Drogues et Addictions2023-03-31T08:30:49-10:00

DROGUES ET ADDICTIONS

L’addiction est définie comme la dépendance physique et/ou psychologique à une substance ou à un comportement. La personne n’est plus en capacité de gérer sa consommation, elle est prisonnière du produit psycho actif ou d’un comportement qu’elle n’arrive plus à maîtriser.

Les addictions les plus répandues concernent le tabac et l’alcool qui sont des drogues légales. Ensuite le cannabis, la cocaïne, les amphétamines et dérivés de synthèse, l’ice. Les addictions liées à des activités sont la cyberdépendance (internet), les jeux vidéo ou encore les jeux d’argent.

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VOS QUESTIONS
SUR L’ALCOOL

Qu’est-ce que l’alcool

L’alcool est le produit commun à toutes les boissons alcoolisées. Il est obtenu par fermentation de fruits ou céréales riches en sucre. C’est l’alcool éthylique ou éthanol appelé aussi alcool pur. C’est une substance psychoactive qui agit sur le système nerveux central.
La production, la vente et l’usage d’alcool sont réglementés.

Qu’est-ce que le degré alcoolique ?

C’est le pourcentage d’alcool pur contenu dans une boisson alcoolisée. Or, toutes les boissons alcoolisées ne contiennent pas la même quantité d’alcool pur :

  • La bière est à 5° : dans 1 litre de bière il y a 5 cl d’alcool pur ;
  • Le vin rouge ordinaire est à 12° : 1 litre de vin contient 12 cl ‘alcool pur, soit 2 fois plus qu’1 litre de bière ;
  • Le whisky est à 45° : le litre de whisky contient 45 cl d’alcool pur, soit 8 fois plus qu’1 litre de bière.

*Savez-vous que : quand on boit 1 caisse de bière (= 20 bouteilles d’1/2 litre soit 10 litres), on boit plus d’alcool pur que si on buvait tout 1 litre de whisky !

Quel est le trajet de l’alcool dans le corps ?

L’alcool arrive dans l’estomac puis dans l’intestin où il est absorbé et contrairement à la plupart des aliments, il n’est pas digéré et passe directement dans le sang.

L’alcool passe dans le sang en 15 à 30 minutes si l’on est à jeun, en une heure si l’estomac est plein.

Les organes les plus atteints seront ceux qui reçoivent la plus grande quantité de sang, c’est-à-dire le cerveau, le cœur et le foie.

Qu’est-ce que l’alcoolémie ?

C‘est la quantité d’alcool pur par litre de sang. Elle augmente très rapidement lors de la prise d’alcool pour être maximale après quelques minutes à une heure.

Elle varie si on est un homme ou une femme, en fonction du poids, si on a pris un repas ou non, et quand on prend des médicaments.

Comment est éliminé l’alcool ?

L’alcool est éliminé par plusieurs organes :

  • Les poumons, dans l’air expiré (2 à 5%). C’est pourquoi il peut être détecté dans l’air expiré au moyen d’un alcooltest ou d’un éthylomètre.
  • La peau, dans la sueur (1%).
  • Les reins, dans les urines (2 à 5%). Uriner beaucoup après avoir consommé des boissons alcoolisées ne permet donc pas d’éliminer l’alcool plus rapidement.
  • Le foie, 90 à 95% de l’alcool est transformé à son niveau puis éliminé.

*Savez-vous que :

  • 2 heures et demi sont nécessaires au corps pour éliminer l’alcool contenu dans ¼ de litre de vin ou ½ de bière bu ?
  • 48 Heures est le temps d’élimination d’1 caisse de bière (ou 10 litres) soit 2 jours entiers !
  • Rien ne permet d’éliminer l’alcool plus rapidement.

Quels sont les effets immédiats de l’alcool ?

Chacun réagit différemment :

  • selon son état physique et psychique ;
  • selon la fréquence de sa consommation ;
  • selon la quantité consommée.

Ainsi, avec une petite dose le consommateur éprouve une sensation de détente, du plaisir, de l’excitation.

A forte dose on retrouve une ivresse, des nausées, des vomissements, des maux de tête, une fatigue, une déprime…

Plus on augmente les quantités d’alcool bu et plus les risques sont importants.

Qu’est-ce que le « binge-drinking » ?

Appelé encore « biture-express » ou « défonce-express », c’est un mode de consommation où la personne va surtout cherche à atteindre l’ivresse très rapidement. Elle va consommer de l’alcool en très grande quantité et en très peu de temps.

Dans le « binge drinking », les risques spécifiques sont :

  • coma éthylique pouvant entraîner la mort ;
  • mise en danger extrême de soi parce qu’on ne contrôle plus ses actes et on devient incapable de se défendre (accidents de la route, abus sexuels à son insu…) ;
  • à terme, entrée dans la spirale de la dépendance alcoolique.

Quels sont les risques immédiats ?

  • Diminution de la vigilance et des réflexes, somnolence avec de grands risques d’accidents
  • Perte du contrôle de soi avec des possibilités d’actes de violences, une perte de ses capacités à se défendre en cas de danger, des risques à caractère sexuel (oubli du préservatif…) et des risques d’accidents de la route et sur le lieu du travail.

Quels sont les risques d’une consommation régulière dans le temps ?

  • Risques d’apparition ou d’augmentation de troubles psychologiques préexistants ;
  • Dépendance physique ou/et psychologique susceptibles d’entraîner des problèmes familiaux et socio-professionnels;
  • Apparition de maladies graves telles que :
    • cirrhose hépatique,
    • maladies neurologiques, la démence…
    • cancers de la bouche, de l’œsophage, du foie… Sur tout son trajet, l’alcool cause des dégâts et accroît le risque de nombreux cancers particulièrement s’il est associé au tabac.

Quels sont les risques pour une femme enceinte ?

Chez la femme enceinte, risque de fausse-couche et de malformations chez le fœtus.

L’alcool traverse le placenta vers le fœtus et portent atteinte aux cellules en développement. Le bébé dans le ventre de sa mère ne peut pas métaboliser l’alcool aussi rapidement que l’adulte, il est exposé durant plus longtemps qu’elle à ses effets.

La consommation d’alcool sous quelque forme que ce soit est dangereuse pour le fœtus ; l’alcool est tératogène, ce qui signifie qu’il peut causer des malformations congénitales. De plus, l’exposition à l’alcool va engendrer chez le bébé des conséquences néfastes qui persisteront toute sa vie. La forme la plus grave est le Syndrome d’alcoolisme fœtal.

Le syndrome d’alcoolisme foetal provoque une variété de déficiences pour le bébé tant sur le plan mental et physique, que sur le développement. Il est la conséquence directe de la consommation d’alcool par la mère, durant la grossesse. Le cerveau et le système nerveux central du fœtus subissent des dommages permanents. La croissance et le développement psychomoteur du bébé peuvent être retardés et ainsi créer des troubles sur le comportement et l’apprentissage de l’enfant durant toute sa vie future et de manière irréversible.

On retrouve principalement :

  • Un défaut de développement du cerveau
  • Un visage marqué par des déformations faciales particulières
  • Un retard de croissance physique
  • Des anomalies cardiaques
  • Des troubles du comportement tel que l’hyperactivité, un retard intellectuel et cognitif
  • Des troubles de l’apprentissage et de socialisation

L’alcool est l’une des principales causes évitables de retard de développement et d’anomalies congénitales chez le nouveau-né.

Durant la grossesse, il n’y a pas de quantité minimale d’alcool qui soit sans risque pour le fœtus ; il est recommandé de ne pas boire d’alcool pendant toute la grossesse, même de la bière.

  • Si vous buvez 4 verres standards, vous avez dépassé le taux d’alcoolémie autorisé pour la conduite d’un véhicule.
  • Un verre de bière (25 cl) n’est pas forcément moins alcoolisé qu’un verre de whisky (3cl).
  • Dans chaque verre standard de vin, de bière ou de champagne, il y a près de 10 g d’alcool pur.
  • 2 à 3 verres par jour à ne pas dépasser pour un homme.
  • 1 à 2 verres par jour à ne pas dépasser pour les femmes.
  • Dans les grandes occasions, ne pas prendre plus que 4 verres.
  • Se limiter à 1 verre par heure en alternant avec des boissons sans alcool.
  • Si vous avez trop bu, faites-vous raccompagner par quelqu’un qui n’a pas bu ou préférez dormir sur place pour repartir le lendemain.
  • Pour les consommateurs réguliers, s’arrêter de boire au moins 1 jour dans la semaine.
  • Ne consommez pas d’alcool sans avoir mangé.
  • Ne consommez pas du tout d’alcool si vous êtes enceinte.
  • Ne consommez pas d’alcool si vous prenez des médicaments.
  • N’associez pas l’alcool avec d’autres produits comme le cannabis ou autre drogue.

  1. Depuis un an, combien de fois avez-vous bu des boissons contenant de l’alcool ?
  • Jamais (0 point)
  • 1 fois par mois (1 point)
  • 2 à 4 fois par mois (2 points)
  • 2 à 3 fois par semaine (3 points)
  • 4 fois ou plus par semaine (4 points)
  1. Combien de verre standard buvez-vous au cours d’une journée où vous buvez de l’alcool ?
  • 1 ou 2 (0 point)
  • 3 ou 4 (1 point)
  • 5ou 6 (2 points)
  • 7 à 9 (3 points)
  • 10 et plus (4 points)
  1. Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation d’alcool ?
  • Non (0 point)
  • Oui (4 points)
  1. Avez-vous déjà eu besoin d’alcool le matin pour vous sentir en forme ?
  • Non (0 point)
  • Oui (4 points)
  1. Vous arrive-t-il de boire et de ne plus vous souvenir ensuite de ce que vous avez pu dire ou faire ?
  • Non (0 point)
  • Oui (4 points)

Faites le total de vos points : ___________________

Pour les femmes, un total supérieur ou égal à 4 et pour les hommes, un total supérieur ou égal à 5 indique une consommation dangereuse pour la santé.

Pour les deux sexes, un total supérieur ou égal à 9 indique une forte dépendance à l’alcool.

Les motivations pour cesser de boire sont nombreuses et la décision se prend rarement du jour au lendemain. Arrêter n’est pas seulement une question de volonté. Il s’agit de « travailler », de prendre en compte l’ensemble des difficultés qu’il faudra traiter et parfois, d’accepter de se faire aider. C’est un choix individuel qui demande une démarche et un investissement personnels.

Certaines personnes décident et parviennent à arrêter de boire sans aide particulière. Toutefois, se faire aider par un professionnel n’est pas un signe de faiblesse et permet d’être pris en charge de façon plus confortable dans le processus de sevrage quand celui-ci s’avère difficile.

Arrêter de boire est bien plus qu’arrêter sa consommation d’alcool. Les changements occasionnés nécessitent souvent des réajustements au sein-même de l’entourage de la personne. L’alcoolique qui cesse sa consommation va (re)prendre sa place dans le foyer, ce qui conduit à des réaménagements dans les rôles et les possibilités de chacun des membres de la famille. Ces nouvelles dispositions sont progressives et vont de pair avec une nouvelle dynamique familiale qui soit acceptable par tous.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS

VOS QUESTIONS
SUR L’ALCOOL

Qu’est-ce que l’alcool

L’alcool est le produit commun à toutes les boissons alcoolisées. Il est obtenu par fermentation de fruits ou céréales riches en sucre. C’est l’alcool éthylique ou éthanol appelé aussi alcool pur. C’est une substance psychoactive qui agit sur le système nerveux central.
La production, la vente et l’usage d’alcool sont réglementés.

Qu’est-ce que le degré alcoolique ?

