs actions sur les lieux qui sont considérés comme les plus à risque de transmission de maladies.

Des personnes sollicitent parfois la réalisation de traitements insecticides par le service public. Il faut savoir que les traitements que le service public est en mesure d’effectuer ont une efficacité limitée à une heure ou deux au maximum. Ils ne touchent pas les larves dans les gîtes. Les doses utilisées sont très faibles pour éviter tout risque pour la population.

Les traitements ne sont réalisés que quand les circonstances l’exigent (et que les conditions météo le permettent). Les inconvénients qu’ils comportent (apparition de résistances, coût, dommages à d’autres insectes) font qu’on les réserve pour empêcher la propagation des maladies, en tuant quand c’est possible des moustiques porteurs de virus risquant de provoquer une épidémie.

Aussi, l’élimination des gîtes des moustiques est la responsabilité de tous.

  • Le Centre d’hygiène et de salubrité publique

Tél : 40 50 37 45

Site Web du CSHP : http://www.hygiene-publique.gov.pf/ 

Adresse mail : chsp@sante.gov.pf

  • Votre mairie

PROGRAMME DE SANTÉ

Une quinzaine d’espèces de moustiques sévissent en Polynésie française. Seules les femelles piquent, pour obtenir les nutriments nécessaires à l’élaboration des œufs.

Les deux plus connues sont Aedes aegypti et Aedes polynesiensis car elles transmettent la dengue, ainsi que la filariose lymphatique à Wuchereria bancrofti var pacifica pour Aedes polynesiensis. Le zika est transmis par Aedes aegypti et peut-être par d’autres espèces (les recherches sont en cours). Le chikungunya est aussi très probablement transmis par les deux espèces d’Aedes. Ce sont les moustiques noirs et blancs qui piquent du lever au coucher du soleil.

Les autres espèces appartiennent principalement au groupe des Culex. Ce sont des moustiques qui piquent la nuit, de couleur marron-beige. Ils ne transmettent pas de maladies pour l’instant en Polynésie française.

Ce qui caractérise le mode de vie des moustiques est la nécessité pour eux de passer une partie de leur vie dans l’eau, à l’état de larves et nymphes.

Le cycle de développement d’Aedes aegypti

Des renseignements sur les moustiques peuvent aussi être obtenus dans le mémo pratique à destination des agents communaux, amenés à intervenir sur le terrain dans le cadre de la lutte contre la dengue et le zika en partenariat avec les services de l’Etat (Direction de la Défense et de la Protection Civile) et du Pays (Direction de la Santé). Ce mémo existe aussi en version tahitienne.

La lutte contre les moustiques est actuellement prise en charge par une petite équipe du Centre d’Hygiène et de Salubrité Publique (CHSP) de la Direction de la santé sur l’île de Tahiti. Dans les autres îles, les agents des antennes d’hygiène de la Direction de la santé prennent cette activité en charge dans la mesure de leur disponibilité. L’aide des communes et d’autres services est parfois sollicitée lors des épidémies. L’Etat peut aussi être appelé à intervenir en cas de crise importante.

Deux situations sont possibles concernant les maladies transmises par les moustiques, qui nécessitent des réponses différentes :

  • Quand les maladies transmises par les moustiques ne circulent pas ou circulent peu dans le Pays, des mesures de prévention doivent être prises pour éviter autant que possible qu’une épidémie puisse commencer si une personne porteuse arrive de l’extérieur. Elles passent par la suppression des gîtes à moustiques dans autant d’endroits que possible, afin qu’il y ait le moins possible de moustiques en tous lieux. Les lieux accueillant du public sont particulièrement visés. Des campagnes de communication visant à convaincre les particuliers d’agir contre leurs gîtes à moustiques sont aussi menées.
  • Quand une maladie arrive, ou commence à circuler dans le Pays, et si elle est détectée, il faut intervenir dans les zones touchées en supprimant des moustiques adultes qui sont déjà porteurs d’agents pathogènes et peuvent propager la maladie. Des traitements insecticides sont alors nécessaires.

Ces approches traditionnelles reposent sur beaucoup de conditions pour être efficaces. De nombreuses équipes de recherche dans le monde, incluant l’équipe de l’Institut Louis Malardé, tentent de développer des solutions plus pratiques et modernes pour la lutte contre les moustiques. Des vaccins contre les virus concernés sont aussi à l’étude. La lutte contre la filariose lymphatique passe par des campagnes de distribution de médicaments destinés à limiter la transmission du parasite entre les personnes (voir la page Filariose ).

Le mot « arbovirose » signifie : maladie dont l’agent causal est un virus transmis par un arthropode (insectes et acariens notamment).

La dengue, le zika et le chikungunya sont des maladies virales qui ressemble la plupart du temps à une grippe mais sans les symptômes respiratoires (toux, écoulements du nez…)

Le symptôme principal de la dengue est une fièvre forte et soudaine, souvent accompagnée de douleurs derrière les yeux. Un cortège d’autres symptômes peuvent aussi apparaître, avec des conséquences parfois mortelles.
C’est donc une maladie à prendre au sérieux.

Si l’on pense avoir la dengue, il ne faut utiliser que des médicaments à base de paracétamol pour calmer les symptômes et ne pas utiliser d’aspirine et d’anti-inflammatoire (ibuprofène).

D’un point de vue épidémiologique, la dengue peut être due à quatre virus. Quatre types de dengue circulent en effet dans le monde, qui causent les mêmes symptômes dont ceux des dengues sévères.

Ce document détaille différents aspects de l’épidémie de dengue de type 1 survenue en 2001. Ce type d’épidémie survient régulièrement en Polynésie française.

La dengue de type 1 a circulé à bas bruit depuis cette période dans le Pays, avec une recrudescence du nombre de cas en 2006.

Le Pays a ensuite connu en 2009 une épidémie de dengue de type 4.

Des cas de dengue des types 1 et 3 ont été détectés en février 2013, et la maladie s’est propagée petit à petit à différentes îles depuis cette date. La dengue de type 1 continue à sévir en 2015.

Une épidémie de zika, autre maladie transmise par les moustiques, a été détectée dans le Pays en octobre 2013. Cette maladie se caractérise le plus souvent par une fièvre modérée, une éruption cutanée, les yeux rouges et des douleurs ou des gonflements dans les articulations. Elle est encore mal connue. La maladie disparaît d’elle même dans la grande majorité des cas. L’abondance des cas survenus a cependant permis de détecter des complications neurologiques probables de cette maladie, qui ne surviennent heureusement que rarement. Parmi ces complications figure le syndrome de Guillain-Barré, comportant notamment une paralysie plus ou moins complète, réversible, mais parfois après plusieurs mois de rééducation. L’épidémie de zika s’est terminée en mars 2014.

Le chikungunya est une autre arbovirose qui avait d’abord été observée en Polynésie française à travers un cas ponctuel en mai 2014. Une épidémie de grande ampleur a démarré en octobre de la même année et s’est poursuivie jusqu’en mars 2015. Cette maladie cause des symptômes similaires à ceux de la dengue, mais avec des douleurs articulaires plus importantes et pouvant parfois persister plusieurs mois. Le chikungunya a aussi commencé à circuler aux Antilles en décembre 2013 et continue à se propager depuis dans divers pays d’Amérique Centrale et du Sud. Le virus avait été détecté en 2011 et 2013 en Nouvelle-Calédonie où il n’était pas parvenu à s’étendre. Une cinquantaine de cas importés de Polynésie y ont aussi été detecté en 2014-15, mais encore une fois la maladie ne s’est pas implantée.

L’arrivée dans le Pays d’une dengue d’un nouveau type ou d’une autre arbovirose (le zika et le chikungunya ne sont pas les seules autres arboviroses possibles) a lieu quand des personnes contractent la maladie dans un autre pays et (re)viennent au Pays pendant la phase de virémie (pendant la maladie), ou lors de la phase d’incubation avant la maladie. Ces « porteurs » peuvent aussi ne pas être malades mais véhiculer les virus quand même (patients asymptomatiques). Les moustiques locaux piquent alors la personne porteuse et propagent ensuite la maladie à d’autres personnes, qui, elles-mêmes, continuent aussi à la propager. Les cas se multiplient de cette manière pour aboutir à des épidémies.
Il est donc particulièrement important que les personnes porteuses soient détectées au plus tôt afin que des mesures de protection individuelle et de lutte contre les moustiques puissent être prises rapidement. C’est ce qui s’est passé lors de la détection du cas de chikungunya de mai 2014, mais nous n’avons pas eu cette chance en octobre où la maladie avait déjà commencé sa dissémination lors de sa détection.
Il est aussi très important que le moins possible de moustiques circulent, car plus il y a de moustiques et plus est élevée la probabilité qu’une nouvelle personne porteuse soit piquée et commence à disséminer la maladie qu’elle porte.

Liens informatifs :

La mallette pédagogique « Stop Moustiques » est destinée aux enseignants du premier degré, qui souhaitent sensibiliser leurs élèves à la lutte contre les moustiques, vecteurs en Polynésie de la dengue, du chikungunya et de la filariose.

La mallette permet de découvrir :

  • la biologie du moustique,
  • son habitat,
  • les moyens de se protéger,

et les bons réflexes à acquérir quand on est malade de la dengue.

