Annuaire des structures de la Direction de la santé
Communiqué de presse du Bulletin de Surveillance Sanitaire des S7 et S8-2017
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Communiqué de presse du Bulletin de Surveillance Sanitaire des S5 et S6-2017
Données du 30 janvier au 12 février 2017
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Données du 16 au 29 janvier 2017
Communiqué de presse du Bulletin de Surveillance Sanitaire des S1 et S2-2017
Données du 2 au 15 janvier 2017
Bora Bora officialise son plan de sécurité sanitaire de l’eau
La Commune de Bora Bora a officialisé lundi matin son Plan de sécurité sanitaire de l’eau (PSSE), en présence du Dr CAPUANO, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé et du ministère de la santé, du Dr Jacques RAYNALD, ministre de la Santé, du Dr Laurence BONNAC-THERON, directrice de la Santé et du Dr Philippe BIAREZ, responsable des formations sanitaires de Moorea-Maiao et chef du projet d’élaboration de centre de soins de santé primaires.
Dans la salle du conseil municipal, le Maire Gaston TONG SANG a signé le PSSE aux cotés de Stéphane MARTIN DIT NEUVILLE, directeur de la Polynésienne des Eaux qui est sur le départ et de Benoît BURGUIN, son successeur. C’est la première commune en Polynésie française à l’avoir finalisé.
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Il s’agit là de plusieurs années de travail, de concertation et d’investissement de la part de la Commune, du Pays et de l’Etat. Ce plan a été l’objet du Forum sur la sécurisation sanitaire des eaux de consommation dans le Pacifique qui s’est tenu à Tahiti du 19 au 21 août 2014, qui avait rassemblé en un même lieu toutes les municipalités, des spécialistes de l’Organisation Mondiale de la Santé, le secrétariat général de la communauté du Pacifique, des représentants de la Nouvelle-Calédonie, de Wallis et Futuna, des îles Cook, du Vanuatu, de Fidji et de Tonga, mais également des syndicats intercommunaux ou encore des exploitants de réseaux d’eau. Des services du Pays tels que la Direction de l’environnement, la Délégation au développement des communes et le service de l’urbanisme ont également participé.
A l’époque, le Code général des collectivités territoriales imposait aux communes de Polynésie française la mise en place d’un service de distribution en eau potable avant le 31 décembre 2015. Ce Forum était donc aussi l’occasion « d’accompagner les communes dans l’exercice des compétences qui leur ont été confiées pour le bien des populations et le développement de la Polynésie française (…), de saisir l’opportunité offerte par ces journées pour renforcer la collaboration entre territoires et pays insulaires du Pacifique, de partager des connaissances et de profiter de l’expérience des communes » avait confié le représentant du Haut-commissaire dans son discours.
Depuis, l’échéance a été repoussée à 2025, laissant ainsi plus de temps aux communes de s’organiser. En effet, le dernier rapport de cette année là, établi par le Centre d’hygiène et de salubrité publique sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine en Polynésie française, indiquait que seules 9 communes sur 48 délivraient une eau potable à leurs administrés.
Bora Bora faisait d’ores et déjà partie des 9 communes en question puisqu’elle a commencé à fournir en eau potable en 1991. Puis le réseau de distribution a été renforcé et bouclé en 1997. L’alimentation est assurée par la réalisation de forages supplémentaires, puis complétée en 2001, en 2006 et en 2007 par trois usines de dessalement d’eau de mer. En 2005, un traitement tertiaire par membranes d’ultrafiltration a été mis en place sur la station d’épuration de Povai permettant de produire aujourd’hui 500m3/j d’une eau recyclée de haute qualité destinée non seulement à l’arrosage mais également aux usages industriels et à la protection incendie.