C’est le pourcentage d’alcool pur contenu dans une boisson alcoolisée. Or, toutes les boissons alcoolisées ne contiennent pas la même quantité d’alcool pur :

  • La bière est à 5° : dans 1 litre de bière il y a 5 cl d’alcool pur ;
  • Le vin rouge ordinaire est à 12° : 1 litre de vin contient 12 cl ‘alcool pur, soit 2 fois plus qu’1 litre de bière ;
  • Le whisky est à 45° : le litre de whisky contient 45 cl d’alcool pur, soit 8 fois plus qu’1 litre de bière.

*Savez-vous que : quand on boit 1 caisse de bière (= 20 bouteilles d’1/2 litre soit 10 litres), on boit plus d’alcool pur que si on buvait tout 1 litre de whisky !

Quel est le trajet de l’alcool dans le corps ?

L’alcool arrive dans l’estomac puis dans l’intestin où il est absorbé et contrairement à la plupart des aliments, il n’est pas digéré et passe directement dans le sang.

L’alcool passe dans le sang en 15 à 30 minutes si l’on est à jeun, en une heure si l’estomac est plein.

Les organes les plus atteints seront ceux qui reçoivent la plus grande quantité de sang, c’est-à-dire le cerveau, le cœur et le foie.

Qu’est-ce que l’alcoolémie ?

C‘est la quantité d’alcool pur par litre de sang. Elle augmente très rapidement lors de la prise d’alcool pour être maximale après quelques minutes à une heure.

Elle varie si on est un homme ou une femme, en fonction du poids, si on a pris un repas ou non, et quand on prend des médicaments.

Comment est éliminé l’alcool ?

L’alcool est éliminé par plusieurs organes :

  • Les poumons, dans l’air expiré (2 à 5%). C’est pourquoi il peut être détecté dans l’air expiré au moyen d’un alcooltest ou d’un éthylomètre.
  • La peau, dans la sueur (1%).
  • Les reins, dans les urines (2 à 5%). Uriner beaucoup après avoir consommé des boissons alcoolisées ne permet donc pas d’éliminer l’alcool plus rapidement.
  • Le foie, 90 à 95% de l’alcool est transformé à son niveau puis éliminé.

*Savez-vous que :

  • 2 heures et demi sont nécessaires au corps pour éliminer l’alcool contenu dans ¼ de litre de vin ou ½ de bière bu ?
  • 48 Heures est le temps d’élimination d’1 caisse de bière (ou 10 litres) soit 2 jours entiers !
  • Rien ne permet d’éliminer l’alcool plus rapidement.

Quels sont les effets immédiats de l’alcool ?

Chacun réagit différemment :

  • selon son état physique et psychique ;
  • selon la fréquence de sa consommation ;
  • selon la quantité consommée.

Ainsi, avec une petite dose le consommateur éprouve une sensation de détente, du plaisir, de l’excitation.

A forte dose on retrouve une ivresse, des nausées, des vomissements, des maux de tête, une fatigue, une déprime…

Plus on augmente les quantités d’alcool bu et plus les risques sont importants.

Qu’est-ce que le « binge-drinking » ?

Appelé encore « biture-express » ou « défonce-express », c’est un mode de consommation où la personne va surtout cherche à atteindre l’ivresse très rapidement. Elle va consommer de l’alcool en très grande quantité et en très peu de temps.

Dans le « binge drinking », les risques spécifiques sont :

  • coma éthylique pouvant entraîner la mort ;
  • mise en danger extrême de soi parce qu’on ne contrôle plus ses actes et on devient incapable de se défendre (accidents de la route, abus sexuels à son insu…) ;
  • à terme, entrée dans la spirale de la dépendance alcoolique.

Quels sont les risques immédiats ?

  • Diminution de la vigilance et des réflexes, somnolence avec de grands risques d’accidents
  • Perte du contrôle de soi avec des possibilités d’actes de violences, une perte de ses capacités à se défendre en cas de danger, des risques à caractère sexuel (oubli du préservatif…) et des risques d’accidents de la route et sur le lieu du travail.

Quels sont les risques d’une consommation régulière dans le temps ?

  • Risques d’apparition ou d’augmentation de troubles psychologiques préexistants ;
  • Dépendance physique ou/et psychologique susceptibles d’entraîner des problèmes familiaux et socio-professionnels;
  • Apparition de maladies graves telles que :
    • cirrhose hépatique,
    • maladies neurologiques, la démence…
    • cancers de la bouche, de l’œsophage, du foie… Sur tout son trajet, l’alcool cause des dégâts et accroît le risque de nombreux cancers particulièrement s’il est associé au tabac.

Quels sont les risques pour une femme enceinte ?

Chez la femme enceinte, risque de fausse-couche et de malformations chez le fœtus.

L’alcool traverse le placenta vers le fœtus et portent atteinte aux cellules en développement. Le bébé dans le ventre de sa mère ne peut pas métaboliser l’alcool aussi rapidement que l’adulte, il est exposé durant plus longtemps qu’elle à ses effets.

La consommation d’alcool sous quelque forme que ce soit est dangereuse pour le fœtus ; l’alcool est tératogène, ce qui signifie qu’il peut causer des malformations congénitales. De plus, l’exposition à l’alcool va engendrer chez le bébé des conséquences néfastes qui persisteront toute sa vie. La forme la plus grave est le Syndrome d’alcoolisme fœtal.

Le syndrome d’alcoolisme foetal provoque une variété de déficiences pour le bébé tant sur le plan mental et physique, que sur le développement. Il est la conséquence directe de la consommation d’alcool par la mère, durant la grossesse. Le cerveau et le système nerveux central du fœtus subissent des dommages permanents. La croissance et le développement psychomoteur du bébé peuvent être retardés et ainsi créer des troubles sur le comportement et l’apprentissage de l’enfant durant toute sa vie future et de manière irréversible.

On retrouve principalement :

  • Un défaut de développement du cerveau
  • Un visage marqué par des déformations faciales particulières
  • Un retard de croissance physique
  • Des anomalies cardiaques
  • Des troubles du comportement tel que l’hyperactivité, un retard intellectuel et cognitif
  • Des troubles de l’apprentissage et de socialisation

L’alcool est l’une des principales causes évitables de retard de développement et d’anomalies congénitales chez le nouveau-né.

Durant la grossesse, il n’y a pas de quantité minimale d’alcool qui soit sans risque pour le fœtus ; il est recommandé de ne pas boire d’alcool pendant toute la grossesse, même de la bière.

  • Si vous buvez 4 verres standards, vous avez dépassé le taux d’alcoolémie autorisé pour la conduite d’un véhicule.
  • Un verre de bière (25 cl) n’est pas forcément moins alcoolisé qu’un verre de whisky (3cl).
  • Dans chaque verre standard de vin, de bière ou de champagne, il y a près de 10 g d’alcool pur.
  • 2 à 3 verres par jour à ne pas dépasser pour un homme.
  • 1 à 2 verres par jour à ne pas dépasser pour les femmes.
  • Dans les grandes occasions, ne pas prendre plus que 4 verres.
  • Se limiter à 1 verre par heure en alternant avec des boissons sans alcool.
  • Si vous avez trop bu, faites-vous raccompagner par quelqu’un qui n’a pas bu ou préférez dormir sur place pour repartir le lendemain.
  • Pour les consommateurs réguliers, s’arrêter de boire au moins 1 jour dans la semaine.
  • Ne consommez pas d’alcool sans avoir mangé.
  • Ne consommez pas du tout d’alcool si vous êtes enceinte.
  • Ne consommez pas d’alcool si vous prenez des médicaments.
  • N’associez pas l’alcool avec d’autres produits comme le cannabis ou autre drogue.

  1. Depuis un an, combien de fois avez-vous bu des boissons contenant de l’alcool ?
  • Jamais (0 point)
  • 1 fois par mois (1 point)
  • 2 à 4 fois par mois (2 points)
  • 2 à 3 fois par semaine (3 points)
  • 4 fois ou plus par semaine (4 points)
  1. Combien de verre standard buvez-vous au cours d’une journée où vous buvez de l’alcool ?
  • 1 ou 2 (0 point)
  • 3 ou 4 (1 point)
  • 5ou 6 (2 points)
  • 7 à 9 (3 points)
  • 10 et plus (4 points)
  1. Votre entourage vous a-t-il déjà fait des remarques au sujet de votre consommation d’alcool ?
  • Non (0 point)
  • Oui (4 points)
  1. Avez-vous déjà eu besoin d’alcool le matin pour vous sentir en forme ?
  • Non (0 point)
  • Oui (4 points)
  1. Vous arrive-t-il de boire et de ne plus vous souvenir ensuite de ce que vous avez pu dire ou faire ?
  • Non (0 point)
  • Oui (4 points)

Faites le total de vos points : ___________________

Pour les femmes, un total supérieur ou égal à 4 et pour les hommes, un total supérieur ou égal à 5 indique une consommation dangereuse pour la santé.

Pour les deux sexes, un total supérieur ou égal à 9 indique une forte dépendance à l’alcool.

Les motivations pour cesser de boire sont nombreuses et la décision se prend rarement du jour au lendemain. Arrêter n’est pas seulement une question de volonté. Il s’agit de « travailler », de prendre en compte l’ensemble des difficultés qu’il faudra traiter et parfois, d’accepter de se faire aider. C’est un choix individuel qui demande une démarche et un investissement personnels.

Certaines personnes décident et parviennent à arrêter de boire sans aide particulière. Toutefois, se faire aider par un professionnel n’est pas un signe de faiblesse et permet d’être pris en charge de façon plus confortable dans le processus de sevrage quand celui-ci s’avère difficile.

Arrêter de boire est bien plus qu’arrêter sa consommation d’alcool. Les changements occasionnés nécessitent souvent des réajustements au sein-même de l’entourage de la personne. L’alcoolique qui cesse sa consommation va (re)prendre sa place dans le foyer, ce qui conduit à des réaménagements dans les rôles et les possibilités de chacun des membres de la famille. Ces nouvelles dispositions sont progressives et vont de pair avec une nouvelle dynamique familiale qui soit acceptable par tous.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS

VOS QUESTIONS
SUR LE TABAC

Le tabac est une plante, aux multiples variétés qui est cultivée dans de nombreux pays. Les feuilles sont séchées et subissent ensuite un processus de fermentation, ce qui leur donne du goût. Les variétés de plants et les techniques de séchage déterminent les tabacs blonds et bruns.

Le tabac est une drogue parce qu’il contient une substance psychoactive : la nicotine qui favorise une dépendance. En plus de la nicotine et des goudrons, près de 4000 substances plus ou moins toxiques sont présentes.

Sous forme de cigarillos, de cigares, de tabac à rouler, à pipe, à priser, à chiquer ou pour prise orale humide appelée « SNUS » en Suède,… Sa production, sa vente, son usage et sa publicité sont réglementés.

Quel est le trajet de la nicotine dans le corps ?

Quand on fume une cigarette, la nicotine atteint le cerveau en seulement 7 à 10 secondes. La rapidité avec laquelle une substance psychoactive arrive au cerveau conditionne les risques de dépendance.

La fumée du tabac contient près de 4000 toxiques.

Le tabac à rouler est quatre fois plus nocif qu’une cigarette normale. C’est un produit très toxique qui libère davantage de composés cancérogènes que la plus toxique des cigarettes.
Il n’a pas de filtre et contient 4 à 6 fois plus de nicotine et de goudron.

