Annuaire des structures

  • Remise des diplômes aux étudiants en soins infirmiers

    Le ministre des Solidarités et de la santé, Jacques Raynal, a participé lundi après-midi, à la Présidence, à une remise des diplômes d’Etat d’infirmiers aux étudiants des promotions de 2013/2016 et 2014/2017.

    Organisée en six semestres répartis en trois ans, cette formation délivre en plus d’un diplôme d’Etat, un niveau de licence permettant aux étudiants en soins infirmiers de poursuivre des études supérieures universitaires. Elle est composée à 50% d’enseignements théoriques et à 50 % d’enseignements cliniques. Les étudiants doivent ainsi valider 59 unités d’enseignements et sept stages pour obtenir leur diplôme.

    Une étroite coopération avec les divers acteurs de la Santé permet aux étudiants de bénéficier d’une formation actualisée, pouvant répondre aux besoins de la population et aux évolutions. L’enseignement théorique est assuré et coordonné par les formateurs, cadres de santé infirmiers. En outre, des experts dans les divers domaines de la santé interviennent dans l’enseignement et apportent leur expérience et leur connaissance.

    Pour l’enseignement clinique, une collaboration existe avec divers établissements de santé du Pays à travers notamment le centre hospitalier de la Polynésie française (CHPF), la Direction de la santé (DS), le centre Te Tiare, les cliniques Paofai et Cardella ou encore d’autres structures de soins. Des infirmiers formés au tutorat par l’IFPS (Institut de Formation des Professions de Santé Mathilde Frébault) encadrent les étudiants et assurent une formation répondant aux exigences de la formation et du métier.

    La promotion 2013/2016, comporte 27 diplômés, dont 24 boursiers, et la promotion 2014/2017, 24 diplômés, dont 19 boursiers et deux en promotion professionnelle CHPF. Les lauréats boursiers sont affectés dans les services du CHPF et de la DS. Pour les 43 boursiers diplômés de 2016 et 2017, 27 postes du CHPF et 16 postes à la Direction de la santé ont été prévus.

    Depuis la convention entre le Pays et l’État de 2009 relative aux conditions de délivrance en Polynésie française du diplôme d’État infirmier et un nouveau référentiel de formation mis en place en 2010, cinq promotions ont été mises en place, avec 159 étudiants en soins infirmiers qui ont été diplômés, dont 125 boursiers du Pays.

    Source Tahiti Infos

  • EA’ttitude no drugs

    La consommation de psychotrope : un phénomène social préoccupant

    Les addictions sont un problème de santé publique majeur en Polynésie. La consommation de produits psychotropes est toujours très présente dans la population générale et particulièrement dans la population jeune. Les dangers sont souvent mal évalués et l’usage banalisé par les consommateurs qui s’est rajeuni en 10 ans.

    Selon l’enquête menée en milieu scolaire en 2009, 29% des jeunes ont déjà expérimenté le cannabis, 13% des garçons et 9% de filles en font un usage à risques et 4 % sont déjà dans une consommation problématique. Les conséquences de cette consommation sont lourdes. Plus on consomme jeune, plus on devient rapidement dépendant et plus il est difficile d’arrêter en âge adulte.

    Une campagne de communication pour soutenir les actions de proximité

    Ainsi, dans une démarche de continuité des actions menées par les acteurs de prévention, la Direction de la santé organise chaque année une campagne de communication pour soutenir et renforcer les messages de prévention destinés à toute la population et plus particulièrement aux jeunes de 15 à 25 ans. «  Le choix d’être libre » est le slogan de la campagne de communication 2017.

    Pour cela nous vous donnons RENDEZ-VOUS Place TEAPUTA à TARAVAO le Vendredi 15 septembre 2017!

    Programme du village Infos No drugs

    8 h 30 – Ouverture officielle :

    • Personnalités du Pays et de l’Etat
    • Personnalités des Communes de Taiarapu Est et Ouest
    • Personnalités des communautés religieuses
    • Personnalités des associations

    9h00 12h00 – Ouverture du Forum et animations du village Infos :

    Le Centre de consultations spécialisées en alcoologie et toxicomanies (CCSAT):

    • Animation de stand d’Information et de sensibilisation sur les addictions
    • Consultations avec des psychologues

    La Gendarmerie Nationale:

    • La Brigade de prévention de la délinquance juvénile (BPDJ)
    • Législation sur la consommation, la culture et le trafic de stupéfiants
    • Le Service de sécurité et de la circulation routière (SSCR)
    • Sensibilisation aux facteurs de risque des accidents de la voie publique.

