Ne rien lâcher ! Une troisième session de formation organisée à Wallis pour prévenir les Maladies Non Transmissibles (MNT) vient de s’achever 

Ne rien lâcher ! Une troisième session de formation organisée à Wallis pour prévenir les Maladies non transmissibles vient de s’achever.

La CPS a voulu renforcer le savoir faire des agents de prévention des territoires francophones de la région en matière d’élaboration et de mise en œuvre d’interventions auprès des communautés.

En effet, les formations ont commencé en juin 2017 à Nouméa lors d’une première session où les professionnels de la prévention ont pu réaliser un questionnaire ciblant les jeunes femmes de 18 à 25 ans, une enquête de terrain et une étude de corpulence dans leurs territoires respectifs.

La 2ème session s’est déroulé en octobre 2017 à Tahiti, en partenariat avec la Direction de la santé, dans laquelle ils ont pu assimiler les méthodologies d’analyse de données et collecter des informations précises sur les comportements de la population cible.

La 3ème session d’octobre 2018 qui a eu lieu à Wallis s’est axée sur la présentation des résultats, ce qui a permis de mettre en lumière les habitudes de vie des jeunes femmes de 18 à 25 ans et envisager des pistes d’actions favorables à la prévention des MNT.

Les échanges ainsi que les discussions sur la problématique de chaque région démontrent une similitude des comportements à risques : les légumes sont absents des assiettes. Sylvana Tiatoa responsable de la cellule de promotion de la santé des Îles Sous- le-Vent, précise : « En croisant les résultats du questionnaire avec les données de la corpulence, 60% des femmes en surpoids n’aiment pas les légumes et ne font pas d’activités physiques ».

Les émotions : moteur de changement

Les émotions doivent être au cœur de nos interventions dans l’accompagnement de nos communautés vers une amélioration ou un changement de leurs comportements, la formatrice Gwendale BOURSIKO de l’association « Graines de vie » se donne les moyens pour y arriver : jeux de rôles, ateliers de réflexion, brainstorming, partage d’expériences et brise glace, autant de savoirs faire qui restent néanmoins insuffisant. « L’animateur ne doit pas se contenter du savoir-faire, il est important de regarder au fond de soi même, de ressentir les émotions et de l’exprimer par des mots. Le savoir- être passe par une écoute bienveillante ou encore par une position empathique. » Cette approche psychoaffective est une plus value dans la boîte à outils des participants. Trouver des solutions différentes pour accompagner les jeunes femmes à apprécier les légumes et à participer à des activités physiques, tel est le défi.

La 4ème et dernière session, prévue au Vanuatu permettra de partager les expériences des participants suite à la mise en place de ces nouvelles méthodes d’intervention ; et d’aborder la thématique de l’évaluation.

Crédit photos : JB GAUMERY