Voici le contenu de la mallette:

Affiche cycle du moustique
Affiche stop moustique
Quizz- cartes questions
Quizz- cartes réponses
Jeu de l’oie
Livret pour l’enseignant- partie 1
Livret pour l’enseignant- partie 2
Livret pour l’enseignant- partie 3
Règles du jeu – recto
Règles du jeu – verso

Quatre espèces de nonos (comme pour les moustiques, seules les femelles piquent) :

Culicoides belkini : le nono du littoral des Tuamotu et Iles-sous-le-Vent

Ce nono est aussi présent aux Iles-du-Vent. C’est le nono du bord de mer qui pique en nombre important au lever et au coucher du soleil ou un peu avant si le ciel est couvert. Ses larves se développent dans la vase légèrement saumâtre près des embouchures de rivières, dans les anciens « Hoa » aux Tuamotu et dans les terriers de crabes terrestres (Cardisoma carnifex).

Culicoides insulanus : le nono des vallées de la Société

La répartition précise de ce nono est inconnue car il est assez rarement rencontré. Il s’agit d’un nono encore plus petit que le précédent qui se reproduit dans les bananiers pourrissants. Les densités sont faibles, et seules quelques piqûres sont ressenties aux alentours du coucher du soleil. Si vous êtes piqué loin du bord de mer ailleurs qu’aux Marquises, c’est probablement ce nono qui en est responsable.

Simulium buissoni : le nono des rivières de Nuku-Hiva et Eiao (Marquises).

Ce nono ressemble à une petite mouche noire un peu bossue. Il tire son nom anglais « blackfly » de cette ressemblance. Il est cantonné dans les deux îles des Marquises Nord déjà mentionnées. Ses larves qui se fixent sur les rochers, les feuilles ou les racines immergés se développent en filtrant l’eau des rivières. Ce nono pique toute la journée. A noter que d’autres simulies (nonos de la même famille) existent en Polynésie, mais par chance elles ne piquent pas l’homme. Il s’agit par exemple des petites mouches noires qui pénètrent dans les narines et les oreilles lorsqu’on se promène dans les rivières à Tahiti.
Cette espèce ne transmet pas de maladie à notre connaissance en Polynésie française, mais d’autres espèces de la même famille sont responsables de la transmission du ver qui cause l’onchocercose (cécité des rivières) en Afrique.

Leptoconops albiventris : le nono des plages des Marquises

Ce très petit nono pique dans la journée et particulièrement quand le temps est beau et calme, c’est-a-dire quand on a envie de fréquenter les plages où il vit… Il peut atteindre des densités très élevées. Sa biologie demeure relativement mal connue.

PROGRAMME DE SANTÉ

Une quinzaine d’espèces de moustiques sévissent en Polynésie française. Seules les femelles piquent, pour obtenir les nutriments nécessaires à l’élaboration des œufs.

Les deux plus connues sont Aedes aegypti et Aedes polynesiensis car elles transmettent la dengue, ainsi que la filariose lymphatique à Wuchereria bancrofti var pacifica pour Aedes polynesiensis. Le zika est transmis par Aedes aegypti et peut-être par d’autres espèces (les recherches sont en cours). Le chikungunya est aussi très probablement transmis par les deux espèces d’Aedes. Ce sont les moustiques noirs et blancs qui piquent du lever au coucher du soleil.

Les autres espèces appartiennent principalement au groupe des Culex. Ce sont des moustiques qui piquent la nuit, de couleur marron-beige. Ils ne transmettent pas de maladies pour l’instant en Polynésie française.

Ce qui caractérise le mode de vie des moustiques est la nécessité pour eux de passer une partie de leur vie dans l’eau, à l’état de larves et nymphes.

Le cycle de développement d’Aedes aegypti

Des renseignements sur les moustiques peuvent aussi être obtenus dans le mémo pratique à destination des agents communaux, amenés à intervenir sur le terrain dans le cadre de la lutte contre la dengue et le zika en partenariat avec les services de l’Etat (Direction de la Défense et de la Protection Civile) et du Pays (Direction de la Santé). Ce mémo existe aussi en version tahitienne.

La lutte contre les moustiques est actuellement prise en charge par une petite équipe du Centre d’Hygiène et de Salubrité Publique (CHSP) de la Direction de la santé sur l’île de Tahiti. Dans les autres îles, les agents des antennes d’hygiène de la Direction de la santé prennent cette activité en charge dans la mesure de leur disponibilité. L’aide des communes et d’autres services est parfois sollicitée lors des épidémies. L’Etat peut aussi être appelé à intervenir en cas de crise importante.

Deux situations sont possibles concernant les maladies transmises par les moustiques, qui nécessitent des réponses différentes :

  • Quand les maladies transmises par les moustiques ne circulent pas ou circulent peu dans le Pays, des mesures de prévention doivent être prises pour éviter autant que possible qu’une épidémie puisse commencer si une personne porteuse arrive de l’extérieur. Elles passent par la suppression des gîtes à moustiques dans autant d’endroits que possible, afin qu’il y ait le moins possible de moustiques en tous lieux. Les lieux accueillant du public sont particulièrement visés. Des campagnes de communication visant à convaincre les particuliers d’agir contre leurs gîtes à moustiques sont aussi menées.
  • Quand une maladie arrive, ou commence à circuler dans le Pays, et si elle est détectée, il faut intervenir dans les zones touchées en supprimant des moustiques adultes qui sont déjà porteurs d’agents pathogènes et peuvent propager la maladie. Des traitements insecticides sont alors nécessaires.

Ces approches traditionnelles reposent sur beaucoup de conditions pour être efficaces. De nombreuses équipes de recherche dans le monde, incluant l’équipe de l’Institut Louis Malardé, tentent de développer des solutions plus pratiques et modernes pour la lutte contre les moustiques. Des vaccins contre les virus concernés sont aussi à l’étude. La lutte contre la filariose lymphatique passe par des campagnes de distribution de médicaments destinés à limiter la transmission du parasite entre les personnes (voir la page Filariose ).

Le mot « arbovirose » signifie : maladie dont l’agent causal est un virus transmis par un arthropode (insectes et acariens notamment).

La dengue, le zika et le chikungunya sont des maladies virales qui ressemble la plupart du temps à une grippe mais sans les symptômes respiratoires (toux, écoulements du nez…)

Le symptôme principal de la dengue est une fièvre forte et soudaine, souvent accompagnée de douleurs derrière les yeux. Un cortège d’autres symptômes peuvent aussi apparaître, avec des conséquences parfois mortelles.
C’est donc une maladie à prendre au sérieux.

Si l’on pense avoir la dengue, il ne faut utiliser que des médicaments à base de paracétamol pour calmer les symptômes et ne pas utiliser d’aspirine et d’anti-inflammatoire (ibuprofène).

D’un point de vue épidémiologique, la dengue peut être due à quatre virus. Quatre types de dengue circulent en effet dans le monde, qui causent les mêmes symptômes dont ceux des dengues sévères.

Ce document détaille différents aspects de l’épidémie de dengue de type 1 survenue en 2001. Ce type d’épidémie survient régulièrement en Polynésie française.

La dengue de type 1 a circulé à bas bruit depuis cette période dans le Pays, avec une recrudescence du nombre de cas en 2006.

Le Pays a ensuite connu en 2009 une épidémie de dengue de type 4.

Des cas de dengue des types 1 et 3 ont été détectés en février 2013, et la maladie s’est propagée petit à petit à différentes îles depuis cette date. La dengue de type 1 continue à sévir en 2015.

Une épidémie de zika, autre maladie transmise par les moustiques, a été détectée dans le Pays en octobre 2013. Cette maladie se caractérise le plus souvent par une fièvre modérée, une éruption cutanée, les yeux rouges et des douleurs ou des gonflements dans les articulations. Elle est encore mal connue. La maladie disparaît d’elle même dans la grande majorité des cas. L’abondance des cas survenus a cependant permis de détecter des complications neurologiques probables de cette maladie, qui ne surviennent heureusement que rarement. Parmi ces complications figure le syndrome de Guillain-Barré, comportant notamment une paralysie plus ou moins complète, réversible, mais parfois après plusieurs mois de rééducation. L’épidémie de zika s’est terminée en mars 2014.

Le chikungunya est une autre arbovirose qui avait d’abord été observée en Polynésie française à travers un cas ponctuel en mai 2014. Une épidémie de grande ampleur a démarré en octobre de la même année et s’est poursuivie jusqu’en mars 2015. Cette maladie cause des symptômes similaires à ceux de la dengue, mais avec des douleurs articulaires plus importantes et pouvant parfois persister plusieurs mois. Le chikungunya a aussi commencé à circuler aux Antilles en décembre 2013 et continue à se propager depuis dans divers pays d’Amérique Centrale et du Sud. Le virus avait été détecté en 2011 et 2013 en Nouvelle-Calédonie où il n’était pas parvenu à s’étendre. Une cinquantaine de cas importés de Polynésie y ont aussi été detecté en 2014-15, mais encore une fois la maladie ne s’est pas implantée.