    La Direction des Transports Terrestres:

    • Simulation d’accidents de la voie publique suite à la consommation de drogues:

    Les Sapeurs pompiers:

    • Initiation aux gestes de premiers secours

    Les Associations de la presqu’île:

    • Vahine Orama
    • SOS vie de Tahiti Iti

    12h00 13h00 : Spectacle de danse avec les « Tamarii Toahotu »

    13h00 15h00 : Reprise des ateliers.

    15h00 : Clôture du Village infos No Drugs.

    17h00 – 21h00 : Concerts gratuits

  • Concilier Santé et Développement du Patrimoine Humain de l’Entreprise

    Pour vous permettre d'aborder la rentré de la meilleure façon possible sous le signe de la santé des entreprises et de vos équipes, nous avons le plaisir de vous inviter, en partenariat avec la Direction de la Santé, à un atelier de Club-Ideo.
    Cette session dont le thème est : "Concilier Santé et Développement du Patrimoine Humain de l'Entreprise", se déroulera :
    le vendredi 08 septembre 2017, de 07.30 à 17.00, à l'ISEPP dans le quartier de la Mission, 
    Nous accueillerons à cette occasion deux invités de marque, M. Simon de Baene, le jeune leader charismatique de GSoft à Montréal qui nous parlera du lien entre culture d'entreprise et santé des collaborateurs ; Simon, sera accompagné de M. Pascal Riggi, architecte designer chez CD&B, un des plus grands cabinets parisiens, qui fera le lien entre l'aménagement des espaces de travail et la santé des équipes.
    Pour plus d'informations sur cette session qui s'annonce exceptionnelle, cliquez sur : le document de présentation de cet atelier de formation-action avec le bulletin d'inscription à retourner à contact@club-ideo.com
  • Levothyrox: changement de formule et de couleur des boîtes

    Le LEVOTHYROX®, médicament à base de lévothyroxine sodique, est indiqué pour traiter les hypothyroïdies (insuffisance de sécrétion de la glande thyroïde ou absence de celle-ci) ou les situations où il est nécessaire de freiner la sécrétion d’une hormone stimulant la thyroïde, appelée TSH (Thyroid stimulating hormone).

    Afin de garantir une stabilité plus importante de la teneur en lévothyroxine tout le long de la durée de conservation du médicament, le laboratoire Merck a réalisé, à la demande de l’agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM), une modification de la formule du LEVOTHYROX®. La substance active reste identique.

    Ce changement de formule a été réalisé car il pouvait exister des différences de teneur en lévothyroxine non seulement d’un lot à l’autre de Levothyrox mais aussi au cours du temps pour un même lot. Ces fluctuations en teneur active étaient à l’origine de perturbations de l’équilibre thyroïdien chez les patients.

    Par ailleurs, le format et les couleurs des boites ont changé afin de les harmoniser à l’échelle mondiale.

    Cette nouvelle formule et ces nouvelles présentations sont mises à disposition dans les pharmacies de Polynésie au fur et à mesure de l’écoulement des stocks depuis début juin 2017.

    Ces modifications ne changent ni l’efficacité ni le profil de tolérance du médicament. Toutefois, la lévothyroxine étant une hormone thyroïdienne de synthèse à marge thérapeutique étroite, l’équilibre thyroïdien du patient peut être sensible à de très faibles variations de dose.

    Aussi, par mesure de précaution, il convient, chez certains patients : traités pour un cancer de la thyroïde, ayant une maladie cardiovasculaire (insuffisance cardiaque ou coronarienne et/ou des troubles du rythme), enfants, personnes âgées ou personnes ayant un équilibre thérapeutique difficile à atteindre, de réaliser un dosage de TSH dans les 6 à 8 semaines après le début de la prise de la nouvelle formule. Les femmes enceintes sous Levothyrox sont invitées, quant à elles, à contrôler leur TSH dans les 4 semaines après le
    début de la prise de la nouvelle formule.

    En Polynésie entre 6000 et 7000 personnes sont concernées. Aussi, une attention particulière des professionnels de santé et des patients doit être portée lors de la phase de transition pour éviter les erreurs.