  • Le CO ou monoxyde de carbone prive l’organisme d’oxygène. Il se fixe sur l’hémoglobine du globule rouge et réduit sa capacité à transporter de l’oxygène aux tissus
  • La nicotine est une substance addictive qui a une action excitante au niveau du cerveau, accélère la fréquence cardiaque, élève la tension artérielle, favorise la vasoconstriction, augmente la sécrétion d’acide gastrique, modifie l’appétit et augmente la dépense énergétique et des graisses dans le sang.
  • Le goudrons (benzopyrenes) est cancérogènes. Un fumeur d’un paquet par jour inhale 250 ml de goudrons par an dans ses poumons, soit l’équivalent de deux pots de yaourt.
  • Les nitrosamines – acroléines – dioxines sont cancérogènes et irritants.
    * action bronchoconstrictive …. favorise l’asthme
    * Hypersécrétion bronchique… favorise les surinfections pulmonaires.
    * exposent aux risques de pathologies chroniques (emphysème, bronchopathie chronique obstructive).
  • L’ammoniaque est un additif qui augmente l’absorption de la nicotine et accroît la dépendance.
  • Le polonium et le cadmium sont radioactifs. (1/2 vie > 1000 ans) Accumulation : dangerosité persistante.

Tabagisme passif, quels sont les risques pour votre entourage ?

On appelle tabagisme passif le fait d’inhaler involontairement la fumée de cigarette produite par un ou des fumeurs de l’entourage d’un non fumeur. Le tabagisme passif a des conséquences néfastes sur la santé qui dépendent de l’intensité et de la durée d’exposition à la fumée.
Les principales maladies liées au tabagisme passif :

Chez l’Enfant Chez l’adulte
Mort subite du nourrisson
Risque augmenté de 50%
Accident coronarien
Risque augmenté de 25%
Accident vasculaire cérébral
Risque de 50%
Otite récidivante
Risque augmente de 21‑38-48%
selon que le père, la mère ou les 2 fument
Cancer du poumon
Risque augmenté de 26%
Crise d’asthme
Risque augmenté de 14-38-48%
selon que le père, la mère ou les 2 fument.
Asthme
Bronchites
Risque augmenté de 72% si la mère fume,
de 29% si un autre membre de la famille fume.
Bronchite chronique

Recommandations :

• Evitez de fumer dans un endroit clos ou en voiture ;
• Informez vos enfants afin qu’ils restent éloignés de la fumée passive ;
• Informez les que l’exposition à la fumée constitue un danger ;
• Ne fumez pas durant la grossesse ni à proximité d’une femme enceinte ;
• Si vous êtes un fumeur ou une fumeuse, demandez conseil à votre médecin pour arrêter de fumer ;
• Soyez un modèle vis-à-vis de vos enfants : ne fumez pas ;
• Ne jamais laisser une cigarette allumée dans un cendrier parce que les substances présentes dans la fumée sont plus dangereuses encore que celles étant inhalées.

Le tabac: un piège pour les adolescents?

Fumer à l’adolescence est un facteur de vulnérabilité. Plus on consomme à fumer jeune, plus la dépendance s’installe rapidement et plus il sera difficile d’arrêter à l’âge adulte.

Quels sont les risques d’une consommation régulière dans le temps ?

  • Risques d’apparition ou d’augmentation de troubles psychologiques préexistants ;
  • Dépendance physique ou/et psychologique susceptibles d’entraîner des problèmes familiaux et socio-professionnels;
  • Apparition de maladies graves telles que :
    • cirrhose hépatique,
    • maladies neurologiques, la démence…
    • cancers de la bouche, de l’œsophage, du foie… Sur tout son trajet, l’alcool cause des dégâts et accroît le risque de nombreux cancers particulièrement s’il est associé au tabac.
  • Chez la femme enceinte, risque de fausse-couche et de malformations chez le fœtus.

Tabac et pillule

Expose au risque de phlébites, embolies ou accidents vasculaires cérébraux.

Après 20 minutes après la dernière cigarette
La fréquence cardiaque redevient normale.

Après 24 heures
Les risques d’infarctus du myocarde commencent à diminuer. Le monoxyde de carbone est éliminé et n’est plus détectable dans le corps.

Après 48 heures
On ne retrouve plus de nicotine dans le sang.

Après 2 semaines
On récupère le goût des aliments. La peau devient plus nette.

Après 3 à 9 mois
La respiration s’améliore.

Après 1 an
Les risques de maladies cardiovasculaires sont réduits de moitié.
Le risque des accidents vasculaires est égal à ceux des non fumeurs.Le fait d’arrêter de fumer diminue les symptômes allergiques, l’intensité des crises d’asthme et également le nombre d’épisodes de bronchites chroniques.
Le risque de cancer du poumon est réduit de moitié après 5 ans d’arrêt. Il devient équivalent à celui du non fumeur après 15 ans d’arrêt.

Nota : l’arrêt du tabac peut entrainer l’apparition d une toux accompagnée de crachats provoquée par la reprise de l’activité des cils des bronches (qui fonctionnaient moins bien du fait de leur immobilisation par les substances toxiques du tabac).

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La publicité en faveur du tabac est interdite en Polynésie française. Loi du Pays N° 2009-4 du 11 février 2009 relative à la lutte contre l’abus du tabac et le tabagisme.

La propagande ou la publicité, directe ou indirecte, en faveur des produits du tabac ou des ingrédients ainsi que toute distribution gratuite ou vente d’un produit du tabac à un prix de nature promotionnelle contraire aux objectifs de santé publique sont interdites.

La propagande ou la publicité en faveur d’un objet ou produit autre que les produits du tabac ou des ingrédients, ne doit pas, soit par son vocabulaire ou son graphisme, soit par son mode de présentation ou tout autre procédé, constituer une propagande ou publicité indirecte ou clandestine en faveur du tabac, des produits du tabac ou des ingrédients.

Toute opération de parrainage est interdite lorsqu’elle a pour objet ou pour effet la propagande ou la publicité directe ou indirecte en faveur des produits du tabac ou des ingrédients.

Il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif en Polynésie française : Loi du Pays n°2010-2 du 15 mars 2010 relative à la lutte contre l’abus du tabac et le tabagisme.

Il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, et notamment :

  1. Dans les lieux fermés et couverts qui accueillent du public ;
  2. Dans les lieux fermés et couverts constituant des lieux de travail ;
  3. Dans l’ensemble des moyens de transport collectifs, réguliers ou occasionnels ;
  4. Dans l’enceinte des établissements de santé publics et privés ;
  5. Dans l’enceinte des établissements d’enseignements publics et privés ;
  6. Dans l’enceinte des établissements et centres destinés à l’accueil, aux loisirs, aux vacances, à la formation ou à l’hébergement des mineurs ;
  7. Dans l’enceinte des lieux destinés à un usage sportif ou culturel ;
  8. Dans tous les établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons, y compris ceux situés à l’intérieur d’un lieu affecté à un usage collectif tels que notamment, les aéroports, les galeries marchandes des centres commerciaux.

Cette interdiction ne s’applique pas dans les emplacements expressément réservés aux fumeurs qui ne peuvent être installés que dans les lieux de travail et dans les établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons.

Des dérogations peuvent être accordées aux établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons, pour la mise en place de zones fumeurs en terrasse.

Tabac et protection des mineurs

  • La vente ou l’offre gratuite de tabac aux mineurs dans les points de distribution ou lieux publics sont interdites depuis 1988 en Polynésie française. ( interdiction reprise dans la Loi du Pays n° 2009-4 du 11 février 2009.
  • Il est interdit de fumer dans l’enceinte des établissements d’enseignements publics et privés, des établissements et centres destinés à l’accueil et aux loisirs, aux vacances, à la formation ou l’hébergement des mineurs. (Loi du Pays N° 2010-2 du 15 mars 2010.

Réussir à arrêter de fumer, c’est mettre toutes les chances de son côté.
Vous l’avez décidé et êtes motivé. Choisissez le moment adéquat pour entamer votre sevrage (en congé, en voyage, pendant une période calme…). Arrêter en même temps qu’un proche peut être un atout supplémentaire.
Prévenez vos amis, vos proches de votre projet de cesser de fumer. Evitez les réunions et fêtes où l’on fume surtout durant les premières semaines de sevrage.

Un accompagnement à l’arrêt du tabac s’avère très utile (médecin traitant, Centre de consultations spécialisées).

En fonction de votre dépendance (voir test de Fagerström), vous pourriez avoir besoin d’un recours aux substituts nicotiniques. Leur délivrance peut être gratuite au Centre de Prévention et de Soin des Addictions (CPSA) si vous êtres mineurs, une femme enceinte, un patient en longue maladie ou ressortissante du RSPF.

Renseignez vous au 40460067. JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS

Pratiquez une activité physique régulière est un bon moyen de penser à autre chose qu’à la cigarette et de limiter la prise de poids. Le yoga et autres moyens de relaxation peuvent être une aide précieuse pour diminuer son stress.
Apprenez à trouver d’autres sources de plaisir, un hobby, une autre activité ( sport, bricolage, lecture..) afin d’éviter de manger davantage.

Ne consommez pas de café, de thé ou de boisson alcoolisée. Avoir une bonne hygiène alimentaire peut aider.

Interdiction de fumer dans les lieux publics

Des dérogations sont prévues pour la mise en place de zones fumeurs en terrasse, dans certains établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons.

  • Arrêté n°446/CM du 31 mars 2010 fixant les conditions d’application de l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif
    • les modalités de dérogations sont prévues aux articles 9, 10 et 11
    • les conditions de dérogations sont prévues aux articles 3, 4 et 5 à 8
  • Loi de pays n°2009-4 du 11 février 2009 modifiée relative à la lutte contre l’abus du tabac et le tabagisme
  1. Le matin, combien de temps après être réveillé(e), fumez-vous votre première cigarette ?
  • Dans les 5 minutes (3 points)
  • Entre 6 et 30 minutes après (2 points)
  • Entre 31 et 60 minutes après (1 point)
  • Après 1 heure ou plus (0 point)
  1. Trouvez-vous qu’il est difficile de vous abstenir de fumer dans les endroits où c’est interdit ? (ex : cinémas, bibliothèques)
  • Oui (1 point)
  • Non (0 point)
  1. A quelle cigarette renonceriez-vous le plus difficilement ?
  • La première de la journée (1 point)
  • Une autre (0 point)
  1. Combien de cigarettes fumez-vous par jour, en moyenne ?
  • Moins de 10 (0 point)
  • De 11 à 20 (1 point)
  • De 21 à 30 (2 points)
  • Plus de 30 (3 points)
  1. Fumez-vous à intervalles plus rapprochés durant les premières heures de la matinée que durant le reste de la journée ?
  • Oui (1 point)
  • Non (0 point)
  1. Fumez-vous lorsque vous êtes malade au point de devoir rester au lit presque toute la journée ?
  • Oui (1 point)
  • Non (0 point)

Faites le total des points : ________

Si vous avez de 0 à 2 : pas de dépendance

Si vous avez 3 ou 4 : dépendance faible

Si vous avez 5 ou 6 : dépendance moyenne

Si vous avez 7 ou 8 : dépendance forte

Si vous avez 9 ou 10 : dépendance très forte

S’arrêter de fumer peut être difficile. Un fumeur sur deux a besoin de se faire aider par un professionnel de santé (médecin traitant, pharmacien, sage-femme, infirmier…). Il existe des consultations de tabacologie dans les structures de la Direction de la Santé. La prise en charge est individualisée afin de s’adapter aux besoins de chacun. Elle prend en compte la dépendance physique et psychologique du fumeur à l’égard du tabac.

Fumez-vous régulièrement, au moins une cigarette par jour ? Si OUI, remplissez le questionnaire suivant.

  1. A quel moment de la journée prenez-vous votre 1ère cigarette ?
  • Avant ou après le petit déjeuner (3 points)
  • Dans la matinée, avant le repas de midi (2 points)
  • Après le repas de midi (1 point)
  • Plus tard (0 point)
  1. Combien de temps pouvez-vous rester sans ressentir le besoin de fumer quelle que soit votre activité ?
  • 0 à 2 heures (2 points)
  • De 2 heures à 4 heures (1 point)
  • Plus d’une matinée ou d’une après-midi (0 point)
  1. Combien de cigarettes fumez-vous régulièrement par jour ?
  • 1 à 5 (1 point)
  • 6 à 9 (2 points)
  • 10 à 15 (3 points)
  • Plus de 15 (4 points)
  1. Fumez-vous-même si une maladie vous oblige à rester au lit ou à la maison toute la journée ?
  • Oui (1 point)
  • Non (0 point)

Faites le total des points : ________

Si vous avez de 0 à 2 : pas de dépendance

Si vous avez 3 ou 4 : dépendance faible

Si vous avez 5 ou 6 : dépendance moyenne

Si vous avez 7 ou 8 : dépendance forte

Si vous avez 9 ou 10 : dépendance très forte

S’arrêter de fumer peut être difficile surtout à l’adolescence.