L’arrivée dans le Pays d’une dengue d’un nouveau type ou d’une autre arbovirose (le zika et le chikungunya ne sont pas les seules autres arboviroses possibles) a lieu quand des personnes contractent la maladie dans un autre pays et (re)viennent au Pays pendant la phase de virémie (pendant la maladie), ou lors de la phase d’incubation avant la maladie. Ces « porteurs » peuvent aussi ne pas être malades mais véhiculer les virus quand même (patients asymptomatiques). Les moustiques locaux piquent alors la personne porteuse et propagent ensuite la maladie à d’autres personnes, qui, elles-mêmes, continuent aussi à la propager. Les cas se multiplient de cette manière pour aboutir à des épidémies.
Il est donc particulièrement important que les personnes porteuses soient détectées au plus tôt afin que des mesures de protection individuelle et de lutte contre les moustiques puissent être prises rapidement. C’est ce qui s’est passé lors de la détection du cas de chikungunya de mai 2014, mais nous n’avons pas eu cette chance en octobre où la maladie avait déjà commencé sa dissémination lors de sa détection.
Il est aussi très important que le moins possible de moustiques circulent, car plus il y a de moustiques et plus est élevée la probabilité qu’une nouvelle personne porteuse soit piquée et commence à disséminer la maladie qu’elle porte.

Liens informatifs :

La mallette pédagogique « Stop Moustiques » est destinée aux enseignants du premier degré, qui souhaitent sensibiliser leurs élèves à la lutte contre les moustiques, vecteurs en Polynésie de la dengue, du chikungunya et de la filariose.

La mallette permet de découvrir :

  • la biologie du moustique,
  • son habitat,
  • les moyens de se protéger,

et les bons réflexes à acquérir quand on est malade de la dengue.

Voici le contenu de la mallette:

Affiche cycle du moustique
Affiche stop moustique
Quizz- cartes questions
Quizz- cartes réponses
Jeu de l’oie
Livret pour l’enseignant- partie 1
Livret pour l’enseignant- partie 2
Livret pour l’enseignant- partie 3
Règles du jeu – recto
Règles du jeu – verso

Quatre espèces de nonos (comme pour les moustiques, seules les femelles piquent) :

Culicoides belkini : le nono du littoral des Tuamotu et Iles-sous-le-Vent

Ce nono est aussi présent aux Iles-du-Vent. C’est le nono du bord de mer qui pique en nombre important au lever et au coucher du soleil ou un peu avant si le ciel est couvert. Ses larves se développent dans la vase légèrement saumâtre près des embouchures de rivières, dans les anciens « Hoa » aux Tuamotu et dans les terriers de crabes terrestres (Cardisoma carnifex).

Culicoides insulanus : le nono des vallées de la Société

La répartition précise de ce nono est inconnue car il est assez rarement rencontré. Il s’agit d’un nono encore plus petit que le précédent qui se reproduit dans les bananiers pourrissants. Les densités sont faibles, et seules quelques piqûres sont ressenties aux alentours du coucher du soleil. Si vous êtes piqué loin du bord de mer ailleurs qu’aux Marquises, c’est probablement ce nono qui en est responsable.

Simulium buissoni : le nono des rivières de Nuku-Hiva et Eiao (Marquises).

Ce nono ressemble à une petite mouche noire un peu bossue. Il tire son nom anglais « blackfly » de cette ressemblance. Il est cantonné dans les deux îles des Marquises Nord déjà mentionnées. Ses larves qui se fixent sur les rochers, les feuilles ou les racines immergés se développent en filtrant l’eau des rivières. Ce nono pique toute la journée. A noter que d’autres simulies (nonos de la même famille) existent en Polynésie, mais par chance elles ne piquent pas l’homme. Il s’agit par exemple des petites mouches noires qui pénètrent dans les narines et les oreilles lorsqu’on se promène dans les rivières à Tahiti.
Cette espèce ne transmet pas de maladie à notre connaissance en Polynésie française, mais d’autres espèces de la même famille sont responsables de la transmission du ver qui cause l’onchocercose (cécité des rivières) en Afrique.

Leptoconops albiventris : le nono des plages des Marquises

Ce très petit nono pique dans la journée et particulièrement quand le temps est beau et calme, c’est-a-dire quand on a envie de fréquenter les plages où il vit… Il peut atteindre des densités très élevées. Sa biologie demeure relativement mal connue.

FOIRE AUX QUESTIONS

  • A quoi servent les moustiques ?

Comme toutes les espèces vivantes, les moustiques jouent un rôle dans les écosystèmes. Ils servent de proie à d’autres espèces, leurs larves consomment des microorganismes et peuvent contribuer à épurer certains milieux. La transmission de pathogènes contribue aussi à réguler les populations de certains animaux (les moustiques ne piquent pas forcément que l’homme). Cependant, les caractéristiques des lieux de développement d’Aedes aegypti (gîtes à moustiques d’origine humaine, très pauvre en tout autre faune) permettent de considérer que sa disparition ne serait pas très dommageable aux écosystèmes naturels. Des actions très fortes à une autre époque ont ainsi permis son élimination dans un certain nombre de pays d’Amérique du Sud sans que la suppression de cette espèce ait provoqué d’impact sensible sur le milieu naturel. Aedes aegypti a depuis largement recolonisé ces pays.

  • Quels moustiques transmettent la dengue, le zika et le chikungunya ?

L’espèce Aedes aegypti est considérée comme la plus répandue dans les zones habitées et donc probablement vecteur prépondérant de la dengue, du zika et du chikungunya. C’est un moustique qui pique de l’aube au crépuscule (inclus). L’espèce Aedes polynesiensis, plus rurale, participe aussi à la transmission de la dengue. Son rôle dans la transmission du zika et du chikungunya est probable mais pas encore confirmé en milieu naturel.

  • J’ai des problèmes de moustiques, que dois-je faire ?

Chercher les gîtes à moustiques dans la maison et autour. C’est souvent là qu’ils se développent.

Une liste de points à vérifier pourra vous aider à les détecter.

  • Pourquoi faut-il supprimer les gîtes à moustiques toutes les semaines ?

Parce que c’est le temps que prennent les larves de moustiques pour se développer de l’œuf à l’adulte. Si on attend plus longtemps, les moustiques ont le temps de devenir adultes, et donc de s’envoler avant qu’on supprime leur gîte.

  • A qui dois-je signaler un gîte à moustique que mon voisin ne veut pas éliminer ?

Il est préférable de contacter la municipalité.

  • J’ai une carcasse de voiture chez moi, comment est-ce que je peux m’en débarrasser ?

Il est préférable de contacter la municipalité qui organise le ramassage des carcasses de véhicules dont l’élimination sera ensuite gérée par la Direction de l’Environnement

  • Pourquoi est-ce qu’on lutte contre les moustiques alors que ce sont des créatures de Dieu ?

Les pouvoirs publics ont adopté l’option de se baser sur les connaissances scientifiques existantes pour tenter de protéger la santé des personnes, et les méthodes à mettre en œuvre reposent sur l’élimination des moustiques ou la suppression des lieux qui leur permettent de se développer. Cette approche ne peut pas prendre pas en compte les convictions de tous, mais c’est une des contraintes de la vie en société.

  • Quelle est l’attitude à adopter si je possède des ruches dans la zone à traiter ?

Les recommandations ont été établies par le Service du Développement Rural suite à des tests réalisés avec l’aide d’apiculteurs volontaires. Elles sont résumées dans un document présent sur ce site. Des informations peuvent aussi être obtenues au Service du Développement Rural au 40 42 81 44.

  • Comment faire pour que le Centre d’hygiène et de salubrité publique vienne pulvériser de l’insecticide chez moi ?

Le Centre d’hygiène et de salubrité publique ne procède pas à des traitements à la demande du public.
Les traitements contre les moustiques adultes par pulvérisation sont effectués uniquement suite à des signalements de cas de dengue ou d’autre arbovirose par la Direction de la Santé qui les obtient elle-même des laboratoires d’analyse. Des traitements à plus grande échelle peuvent aussi être effectués, mais les zones traitées sont choisies par les autorités sanitaires.
Si vous avez un problème de moustiques que vous ne pouvez pas résoudre, vous pouvez appeler le Centre d’hygiène et de salubrité publique pour obtenir des conseils, et éventuellement solliciter une intervention pour destruction de gîtes à moustiques.

  • Quels sont les produits utilisés par le centre d’hygiène pour la lutte contre les moustiques ?

Les insecticides utilisés par le Centre d’hygiène et de salubrité publique sont recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour cette utilisation. Les doses utilisées respectent aussi les recommandations de cette organisation. Les concentrations sont volontairement faibles pour éviter tout risque pour la population, et c’est aussi pourquoi l’insecticide n’a pas d’effet sur les larves dans les gîtes ni d’effet durable contre les moustiques adultes.
Le Centre d’hygiène et de salubrité publique utilise actuellement en alternance des insecticides de la famille des organophosphorés et des pyréthrinoides de synthèse. L’alternance des familles permet d’éviter en partie les pertes de sensibilité des moustiques aux insecticides.

  • Quels sont les produits utilisés pour les pulvérisations contre les moustiques adultes ?

L’Aqua-K-Othrine. Cette spécialité commerciale comporte de la deltaméthrine comme substance active. La dose utilisée est de l’ordre d’un gramme par hectare (soit environ deux stades de football), ce qui est entre 4,5 et 12,5 fois moins que ce qui est utilisé en agriculture.