À l’heure actuelle cette unité permet d’économiser plus de 10% des ressources naturelles d’eau douce de l’île. La réussite du projet de réutilisation des eaux usées sur Bora Bora a été récompensée par le prix de l’innovation Suez en 2005. La mise en place de trois usines de dessalement d’eau de mer par osmose inversé permet d’alimenter l’ensemble de la population de l’île ainsi que les hôtels situés sur les motu. La valorisation des eaux usées produit une ressource complémentaire, l’eau industrielle, utilisée notamment pour l’arrosage des espaces verts des hôtels et espaces publics.
Offrir un climat harmonieux, via notamment l’approvisionnement en eau potable, était un engagement du Maire depuis le début de sa mandature. Les propos de l’Etat lors de ce Forum ont légitimé ses actions : « L’accès à l’eau potable et plus largement la sécurité des eaux de consommation sont en effet de véritables enjeux de santé publique mais ils sont également les garants d’un développement économique durable pour nos territoires ».
Une préconisation de l’OMS
Pour rappel, le but de l’Organisation mondiale de la santé est « d’améliorer les perspectives d’avenir et la santé future pour toutes les populations du monde. Par l’intermédiaire des bureaux répartis dans plus de 150 pays, le personnel de l’OMS travaille aux côtés des gouvernements et des autres partenaires pour amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible ».
Ils assurent, entre autre « la sécurité sanitaire de l’air que les personnes respirent, des aliments qu’elles consomment, de l’eau qu’elles boivent, ainsi que des médicaments et des vaccins dont elles ont besoin ».
Dans cette perspective, ils ont préconisés des plans de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau comme étant « le moyen le plus efficace de garantir systématiquement la salubrité et l’acceptabilité d’une source donnée d’approvisionnement en eau de boisson. Ces plans imposent une évaluation des risques couvrant toutes les étapes de l’approvisionnement en eau, du captage au consommateur, suivie par la mise en œuvre de mesures de maîtrise des risques et leur suivi, en privilégiant les risques à priorité élevée. Lorsqu’il est impossible de traiter directement les risques, ils ménagent la possibilité de procéder à des améliorations graduelles systématiques. Ils devraient être mis en œuvre dans le cadre de l’action de santé publique, en fonction d’objectifs sanitaires clairement définis, et faire l’objet d’un contrôle de qualité reposant sur la surveillance indépendante. Les PSSE peuvent être adaptés à des systèmes d’approvisionnement de toutes natures et de toutes tailles, et appliqués efficacement dans tous les contextes socioéconomiques. L’approche de planification de la salubrité de l’eau est de plus en plus largement adoptée au plan mondial comme bonne pratique pour la fourniture d’eau de boisson saine ».
En tant que Commune au cœur du développement durable, Bora Bora a donc poursuivi ses efforts en la matière en mettant en place un PSSE pour le bien-être de sa population. Et la représentante de l’OMS l’a souligné : « Il y a tellement de choses à prendre et à utiliser pour le reste du Pacifique. L’histoire racontée par le Maire est merveilleuse, il y a un tas d’ingrédients de succès: le partenariat, public – privé mais avec toutes les personnes impliquées, la communication, son engagement et la continuité de son engagement font la différence ».
Une journée consacrée à la santé publique
La signature du PSSE était le moment fort de la journée. Mais les investissements en matière d’environnement et de santé publique de la Commune de Bora Bora ne s’arrêtent pas là. Une visite des sites a été organisée par la suite, avec un arrêt au forage de Povai.
Dans l’après midi, les infirmiers et médecins du centre médical se sont rassemblés autour de leur responsable de circonscription et de leur ministre de tutelle pour aborder les soins primaires. Ils ont choisi Bora Bora comme commune pilote de ce projet. En tant que représentant de la Commune, Tavana s’est engagé en présence de la Directrice régionale de l’OMS, à être partenaire de ce beau projet de société.
-Source: Tahiti infos-
Tiphaine et Xavier les infirmiers du bout du monde
A Rapa depuis un an et demi, Tiphanie Tedesco et Xavier Daubresse exercent le métier d’infirmier. Ils sont seuls à gérer une population de plus de 500 habitants. Ce jeune couple a trouvé sa vocation sur l’île du bout du monde.