    L’ANSM a mis en place une surveillance renforcée pendant cette phase de transition pour s’assurer qu’elle se passe dans les meilleures conditions. Un document intitulé questions/réponses est consultable à l’adresse : http://ansm.sante.fr. Les professionnels de santé ou les patients peuvent déclarer tout effet indésirable directement sur le site signalement-sante.gouv.fr.

     

  • Bora Bora officialise son plan de sécurité sanitaire de l’eau

    La Commune de Bora Bora a officialisé lundi matin son Plan de sécurité sanitaire de l’eau (PSSE), en présence du Dr CAPUANO, directrice régionale de l’Organisation mondiale de la santé et du ministère de la santé, du Dr Jacques RAYNALD, ministre de la Santé, du Dr Laurence BONNAC-THERON, directrice de la Santé et du Dr Philippe BIAREZ, responsable des formations sanitaires de Moorea-Maiao et chef du projet d’élaboration de centre de soins de santé primaires. 

    Dans la salle du conseil municipal, le Maire Gaston TONG SANG a signé le PSSE aux cotés de Stéphane MARTIN DIT NEUVILLE, directeur de la Polynésienne des Eaux qui est sur le départ et de Benoît BURGUIN, son successeur. C’est la première commune en Polynésie française à l’avoir finalisé.

    Think global, act local

    Il s’agit là de plusieurs années de travail, de concertation et d’investissement de la part de la Commune, du Pays et de l’Etat. Ce plan a été l’objet du Forum sur la sécurisation sanitaire des eaux de consommation dans le Pacifique qui s’est tenu à Tahiti du 19 au 21 août 2014, qui avait rassemblé en un même lieu toutes les municipalités, des spécialistes de l’Organisation Mondiale de la Santé, le secrétariat général de la communauté du Pacifique, des représentants de la Nouvelle-Calédonie, de Wallis et Futuna, des îles Cook, du Vanuatu, de Fidji et de Tonga, mais également des syndicats intercommunaux ou encore des exploitants de réseaux d’eau. Des services du Pays tels que la Direction de l’environnement, la Délégation au développement des communes et le service de l’urbanisme ont également participé.

    A l’époque, le Code général des collectivités territoriales imposait aux communes de Polynésie française la mise en place d’un service de distribution en eau potable avant le 31 décembre 2015. Ce Forum était donc aussi l’occasion « d’accompagner les communes dans l’exercice des compétences qui leur ont été confiées pour le bien des populations et le développement de la Polynésie française (…), de saisir l’opportunité offerte par ces journées pour renforcer la collaboration entre territoires et pays insulaires du Pacifique, de partager des connaissances et de profiter de l’expérience des communes » avait confié le représentant du Haut-commissaire dans son discours.

    Depuis, l’échéance a été repoussée à 2025, laissant ainsi plus de temps aux communes de s’organiser. En effet, le dernier rapport de cette année là, établi par le Centre d’hygiène et de salubrité publique sur la qualité des eaux destinées à la consommation humaine en Polynésie française, indiquait que seules 9 communes sur 48 délivraient une eau potable à leurs administrés.

    Bora Bora faisait d’ores et déjà partie des 9 communes en question puisqu’elle a commencé à fournir en eau potable en 1991. Puis le réseau de distribution a été renforcé et bouclé en 1997. L’alimentation est assurée par la réalisation de forages supplémentaires, puis complétée en 2001, en 2006 et en 2007 par trois usines de dessalement d’eau de mer. En 2005, un traitement tertiaire par membranes d’ultrafiltration a été mis en place sur la station d’épuration de Povai permettant de produire aujourd’hui 500m3/j d’une eau recyclée de haute qualité destinée non seulement à l’arrosage mais également aux usages industriels et à la protection incendie.

    À l’heure actuelle cette unité permet d’économiser plus de 10% des ressources naturelles d’eau douce de l’île. La réussite du projet de réutilisation des eaux usées sur Bora Bora a été récompensée par le prix de l’innovation Suez en 2005. La mise en place de trois usines de dessalement d’eau de mer par osmose inversé permet d’alimenter l’ensemble de la population de l’île ainsi que les hôtels situés sur les motu. La valorisation des eaux usées produit une ressource complémentaire, l’eau industrielle, utilisée notamment pour l’arrosage des espaces verts des hôtels et espaces publics.

