Annuaire des structures de la Direction de la santé
L’Ecole de commerce de Tahiti réalise deux spots vidéos sur les IST en collaboration avec la Direction de la santé
Après une semaine de défi d’intégration, les étudiants en première année de l’École de commerce de Tahiti ont réussi à créer deux spots vidéos informant les jeunes de la prévention contre les infections sexuellement transmissibles. Ils ont présenté leurs travaux vendredi dernier devant les officiels de la direction de la Santé.
Comment faire passer simplement aux jeunes le message de la prévention contre les maladies sexuellement transmissibles (IST) ? Comment leur faire savoir que le test est gratuit, prend quelques minutes seulement et est totalement anonyme dans les 8 centres de dépistage de Polynésie ?
Les campagnes officielles jouent leur rôle, mais les chiffres montrent une recrudescence des IST ces dernières années… Pour toucher la nouvelle génération, il faut clairement changer d’approche. Et pour ça, le mieux c’est de laisser faire les jeunes ! C’est en tout cas l’idée derrière le défi lancé aux premières années de l’École de Commerce de Tahiti (ECT) par deux élève de troisième année en stage à la CPS. Aidés de leurs aînés de deuxième année, de leurs coachs et de deux spécialistes de la question – Stéphane Alarcon et le docteur Lam Nguyen – ils ont relevé le défi.
Ils ont produit deux vidéos (qui devraient être partagées sur les réseaux sociaux) avec une approche narrative originale. Mickaël Travers, l’un des producteurs des vidéos, explique que « pour faire passer le message, particulièrement aux jeunes, nous avons personnifier l’IST pour montrer qu’elle peut toucher tout le monde, qu’ils se la représentent bien dans la tête. On a beaucoup travailler sur ça, je pense que ça peut aider à faire passer un bon message ! »
« Je trouve qu’ils parlent beaucoup mieux du sexe que nous »
Et ils ont convaincu à la fois le docteur Laurence Bonnac-Theron (directrice de la direction de la Santé, leur donneur d’ordre) qui a validé les productions, et surtout ceux qui les ont accompagnés pendant ces cinq jours intenses.
Le docteur Lam Nguyen explique ainsi que « c’est absolument indispensable de collaborer avec des jeunes sur ces sujets. Comme vous le savez, les IST sont liées aux activités sexuelles et les jeunes sont particulièrement actifs dans ce domaine. Ils sont beaux, ils sont plein d’énergie… Mais c’est leur avenir qui est en jeu ! La sensibilisation est un travail de longue haleine, donc j’espère qu’il y aura une collaboration continue avec les jeunes, ceux de l’ECT et les autres. Surtout que je trouve qu’ils parlent beaucoup mieux du sexe que nous, nous on est trop vieux ! »
Julie Maugey, du magazine Hine, les a coaché toute la semaine. Elle explique leur avoir apporté « des outils et des techniques pour les rendre autonomes et travailler en équipe. On leur a donné les moyens de se répartir les tâches, de créer des groupes, d’avoir des objectifs à respecter chaque jour… Et bien sûr de la motivation. Maintenant il faut que vous regardiez les vidéos pour me dire ce que vous en pensez ! »
Source Tahiti Infos
Remise des diplômes aux étudiants en soins infirmiers
Le ministre des Solidarités et de la santé, Jacques Raynal, a participé lundi après-midi, à la Présidence, à une remise des diplômes d’Etat d’infirmiers aux étudiants des promotions de 2013/2016 et 2014/2017.
Organisée en six semestres répartis en trois ans, cette formation délivre en plus d’un diplôme d’Etat, un niveau de licence permettant aux étudiants en soins infirmiers de poursuivre des études supérieures universitaires. Elle est composée à 50% d’enseignements théoriques et à 50 % d’enseignements cliniques. Les étudiants doivent ainsi valider 59 unités d’enseignements et sept stages pour obtenir leur diplôme.
Une étroite coopération avec les divers acteurs de la Santé permet aux étudiants de bénéficier d’une formation actualisée, pouvant répondre aux besoins de la population et aux évolutions. L’enseignement théorique est assuré et coordonné par les formateurs, cadres de santé infirmiers. En outre, des experts dans les divers domaines de la santé interviennent dans l’enseignement et apportent leur expérience et leur connaissance.
Pour l’enseignement clinique, une collaboration existe avec divers établissements de santé du Pays à travers notamment le centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF), la Direction de la santé (DS), le centre Te Tiare, les cliniques Paofai et Cardella ou encore d’autres structures de soins. Des infirmiers formés au tutorat par l’IFPS (Institut de Formation des Professions de Santé Mathilde Frébault) encadrent les étudiants et assurent une formation répondant aux exigences de la formation et du métier.