515 habitants, 40 kilomètres carrés de surfaces. Tiphanie Tedesco 27 ans et Xavier Daubresse 31 ans sont les seuls infirmiers de Rapa. Cela fait 1 an et demi que le jeune couple est arrivé sur l’île du bout du monde avec leur chat, taravana, et trois poussins.Mais qu’est-ce qui a amené ce couple dans la fleur de l’âge à accepter un poste isolé à Rapa iti, l’île la plus au sud ? « On est tombé sur cette opportunité en postulant dans les dispensaires. Quand on m’a parlé de Rapa, ça a été un coup de coeur. J’ai dit oui tout de suite. » Explique Tiphanie. Xavier était plus attiré par l’authenticité. « Je voulais voir autre chose que Tahiti découvrir la culture polynésienne authentique, celle qu’on ne voit plus à Tahiti et que l’on retrouve dans les îles éloignées. Pour le terrain, je trouvais stimulant de gérer plein de choses en même temps. Pour l’instant je ne suis pas déçu. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. » Avant cela, le couple a fait de l’humanitaire au Togo et traversé l’Inde en sac à dos.
Leur quotidien est loin d’être évident. « Infirmier à Rapa, c’est quelque chose d’unique » résume Xavier. Pour Tiphanie, « c’est avoir la chance d’exercer notre métier d’infirmiers tout en portant d’innombrables autres casquettes dans un cadre polynésien comme on en voit peu ailleurs. Dans la pratique nous sommes la première ligne sanitaire pour la population que ce soit dans le domaine curatif, préventif ou d’urgence.
Ils sont seuls sur une île. Pour que ça roule, tout doit être minutieusement organisé et régulé. « Nous sommes obligés d’anticiper car Il arrive qu’il nous manque des stocks. » Explique Xavier D., Tiphanie T. détaille « comme nous sommes isolés, les épidémies arrivent en décalage et très en retard. Quand des bateaux débarquent, c’est là que tout le monde tombe malade. Nous avons souvent des demandes qui viennent d’un coup et nos stocks diminuent drastiquement. » D’ailleurs cette année, ils ont dû demander deux largages de médicaments par avion. La direction de la santé a profité des élections pour réapprovisionner la pharmacie de Rapa qui était à court d’antibiotiques du fait d’une urgence.
Au quotidien, ce que le couple craint le plus ce sont les urgences. « Au début c’était vraiment ce que je redoutais le plus. Maintenant que j’y ai été confronté, je sais que c’est gérable » Raconte Xavier. D. En cas de problème, les deux infirmiers ont pour rôle de stabiliser le patient en attendant l’hélicoptère ou le bateau pour l’évacuation sanitaire.
« On ne prend pas de risque avec les patients, donc dès qu’on évalue que la situation devient importante, on contacte soit le médecin référent à Tubuai soit le médecin du SAMU. Là, il nous réoriente vers des diagnostics médicaux et ils décident de l’héliporté ou pas.Le jeune couple doit se répartir les tours de garde. Les permanences fonctionnent sur des astreintes de 7 jours 24heures sur 24, pendant que l’autre travaille trois jours. Les rotations se font à tour de rôle. » On est dans une situation particulière parce qu’on est en couple. Lorsqu’il y en a un qui est appelé, l’autre est forcément dérangé, mais on a quand même bien établi notre planning. Quand c’est Xavier qui est d’astreinte c’est lui qui prend, quand c’est moi, c’est moi. On fait appel l’un à l’autre lorsqu’une situation n’est pas gérable seul ».
Pour leur apprendre à gérer l’isolement et les conditions de travail sur place, La direction de la santé leur a fait suivre une formation pendant un mois et demi. Après un séjour au dispensaire de Moorea, ils ont fini leur formation à Tubuai. Comme l’explique Tiphanie » Tu deviens infirmier sur les îles dans la durée. Quand tu es lancé directement comme ça c’est assez dur à gérer et tu ne peux pas être prêt direct à 100% Ce n’est qu’au bout de un an que tu commences à être vraiment à l’aise » lâche Xavier pensif.