    Offrir un climat harmonieux, via notamment l’approvisionnement en eau potable, était un engagement du Maire depuis le début de sa mandature. Les propos de l’Etat lors de ce Forum ont légitimé ses actions : « L’accès à l’eau potable et plus largement la sécurité des eaux de consommation sont en effet de véritables enjeux de santé publique mais ils sont également les garants d’un développement économique durable pour nos territoires ».

    Une préconisation de l’OMS

    Pour rappel, le but de l’Organisation mondiale de la santé est « d’améliorer les perspectives d’avenir et la santé future pour toutes les populations du monde. Par l’intermédiaire des bureaux répartis dans plus de 150 pays, le personnel de l’OMS travaille aux côtés des gouvernements et des autres partenaires pour amener tous les peuples au niveau de santé le plus élevé possible ».

    Ils assurent, entre autre « la sécurité sanitaire de l’air que les personnes respirent, des aliments qu’elles consomment, de l’eau qu’elles boivent, ainsi que des médicaments et des vaccins dont elles ont besoin ».

    Dans cette perspective, ils ont préconisés des plans de gestion de la sécurité sanitaire de l’eau comme étant « le moyen le plus efficace de garantir systématiquement la salubrité et l’acceptabilité d’une source donnée d’approvisionnement en eau de boisson. Ces plans imposent une évaluation des risques couvrant toutes les étapes de l’approvisionnement en eau, du captage au consommateur, suivie par la mise en œuvre de mesures de maîtrise des risques et leur suivi, en privilégiant les risques à priorité élevée. Lorsqu’il est impossible de traiter directement les risques, ils ménagent la possibilité de procéder à des améliorations graduelles systématiques. Ils devraient être mis en œuvre dans le cadre de l’action de santé publique, en fonction d’objectifs sanitaires clairement définis, et faire l’objet d’un contrôle de qualité reposant sur la surveillance indépendante. Les PSSE peuvent être adaptés à des systèmes d’approvisionnement de toutes natures et de toutes tailles, et appliqués efficacement dans tous les contextes socioéconomiques. L’approche de planification de la salubrité de l’eau est de plus en plus largement adoptée au plan mondial comme bonne pratique pour la fourniture d’eau de boisson saine ».

    En tant que Commune au cœur du développement durable, Bora Bora a donc poursuivi ses efforts en la matière en mettant en place un PSSE pour le bien-être de sa population. Et la représentante de l’OMS l’a souligné : « Il y a tellement de choses à prendre et à utiliser pour le reste du Pacifique. L’histoire racontée par le Maire est merveilleuse, il y a un tas d’ingrédients de succès: le partenariat, public – privé mais avec toutes les personnes impliquées, la communication, son engagement et la continuité de son engagement font la différence ».

    Une journée consacrée à la santé publique

    La signature du PSSE était le moment fort de la journée. Mais les investissements en matière d’environnement et de santé publique de la Commune de Bora Bora ne s’arrêtent pas là. Une visite des sites a été organisée par la suite, avec un arrêt au forage de Povai.

    Dans l’après midi, les infirmiers et médecins du centre médical se sont rassemblés autour de leur responsable de circonscription et de leur ministre de tutelle pour aborder les soins primaires. Ils ont choisi Bora Bora comme commune pilote de ce projet. En tant que représentant de la Commune, Tavana s’est engagé en présence de la Directrice régionale de l’OMS, à être partenaire de ce beau projet de société.

    -Source: Tahiti infos-

  • Tiphaine et Xavier les infirmiers du bout du monde

    A Rapa depuis un an et demi, Tiphanie Tedesco et Xavier Daubresse exercent le métier d’infirmier. Ils sont seuls à gérer une population de plus de 500 habitants. Ce jeune couple a trouvé sa vocation sur l’île du bout du monde.

    515 habitants, 40 kilomètres carrés de surfaces. Tiphanie Tedesco 27 ans et Xavier Daubresse 31 ans sont les seuls infirmiers de Rapa. Cela fait 1 an et demi que le jeune couple est arrivé sur l’île du bout du monde avec leur chat, taravana, et trois poussins.