  • Quels sont les produits utilisés pour lutter contre les moustiques au stade de larves dans les gîtes à moustiques ?

Le Vectobac qui est fabriqué à base de Bti (toxine produite par la bactérie Bacillus thuringiensis var israelensis – sérotype H14).

  • Les produits utilisés sont-ils autorisés en Europe ?

Le Vectobac et l’Aqua K-Othrine sont autorisés en Europe. Ils sont également recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé pour les utilisations prévues et aux doses utilisées (larvicides et adulticides).

  • Pourquoi est-ce qu’on n’utilise pas pour lutter contre la dengue du Icon ou autres produits connus que conseillent les magasins ?

Les produits utilisés par les applicateurs professionnels ou vendus aux particuliers par les magasins spécialisés ne sont pas applicables à grande échelle à cause de la concentration et de leur mode d’action, notamment la rémanence. Les familles d’insecticides sont par contre les mêmes (exemple : dans le Icon, la substance active est la lambda-cyhalothrine, et dans l’Aqua-K-Othrine, c’est de la deltaméthrine. Les deux substances appartiennent à la famille des pyréthrinoïdes de synthèse). Les aérosols appliqués à grande échelle (lutte de masse) agissent par contact entre des gouttelettes très fines et les moustiques lorsqu’ils les percutent. Les produits utilisés par les particuliers ou les applicateurs agissent le plus souvent par contact lorsque le moustique se pose sur une paroi traitée. Ce mode d’action nécessite des concentrations plus élevées qui permettent une action beaucoup plus durable que les traitements par aérosols. Il ne serait pas possible de les utiliser à grande échelle sans risque pour la population et l’environnement.

  • Est-ce que les traitements chimiques sont dangereux, et pour qui ou quoi ?

Les traitements larvicides avec le Vectobac (Bti) sont très peu dangereux pour qui que ce soit. Les traitements adulticides avec l’Aqua-K-Othrine (deltaméthrine) peuvent être dangereux pour les abeilles et les poissons en cas de surdosage si l’exposition est importante. Les animaux domestiques et les humains n’ont rien à craindre à la dose utilisée.

  • Combien de temps persiste l’effet de l’insecticide utilisé contre les moustiques adultes ?

L’effet de l’insecticide utilisé contre les moustiques et produit par les générateurs d’aérosols se limite au temps pendant lequel les gouttelettes d’aérosol restent en suspension dans l’air (1 à 2 heures suivant les conditions météorologiques). Après, le produit est dégradé rapidement par les ultra-violets solaires ou entrainé au sol par la pluie.

  • Combien de temps persiste l’effet du larvicide utilisé contre les larves de moustiques ?

Au maximum 2 semaines. Les stades les plus gros (larves de stade 4 et surtout nymphes) risquent de ne pas être touchés par le produit. Le larvicide ne constitue donc qu’une solution temporaire. Seule l’élimination définitive du gîte, son nettoyage régulier (hebdomadaire) ou son colmatage pour empêcher l’accès aux moustiques peuvent avoir un impact durable.

  • Quels produits puis-je utiliser contre les moustiques chez moi ?

des produits pour se protéger des piqûres : répulsifs cutanés, tortillons, diffuseurs ;
des produits pour tuer les moustiques (produits rémanents qui peuvent agir plusieurs semaines, appliqués sur les murs, la végétation, les bords de dalles, sous les pilotis) ;
des produits larvicides, pour tuer les larves de moustiques, à n’utiliser de préférence que s’il n’y a pas moyen d’éliminer définitivement le gîte ou de le rendre inaccessible aux femelles de moustiques afin qu’elles ne puissent pas y pondre.
Respectez les recommandations des fabricants pour votre sécurité et celle de vos proches. Les magasins spécialisés sont normalement en mesure de vous conseiller pour le choix des produits.

  • J’ai été exposé aux insecticides du Centre d’hygiène et de salubrité publique, est-ce dangereux ?

Les insecticides utilisés par le Centre d’hygiène et de salubrité publique sont recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé pour cette utilisation. Les doses utilisées respectent aussi les recommandations de cette organisation. Aucun problème d’intoxication n’a jamais été observé en Polynésie française à l’occasion des traitements contre la dengue. C’est aussi valable pour les animaux domestiques, à l’exception des poissons et des abeilles qui sont très sensibles aux insecticides utilisés.

  • Si les agents de la pulvérisation passent pendant mon petit déjeûner pris sur la terrasse, est-ce que je dois jeter la nourriture présente sur la table ?

Il n’y a pas de risque à consommer la nourriture, comme il n’y a pas de risque d’ailleurs à ce que la personne reste chez elle pendant le traitement. Les quantités d’insecticide qui vont se retrouver sur la nourriture sont très faibles.

  • Si les produits utilisés pour la lutte contre les moustiques ne sont pas dangereux pour les hommes, pourquoi est-ce que ceux qui les appliquent portent un harnachement de cosmonaute pour se protéger ?

Les agents qui appliquent les produits y sont exposés constamment pendant plusieurs heures par jour dans le cadre de leur travail alors que la population n’y est exposée que très ponctuellement.

  • Quelles entreprises peuvent traiter contre les moustiques ?

Seules les entreprises agréées (liste disponible sur notre page consacrée à la réglementation sur les pesticides) sont autorisées à le faire. Elles sont aussi en mesure de traiter contre les termites, les cafards, les rats et autres nuisances, ce que le CHSP ne fait pas.

  • Un malade atteint de la bronchite chronique se trouve dans une zone traitée avec de la deltaméthrine. Peut-il rester à la maison ? Quelles mesures prendre ?

Dans les conditions d’utilisation qui sont celles de la campagne en cours, il n’y a aucun risque pour la santé humaine, y compris chez les personnes malades ou fragiles (bronchitiques, asthmatiques, insuffisants respiratoire, etc, ..), . Les risques éventuels n’existent qu’en cas de contact direct massif avec le produit par les utilisateurs. Lors d’expositions anormales, des paresthésies au niveau des zones de contact (visage, avant-bras) peuvent apparaître : sensations de picotement, d’engourdissement, de brûlures. Elles apparaissent dans un délai d’une demi-heure à deux heures après l’exposition, avec maximum d’intensité vers la sixième heure puis régressent en une journée. Une toxicité neurologique n’est décrite que dans des conditions de travail inappropriées (manipulation à trop forte concentration, sans protection, pulvérisation contre le vent, chaleur et travail intenses…). L’inhalation d’aérosols concentrés peut provoquer une broncho-constriction en cas d’antécédents de bronchite chronique ou d’asthme. Les manifestations respiratoires après exposition accidentelle lors de l’épandage sont : signes irritatifs modérés (toux, sensation d’irritation et de gène respiratoire) et absence de signes à l’auscultation . Il n’y a pas de traitement spécifique, les signes respiratoires régressent spontanément en quelques minutes. En cas d’aggravation et/ou présence de signes à l’auscultation et/ou d’antécédents d’affection respiratoire (BPCO, asthme, …) on peut administrer des béta2-mimétiques ; la surveillance hospitalière est à discuter selon la tolérance clinique.

  • Quelles sont les recommandations pour une personne sous assistance respiratoire à domicile lors du traitement adulticide

Voir réponse précédente.

  • Je suis enceinte de 4 mois et je ne veux pas prendre de risque pour le bébé. Que faut-il faire ?

Voir réponse précédente.

  • Quels sont les risques de la deltaméthrine pour l’environnement ? Quelle est la spécialité commerciale utilisée ?

Le produit utilisé est de l’Aqua K-Othrine comportant 20 grammes par litre de deltaméthrine. Il est dilué à l’eau et pulvérisé à la dose de 1 gramme de deltaméthrine par hectare. A cette dose, la deltaméthrine ne présente aucun risque pour les mammifères ni les oiseaux. Le produit est dégradé très vite dans l’environnement. Les études réalisées notamment à La Réunion après une utilisation massive lors de l’épidémie de Chikungunya n’ont pas permis de déceler d’impact sur les différents compartiments environnementaux. Lors de l’application, les abeilles et les poissons doivent cependant être protégés pour éviter tout dommage.

  • Est-ce que la pulvérisation d’insecticide est nocive pour les animaux domestiques (chat, chien) ?

Non, il n’y a pas de risque pour les mammifères à la dose utilisée.

  • Qui décide de la nature des opérations ?

Les services du Pays, en collaboration avec la Direction de la Défense et de la Protection Civile (Haut-Commissariat), l’Institut Louis Malardé, des experts extérieurs (notamment envoyés par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ou encore l’EPRUS (Etablissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires – un organisme métropolitain) ou consultés par visioconférence ou e-mail.

  • A quoi a servi la venue ou la consultation d’experts extérieurs à la Polynésie pour nous aider à lutter contre les épidémies ?

A définir la stratégie de lutte contre le zika, notamment en se basant sur la stratégie adoptée dans d’autres pays, et notamment à La Réunion qui a connu une importante épidémie de chikungunya en 2005-2006. Le personnel de La Réunion dispose donc d’une bonne expérience de l’organisation d’opérations de lutte contre les moustiques à grande échelle.

  • Pourquoi est-ce qu’on n’utilise pas du malathion pour les traitements de masse, est-ce que c’est trop dangereux ?