Il ne faut pas hésiter à te faire aider par ton médecin traitant, un pharmacien, l’infirmier(ière) scolaire, le dispensaire de ta commune ou venir en consultation au CPSA.

Au CPSA, la prise en charge est individualisée afin de s’adapter aux besoins de chacun. Elle prend en compte la dépendance physique et psychologique du fumeur à l’égard du tabac.

VOS QUESTIONS
SUR LE TABAC

Le tabac est une plante, aux multiples variétés qui est cultivée dans de nombreux pays. Les feuilles sont séchées et subissent ensuite un processus de fermentation, ce qui leur donne du goût. Les variétés de plants et les techniques de séchage déterminent les tabacs blonds et bruns.

Le tabac est une drogue parce qu’il contient une substance psychoactive : la nicotine qui favorise une dépendance. En plus de la nicotine et des goudrons, près de 4000 substances plus ou moins toxiques sont présentes.

Sous forme de cigarillos, de cigares, de tabac à rouler, à pipe, à priser, à chiquer ou pour prise orale humide appelée « SNUS » en Suède,… Sa production, sa vente, son usage et sa publicité sont réglementés.

Quel est le trajet de la nicotine dans le corps ?

Quand on fume une cigarette, la nicotine atteint le cerveau en seulement 7 à 10 secondes. La rapidité avec laquelle une substance psychoactive arrive au cerveau conditionne les risques de dépendance.

La fumée du tabac contient près de 4000 toxiques.

Le tabac à rouler est quatre fois plus nocif qu’une cigarette normale. C’est un produit très toxique qui libère davantage de composés cancérogènes que la plus toxique des cigarettes.
Il n’a pas de filtre et contient 4 à 6 fois plus de nicotine et de goudron.

  • Le CO ou monoxyde de carbone prive l’organisme d’oxygène. Il se fixe sur l’hémoglobine du globule rouge et réduit sa capacité à transporter de l’oxygène aux tissus
  • La nicotine est une substance addictive qui a une action excitante au niveau du cerveau, accélère la fréquence cardiaque, élève la tension artérielle, favorise la vasoconstriction, augmente la sécrétion d’acide gastrique, modifie l’appétit et augmente la dépense énergétique et des graisses dans le sang.
  • Le goudrons (benzopyrenes) est cancérogènes. Un fumeur d’un paquet par jour inhale 250 ml de goudrons par an dans ses poumons, soit l’équivalent de deux pots de yaourt.
  • Les nitrosamines – acroléines – dioxines sont cancérogènes et irritants.
    * action bronchoconstrictive …. favorise l’asthme
    * Hypersécrétion bronchique… favorise les surinfections pulmonaires.
    * exposent aux risques de pathologies chroniques (emphysème, bronchopathie chronique obstructive).
  • L’ammoniaque est un additif qui augmente l’absorption de la nicotine et accroît la dépendance.
  • Le polonium et le cadmium sont radioactifs. (1/2 vie > 1000 ans) Accumulation : dangerosité persistante.

Tabagisme passif, quels sont les risques pour votre entourage ?

On appelle tabagisme passif le fait d’inhaler involontairement la fumée de cigarette produite par un ou des fumeurs de l’entourage d’un non fumeur. Le tabagisme passif a des conséquences néfastes sur la santé qui dépendent de l’intensité et de la durée d’exposition à la fumée.
Les principales maladies liées au tabagisme passif :

Chez l’Enfant Chez l’adulte
Mort subite du nourrisson
Risque augmenté de 50%
Accident coronarien
Risque augmenté de 25%
Accident vasculaire cérébral
Risque de 50%
Otite récidivante
Risque augmente de 21‑38-48%
selon que le père, la mère ou les 2 fument
Cancer du poumon
Risque augmenté de 26%
Crise d’asthme
Risque augmenté de 14-38-48%
selon que le père, la mère ou les 2 fument.
Asthme
Bronchites
Risque augmenté de 72% si la mère fume,
de 29% si un autre membre de la famille fume.
Bronchite chronique

Recommandations :

• Evitez de fumer dans un endroit clos ou en voiture ;
• Informez vos enfants afin qu’ils restent éloignés de la fumée passive ;
• Informez les que l’exposition à la fumée constitue un danger ;
• Ne fumez pas durant la grossesse ni à proximité d’une femme enceinte ;
• Si vous êtes un fumeur ou une fumeuse, demandez conseil à votre médecin pour arrêter de fumer ;
• Soyez un modèle vis-à-vis de vos enfants : ne fumez pas ;
• Ne jamais laisser une cigarette allumée dans un cendrier parce que les substances présentes dans la fumée sont plus dangereuses encore que celles étant inhalées.

Le tabac: un piège pour les adolescents?

Fumer à l’adolescence est un facteur de vulnérabilité. Plus on consomme à fumer jeune, plus la dépendance s’installe rapidement et plus il sera difficile d’arrêter à l’âge adulte.

Quels sont les risques d’une consommation régulière dans le temps ?

  • Risques d’apparition ou d’augmentation de troubles psychologiques préexistants ;
  • Dépendance physique ou/et psychologique susceptibles d’entraîner des problèmes familiaux et socio-professionnels;
  • Apparition de maladies graves telles que :
    • cirrhose hépatique,
    • maladies neurologiques, la démence…
    • cancers de la bouche, de l’œsophage, du foie… Sur tout son trajet, l’alcool cause des dégâts et accroît le risque de nombreux cancers particulièrement s’il est associé au tabac.
  • Chez la femme enceinte, risque de fausse-couche et de malformations chez le fœtus.

Tabac et pillule

Expose au risque de phlébites, embolies ou accidents vasculaires cérébraux.

Après 20 minutes après la dernière cigarette
La fréquence cardiaque redevient normale.

Après 24 heures
Les risques d’infarctus du myocarde commencent à diminuer. Le monoxyde de carbone est éliminé et n’est plus détectable dans le corps.

Après 48 heures
On ne retrouve plus de nicotine dans le sang.

Après 2 semaines
On récupère le goût des aliments. La peau devient plus nette.

Après 3 à 9 mois
La respiration s’améliore.

Après 1 an
Les risques de maladies cardiovasculaires sont réduits de moitié.
Le risque des accidents vasculaires est égal à ceux des non fumeurs.Le fait d’arrêter de fumer diminue les symptômes allergiques, l’intensité des crises d’asthme et également le nombre d’épisodes de bronchites chroniques.
Le risque de cancer du poumon est réduit de moitié après 5 ans d’arrêt. Il devient équivalent à celui du non fumeur après 15 ans d’arrêt.

Nota : l’arrêt du tabac peut entrainer l’apparition d une toux accompagnée de crachats provoquée par la reprise de l’activité des cils des bronches (qui fonctionnaient moins bien du fait de leur immobilisation par les substances toxiques du tabac).

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La publicité en faveur du tabac est interdite en Polynésie française. Loi du Pays N° 2009-4 du 11 février 2009 relative à la lutte contre l’abus du tabac et le tabagisme.

La propagande ou la publicité, directe ou indirecte, en faveur des produits du tabac ou des ingrédients ainsi que toute distribution gratuite ou vente d’un produit du tabac à un prix de nature promotionnelle contraire aux objectifs de santé publique sont interdites.

La propagande ou la publicité en faveur d’un objet ou produit autre que les produits du tabac ou des ingrédients, ne doit pas, soit par son vocabulaire ou son graphisme, soit par son mode de présentation ou tout autre procédé, constituer une propagande ou publicité indirecte ou clandestine en faveur du tabac, des produits du tabac ou des ingrédients.

Toute opération de parrainage est interdite lorsqu’elle a pour objet ou pour effet la propagande ou la publicité directe ou indirecte en faveur des produits du tabac ou des ingrédients.

Il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif en Polynésie française : Loi du Pays n°2010-2 du 15 mars 2010 relative à la lutte contre l’abus du tabac et le tabagisme.

Il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, et notamment :

  1. Dans les lieux fermés et couverts qui accueillent du public ;
  2. Dans les lieux fermés et couverts constituant des lieux de travail ;
  3. Dans l’ensemble des moyens de transport collectifs, réguliers ou occasionnels ;
  4. Dans l’enceinte des établissements de santé publics et privés ;
  5. Dans l’enceinte des établissements d’enseignements publics et privés ;
  6. Dans l’enceinte des établissements et centres destinés à l’accueil, aux loisirs, aux vacances, à la formation ou à l’hébergement des mineurs ;
  7. Dans l’enceinte des lieux destinés à un usage sportif ou culturel ;
  8. Dans tous les établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons, y compris ceux situés à l’intérieur d’un lieu affecté à un usage collectif tels que notamment, les aéroports, les galeries marchandes des centres commerciaux.

Cette interdiction ne s’applique pas dans les emplacements expressément réservés aux fumeurs qui ne peuvent être installés que dans les lieux de travail et dans les établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons.

Des dérogations peuvent être accordées aux établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons, pour la mise en place de zones fumeurs en terrasse.

Tabac et protection des mineurs

  • La vente ou l’offre gratuite de tabac aux mineurs dans les points de distribution ou lieux publics sont interdites depuis 1988 en Polynésie française. ( interdiction reprise dans la Loi du Pays n° 2009-4 du 11 février 2009.
  • Il est interdit de fumer dans l’enceinte des établissements d’enseignements publics et privés, des établissements et centres destinés à l’accueil et aux loisirs, aux vacances, à la formation ou l’hébergement des mineurs. (Loi du Pays N° 2010-2 du 15 mars 2010.

Réussir à arrêter de fumer, c’est mettre toutes les chances de son côté.
Vous l’avez décidé et êtes motivé. Choisissez le moment adéquat pour entamer votre sevrage (en congé, en voyage, pendant une période calme…). Arrêter en même temps qu’un proche peut être un atout supplémentaire.
Prévenez vos amis, vos proches de votre projet de cesser de fumer. Evitez les réunions et fêtes où l’on fume surtout durant les premières semaines de sevrage.

Un accompagnement à l’arrêt du tabac s’avère très utile (médecin traitant, Centre de consultations spécialisées).

En fonction de votre dépendance (voir test de Fagerström), vous pourriez avoir besoin d’un recours aux substituts nicotiniques. Leur délivrance peut être gratuite au Centre de Prévention et de Soin des Addictions (CPSA) si vous êtres mineurs, une femme enceinte, un patient en longue maladie ou ressortissante du RSPF.

Renseignez vous au 40460067. JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS

Pratiquez une activité physique régulière est un bon moyen de penser à autre chose qu’à la cigarette et de limiter la prise de poids. Le yoga et autres moyens de relaxation peuvent être une aide précieuse pour diminuer son stress.
Apprenez à trouver d’autres sources de plaisir, un hobby, une autre activité ( sport, bricolage, lecture..) afin d’éviter de manger davantage.

Ne consommez pas de café, de thé ou de boisson alcoolisée. Avoir une bonne hygiène alimentaire peut aider.

Interdiction de fumer dans les lieux publics

Des dérogations sont prévues pour la mise en place de zones fumeurs en terrasse, dans certains établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons.