    Mais qu’est-ce qui a amené ce couple dans la fleur de l’âge à accepter un poste isolé à Rapa iti, l’île la plus au sud ? « On est tombé sur cette opportunité en postulant dans les dispensaires. Quand on m’a parlé de Rapa, ça a été un coup de coeur. J’ai dit oui tout de suite. » Explique Tiphanie. Xavier était plus attiré par l’authenticité. « Je voulais voir autre chose que Tahiti découvrir la culture polynésienne authentique, celle qu’on ne voit plus à Tahiti et que l’on retrouve dans les îles éloignées. Pour le terrain, je trouvais stimulant de gérer plein de choses en même temps. Pour l’instant je ne suis pas déçu. Si c’était à refaire, je le referais sans hésiter. » Avant cela, le couple a fait de l’humanitaire au Togo et traversé l’Inde en sac à dos.

    Leur quotidien est loin d’être évident. « Infirmier à Rapa, c’est quelque chose d’unique » résume Xavier. Pour Tiphanie, « c’est avoir la chance d’exercer notre métier d’infirmiers tout en portant d’innombrables autres casquettes dans un cadre polynésien comme on en voit peu ailleurs. Dans la pratique nous sommes la première ligne sanitaire pour la population que ce soit dans le domaine curatif, préventif ou d’urgence.

    Ils sont seuls sur une île. Pour que ça roule, tout doit être minutieusement organisé et régulé. « Nous sommes obligés d’anticiper car Il arrive qu’il nous manque des stocks. » Explique Xavier D., Tiphanie T. détaille « comme nous sommes isolés, les épidémies arrivent en décalage et très en retard. Quand des bateaux débarquent, c’est là que tout le monde tombe malade. Nous avons souvent des demandes qui viennent d’un coup et nos stocks diminuent drastiquement. » D’ailleurs cette année, ils ont dû demander deux largages de médicaments par avion. La direction de la santé a profité des élections pour réapprovisionner la pharmacie de Rapa qui était à court d’antibiotiques du fait d’une urgence.

    Au quotidien, ce que le couple craint le plus ce sont les urgences. « Au début c’était vraiment ce que je redoutais le plus. Maintenant que j’y ai été confronté, je sais que c’est gérable » Raconte Xavier. D. En cas de problème, les deux infirmiers ont pour rôle de stabiliser le patient en attendant l’hélicoptère ou le bateau pour l’évacuation sanitaire.
    « On ne prend pas de risque avec les patients, donc dès qu’on évalue que la situation devient importante, on contacte soit le médecin référent à Tubuai soit le médecin du SAMU. Là, il nous réoriente vers des diagnostics médicaux et ils décident de l’héliporté ou pas.

    Le jeune couple doit se répartir les tours de garde. Les permanences fonctionnent sur des astreintes de 7 jours 24heures sur 24, pendant que l’autre travaille trois jours. Les rotations se font à tour de rôle.  » On est dans une situation particulière parce qu’on est en couple. Lorsqu’il y en a un qui est appelé, l’autre est forcément dérangé, mais on a quand même bien établi notre planning. Quand c’est Xavier qui est d’astreinte c’est lui qui prend, quand c’est moi, c’est moi. On fait appel l’un à l’autre lorsqu’une situation n’est pas gérable seul ».

    Pour leur apprendre à gérer l’isolement et les conditions de travail sur place, La direction de la santé leur a fait suivre une formation pendant un mois et demi. Après un séjour au dispensaire de Moorea, ils ont fini leur formation à Tubuai. Comme l’explique Tiphanie » Tu deviens infirmier sur les îles dans la durée. Quand tu es lancé directement comme ça c’est assez dur à gérer et tu ne peux pas être prêt direct à 100% Ce n’est qu’au bout de un an que tu commences à être vraiment à l’aise  » lâche Xavier pensif.

    Sur le terrain, le couple a découvert qu’il était complémentaire. Si Xavier D. préfère les urgences, Tiphanie s’épanouit plus dans la santé publique et la prévention. Les deux soignants ont mis en place plusieurs programmes de lutte contre l’obésité, le diabète et l’hypertension suivant l’intérêt de la population et passant par les acteurs locaux la commune, les écoles et les religieux.  » Nous avons ciblé les choses qui intéressent la population. Nous avons remarqué que tout ce qui tourne autour de l’alimentation et le sport les intéresse particulièrement. Ce sont des programmes qui nécessitent un certain temps pour donner leurs fruits. Nous voulons voir le résultat de ce travail » assure Xavier D.