La promotion 2013/2016, comporte 27 diplômés, dont 24 boursiers, et la promotion 2014/2017, 24 diplômés, dont 19 boursiers et deux en promotion professionnelle CHPF. Les lauréats boursiers sont affectés dans les services du CHPF et de la DS. Pour les 43 boursiers diplômés de 2016 et 2017, 27 postes du CHPF et 16 postes à la Direction de la santé ont été prévus.
Depuis la convention entre le Pays et l’État de 2009 relative aux conditions de délivrance en Polynésie française du diplôme d’État infirmier et un nouveau référentiel de formation mis en place en 2010, cinq promotions ont été mises en place, avec 159 étudiants en soins infirmiers qui ont été diplômés, dont 125 boursiers du Pays.
Source Tahiti Infos
Tiphaine et Xavier les infirmiers du bout du monde
A Rapa depuis un an et demi, Tiphanie Tedesco et Xavier Daubresse exercent le métier d’infirmier. Ils sont seuls à gérer une population de plus de 500 habitants. Ce jeune couple a trouvé sa vocation sur l’île du bout du monde.
515 habitants, 40 kilomètres carrés de surfaces. Tiphanie Tedesco 27 ans et Xavier Daubresse 31 ans sont les seuls infirmiers de Rapa. Cela fait 1 an et demi que le jeune couple est arrivé sur l’île du bout du monde avec leur chat, taravana, et trois poussins.Mais qu’est-ce qui a amené ce couple dans la fleur de l’âge à accepter un poste isolé à Rapa iti, l’île la plus au sud ? « On est tombé sur cette opportunité en postulant dans les dispensaires. Quand on m’a parlé de Rapa, ça a été un coup de coeur. J’ai dit oui tout de suite. » Explique Tiphanie. Xavier était plus attiré par l’authenticité. « Je voulais voir autre chose que Tahiti découvrir la culture polynésienne authentique, celle qu’on ne voit plus à Tahiti et que l’on retrouve dans les îles éloignées. Pour le terrain, je trouvais stimulant de gérer plein de choses en même temps. Pour l’instant je ne suis pas déçu. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. » Avant cela, le couple a fait de l’humanitaire au Togo et traversé l’Inde en sac à dos.
Leur quotidien est loin d’être évident. « Infirmier à Rapa, c’est quelque chose d’unique » résume Xavier. Pour Tiphanie, « c’est avoir la chance d’exercer notre métier d’infirmiers tout en portant d’innombrables autres casquettes dans un cadre polynésien comme on en voit peu ailleurs. Dans la pratique nous sommes la première ligne sanitaire pour la population que ce soit dans le domaine curatif, préventif ou d’urgence.
Ils sont seuls sur une île. Pour que ça roule, tout doit être minutieusement organisé et régulé. « Nous sommes obligés d’anticiper car Il arrive qu’il nous manque des stocks. » Explique Xavier D., Tiphanie T. détaille « comme nous sommes isolés, les épidémies arrivent en décalage et très en retard. Quand des bateaux débarquent, c’est là que tout le monde tombe malade. Nous avons souvent des demandes qui viennent d’un coup et nos stocks diminuent drastiquement. » D’ailleurs cette année, ils ont dû demander deux largages de médicaments par avion. La direction de la santé a profité des élections pour réapprovisionner la pharmacie de Rapa qui était à court d’antibiotiques du fait d’une urgence.
Au quotidien, ce que le couple craint le plus ce sont les urgences. « Au début c’était vraiment ce que je redoutais le plus. Maintenant que j’y ai été confronté, je sais que c’est gérable » Raconte Xavier. D. En cas de problème, les deux infirmiers ont pour rôle de stabiliser le patient en attendant l’hélicoptère ou le bateau pour l’évacuation sanitaire.
« On ne prend pas de risque avec les patients, donc dès qu’on évalue que la situation devient importante, on contacte soit le médecin référent à Tubuai soit le médecin du SAMU. Là, il nous réoriente vers des diagnostics médicaux et ils décident de l’héliporté ou pas.Le jeune couple doit se répartir les tours de garde. Les permanences fonctionnent sur des astreintes de 7 jours 24heures sur 24, pendant que l’autre travaille trois jours. Les rotations se font à tour de rôle. » On est dans une situation particulière parce qu’on est en couple. Lorsqu’il y en a un qui est appelé, l’autre est forcément dérangé, mais on a quand même bien établi notre planning. Quand c’est Xavier qui est d’astreinte c’est lui qui prend, quand c’est moi, c’est moi. On fait appel l’un à l’autre lorsqu’une situation n’est pas gérable seul ».