  • Arrêté n°446/CM du 31 mars 2010 fixant les conditions d’application de l’interdiction de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif
    • les modalités de dérogations sont prévues aux articles 9, 10 et 11
    • les conditions de dérogations sont prévues aux articles 3, 4 et 5 à 8
  • Loi de pays n°2009-4 du 11 février 2009 modifiée relative à la lutte contre l’abus du tabac et le tabagisme
  1. Le matin, combien de temps après être réveillé(e), fumez-vous votre première cigarette ?
  • Dans les 5 minutes (3 points)
  • Entre 6 et 30 minutes après (2 points)
  • Entre 31 et 60 minutes après (1 point)
  • Après 1 heure ou plus (0 point)
  1. Trouvez-vous qu’il est difficile de vous abstenir de fumer dans les endroits où c’est interdit ? (ex : cinémas, bibliothèques)
  • Oui (1 point)
  • Non (0 point)
  1. A quelle cigarette renonceriez-vous le plus difficilement ?
  • La première de la journée (1 point)
  • Une autre (0 point)
  1. Combien de cigarettes fumez-vous par jour, en moyenne ?
  • Moins de 10 (0 point)
  • De 11 à 20 (1 point)
  • De 21 à 30 (2 points)
  • Plus de 30 (3 points)
  1. Fumez-vous à intervalles plus rapprochés durant les premières heures de la matinée que durant le reste de la journée ?
  • Oui (1 point)
  • Non (0 point)
  1. Fumez-vous lorsque vous êtes malade au point de devoir rester au lit presque toute la journée ?
  • Oui (1 point)
  • Non (0 point)

Faites le total des points : ________

Si vous avez de 0 à 2 : pas de dépendance

Si vous avez 3 ou 4 : dépendance faible

Si vous avez 5 ou 6 : dépendance moyenne

Si vous avez 7 ou 8 : dépendance forte

Si vous avez 9 ou 10 : dépendance très forte

S’arrêter de fumer peut être difficile. Un fumeur sur deux a besoin de se faire aider par un professionnel de santé (médecin traitant, pharmacien, sage-femme, infirmier…). Il existe des consultations de tabacologie dans les structures de la Direction de la Santé. La prise en charge est individualisée afin de s’adapter aux besoins de chacun. Elle prend en compte la dépendance physique et psychologique du fumeur à l’égard du tabac.

Fumez-vous régulièrement, au moins une cigarette par jour ? Si OUI, remplissez le questionnaire suivant.

  1. A quel moment de la journée prenez-vous votre 1ère cigarette ?
  • Avant ou après le petit déjeuner (3 points)
  • Dans la matinée, avant le repas de midi (2 points)
  • Après le repas de midi (1 point)
  • Plus tard (0 point)
  1. Combien de temps pouvez-vous rester sans ressentir le besoin de fumer quelle que soit votre activité ?
  • 0 à 2 heures (2 points)
  • De 2 heures à 4 heures (1 point)
  • Plus d’une matinée ou d’une après-midi (0 point)
  1. Combien de cigarettes fumez-vous régulièrement par jour ?
  • 1 à 5 (1 point)
  • 6 à 9 (2 points)
  • 10 à 15 (3 points)
  • Plus de 15 (4 points)
  1. Fumez-vous-même si une maladie vous oblige à rester au lit ou à la maison toute la journée ?
  • Oui (1 point)
  • Non (0 point)

Faites le total des points : ________

Si vous avez de 0 à 2 : pas de dépendance

Si vous avez 3 ou 4 : dépendance faible

Si vous avez 5 ou 6 : dépendance moyenne

Si vous avez 7 ou 8 : dépendance forte

Si vous avez 9 ou 10 : dépendance très forte

S’arrêter de fumer peut être difficile surtout à l’adolescence.

Il ne faut pas hésiter à te faire aider par ton médecin traitant, un pharmacien, l’infirmier(ière) scolaire, le dispensaire de ta commune ou venir en consultation au CPSA.

Au CPSA, la prise en charge est individualisée afin de s’adapter aux besoins de chacun. Elle prend en compte la dépendance physique et psychologique du fumeur à l’égard du tabac.

VOS QUESTIONS
SUR LE PAKA

Le cannabis, appelé localement “pakalolo”,(« l’herbe qui rend fou ») est une plante résineuse importée dans le pays dans les années 70.
Il existe 3 grandes variétés de plants dont 2 cultivées pour leur haute teneur en principe actif : cannabis indica et cannabis sativa.
Comme toutes les autres drogues d’origine naturelle (champignons, cocaïne, opium, datura…) le paka est un produit dont la toxicité a été prouvé par de nombreuses études scientifiques.

Qu’est-ce que cela contient ?

Le cannabis renferme plus de 400 composants dont une soixantaine de cannabinoïdes.
Les composants les plus connus sont :

  • des goudrons nocifs pour les poumons, présents en quantité beaucoup plus importante que dans le tabac (1 joint = 6 cigarettes)
  • le delta-9 THC (TetraHydroCannabinol), un puissant cannabinoïde agissant sur le cerveau, responsable de l’ivresse cannabique.

Le climat chaud et humide de la Polynésie française favorise la haute concentration enTHC et donc la toxicité du PAKA. La prise de risque est ainsi considérablement augmentée

  • le CO (monoxyde de carbone) qui entraîne un manque d’oxygène dans le corps, responsable de l’essoufflement rapide des consommateurs de paka.
    Tous ces produits sont naturellement présents dans la plante.

Comment ça se présente ?

Le paka peut être préparé sous plusieurs formes plus ou moins élaborées :

  • l’herbe (bonbon, marijuana ou marie-jeanne, ganja, beuh, pot, bison vert) : fleurs, feuilles, tiges séchées et principalement fumées en joint (cigarette artisanale de forme conique mélangée ou non à du tabac)
  • la résine (H, haschich, shit, chichon) obtenue à partir des sommités fleuries de la plante se présentant sous forme de blocs agglomérés. La résine est fréquemment coupée avec d’autres produits plus ou moins toxiques : henné, cirage, paraffine, talc, aspirine, caféine…
  • l’huile de cannabis qui est un concentré issu d’une extraction à l’aide de solvants.

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Mode de consommation

Le THC contenu dans la fumée est absorbé par les poumons et passe rapidement dans le sang. Il diffuse dans les tissus et s’accumule dans les organes riches en graisse, en particulier le cerveau.
L’utilisation de la pipe à eau (soupape, narguilé) ne permet pas de filtrer la fumée. Ce mode de consommation fait pénétrer les fumées plus profondément dans les poumons, augmentant ainsi très fortement l’inhalation de produits toxiques.

Le paka peut aussi être ingéré lors de certaines préparations (space cake…), les effets apparaissent alors plus tardivement et peuvent générer un état d’anxiété.

Quel que soit le mode de consommation, la toxicité du produit demeure et l’élimination, principalement par le foie, se fait lentement (quinze jours minimum).

Les effets varient d’un consommateur à l’autre.
Aujourd’hui on sait que l’état physique du consommateur, la composition du produit, la quantité, le mode de consommation et le contexte influent sur les effets ressentis,

Quels sont les effets ?

D’une manière générale, fumer du paka provoque une ivresse dès les premières bouffées.
– désinhibition légère à importante avec excitation
– sensation de détente, légère euphorie, plaisir, envie incontrôlable de rire sans raison particulière
– baisse de la vigilance, ralentissement des réflexes, somnolence

Ces effets s’accompagnent de sensations physiques :
– bouche sèche ;
– yeux rouges, pupilles dilatées
– humeur changeante, anxiété
– stimulation de l’appétit quand les effets disparaissent.

Parfois la première consommation peut provoquer un sentiment de malaise ou d’angoisse.

Combien de temps durent les effets du paka ?

Les composants actifs contenus dans la fumée de paka passent des poumons dans le sang et atteignent le cerveau en moins d’une minute. Même s’il reste des traces de paka dans l’organisme pendant plusieurs jours ou semaines en cas de consommation régulière, les effets sur les sensations, les perceptions, les comportements durent de 2 à 4 heures. Lorsque le pakaest ingéré, les effets n’apparaissent qu’après digestion (1 à 2 heures) et ont une durée un peu plus longue (4 à 6 heures).

Quels sont les risques immédiat ?

Risques fréquents :

  • vertiges
  • nausées
  • troubles de l’attention
  • concentration altérée
  • ralentissement des réflexes
  • oubli de se protéger dans les situations à risques (rapports sexuels non protégés, port du casque…).

Le «bad trip »

L’expression « bad trip » signifie, en anglais, mauvais voyage. Elle désigne un sentiment de malaise intense et de perte de contrôle de soi pouvant se transformer en véritable traumatisme et laisser un souvenir marquant : crise de panique, angoisse, sentiment de persécution.

Des usagers, souvent peu habitués à l’usage de paka, appellent également « bad trip » les nausées qui surviennent parfois et qui cessent avec les vomissements.

Certains facteurs peuvent favoriser l’apparition d’un « bad trip » : mélange avec l’alcool ou d’autres drogues, première expérience du paka, contexte défavorable…
Lorsqu’une personne fait un bad trip, il faut rester calme et faire son possible pour la calmer également. Dans la mesure du possible, il faut sortir faire quelques pas avec elle dans un endroit calme et aéré, la tranquilliser et la rassurer : les effets vont se dissiper. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à demander de l’aide au 112 ou le 15 ou le 18.

Troubles de la mémoire

Le paka altère la mémoire immédiate et peut donc diminuer les capacités d’apprentissage. La mémoire immédiate est celle qui permet de garder en mémoire quelque chose que l’on vient d’entendre, de voir, de percevoir. Sous l’effet du paka, la personne n’éprouve pas de difficulté à se souvenir des choses apprises dans le passé, mais elle peut connaître une forte diminution de sa capacité à apprendre les choses nouvelles et à s’en souvenir. Contrairement à ce que l’on pensait jusqu’ici, la mémoire pourrait aussi être affectée de façon définitive chez les usagers précoces.

Quels sont les risques dans la durée ?

Perte de motivation

Les effets du paka, notamment la sensation de « planer » souvent décrite par les usagers, limitent la capacité et l’intérêt à réaliser des tâches d’apprentissage ou des tâches qui demandent une certaine concentration (scolaires, professionnelles, etc.). Aussi, sous l’effet d’une consommation régulière de paka, les projets de toutes sortes peuvent apparaître plus difficiles et moins motivants. En cela, l’usage du paka peut conduire à une réelle réduction d’un certain nombre d’activités et d’initiatives pourtant nécessaires à la vie personnelle et à l’intégration sociale, et entraîner une déscolarisation ou la perte de son emploi.

Dépendance psychologique

Dès qu’il devient difficile de se passer de paka, on peut parler de dépendance. Avec les drogues, la dépendance peut se manifester de deux manières.
Physiquement, lorsque le manque provoque une souffrance intense qui ne peut être calmée qu’avec une nouvelle prise de drogue ou avec un traitement approprié.
Psychologiquement, lorsque l’usager ressent la nécessité, peu à peu quotidienne, de consommer pour retrouver les effets et les sensations qu’elles procurent. Avec le paka, il n’y a pas de signes physiques caractéristiques de la dépendance.
En revanche, les signes de dépendance psychologique sont beaucoup plus fréquents. Ils se manifestent notamment par un sentiment de malaise, par une plus grande irritabilité (énervement, stress), par des troubles du sommeil qui apparaissent lorsque l’usager manque de paka. Bien sûr, comme avec les autres drogues, l’intensité de la dépendance est liée aux habitudes de consommation, aux quantités utilisées, à la personnalité de l’usager, à ses conditions de vie.
Ainsi, plus l’usage de paka est fréquent, plus l’usager se sent mal quand il n’en a pas ou quand il redoute de ne pas en avoir, plus le risque de dépendance est important. Un usager régulier qui arrête de consommer a besoin de temps pour s’adapter à une vie sans paka.
L’arrêt peut être difficile à surmonter et, comme avec toutes les drogues, il peut laisser réapparaître un mal-être que l’usage de drogue visait à cacher.
Ainsi, décider d’arrêter est bien plus qu’une question de volonté. Plus la personne qui souhaite arrêter est dépendante, plus ce passage peut être difficile et nécessiter une aide extérieure.