Le malathion continue à être recommandé pour les traitements contre les moustiques par l’Organisation Mondiale de la Santé et ne présente pas de danger particulier s’il est utilisé correctement. C’est aussi le cas de la deltaméthrine qui lui a été préférée cette fois car sa présentation et la possibilité de diluer la spécialité à l’eau facilitent la logistique. Le malathion et la deltaméthrine appartiennent à deux familles chimiques différentes. Les problèmes de pertes de sensibilité des moustiques aux insecticides d’une famille auxquels ils sont fréquemment soumis incitent à l’alternance des familles chimiques quand les dispositions réglementaires le permettent, ce qui est pour l’instant le cas dans notre Pays.

  • Quelles sont les objectifs de la mise en œuvre des opérations de masse contre les moustiques ?

Le principal objectif est de ralentir l’évolution des épidémies en cours, comme le chikungunya, ainsi que l’apparition de complications graves telles que le syndrome de Guillain-Barré (complication rare pouvant entraîner une paralysie complète mais temporaire) ou les formes hémorragiques de dengue. En ralentissant les épidémies, on cherche à éviter que les structures de soins soient saturées. Par ailleurs, les actions permanente de lutte contre les gîtes à moustiques devraient aussi permettre de limiter le risque qu’une épidémie d’une arbovirose que nous n’avons pas encore eu s’implante si une personne porteuse de virus entrait dans le Pays.

  • Quels types d’opérations sont menées dans le cadre de la campagne de démoustication de masse pour lutter contre le zika, la dengue ou le chikungunya ? Pourquoi faut-il supprimer les gîtes à moustiques si on pulvérise déjà du produit ?

Les campagnes de masse comprennent deux types d’actions : 1) La lutte contre les moustiques adultes porteurs de virus (par insecticides « adulticides ») 2) La lutte contre les moustiques au stade de larves (par élimination des gîtes à moustiques ou traitement des gîtes à l’aide de « larvicides » – Le produit pulvérisé contre les moustiques adultes ne permet pas de détruire les larves dans les gîtes à moustiques, et de nombreux moustiques peuvent donc émerger rapidement après la pulvérisation. Il n’y a qu’en supprimant les gîtes à moustiques que la suppression des moustiques adultes peut être durable.

  • Pourquoi est-ce que les traitements contre les moustiques adultes ne sont pas faits à titre préventif avant les épidémies ?

Les traitements contre les moustiques adultes ne sont effectués qu’en cours d’épidémie mais pas en période inter-épidémique car ils sont alors inutiles. Ils ne touchent pas les larves dans les gîtes. Lorsqu’on procède à ces traitements, l’objectif est d’éliminer les moustiques déjà adultes et porteurs de virus, mais de nouveaux moustiques (non porteurs de virus) ne tardent pas à sortir des gîtes et à les remplacer. Le seul moyen d’agir durablement à titre préventif est d’éliminer les gîtes à moustiques, ou d’envisager de mettre en œuvre des méthodes innovantes basées par exemple sur l’utilisation d’insectes stériles.

  • Qui fait quoi dans le dispositif de lutte contre les moustiques ?

1) Les agents communaux procèdent à la supression des gîtes à moustiques et aux traitements par larvicide biologique des gîtes qui ne peuvent pas être supprimés.

2) Les agents du Pays sont chargés des traitements contre les moustiques adultes par aérosols insecticides. Ils sont issus des divers services comme le SDR ou la DEQ. Ils procèdent aussi aux opérations d’évaluation en collaboration et sous la supervision des spécialistes de l’Institut Louis MALARDE. Le Centre d’hygiène et de salubrité publique, placé sous l’autorité de la direction de la santé, organise ces activités, s’occupe des aspects matériels et de la formation des agents. Le Bureau de la Veille Sanitaire joue un rôle décisif dans la collecte et l’analyse des données épidémiologiques.

3) L’Institut Louis Malardé apporte son expertise en entomologie médicale à tous les niveaux, ainsi que des moyens humains et techniques pour la réalisation des opérations d’évaluation.

  • Qui réalise les pulvérisations contre les moustiques adultes ?

Les pulvérisations contre les moustiques adultes sont réalisées par des agents du Pays (du Service du Développement Rural notamment) venus en renfort des agents du CHSP.

  • Qui procède aux visites de domiciles pour la recherche et l’élimination des gîtes à moustiques ?

Les agents communaux. Ils peuvent aussi être amenés à traiter certains gîtes avec une produit larvicide sans danger.

  • Est-ce que les agents qui passent à domicile pour éliminer les gîtes à moustiques repasseront souvent ?

Il ne faut pas compter sur des passages répétés de la part des agents communaux dont ce n’est pas le travail habituel, mais bien plutôt éviter soi-même la création de nouveaux gîtes et continuer à vider toutes les semaines les gîtes existant s’il n’est pas possible de les éliminer.

  • Est-ce que les communes vont faire cette sensibilisation maison par maison chaque année ?

Chaque commune pourra déterminer l’utilité de répéter ou non ce type d’opération. La survenue d’autres épidémies pourra aussi mener à des actions similaires, mais le but à atteindre est que chacun chez soi prenne en charge ses propres gîtes à moustiques sans attendre le passage d’agents communaux ou autres.

  • Quelles conditions météo s’opposent aux traitements contre les moustiques adultes ?

La pluie et le vent fort.

  • Quelles sont les composantes des opérations d’évaluation de l’efficacité des actions de lutte anti-vectorielle ?

1) Une évaluation de l’impact des passages sur la proportion de gîtes à moustiques (par comparaison d’indices larvaires avant et après passage).

2) Une évaluation directe des effets des traitements insecticides contre les moustiques adultes par placement de cages à moustiques sur le passage des véhicules de traitement.

3) Une évaluation des populations de moustiques adultes avant et après traitement par utilisation de deux types de pièges visant des écotypes différents du moustique (BG Sentinel Traps et Gravid Aedes Traps)

  • Pourquoi est-ce qu’on n’utilise pas les techniques de l’insecte stérile pour lutter contre la dengue, le zika ou le chikungunya en Polynésie ?

Les techniques de ce type sont encore pour l’essentiel au stade d’études pilotes certes prometteuses mais qu’il n’est pas possible de mettre en œuvre immédiatement pour répondre à une situation d’urgence. Leur mise en œuvre demande des moyens et des études préalables importants, et une synergie avec des opérations d’évaluation et de communication.

  • Quelles mesures sont prises au niveau des points d’entrée pour empêcher l’arrivée du chikungunya ?

Des mesures d’information (distribution de dépliants, affichage, annonces) afin d’inciter les personnes déjà malades ou qui le deviendraient lors de leur séjour à se signaler. Il sera ainsi possible que des mesures de lutte contre les moustiques ou de protection individuelle soient prises dans les environs immédiats du patient avant que la maladie puisse se disséminer.

  • Quelles mesures sont prises pour éviter la propagation des arboviroses à d’autres pays ?

Des mesures d’information des autres pays sur l’existence de la maladie dans notre Pays, suivant une procédure prévue par le Règlement Sanitaire International édicté par l’Organisation Mondiale de la Santé. L’information des autres pays leur permet de prendre les mesures adaptées en fonction notamment de la présence ou non de vecteurs aptes à la transmettre, pour tenter d’éviter la dissémination de la maladie sur leur territoire. Il n’est pas possible d’empêcher les gens de voyager pour éviter qu’ils disséminent les maladies.

  • Pourquoi est-ce qu’il faut protéger particulièrement les personnes malades des piqûres de moustiques alors qu’elles sont déjà malades ?

Il faut protéger les personnes malades car c’est pendant la durée de la maladie que la personne est porteuse de virus et que les moustiques peuvent se contaminer en piquant ces personnes et propager ensuite le virus à d’autres personnes. Il est possible d’utiliser diverses méthodes de protection individuelle pour tenter d’empêcher que les personnes malades soient piquées. Par exemple : les diffuseurs électriques, les moustiquaires pour les personnes alitées, et les répulsifs cutanés.

  • La survenue de la dengue, du zika ou du chikungunya a-t-elle un lien avec la réalisation des essais nucléaires en Polynésie ?

Il n’existe pas de lien direct, la meilleure preuve en étant que beaucoup d’autres Pays ou communautés du Pacifique ou dans le Monde ou aucun essai nucléaire n’a jamais eu lieu sont touchés par les mêmes maladies.

  • Y-a-t-il encore d’autres maladies qui peuvent être transportées par les moustiques à part la dengue, le zika et le chikungunya ?

Oui, les moustiques transmettent aussi la filariose lymphatique humaine et la filariose cardiaque du chien en Polynésie, et nos moustiques sont aussi capables de propager d’autres agents pathogènes si ces agents parviennent dans notre Pays.

  • Est-ce que la POD protège contre la dengue, le zika ou le chikungunya ?

Non, elle sert à lutter contre la filariose lymphatique (et présente l’avantage de lutter aussi contre les vers intestinaux).

  • J’ai la dengue, que dois-je faire ?