Pour leur apprendre à gérer l’isolement et les conditions de travail sur place, La direction de la santé leur a fait suivre une formation pendant un mois et demi. Après un séjour au dispensaire de Moorea, ils ont fini leur formation à Tubuai. Comme l’explique Tiphanie » Tu deviens infirmier sur les îles dans la durée. Quand tu es lancé directement comme ça c’est assez dur à gérer et tu ne peux pas être prêt direct à 100% Ce n’est qu’au bout de un an que tu commences à être vraiment à l’aise » lâche Xavier pensif.
Sur le terrain, le couple a découvert qu’il était complémentaire. Si Xavier D. préfère les urgences, Tiphanie s’épanouit plus dans la santé publique et la prévention. Les deux soignants ont mis en place plusieurs programmes de lutte contre l’obésité, le diabète et l’hypertension suivant l’intérêt de la population et passant par les acteurs locaux la commune, les écoles et les religieux. » Nous avons ciblé les choses qui intéressent la population. Nous avons remarqué que tout ce qui tourne autour de l’alimentation et le sport les intéresse particulièrement. Ce sont des programmes qui nécessitent un certain temps pour donner leurs fruits. Nous voulons voir le résultat de ce travail » assure Xavier D.
Si, aujourd’hui, les deux bourlingueurs sont intégrés à la communauté de l’île la plus au Sud, cette intégration n’allait pas de soi. » On ne peut pas arriver dans une ile comme ça et dire que tu vas tout changer du jour au lendemain. Il y a un temps d’adaptation. C’est le temps nécessaire pour que la population t’accepte et où tu gagnes son respect. Ils te testent autant sur le côté prévention que sur l’urgence. Une fois qu’ils t’ont accepté et respecté en tant qu’infirmiers, là tu peux commencer à mettre en place des programmes adaptés à la population et qu’ils suivront. »
Le couple s’est tellement plu à Rapa iti qu’ils ont passé le concours de la direction de la Santé pour pouvoir rester plus longtemps en poste sur l’ile. Ils ont aussi décidé d’élever leur premier enfant là-bas. » C’est une grande famille avec de belles valeurs communes. C’est le cadre idéal » explique Tiphanie rayonnante, Xavier ajoute « Rapa c’est magique. On adore notre travail, la communauté et la vie là-bas… on est parti pour y rester un petit moment ».
-Source: Tahiti infos-
Remise des attestations de formation continue aux auxiliaires de santé
10 auxiliaires de santé des îles ont reçu leurs attestations de formation continue, ce mardi 27 juin 2017 à 10h30.
Ces agents ont bénéficié d’un programme de remise à niveau organisé au bénéfice des 73 agents du pays exerçant la fonction d’auxiliaire de santé dans les îles éloignées. Les auxiliaires de santé représentent le premier niveau de soins au plus près des populations isolées, ils assurent des soins curatifs et préventifs sous la supervision de leurs infirmières et médecins référents, la plupart du temps à distance.
Durant cette journée, les auxiliaires ont présenté leurs îles respectives et les locaux dans lesquelles ils effectuent leurs consultations, les évènements qu’ils ont menés, les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, puis un bilan de leurs formations. Ils retiennent notamment, les rencontres avec leurs collègues et la pédagogie des formateurs.
La Direction de la santé souhaite ainsi améliorer la qualité de la prestation effectuée par ces agents auprès des usagers. Ce programme a débuté en 2015 et se terminera avant la fin de l’année 2017.
Les 50 ans de l’Institut de Formation des Professions de Santé (IFPS)
L’Institut de formation des professions de santé Mathilde Frébault a fêté ses 50 ans.
Ce vendredi 16 juin 2017, tout le personnel de l’Institut ainsi que les étudiants ont célébré l’évènement aux côtés du président Édouard Fritch et du ministre des Solidarités et de la santé, Jacques Raynal.
L’institut de formation des professions de santé Mathilde Frébault rattaché à la Direction de la santé a été créé en février 1966, en Polynésie française. Descendant direct de l’école territoriale d’infirmiers et d’infirmières, il assure la formation professionnelle des infirmiers polynésiens en santé publique et la formation d’adjoints de soins. Cet acteur majeur de santé compte aujourd’hui, 90 étudiants en formation d’infirmiers et 20 étudiants en formation d’aide-soignant.
À l’occasion des 50 ans d’existence de l’institut, la directrice, avec la participation du personnel et des étudiants ont organisé une journée ouverte aux professionnels de santé et présenté les diverses activités pédagogiques mises en œuvre lors de leurs formations.
Après l’accueil polynésien et les discours des invités et de la directrice, les étudiants ont proposé des ateliers axés sur divers thématiques de santé en Polynésie.
Les étudiants ont accompagné en musique les visiteurs, tout au long de cette journée festive, au sein d’un établissement entièrement décoré.