Troubles de la mémoire et de l’attention

Un déclin marqué du quotient intellectuel a été retrouvé chez ceux qui ont commencé leur expérimentation du paka dans l’adolescence, et qui sont ensuite devenus des fumeurs réguliers – au moins quatre fois par semaine -, pendant une longue période.
Cette consommation a un impact sur leur existence puisque les amis et membres de la famille de ces consommateurs réguliers initiés très tôt au paka ont remarqué chez leurs proches des troubles de mémoire et des pertes d’attention.
Jusqu’ici certains pensaient que les troubles de la mémoire et de l’attention disparaissaient à l’arrêt de la prise de cannabis. Une étude récente montre que les perturbations sont peut-être irréversibles, et suffisamment importantes pour être gênantes dans la vie quotidienne.

Troubles mentaux

Il est important à ce sujet de distinguer les troubles mentaux passagers, ou aigus, des maladies mentales.
Des troubles passagers comme l’anxiété, les crises de panique, des épisodes dépressifs ou délirants peuvent être déclenchés par un usage de cannabis, même occasionnel. Ils peuvent parfois nécessiter une hospitalisation et des traitements médicamenteux, mais ils disparaissent habituellement en quelques semaines.
Quant aux maladies mentales qui affectent durablement les personnes, il est établi que l’usage de cannabis peut déclencher des troubles graves chez les personnes prédisposées. Il peut également aggraver les troubles des personnes déjà atteintes.
A propos de la schizophrénie : plusieurs études suggèrent que le risque d’apparition de cette maladie mentale est plus élevé au sein de la population des personnes ayant consommé du cannabis à de nombreuses reprises avant 18 ans. Ce risque augmenterait encore avec l’importance et la précocité de la consommation.

De nombreuses études ont montré que le cannabis pourrait accélérer l’apparition de troubles mentaux chez des personnes qui, plus fragiles ou vulnérables, seraient déjà susceptibles de les développer.

Risques pulmonaires

Les effets du cannabis fumé sur les poumons sont proches de ceux du tabac. De plus, le THC dilate les bronches et les alvéoles pulmonaires et permet à la fumée d’y pénétrer plus facilement. Cela peut provoquer l’irritation de la gorge et des bronches (voie enrouée, toux, bronchite). De récentes études montrent que la survenue de cancer des voies respiratoires et du poumon chez les sujets de moins de 40 ans est souvent associée à un usage régulier de cannabis.

Quels sont les risques pour les fumeurs passifs ?

Le « fumeur passif » est celui qui ne fume pas lui-même mais qui respire la fumée dégagée par les fumeurs. Comme avec le tabac, l’exposition passive, quand elle est régulière, représente un risque pour la santé, notamment pour les voies respiratoires, mais elle n’est que rarement suffisante pour ressentir les effets du cannabis.

Risque cardiologique

Le cannabis peut provoquer une accélération du rythme cardiaque et être responsable de palpitations. Par ailleurs, l’oxyde de carbone contenu dans la fumée peut provoquer des lésions du muscle cardiaque. Aussi, les personnes souffrant de pathologies cardiaques seront plus exposées à des risques de complications.

Quels sont les risques spécifiques à certaines situations ?

Paka et sport

Le paka fait partie de la liste des produits stupéfiants-dopants dont la consommation est interdite aux sportifs. Contrairement aux idées reçues, le paka baisse les performances physiques :

  • baisse du tonus musculaire
  • troubles de la coordination
  • augmentation de la fréquence cardiaque de repos et à l’effort.

Le paka est donc un anti-dopant.

Paka et conduite

Consommer un joint de paka avant de prendre son véhicule, équivaut à la consommation de 2 bières. Le risque de se blesser ou de blesser une personne est ainsi dangereusement augmenté.
Les conducteurs-consommateurs, conscients de la diminution de leurs capacités, pensent à tort pouvoir limiter les risques, en modérant leur vitesse, en augmentant les distances de sécurité et en évitant de doubler.
Malheureusement l’incapacité à gérer les situations d’urgence demeure malgré toutes ces précautions.

Paka et médecine

Les connaissances actuelles encouragent les scientifiques internationaux à étudier les effets antalgiques (contre la douleur), anti-nausée et orexigène (stimulant l’appétit). La finalité étant l’administration médicalement contrôlée par un moyen autre que la forme fumée très toxique.
A l’heure actuelle, le paka n’est pas considéré comme un médicament mais comme une drogue.

Risques professionnels

Toute profession qui engage sa propre sécurité et a fortiori celle d’autrui est une profession à responsabilité : transports, conduite de machines-outils, port d’armes, etc. D’ailleurs, l’usage de paka, ou d’autres drogues, interdit l’exercice de certaines professions et des tests de dépistage sont pratiqués couramment par des entreprises de transport. Toute tâche qui demande de la concentration, de la vigilance, de la mémoire et une bonne appréciation de son environnement est incompatible avec les effets du cannabis.

Consommer (fumer), planter, même pour sa propre consommation personnelle, fabriquer, transporter, donner, vendre, importer, exporter…de la drogue, tel que le “pakalolo” sont interdits par la loi (interpellations, poursuites judiciaires, sanctions,…).
Je manque d’énergie pour faire des choses qui m’intéressaient habituellement.

  • Je suis anxieux, irritable, si je ne consomme pas.
  • J’ai eu des problèmes psychologiques (anxiété, sentiment de persécution, bouffée délirante…) pendant ou après un usage de paka (cannabis).
  • J’éprouve le besoin de fumer du paka (cannabis) pour me sentir bien et supprimer un mal être.
  • On m’a déjà fait des remarques sur ma consommation.
  • Ma consommation perturbe ma vie professionnelle, mes études, mon travail.

Si vous vous retrouvez dans au moins 3 de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix, et en qui vous avez confiance. Cela ne vous impose pas de vous engager, quelque soit votre situation.

La première étape consiste à vous interroger sur votre motivation : « Pourquoi ai-je envie d’arrêter ? ». Il n’y pas de bonnes ou de mauvaises raisons pour arrêter, comprendre celles qui vous motivent vous aidera à mieux préparer ce moment.

La seconde étape doit vous amener à anticiper les changements nécessaires à l’arrêt de la consommation. Une sensation de vide ou l’impression d’être perdu sont des sentiments fréquents pendant les phases d’arrêt. Certaines choses vont changer : par exemple, les lieux de sorties ou les fréquentations pourraient devenir des situations à risque.

C’est également l’occasion pour vous de réfléchir à la vie que vous aimeriez avoir.

Il est important de modifier certaines habitudes pour envisager un quotidien sans produit. L’idée de se passer d’un produit que l’on consomme régulièrement peut être inquiétante. Certains moments vont être plus faciles à vivre que d’autres. Imaginez à l’avance par quels moyens vous allez pouvoir résister à la tentation et gérer les moments difficiles.
L’arrêt peut révéler certains problèmes masqués jusqu’alors par sa consommation : tristesse, troubles du sommeil, nervosité, irritabilité, anxiété… Ça peut être décourageant pour la personne. Pensez à pratiquer une activité qui vous permettra d’évacuer le stress autrement que par la consommation du produit (sport, relaxation, danse, musique…).

La prise de drogues peut s’arrêter chez certains consommateurs sans qu’il y ait recours à l’instauration d’un suivi spécifique. Ainsi, l’individu peut puiser dans ses ressources internes et externes (famille, environnement…). Prendre appui sur son entourage est précieux. L’associer à sa décision peut aider à ne pas affronter seul les nombreux changements occasionnés par l’arrêt.

Si vous ne parvenez pas à arrêter, n’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel spécialisé (médecin ou psychologue par exemple). A l’écoute de votre situation, il vous accompagnera et vous soutiendra dans votre démarche. Le centre de prévention et de soin des addictions (CPSA) est là pour vous accompagner dans votre démarche.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS

S’il vous arrive de consommer du cannabis, le questionnaire suivant vous aidera à définir si votre consommation vous met en danger.

  1. Avez-vous déjà fumé du cannabis avant midi?
    (Oui/Non)
  1. Avez-vous déjà fumé du cannabis lorsque vous étiez seul(e)?
    (Oui/Non)
  1. Avez-vous déjà eu des problèmes de mémoire à cause de votre consommation de cannabis?
    (Oui/Non)
  1. Des amis ou des membres de votre famille vous ont-ils déjà dit que vous devriez réduire votre consommation de cannabis?
    (Oui/Non)
  1. Avez-vous déjà essayé de réduire ou d’arrêter votre consommation de cannabis sans y arriver?
    (Oui/Non)
  1. Avez-vous déjà eu des problèmes à cause de votre consommation de cannabis (dispute, bagarre, accident, crises d’angoisse, mauvais résultats à l’école…) ?
    (Oui/Non)

Deux réponses positives au test doivent vous amener à vous interroger sérieusement sur les conséquences de votre consommation.

Trois réponses positives ou plus devraient vous amener à demander de l’aide.

VOS QUESTIONS
SUR LE PAKA

Le cannabis, appelé localement “pakalolo”,(« l’herbe qui rend fou ») est une plante résineuse importée dans le pays dans les années 70.
Il existe 3 grandes variétés de plants dont 2 cultivées pour leur haute teneur en principe actif : cannabis indica et cannabis sativa.
Comme toutes les autres drogues d’origine naturelle (champignons, cocaïne, opium, datura…) le paka est un produit dont la toxicité a été prouvé par de nombreuses études scientifiques.

Qu’est-ce que cela contient ?

Le cannabis renferme plus de 400 composants dont une soixantaine de cannabinoïdes.
Les composants les plus connus sont :

  • des goudrons nocifs pour les poumons, présents en quantité beaucoup plus importante que dans le tabac (1 joint = 6 cigarettes)
  • le delta-9 THC (TetraHydroCannabinol), un puissant cannabinoïde agissant sur le cerveau, responsable de l’ivresse cannabique.

Le climat chaud et humide de la Polynésie française favorise la haute concentration enTHC et donc la toxicité du PAKA. La prise de risque est ainsi considérablement augmentée

  • le CO (monoxyde de carbone) qui entraîne un manque d’oxygène dans le corps, responsable de l’essoufflement rapide des consommateurs de paka.
    Tous ces produits sont naturellement présents dans la plante.

Comment ça se présente ?

Le paka peut être préparé sous plusieurs formes plus ou moins élaborées :

  • l’herbe (bonbon, marijuana ou marie-jeanne, ganja, beuh, pot, bison vert) : fleurs, feuilles, tiges séchées et principalement fumées en joint (cigarette artisanale de forme conique mélangée ou non à du tabac)
  • la résine (H, haschich, shit, chichon) obtenue à partir des sommités fleuries de la plante se présentant sous forme de blocs agglomérés. La résine est fréquemment coupée avec d’autres produits plus ou moins toxiques : henné, cirage, paraffine, talc, aspirine, caféine…
  • l’huile de cannabis qui est un concentré issu d’une extraction à l’aide de solvants.

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Mode de consommation

Le THC contenu dans la fumée est absorbé par les poumons et passe rapidement dans le sang. Il diffuse dans les tissus et s’accumule dans les organes riches en graisse, en particulier le cerveau.
L’utilisation de la pipe à eau (soupape, narguilé) ne permet pas de filtrer la fumée. Ce mode de consommation fait pénétrer les fumées plus profondément dans les poumons, augmentant ainsi très fortement l’inhalation de produits toxiques.

Le paka peut aussi être ingéré lors de certaines préparations (space cake…), les effets apparaissent alors plus tardivement et peuvent générer un état d’anxiété.