Si vous pensez avoir la dengue, allez chez le médecin qui pourra faire confirmer le diagnostic par des analyses.
D’autres maladies graves peuvent ressembler à la dengue, la leptospirose par exemple. Ne prenez que des médicaments à base de paracétamol (sauf si votre médecin vous conseille autre chose) et essayez de vous hydrater abondamment. Surveillez l’évolution des symptômes aux alentours du quatrième ou cinquième jour de maladie, notamment chez les enfants, cette phase est critique et toute aggravation doit conduire à une consultation rapide.
Si vous voulez éviter que quelqu’un de votre entourage l’attrape aussi, il faut absolument éviter d’être piqué par les moustiques. La protection individuelle (répulsifs, tortillons, diffuseurs, moustiquaire, climatisation, vêtements couvrants) est un moyen.
La lutte régulière contre les gîtes à moustiques est encore plus efficace.

  • Comment fait-on pour se procurer de la notézine (lutte contre la filariose) ?

La notézine est disponible uniquement sur ordonnance (voir votre médecin) ou lors des distributions de masse organisées par la Direction de la Santé. Si vous avez raté la distribution, la notézine reste disponible quelques semaines dans certains points comme les dispensaires.
Les campagnes de distribution sont basées depuis 2010 sur l’obligation de prendre les comprimés sur place (POD = Prise Observée Directe).

Les campagnes de masse fonctionnent si la prise des traitements est simultanée. Il est inutile de prendre de la notézine en dehors des périodes de campagnes de masse sauf si un médecin vous l’a prescrite.

  • Est-ce que la notézine me protège de la filariose ?

La notézine distribuée lors des campagnes de masse ne protège pas complètement de la filariose.
Son action se concentre sur les filaires déjà présentes dans l’organisme, en les tuant parfois, et en empêchant la production de larves de filaires pendant plusieurs mois.
Or, ce sont les larves de filaires que les moustiques transmettent à d’autres personnes. En éliminant de façon temporaire la production de larves par les filaires adultes, on empêche la transmission de la maladie.
Si on ne veut pas attraper la filariose, il faut éviter les piqûres de moustiques.

  • Est-ce que le paludisme peut arriver en Polynésie ?

Les moustiques capables de transmettre cette maladie n’existent pas actuellement en Polynésie française.

FOIRE AUX QUESTIONS

  • A quoi servent les moustiques ?

Comme toutes les espèces vivantes, les moustiques jouent un rôle dans les écosystèmes. Ils servent de proie à d’autres espèces, leurs larves consomment des microorganismes et peuvent contribuer à épurer certains milieux. La transmission de pathogènes contribue aussi à réguler les populations de certains animaux (les moustiques ne piquent pas forcément que l’homme). Cependant, les caractéristiques des lieux de développement d’Aedes aegypti (gîtes à moustiques d’origine humaine, très pauvre en tout autre faune) permettent de considérer que sa disparition ne serait pas très dommageable aux écosystèmes naturels. Des actions très fortes à une autre époque ont ainsi permis son élimination dans un certain nombre de pays d’Amérique du Sud sans que la suppression de cette espèce ait provoqué d’impact sensible sur le milieu naturel. Aedes aegypti a depuis largement recolonisé ces pays.

  • Quels moustiques transmettent la dengue, le zika et le chikungunya ?

L’espèce Aedes aegypti est considérée comme la plus répandue dans les zones habitées et donc probablement vecteur prépondérant de la dengue, du zika et du chikungunya. C’est un moustique qui pique de l’aube au crépuscule (inclus). L’espèce Aedes polynesiensis, plus rurale, participe aussi à la transmission de la dengue. Son rôle dans la transmission du zika et du chikungunya est probable mais pas encore confirmé en milieu naturel.

  • J’ai des problèmes de moustiques, que dois-je faire ?

Chercher les gîtes à moustiques dans la maison et autour. C’est souvent là qu’ils se développent.

Une liste de points à vérifier pourra vous aider à les détecter.

  • Pourquoi faut-il supprimer les gîtes à moustiques toutes les semaines ?

Parce que c’est le temps que prennent les larves de moustiques pour se développer de l’œuf à l’adulte. Si on attend plus longtemps, les moustiques ont le temps de devenir adultes, et donc de s’envoler avant qu’on supprime leur gîte.

  • A qui dois-je signaler un gîte à moustique que mon voisin ne veut pas éliminer ?

Il est préférable de contacter la municipalité.

  • J’ai une carcasse de voiture chez moi, comment est-ce que je peux m’en débarrasser ?

Il est préférable de contacter la municipalité qui organise le ramassage des carcasses de véhicules dont l’élimination sera ensuite gérée par la Direction de l’Environnement

  • Pourquoi est-ce qu’on lutte contre les moustiques alors que ce sont des créatures de Dieu ?

Les pouvoirs publics ont adopté l’option de se baser sur les connaissances scientifiques existantes pour tenter de protéger la santé des personnes, et les méthodes à mettre en œuvre reposent sur l’élimination des moustiques ou la suppression des lieux qui leur permettent de se développer. Cette approche ne peut pas prendre pas en compte les convictions de tous, mais c’est une des contraintes de la vie en société.

  • Quelle est l’attitude à adopter si je possède des ruches dans la zone à traiter ?

Les recommandations ont été établies par le Service du Développement Rural suite à des tests réalisés avec l’aide d’apiculteurs volontaires. Elles sont résumées dans un document présent sur ce site. Des informations peuvent aussi être obtenues au Service du Développement Rural au 40 42 81 44.

  • Comment faire pour que le Centre d’hygiène et de salubrité publique vienne pulvériser de l’insecticide chez moi ?

Le Centre d’hygiène et de salubrité publique ne procède pas à des traitements à la demande du public.
Les traitements contre les moustiques adultes par pulvérisation sont effectués uniquement suite à des signalements de cas de dengue ou d’autre arbovirose par la Direction de la Santé qui les obtient elle-même des laboratoires d’analyse. Des traitements à plus grande échelle peuvent aussi être effectués, mais les zones traitées sont choisies par les autorités sanitaires.
Si vous avez un problème de moustiques que vous ne pouvez pas résoudre, vous pouvez appeler le Centre d’hygiène et de salubrité publique pour obtenir des conseils, et éventuellement solliciter une intervention pour destruction de gîtes à moustiques.

  • Quels sont les produits utilisés par le centre d’hygiène pour la lutte contre les moustiques ?

Les insecticides utilisés par le Centre d’hygiène et de salubrité publique sont recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) pour cette utilisation. Les doses utilisées respectent aussi les recommandations de cette organisation. Les concentrations sont volontairement faibles pour éviter tout risque pour la population, et c’est aussi pourquoi l’insecticide n’a pas d’effet sur les larves dans les gîtes ni d’effet durable contre les moustiques adultes.
Le Centre d’hygiène et de salubrité publique utilise actuellement en alternance des insecticides de la famille des organophosphorés et des pyréthrinoides de synthèse. L’alternance des familles permet d’éviter en partie les pertes de sensibilité des moustiques aux insecticides.

  • Quels sont les produits utilisés pour les pulvérisations contre les moustiques adultes ?

L’Aqua-K-Othrine. Cette spécialité commerciale comporte de la deltaméthrine comme substance active. La dose utilisée est de l’ordre d’un gramme par hectare (soit environ deux stades de football), ce qui est entre 4,5 et 12,5 fois moins que ce qui est utilisé en agriculture.

  • Quels sont les produits utilisés pour lutter contre les moustiques au stade de larves dans les gîtes à moustiques ?

Le Vectobac qui est fabriqué à base de Bti (toxine produite par la bactérie Bacillus thuringiensis var israelensis – sérotype H14).

  • Les produits utilisés sont-ils autorisés en Europe ?

Le Vectobac et l’Aqua K-Othrine sont autorisés en Europe. Ils sont également recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé pour les utilisations prévues et aux doses utilisées (larvicides et adulticides).

  • Pourquoi est-ce qu’on n’utilise pas pour lutter contre la dengue du Icon ou autres produits connus que conseillent les magasins ?

Les produits utilisés par les applicateurs professionnels ou vendus aux particuliers par les magasins spécialisés ne sont pas applicables à grande échelle à cause de la concentration et de leur mode d’action, notamment la rémanence. Les familles d’insecticides sont par contre les mêmes (exemple : dans le Icon, la substance active est la lambda-cyhalothrine, et dans l’Aqua-K-Othrine, c’est de la deltaméthrine. Les deux substances appartiennent à la famille des pyréthrinoïdes de synthèse). Les aérosols appliqués à grande échelle (lutte de masse) agissent par contact entre des gouttelettes très fines et les moustiques lorsqu’ils les percutent. Les produits utilisés par les particuliers ou les applicateurs agissent le plus souvent par contact lorsque le moustique se pose sur une paroi traitée. Ce mode d’action nécessite des concentrations plus élevées qui permettent une action beaucoup plus durable que les traitements par aérosols. Il ne serait pas possible de les utiliser à grande échelle sans risque pour la population et l’environnement.

  • Est-ce que les traitements chimiques sont dangereux, et pour qui ou quoi ?

Les traitements larvicides avec le Vectobac (Bti) sont très peu dangereux pour qui que ce soit. Les traitements adulticides avec l’Aqua-K-Othrine (deltaméthrine) peuvent être dangereux pour les abeilles et les poissons en cas de surdosage si l’exposition est importante. Les animaux domestiques et les humains n’ont rien à craindre à la dose utilisée.

  • Combien de temps persiste l’effet de l’insecticide utilisé contre les moustiques adultes ?