Sur le terrain, le couple a découvert qu’il était complémentaire. Si Xavier D. préfère les urgences, Tiphanie s’épanouit plus dans la santé publique et la prévention. Les deux soignants ont mis en place plusieurs programmes de lutte contre l’obésité, le diabète et l’hypertension suivant l’intérêt de la population et passant par les acteurs locaux la commune, les écoles et les religieux. » Nous avons ciblé les choses qui intéressent la population. Nous avons remarqué que tout ce qui tourne autour de l’alimentation et le sport les intéresse particulièrement. Ce sont des programmes qui nécessitent un certain temps pour donner leurs fruits. Nous voulons voir le résultat de ce travail » assure Xavier D.
Si, aujourd’hui, les deux bourlingueurs sont intégrés à la communauté de l’île la plus au Sud, cette intégration n’allait pas de soi. » On ne peut pas arriver dans une ile comme ça et dire que tu vas tout changer du jour au lendemain. Il y a un temps d’adaptation. C’est le temps nécessaire pour que la population t’accepte et où tu gagnes son respect. Ils te testent autant sur le côté prévention que sur l’urgence. Une fois qu’ils t’ont accepté et respecté en tant qu’infirmiers, là tu peux commencer à mettre en place des programmes adaptés à la population et qu’ils suivront. »
Le couple s’est tellement plu à Rapa iti qu’ils ont passé le concours de la direction de la Santé pour pouvoir rester plus longtemps en poste sur l’ile. Ils ont aussi décidé d’élever leur premier enfant là-bas. » C’est une grande famille avec de belles valeurs communes. C’est le cadre idéal » explique Tiphanie rayonnante, Xavier ajoute « Rapa c’est magique. On adore notre travail, la communauté et la vie là-bas… on est parti pour y rester un petit moment ».
-Source: Tahiti infos-
Communiqué de presse
Création du site internet de la Direction de la Santé
Le 27 juillet 2017 la Direction de la santé met en œuvre son tout premier site internet en étroite collaboration avec le SIPF.
Répondant ainsi à une commande présidentielle prioritaire dans le cadre de la modernisation des services publics et face à une demande très forte des usagers.
Ce site se veut ergonomique, pratique et ludique, il a pour objectifs :
- Faire connaître ce service public et garantir sa présence sur la toile
- Présenter et valoriser ses missions, ses prestations et ses métiers
- Offrir en continu une information de qualité, fiable et à jour
- Développer pour les usagers l’accès à des télé-services
Lors du lancement officiel, ce premier site internet de la Direction de la santé mettra en avant:
- Pour les programmes de santé
- Des fiches thématiques présentées sous la forme de questions/réponses ; elles informeront les usagers sur des questions comme : « qu’est ce que la maladie » ou « quels sont les symptômes ».
- Le contexte en Polynésie, les actions qui ont été mises en place et des compléments d’informations à télécharger ou des liens utiles.
- Pour le recrutement
- Diffusion sur un seul site de l’ensemble des offres d’emplois, stages et formations (il n’existe actuellement aucune plateforme en ligne pour les métiers du secteur de la santé en Polynésie française).
- La Direction de la santé met en place la création d’un vivier d’étudiants polynésiens en école de médecine afin de faciliter leur embauche à leur retour au Fenua.
- La géo-localisation de l’ensemble de nos structures qui permettra de nous trouver et nous contacter, car la Direction de la santé regroupe notamment les postes de santé, les dispensaires, les infirmeries, et les hôpitaux. L’application Te Fenua offrira l’ensemble des renseignements nécessaires aux usagers: adresses géographiques précises, contact, et horaires d’ouverture.
Les mois qui suivront sa date de lancement, verront naître la deuxième phase du projet avec de nouvelles fonctionnalités dont l’espace professionnel, la bibliothèque de dossiers santé ainsi que des télé-services.
C’est au travers de son premier site internet que la Direction de la santé souhaite innover ses services et métiers pour mieux servir le plus grand nombre.