Quel que soit le mode de consommation, la toxicité du produit demeure et l’élimination, principalement par le foie, se fait lentement (quinze jours minimum).

Les effets varient d’un consommateur à l’autre.
Aujourd’hui on sait que l’état physique du consommateur, la composition du produit, la quantité, le mode de consommation et le contexte influent sur les effets ressentis,

Quels sont les effets ?

D’une manière générale, fumer du paka provoque une ivresse dès les premières bouffées.
– désinhibition légère à importante avec excitation
– sensation de détente, légère euphorie, plaisir, envie incontrôlable de rire sans raison particulière
– baisse de la vigilance, ralentissement des réflexes, somnolence

Ces effets s’accompagnent de sensations physiques :
– bouche sèche ;
– yeux rouges, pupilles dilatées
– humeur changeante, anxiété
– stimulation de l’appétit quand les effets disparaissent.

Parfois la première consommation peut provoquer un sentiment de malaise ou d’angoisse.

Combien de temps durent les effets du paka ?

Les composants actifs contenus dans la fumée de paka passent des poumons dans le sang et atteignent le cerveau en moins d’une minute. Même s’il reste des traces de paka dans l’organisme pendant plusieurs jours ou semaines en cas de consommation régulière, les effets sur les sensations, les perceptions, les comportements durent de 2 à 4 heures. Lorsque le pakaest ingéré, les effets n’apparaissent qu’après digestion (1 à 2 heures) et ont une durée un peu plus longue (4 à 6 heures).

Quels sont les risques immédiat ?

Risques fréquents :

  • vertiges
  • nausées
  • troubles de l’attention
  • concentration altérée
  • ralentissement des réflexes
  • oubli de se protéger dans les situations à risques (rapports sexuels non protégés, port du casque…).

Le «bad trip »

L’expression « bad trip » signifie, en anglais, mauvais voyage. Elle désigne un sentiment de malaise intense et de perte de contrôle de soi pouvant se transformer en véritable traumatisme et laisser un souvenir marquant : crise de panique, angoisse, sentiment de persécution.

Des usagers, souvent peu habitués à l’usage de paka, appellent également « bad trip » les nausées qui surviennent parfois et qui cessent avec les vomissements.

Certains facteurs peuvent favoriser l’apparition d’un « bad trip » : mélange avec l’alcool ou d’autres drogues, première expérience du paka, contexte défavorable…
Lorsqu’une personne fait un bad trip, il faut rester calme et faire son possible pour la calmer également. Dans la mesure du possible, il faut sortir faire quelques pas avec elle dans un endroit calme et aéré, la tranquilliser et la rassurer : les effets vont se dissiper. Si ce n’est pas le cas, n’hésitez pas à demander de l’aide au 112 ou le 15 ou le 18.

Troubles de la mémoire

Le paka altère la mémoire immédiate et peut donc diminuer les capacités d’apprentissage. La mémoire immédiate est celle qui permet de garder en mémoire quelque chose que l’on vient d’entendre, de voir, de percevoir. Sous l’effet du paka, la personne n’éprouve pas de difficulté à se souvenir des choses apprises dans le passé, mais elle peut connaître une forte diminution de sa capacité à apprendre les choses nouvelles et à s’en souvenir. Contrairement à ce que l’on pensait jusqu’ici, la mémoire pourrait aussi être affectée de façon définitive chez les usagers précoces.

Quels sont les risques dans la durée ?

Perte de motivation

Les effets du paka, notamment la sensation de « planer » souvent décrite par les usagers, limitent la capacité et l’intérêt à réaliser des tâches d’apprentissage ou des tâches qui demandent une certaine concentration (scolaires, professionnelles, etc.). Aussi, sous l’effet d’une consommation régulière de paka, les projets de toutes sortes peuvent apparaître plus difficiles et moins motivants. En cela, l’usage du paka peut conduire à une réelle réduction d’un certain nombre d’activités et d’initiatives pourtant nécessaires à la vie personnelle et à l’intégration sociale, et entraîner une déscolarisation ou la perte de son emploi.

Dépendance psychologique

Dès qu’il devient difficile de se passer de paka, on peut parler de dépendance. Avec les drogues, la dépendance peut se manifester de deux manières.
Physiquement, lorsque le manque provoque une souffrance intense qui ne peut être calmée qu’avec une nouvelle prise de drogue ou avec un traitement approprié.
Psychologiquement, lorsque l’usager ressent la nécessité, peu à peu quotidienne, de consommer pour retrouver les effets et les sensations qu’elles procurent. Avec le paka, il n’y a pas de signes physiques caractéristiques de la dépendance.
En revanche, les signes de dépendance psychologique sont beaucoup plus fréquents. Ils se manifestent notamment par un sentiment de malaise, par une plus grande irritabilité (énervement, stress), par des troubles du sommeil qui apparaissent lorsque l’usager manque de paka. Bien sûr, comme avec les autres drogues, l’intensité de la dépendance est liée aux habitudes de consommation, aux quantités utilisées, à la personnalité de l’usager, à ses conditions de vie.
Ainsi, plus l’usage de paka est fréquent, plus l’usager se sent mal quand il n’en a pas ou quand il redoute de ne pas en avoir, plus le risque de dépendance est important. Un usager régulier qui arrête de consommer a besoin de temps pour s’adapter à une vie sans paka.
L’arrêt peut être difficile à surmonter et, comme avec toutes les drogues, il peut laisser réapparaître un mal-être que l’usage de drogue visait à cacher.
Ainsi, décider d’arrêter est bien plus qu’une question de volonté. Plus la personne qui souhaite arrêter est dépendante, plus ce passage peut être difficile et nécessiter une aide extérieure.

Troubles de la mémoire et de l’attention

Un déclin marqué du quotient intellectuel a été retrouvé chez ceux qui ont commencé leur expérimentation du paka dans l’adolescence, et qui sont ensuite devenus des fumeurs réguliers – au moins quatre fois par semaine -, pendant une longue période.
Cette consommation a un impact sur leur existence puisque les amis et membres de la famille de ces consommateurs réguliers initiés très tôt au paka ont remarqué chez leurs proches des troubles de mémoire et des pertes d’attention.
Jusqu’ici certains pensaient que les troubles de la mémoire et de l’attention disparaissaient à l’arrêt de la prise de cannabis. Une étude récente montre que les perturbations sont peut-être irréversibles, et suffisamment importantes pour être gênantes dans la vie quotidienne.

Troubles mentaux

Il est important à ce sujet de distinguer les troubles mentaux passagers, ou aigus, des maladies mentales.
Des troubles passagers comme l’anxiété, les crises de panique, des épisodes dépressifs ou délirants peuvent être déclenchés par un usage de cannabis, même occasionnel. Ils peuvent parfois nécessiter une hospitalisation et des traitements médicamenteux, mais ils disparaissent habituellement en quelques semaines.
Quant aux maladies mentales qui affectent durablement les personnes, il est établi que l’usage de cannabis peut déclencher des troubles graves chez les personnes prédisposées. Il peut également aggraver les troubles des personnes déjà atteintes.
A propos de la schizophrénie : plusieurs études suggèrent que le risque d’apparition de cette maladie mentale est plus élevé au sein de la population des personnes ayant consommé du cannabis à de nombreuses reprises avant 18 ans. Ce risque augmenterait encore avec l’importance et la précocité de la consommation.

De nombreuses études ont montré que le cannabis pourrait accélérer l’apparition de troubles mentaux chez des personnes qui, plus fragiles ou vulnérables, seraient déjà susceptibles de les développer.

Risques pulmonaires

Les effets du cannabis fumé sur les poumons sont proches de ceux du tabac. De plus, le THC dilate les bronches et les alvéoles pulmonaires et permet à la fumée d’y pénétrer plus facilement. Cela peut provoquer l’irritation de la gorge et des bronches (voie enrouée, toux, bronchite). De récentes études montrent que la survenue de cancer des voies respiratoires et du poumon chez les sujets de moins de 40 ans est souvent associée à un usage régulier de cannabis.

Quels sont les risques pour les fumeurs passifs ?

Le « fumeur passif » est celui qui ne fume pas lui-même mais qui respire la fumée dégagée par les fumeurs. Comme avec le tabac, l’exposition passive, quand elle est régulière, représente un risque pour la santé, notamment pour les voies respiratoires, mais elle n’est que rarement suffisante pour ressentir les effets du cannabis.

Risque cardiologique

Le cannabis peut provoquer une accélération du rythme cardiaque et être responsable de palpitations. Par ailleurs, l’oxyde de carbone contenu dans la fumée peut provoquer des lésions du muscle cardiaque. Aussi, les personnes souffrant de pathologies cardiaques seront plus exposées à des risques de complications.

Quels sont les risques spécifiques à certaines situations ?

Paka et sport

Le paka fait partie de la liste des produits stupéfiants-dopants dont la consommation est interdite aux sportifs. Contrairement aux idées reçues, le paka baisse les performances physiques :

  • baisse du tonus musculaire
  • troubles de la coordination
  • augmentation de la fréquence cardiaque de repos et à l’effort.

Le paka est donc un anti-dopant.

Paka et conduite

Consommer un joint de paka avant de prendre son véhicule, équivaut à la consommation de 2 bières. Le risque de se blesser ou de blesser une personne est ainsi dangereusement augmenté.
Les conducteurs-consommateurs, conscients de la diminution de leurs capacités, pensent à tort pouvoir limiter les risques, en modérant leur vitesse, en augmentant les distances de sécurité et en évitant de doubler.
Malheureusement l’incapacité à gérer les situations d’urgence demeure malgré toutes ces précautions.

Paka et médecine

Les connaissances actuelles encouragent les scientifiques internationaux à étudier les effets antalgiques (contre la douleur), anti-nausée et orexigène (stimulant l’appétit). La finalité étant l’administration médicalement contrôlée par un moyen autre que la forme fumée très toxique.
A l’heure actuelle, le paka n’est pas considéré comme un médicament mais comme une drogue.

Risques professionnels

Toute profession qui engage sa propre sécurité et a fortiori celle d’autrui est une profession à responsabilité : transports, conduite de machines-outils, port d’armes, etc. D’ailleurs, l’usage de paka, ou d’autres drogues, interdit l’exercice de certaines professions et des tests de dépistage sont pratiqués couramment par des entreprises de transport. Toute tâche qui demande de la concentration, de la vigilance, de la mémoire et une bonne appréciation de son environnement est incompatible avec les effets du cannabis.

Consommer (fumer), planter, même pour sa propre consommation personnelle, fabriquer, transporter, donner, vendre, importer, exporter…de la drogue, tel que le “pakalolo” sont interdits par la loi (interpellations, poursuites judiciaires, sanctions,…).
Je manque d’énergie pour faire des choses qui m’intéressaient habituellement.

  • Je suis anxieux, irritable, si je ne consomme pas.
  • J’ai eu des problèmes psychologiques (anxiété, sentiment de persécution, bouffée délirante…) pendant ou après un usage de paka (cannabis).
  • J’éprouve le besoin de fumer du paka (cannabis) pour me sentir bien et supprimer un mal être.
  • On m’a déjà fait des remarques sur ma consommation.
  • Ma consommation perturbe ma vie professionnelle, mes études, mon travail.

Si vous vous retrouvez dans au moins 3 de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix, et en qui vous avez confiance. Cela ne vous impose pas de vous engager, quelque soit votre situation.

La première étape consiste à vous interroger sur votre motivation : « Pourquoi ai-je envie d’arrêter ? ». Il n’y pas de bonnes ou de mauvaises raisons pour arrêter, comprendre celles qui vous motivent vous aidera à mieux préparer ce moment.

La seconde étape doit vous amener à anticiper les changements nécessaires à l’arrêt de la consommation. Une sensation de vide ou l’impression d’être perdu sont des sentiments fréquents pendant les phases d’arrêt. Certaines choses vont changer : par exemple, les lieux de sorties ou les fréquentations pourraient devenir des situations à risque.