L’effet de l’insecticide utilisé contre les moustiques et produit par les générateurs d’aérosols se limite au temps pendant lequel les gouttelettes d’aérosol restent en suspension dans l’air (1 à 2 heures suivant les conditions météorologiques). Après, le produit est dégradé rapidement par les ultra-violets solaires ou entrainé au sol par la pluie.

  • Combien de temps persiste l’effet du larvicide utilisé contre les larves de moustiques ?

Au maximum 2 semaines. Les stades les plus gros (larves de stade 4 et surtout nymphes) risquent de ne pas être touchés par le produit. Le larvicide ne constitue donc qu’une solution temporaire. Seule l’élimination définitive du gîte, son nettoyage régulier (hebdomadaire) ou son colmatage pour empêcher l’accès aux moustiques peuvent avoir un impact durable.

  • Quels produits puis-je utiliser contre les moustiques chez moi ?

des produits pour se protéger des piqûres : répulsifs cutanés, tortillons, diffuseurs ;
des produits pour tuer les moustiques (produits rémanents qui peuvent agir plusieurs semaines, appliqués sur les murs, la végétation, les bords de dalles, sous les pilotis) ;
des produits larvicides, pour tuer les larves de moustiques, à n’utiliser de préférence que s’il n’y a pas moyen d’éliminer définitivement le gîte ou de le rendre inaccessible aux femelles de moustiques afin qu’elles ne puissent pas y pondre.
Respectez les recommandations des fabricants pour votre sécurité et celle de vos proches. Les magasins spécialisés sont normalement en mesure de vous conseiller pour le choix des produits.

  • J’ai été exposé aux insecticides du Centre d’hygiène et de salubrité publique, est-ce dangereux ?

Les insecticides utilisés par le Centre d’hygiène et de salubrité publique sont recommandés par l’Organisation Mondiale de la Santé pour cette utilisation. Les doses utilisées respectent aussi les recommandations de cette organisation. Aucun problème d’intoxication n’a jamais été observé en Polynésie française à l’occasion des traitements contre la dengue. C’est aussi valable pour les animaux domestiques, à l’exception des poissons et des abeilles qui sont très sensibles aux insecticides utilisés.

  • Si les agents de la pulvérisation passent pendant mon petit déjeûner pris sur la terrasse, est-ce que je dois jeter la nourriture présente sur la table ?

Il n’y a pas de risque à consommer la nourriture, comme il n’y a pas de risque d’ailleurs à ce que la personne reste chez elle pendant le traitement. Les quantités d’insecticide qui vont se retrouver sur la nourriture sont très faibles.

  • Si les produits utilisés pour la lutte contre les moustiques ne sont pas dangereux pour les hommes, pourquoi est-ce que ceux qui les appliquent portent un harnachement de cosmonaute pour se protéger ?

Les agents qui appliquent les produits y sont exposés constamment pendant plusieurs heures par jour dans le cadre de leur travail alors que la population n’y est exposée que très ponctuellement.

  • Quelles entreprises peuvent traiter contre les moustiques ?

Seules les entreprises agréées (liste disponible sur notre page consacrée à la réglementation sur les pesticides) sont autorisées à le faire. Elles sont aussi en mesure de traiter contre les termites, les cafards, les rats et autres nuisances, ce que le CHSP ne fait pas.

  • Un malade atteint de la bronchite chronique se trouve dans une zone traitée avec de la deltaméthrine. Peut-il rester à la maison ? Quelles mesures prendre ?

Dans les conditions d’utilisation qui sont celles de la campagne en cours, il n’y a aucun risque pour la santé humaine, y compris chez les personnes malades ou fragiles (bronchitiques, asthmatiques, insuffisants respiratoire, etc, ..), . Les risques éventuels n’existent qu’en cas de contact direct massif avec le produit par les utilisateurs. Lors d’expositions anormales, des paresthésies au niveau des zones de contact (visage, avant-bras) peuvent apparaître : sensations de picotement, d’engourdissement, de brûlures. Elles apparaissent dans un délai d’une demi-heure à deux heures après l’exposition, avec maximum d’intensité vers la sixième heure puis régressent en une journée. Une toxicité neurologique n’est décrite que dans des conditions de travail inappropriées (manipulation à trop forte concentration, sans protection, pulvérisation contre le vent, chaleur et travail intenses…). L’inhalation d’aérosols concentrés peut provoquer une broncho-constriction en cas d’antécédents de bronchite chronique ou d’asthme. Les manifestations respiratoires après exposition accidentelle lors de l’épandage sont : signes irritatifs modérés (toux, sensation d’irritation et de gène respiratoire) et absence de signes à l’auscultation . Il n’y a pas de traitement spécifique, les signes respiratoires régressent spontanément en quelques minutes. En cas d’aggravation et/ou présence de signes à l’auscultation et/ou d’antécédents d’affection respiratoire (BPCO, asthme, …) on peut administrer des béta2-mimétiques ; la surveillance hospitalière est à discuter selon la tolérance clinique.

  • Quelles sont les recommandations pour une personne sous assistance respiratoire à domicile lors du traitement adulticide

Voir réponse précédente.

  • Je suis enceinte de 4 mois et je ne veux pas prendre de risque pour le bébé. Que faut-il faire ?

Voir réponse précédente.

  • Quels sont les risques de la deltaméthrine pour l’environnement ? Quelle est la spécialité commerciale utilisée ?

Le produit utilisé est de l’Aqua K-Othrine comportant 20 grammes par litre de deltaméthrine. Il est dilué à l’eau et pulvérisé à la dose de 1 gramme de deltaméthrine par hectare. A cette dose, la deltaméthrine ne présente aucun risque pour les mammifères ni les oiseaux. Le produit est dégradé très vite dans l’environnement. Les études réalisées notamment à La Réunion après une utilisation massive lors de l’épidémie de Chikungunya n’ont pas permis de déceler d’impact sur les différents compartiments environnementaux. Lors de l’application, les abeilles et les poissons doivent cependant être protégés pour éviter tout dommage.

  • Est-ce que la pulvérisation d’insecticide est nocive pour les animaux domestiques (chat, chien) ?

Non, il n’y a pas de risque pour les mammifères à la dose utilisée.

  • Qui décide de la nature des opérations ?

Les services du Pays, en collaboration avec la Direction de la Défense et de la Protection Civile (Haut-Commissariat), l’Institut Louis Malardé, des experts extérieurs (notamment envoyés par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) ou encore l’EPRUS (Etablissement de Préparation et de Réponse aux Urgences Sanitaires – un organisme métropolitain) ou consultés par visioconférence ou e-mail.

  • A quoi a servi la venue ou la consultation d’experts extérieurs à la Polynésie pour nous aider à lutter contre les épidémies ?

A définir la stratégie de lutte contre le zika, notamment en se basant sur la stratégie adoptée dans d’autres pays, et notamment à La Réunion qui a connu une importante épidémie de chikungunya en 2005-2006. Le personnel de La Réunion dispose donc d’une bonne expérience de l’organisation d’opérations de lutte contre les moustiques à grande échelle.

  • Pourquoi est-ce qu’on n’utilise pas du malathion pour les traitements de masse, est-ce que c’est trop dangereux ?

Le malathion continue à être recommandé pour les traitements contre les moustiques par l’Organisation Mondiale de la Santé et ne présente pas de danger particulier s’il est utilisé correctement. C’est aussi le cas de la deltaméthrine qui lui a été préférée cette fois car sa présentation et la possibilité de diluer la spécialité à l’eau facilitent la logistique. Le malathion et la deltaméthrine appartiennent à deux familles chimiques différentes. Les problèmes de pertes de sensibilité des moustiques aux insecticides d’une famille auxquels ils sont fréquemment soumis incitent à l’alternance des familles chimiques quand les dispositions réglementaires le permettent, ce qui est pour l’instant le cas dans notre Pays.

  • Quelles sont les objectifs de la mise en œuvre des opérations de masse contre les moustiques ?

Le principal objectif est de ralentir l’évolution des épidémies en cours, comme le chikungunya, ainsi que l’apparition de complications graves telles que le syndrome de Guillain-Barré (complication rare pouvant entraîner une paralysie complète mais temporaire) ou les formes hémorragiques de dengue. En ralentissant les épidémies, on cherche à éviter que les structures de soins soient saturées. Par ailleurs, les actions permanente de lutte contre les gîtes à moustiques devraient aussi permettre de limiter le risque qu’une épidémie d’une arbovirose que nous n’avons pas encore eu s’implante si une personne porteuse de virus entrait dans le Pays.

  • Quels types d’opérations sont menées dans le cadre de la campagne de démoustication de masse pour lutter contre le zika, la dengue ou le chikungunya ? Pourquoi faut-il supprimer les gîtes à moustiques si on pulvérise déjà du produit ?

Les campagnes de masse comprennent deux types d’actions : 1) La lutte contre les moustiques adultes porteurs de virus (par insecticides « adulticides ») 2) La lutte contre les moustiques au stade de larves (par élimination des gîtes à moustiques ou traitement des gîtes à l’aide de « larvicides » – Le produit pulvérisé contre les moustiques adultes ne permet pas de détruire les larves dans les gîtes à moustiques, et de nombreux moustiques peuvent donc émerger rapidement après la pulvérisation. Il n’y a qu’en supprimant les gîtes à moustiques que la suppression des moustiques adultes peut être durable.