    Si, aujourd’hui, les deux bourlingueurs sont intégrés à la communauté de l’île la plus au Sud, cette intégration n’allait pas de soi.  » On ne peut pas arriver dans une ile comme ça et dire que tu vas tout changer du jour au lendemain. Il y a un temps d’adaptation. C’est le temps nécessaire pour que la population t’accepte et où tu gagnes son respect. Ils te testent autant sur le côté prévention que sur l’urgence. Une fois qu’ils t’ont accepté et respecté en tant qu’infirmiers, là tu peux commencer à mettre en place des programmes adaptés à la population et qu’ils suivront.  »

    Le couple s’est tellement plu à Rapa iti qu’ils ont passé le concours de la direction de la Santé pour pouvoir rester plus longtemps en poste sur l’ile. Ils ont aussi décidé d’élever leur premier enfant là-bas. » C’est une grande famille avec de belles valeurs communes. C’est le cadre idéal » explique Tiphanie rayonnante, Xavier ajoute « Rapa c’est magique. On adore notre travail, la communauté et la vie là-bas… on est parti pour y rester un petit moment ».

    -Source: Tahiti infos-

  • Remise des attestations de formation continue aux auxiliaires de santé

    10 auxiliaires de santé des îles ont reçu leurs attestations de formation continue, ce mardi 27 juin 2017 à 10h30.

    Photo de groupe avec le ministre des Solidarités et de la Santé, le Docteur Jacques Raynal, ainsi que la représentante du Haut-commissaire, Marie Baville
    Présentation de chaque auxiliaires concernant son île et son poste
    Remises des diplômes des auxiliaires par le Ministre de la santé

    Ces agents ont bénéficié d’un programme de remise à niveau organisé au bénéfice des 73 agents du pays exerçant la fonction d’auxiliaire de santé dans les îles éloignées. Les auxiliaires de santé représentent le premier niveau de soins au plus près des populations isolées, ils assurent des soins curatifs et préventifs sous la supervision de leurs infirmières et médecins référents, la plupart du temps à distance.

    Durant cette journée, les auxiliaires ont présenté leurs îles respectives et les locaux dans lesquelles ils effectuent leurs consultations, les évènements qu’ils ont menés, les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien, puis un bilan de leurs formations. Ils retiennent notamment, les rencontres avec leurs collègues et la pédagogie des formateurs.

    La Direction de la santé souhaite ainsi améliorer la qualité de la prestation effectuée par ces agents auprès des usagers. Ce programme a débuté en 2015 et se terminera avant la fin de l’année 2017.

  • Les 50 ans de l’Institut de Formation des Professions de Santé (IFPS)

    L’Institut de formation des professions de santé Mathilde Frébault a fêté ses 50 ans.

    Discours de la directrice de l'IFPS Annie Janson-Mulin
    Présentation de l'atelier "Addiction" aux 50 ans de l'IFPS
    Présentation de l'atelier "Ergonomie" aux 50 ans de l'IFPS

    Ce vendredi 16 juin 2017, tout le personnel de l’Institut ainsi que les étudiants ont célébré l’évènement aux côtés du président Édouard Fritch et du ministre des Solidarités et de la santé, Jacques Raynal.

    L’institut de formation des professions de santé Mathilde Frébault rattaché à la Direction de la santé a été créé en février 1966, en Polynésie française. Descendant direct de l’école territoriale d’infirmiers et d’infirmières, il assure la formation professionnelle des infirmiers polynésiens en santé publique et la formation d’adjoints de soins. Cet acteur majeur de santé compte aujourd’hui, 90 étudiants en formation d’infirmiers et 20 étudiants en formation d’aide-soignant.

    À l’occasion des 50 ans d’existence de l’institut, la directrice, avec la participation du personnel et des étudiants ont organisé une journée ouverte aux professionnels de santé et présenté les diverses activités pédagogiques mises en œuvre lors de leurs formations.

    Après l’accueil polynésien et les discours des invités et de la directrice, les étudiants ont proposé des ateliers axés sur divers thématiques de santé en Polynésie.

    Les étudiants ont accompagné en musique les visiteurs, tout au long de cette journée festive, au sein d’un établissement entièrement décoré.