  • Pourquoi est-ce que les traitements contre les moustiques adultes ne sont pas faits à titre préventif avant les épidémies ?

Les traitements contre les moustiques adultes ne sont effectués qu’en cours d’épidémie mais pas en période inter-épidémique car ils sont alors inutiles. Ils ne touchent pas les larves dans les gîtes. Lorsqu’on procède à ces traitements, l’objectif est d’éliminer les moustiques déjà adultes et porteurs de virus, mais de nouveaux moustiques (non porteurs de virus) ne tardent pas à sortir des gîtes et à les remplacer. Le seul moyen d’agir durablement à titre préventif est d’éliminer les gîtes à moustiques, ou d’envisager de mettre en œuvre des méthodes innovantes basées par exemple sur l’utilisation d’insectes stériles.

  • Qui fait quoi dans le dispositif de lutte contre les moustiques ?

1) Les agents communaux procèdent à la supression des gîtes à moustiques et aux traitements par larvicide biologique des gîtes qui ne peuvent pas être supprimés.

2) Les agents du Pays sont chargés des traitements contre les moustiques adultes par aérosols insecticides. Ils sont issus des divers services comme le SDR ou la DEQ. Ils procèdent aussi aux opérations d’évaluation en collaboration et sous la supervision des spécialistes de l’Institut Louis MALARDE. Le Centre d’hygiène et de salubrité publique, placé sous l’autorité de la direction de la santé, organise ces activités, s’occupe des aspects matériels et de la formation des agents. Le Bureau de la Veille Sanitaire joue un rôle décisif dans la collecte et l’analyse des données épidémiologiques.

3) L’Institut Louis Malardé apporte son expertise en entomologie médicale à tous les niveaux, ainsi que des moyens humains et techniques pour la réalisation des opérations d’évaluation.

  • Qui réalise les pulvérisations contre les moustiques adultes ?

Les pulvérisations contre les moustiques adultes sont réalisées par des agents du Pays (du Service du Développement Rural notamment) venus en renfort des agents du CHSP.

  • Qui procède aux visites de domiciles pour la recherche et l’élimination des gîtes à moustiques ?

Les agents communaux. Ils peuvent aussi être amenés à traiter certains gîtes avec une produit larvicide sans danger.

  • Est-ce que les agents qui passent à domicile pour éliminer les gîtes à moustiques repasseront souvent ?

Il ne faut pas compter sur des passages répétés de la part des agents communaux dont ce n’est pas le travail habituel, mais bien plutôt éviter soi-même la création de nouveaux gîtes et continuer à vider toutes les semaines les gîtes existant s’il n’est pas possible de les éliminer.

  • Est-ce que les communes vont faire cette sensibilisation maison par maison chaque année ?

Chaque commune pourra déterminer l’utilité de répéter ou non ce type d’opération. La survenue d’autres épidémies pourra aussi mener à des actions similaires, mais le but à atteindre est que chacun chez soi prenne en charge ses propres gîtes à moustiques sans attendre le passage d’agents communaux ou autres.

  • Quelles conditions météo s’opposent aux traitements contre les moustiques adultes ?

La pluie et le vent fort.

  • Quelles sont les composantes des opérations d’évaluation de l’efficacité des actions de lutte anti-vectorielle ?

1) Une évaluation de l’impact des passages sur la proportion de gîtes à moustiques (par comparaison d’indices larvaires avant et après passage).

2) Une évaluation directe des effets des traitements insecticides contre les moustiques adultes par placement de cages à moustiques sur le passage des véhicules de traitement.

3) Une évaluation des populations de moustiques adultes avant et après traitement par utilisation de deux types de pièges visant des écotypes différents du moustique (BG Sentinel Traps et Gravid Aedes Traps)

  • Pourquoi est-ce qu’on n’utilise pas les techniques de l’insecte stérile pour lutter contre la dengue, le zika ou le chikungunya en Polynésie ?

Les techniques de ce type sont encore pour l’essentiel au stade d’études pilotes certes prometteuses mais qu’il n’est pas possible de mettre en œuvre immédiatement pour répondre à une situation d’urgence. Leur mise en œuvre demande des moyens et des études préalables importants, et une synergie avec des opérations d’évaluation et de communication.

  • Quelles mesures sont prises au niveau des points d’entrée pour empêcher l’arrivée du chikungunya ?

Des mesures d’information (distribution de dépliants, affichage, annonces) afin d’inciter les personnes déjà malades ou qui le deviendraient lors de leur séjour à se signaler. Il sera ainsi possible que des mesures de lutte contre les moustiques ou de protection individuelle soient prises dans les environs immédiats du patient avant que la maladie puisse se disséminer.

  • Quelles mesures sont prises pour éviter la propagation des arboviroses à d’autres pays ?

Des mesures d’information des autres pays sur l’existence de la maladie dans notre Pays, suivant une procédure prévue par le Règlement Sanitaire International édicté par l’Organisation Mondiale de la Santé. L’information des autres pays leur permet de prendre les mesures adaptées en fonction notamment de la présence ou non de vecteurs aptes à la transmettre, pour tenter d’éviter la dissémination de la maladie sur leur territoire. Il n’est pas possible d’empêcher les gens de voyager pour éviter qu’ils disséminent les maladies.

  • Pourquoi est-ce qu’il faut protéger particulièrement les personnes malades des piqûres de moustiques alors qu’elles sont déjà malades ?

Il faut protéger les personnes malades car c’est pendant la durée de la maladie que la personne est porteuse de virus et que les moustiques peuvent se contaminer en piquant ces personnes et propager ensuite le virus à d’autres personnes. Il est possible d’utiliser diverses méthodes de protection individuelle pour tenter d’empêcher que les personnes malades soient piquées. Par exemple : les diffuseurs électriques, les moustiquaires pour les personnes alitées, et les répulsifs cutanés.

  • La survenue de la dengue, du zika ou du chikungunya a-t-elle un lien avec la réalisation des essais nucléaires en Polynésie ?

Il n’existe pas de lien direct, la meilleure preuve en étant que beaucoup d’autres Pays ou communautés du Pacifique ou dans le Monde ou aucun essai nucléaire n’a jamais eu lieu sont touchés par les mêmes maladies.

  • Y-a-t-il encore d’autres maladies qui peuvent être transportées par les moustiques à part la dengue, le zika et le chikungunya ?

Oui, les moustiques transmettent aussi la filariose lymphatique humaine et la filariose cardiaque du chien en Polynésie, et nos moustiques sont aussi capables de propager d’autres agents pathogènes si ces agents parviennent dans notre Pays.

  • Est-ce que la POD protège contre la dengue, le zika ou le chikungunya ?

Non, elle sert à lutter contre la filariose lymphatique (et présente l’avantage de lutter aussi contre les vers intestinaux).

  • J’ai la dengue, que dois-je faire ?

Si vous pensez avoir la dengue, allez chez le médecin qui pourra faire confirmer le diagnostic par des analyses.
D’autres maladies graves peuvent ressembler à la dengue, la leptospirose par exemple. Ne prenez que des médicaments à base de paracétamol (sauf si votre médecin vous conseille autre chose) et essayez de vous hydrater abondamment. Surveillez l’évolution des symptômes aux alentours du quatrième ou cinquième jour de maladie, notamment chez les enfants, cette phase est critique et toute aggravation doit conduire à une consultation rapide.
Si vous voulez éviter que quelqu’un de votre entourage l’attrape aussi, il faut absolument éviter d’être piqué par les moustiques. La protection individuelle (répulsifs, tortillons, diffuseurs, moustiquaire, climatisation, vêtements couvrants) est un moyen.
La lutte régulière contre les gîtes à moustiques est encore plus efficace.

  • Comment fait-on pour se procurer de la notézine (lutte contre la filariose) ?

La notézine est disponible uniquement sur ordonnance (voir votre médecin) ou lors des distributions de masse organisées par la Direction de la Santé. Si vous avez raté la distribution, la notézine reste disponible quelques semaines dans certains points comme les dispensaires.
Les campagnes de distribution sont basées depuis 2010 sur l’obligation de prendre les comprimés sur place (POD = Prise Observée Directe).

Les campagnes de masse fonctionnent si la prise des traitements est simultanée. Il est inutile de prendre de la notézine en dehors des périodes de campagnes de masse sauf si un médecin vous l’a prescrite.

  • Est-ce que la notézine me protège de la filariose ?

La notézine distribuée lors des campagnes de masse ne protège pas complètement de la filariose.
Son action se concentre sur les filaires déjà présentes dans l’organisme, en les tuant parfois, et en empêchant la production de larves de filaires pendant plusieurs mois.
Or, ce sont les larves de filaires que les moustiques transmettent à d’autres personnes. En éliminant de façon temporaire la production de larves par les filaires adultes, on empêche la transmission de la maladie.
Si on ne veut pas attraper la filariose, il faut éviter les piqûres de moustiques.

  • Est-ce que le paludisme peut arriver en Polynésie ?

Les moustiques capables de transmettre cette maladie n’existent pas actuellement en Polynésie française.

SUPPORTS

RÉFÉRENCES

Aller en haut