C’est également l’occasion pour vous de réfléchir à la vie que vous aimeriez avoir.

Il est important de modifier certaines habitudes pour envisager un quotidien sans produit. L’idée de se passer d’un produit que l’on consomme régulièrement peut être inquiétante. Certains moments vont être plus faciles à vivre que d’autres. Imaginez à l’avance par quels moyens vous allez pouvoir résister à la tentation et gérer les moments difficiles.
L’arrêt peut révéler certains problèmes masqués jusqu’alors par sa consommation : tristesse, troubles du sommeil, nervosité, irritabilité, anxiété… Ça peut être décourageant pour la personne. Pensez à pratiquer une activité qui vous permettra d’évacuer le stress autrement que par la consommation du produit (sport, relaxation, danse, musique…).

La prise de drogues peut s’arrêter chez certains consommateurs sans qu’il y ait recours à l’instauration d’un suivi spécifique. Ainsi, l’individu peut puiser dans ses ressources internes et externes (famille, environnement…). Prendre appui sur son entourage est précieux. L’associer à sa décision peut aider à ne pas affronter seul les nombreux changements occasionnés par l’arrêt.

Si vous ne parvenez pas à arrêter, n’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel spécialisé (médecin ou psychologue par exemple). A l’écoute de votre situation, il vous accompagnera et vous soutiendra dans votre démarche. Le centre de prévention et de soin des addictions (CPSA) est là pour vous accompagner dans votre démarche.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS

S’il vous arrive de consommer du cannabis, le questionnaire suivant vous aidera à définir si votre consommation vous met en danger.

  1. Avez-vous déjà fumé du cannabis avant midi?
    (Oui/Non)
  1. Avez-vous déjà fumé du cannabis lorsque vous étiez seul(e)?
    (Oui/Non)
  1. Avez-vous déjà eu des problèmes de mémoire à cause de votre consommation de cannabis?
    (Oui/Non)
  1. Des amis ou des membres de votre famille vous ont-ils déjà dit que vous devriez réduire votre consommation de cannabis?
    (Oui/Non)
  1. Avez-vous déjà essayé de réduire ou d’arrêter votre consommation de cannabis sans y arriver?
    (Oui/Non)
  1. Avez-vous déjà eu des problèmes à cause de votre consommation de cannabis (dispute, bagarre, accident, crises d’angoisse, mauvais résultats à l’école…) ?
    (Oui/Non)

Deux réponses positives au test doivent vous amener à vous interroger sérieusement sur les conséquences de votre consommation.

Trois réponses positives ou plus devraient vous amener à demander de l’aide.

VOS QUESTIONS
SUR L’ICE

L’ice est une métamphétamine. Fabriquée en 1919 et utilisée jusqu’en 1970 pour traiter toutes sortes de maladies, la métamphétamine a été i

nterdite par la suite car son usage entraînait de sérieuses dépendances et des désordres émotionnels majeurs. Connue dans la rue sous les noms de speed, ice, meth, crystal meth, crank, chank, bubble, glass…, la métamphétamine est un produit entièrement fabriqué par l’homme et possède des effets psycho stimulants puissants entrainant une dépendance psychologique sévère.

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Qu’est-ce qu’elle contient ?

L’ice est fabriqué à partir d’éphédrine ou de pseudo éphédrine à laquelle des produits d’entretien domestiques dangereux sont rajoutés : lithium de batterie, solvants industriels, ammoniaque, iode, acide chlorhydrique…

Comment se présente-t-elle ?

La métamphétamine se trouve sous forme de poudre blanche granuleuse inodore, amère et cristalline qui se dissout facilement dans de l’eau ou de l’alcool.

Elle existe aussi sous forme de comprimés, de sels ou de cristaux translucides comme de la glace, d’où lui vient son nom.

Quels sont les modes de consommation ?

L’ice peut être consommée :

  • Inhalée, les cristaux sont chauffés dans une pipe spécifique. Les vapeurs émises arrivent dans les poumons où le produit psycho actif, gagne directement le sang puis massivement, le cerveau ;
  • Injectée en intraveineuse, méthode utilisée au Japon. Les sensations sont analogues à celles obtenues par inhalation ;
  • Avalée en comprimés ou sous forme de sels. Les effets sont plus longs à apparaître et sont moins intenses.

Les effets varient d’un consommateur à l’autre. On sait que l’état physique et psychique de l’usager, la composition du produit, la quantité utilisée, le mode de consommation, le mélange à d’autres produits et le contexte de consommation influent grandement sur les effets ressentis.

• Effets immédiats :

Immédiatement après avoir consommé de l’ice, l’usager ressent un flash suivi d’une sensation d’euphorie qui ne dure que quelques minutes.

Comme tous les stimulants, la métamphétamine accélère le fonctionnement du corps et du cerveau. La drogue supprime aussi bien la sensation de faim que de fatigue. Elle apporte au consommateur une impression de grande confiance en soi et lui donne l’illusion d’être invincible, de posséder des capacités physiques et intellectuelles accrues. Ses effets s’accompagnent d’une nervosité importante pouvant conduire l’usager à des comportements d’agressivité verbale ou/et physique.

En fonction de la quantité de produit absorbée et du mode d’administration utilisé, les effets peuvent durer de 4 à 12 heures voire plus. La durée est supérieure à celle obtenue avec les autres amphétamines et s’avèrent être bien plus toxiques pour le cerveau.

• Risques immédiats :

La perte des sensations de faim, de soif et de fatigue conduit l’usager à dépasser les limites de ses résistances physiques. Les malaises hypoglycémiques, les troubles de l’équilibre et la déshydratation sont de sérieux risques pouvant entraîner la mort du consommateur.

La nervosité peut devenir incontrôlable et amener l’usager à des comportements d’agressivité envers son entourage mais également envers lui-même.

La sous-estimation du danger amène la personne sous ice à prendre de gros risques (conduite dangereuse, oubli de se protéger…).

Quels sont les risques spécifiques ?

Ce sont les hallucinations visuelles, auditives ou sensorielles qui surviennent de façon soudaine entraînant des comportements incongrus voire pathologiques qui se révèlent être difficiles à contrôler. Elles sont vécues comme angoissantes et perturbent la vie du consommateur et de ses proches.

Quand les effets disparaissent, à la descente, la dépression et le découragement surviennent rapidement. Tout effort de raisonnement devient pénible.

Le risque de passage à l’acte suicidaire est important et ne doit surtout pas être sous-estimé. Les épisodes de paranoïa peuvent conduire à des pensées suicidaires ou meurtrières. Ils ne dépendent aucunement de la quantité de produit utilisée et sont susceptibles de survenir même lors de la toute première prise d’ice. En outre, ces symptômes psychiatriques peuvent persister pendant des mois après le sevrage.

Que se passe-t-il en cas de surdose ?

Une surdose de métamphétamine peut provoquer une crise d’épilepsie, une crise cardiaque, une hyperthermie, des convulsions et même la mort.

Quels sont les risques d’une consommation régulière dans le temps ?

Les risques les plus connus :

  • Troubles de la mémoire et de l’attention ;
  • Insomnies, humeur instable incontrôlable ;
  • Anxiété et agressivité croissante et permanente ;
  • Amaigrissement important dangereux par dénutrition ;
  • Fatigue intense, découragement et épuisement. L’usager est toujours tenté d’en reprendre ;
  • Détérioration de l’état dentaire avec risques importants de déchaussement des dents ou de leur chute ;
  • Troubles psychiatriques avec délires et hallucinations psychosensorielles persistant parfois longtemps après l’arrêt de toute consommation (sensation d’insectes sous la peau si intense qu’elle peut aboutir à une automutilation pour les retirer…) ;
  • La consommation prolongée d’ice développe une tolérance aux sensations euphorisantes ;
  • L’accoutumance au produit apparaît en quelques jours seulement, ce qui explique la forte tendance des usagers à l’abus afin de maintenir l’euphorie. L’ice n’apporte plus d’effet agréable et reste néanmoins toxique.
  • Une consommation régulière de métamphétamine engendre des dommages irréversibles du cerveau.
  • Il m’est arrivé de ne pas vouloir aller dans une soirée ou une fête sans consommer de l’ice.
  • J’éprouve le besoin de consommer de l’ice pour me sentir bien.
  • Il m’arrive souvent d’avoir des « bad trips » et des déprimes passagères et répétées.
  • J’ai des troubles du sommeil, de l’appétit ou de l’humeur.
  • On m’a déjà fait ds remarques sur ma consommation (amis, famille, petit(e) ami(e)…).
  • Ma consommation perturbe ma vie professionnelle, mes études, mon travail.

Si vous vous retrouvez dans une de ces situations, il est souhaitable de demander de l’aide à une personne qualifiée, un personnel spécialisé de votre choix en qui vous avez confiance.

Quels sont les symptômes de manque ?

La sévérité des symptômes de sevrage dépend beaucoup de la durée de consommation et de la quantité consommée.

Les troubles les plus fréquents :

  • Epuisement, fatigue extrême, troubles du sommeil (le consommateur dort de 2 à 4 jours), état dépressif sévère avec risque suicidaire très présent ;
  • Irritabilité, agitation, anxiété permanente ;
  • Faim exagérée ;
  • Manifestations psychotiques (bouffée délirante fréquente).

Avec tous les risques liés au sevrage, cesser une consommation d’ice nécessite une prise en charge médicale et psychologique en milieu spécialisé.

En général, lorsque les gens arrêtent de consommer de l’ice, ils ressentent des effets contraires à ceux de la drogue : une perte importante du goût à la vie avec des sensations de fadeur des plaisirs simples.

Les symptômes émotionnels du sevrage peuvent durer pendant des semaines voire des mois :

  • Dépression ;
  • Anxiété ;
  • Paranoïa ;
  • Perte de motivation avec baisse du niveau d’énergie ;
  • Sentiment de manque besoin extrême de drogue. ;
  • Perte de confiance en soi avec l’illusion que la personne ne peut rien accomplir correctement sans l’effet de produit.

Ces conséquences liées au sevrage peuvent être décourageants, c’est pourquoi la prise en charge médicale et psychologique spécialisée est nécessaire.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS

Cocher les affirmations qui vous correspondent.

  • Il m’est arrivé de ne pas vouloir aller dans une soirée ou une fête sans consommer de l’ice.
  • J’éprouve le besoin de consommer de l’ice pour me sentir bien et supprimer un mal être.
  • Il m’arrive souvent d’avoir des « bad trips » et des déprimes passagères et répétées.
  • J’ai des troubles du sommeil, de l’appétit ou de l’humeur.
  • Ma consommation perturbe ma vie professionnelle, mes études, mon travail.

Si vous vous retrouvez dans UNE de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix et en qui vous avez confiance.

Cela ne vous impose pas de vous engager dans un suivi, quelle que soit votre situation.

VOS QUESTIONS
SUR L’ICE

L’ice est une métamphétamine. Fabriquée en 1919 et utilisée jusqu’en 1970 pour traiter toutes sortes de maladies, la métamphétamine a été i

nterdite par la suite car son usage entraînait de sérieuses dépendances et des désordres émotionnels majeurs. Connue dans la rue sous les noms de speed, ice, meth, crystal meth, crank, chank, bubble, glass…, la métamphétamine est un produit entièrement fabriqué par l’homme et possède des effets psycho stimulants puissants entrainant une dépendance psychologique sévère.

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Qu’est-ce qu’elle contient ?

L’ice est fabriqué à partir d’éphédrine ou de pseudo éphédrine à laquelle des produits d’entretien domestiques dangereux sont rajoutés : lithium de batterie, solvants industriels, ammoniaque, iode, acide chlorhydrique…

Comment se présente-t-elle ?

La métamphétamine se trouve sous forme de poudre blanche granuleuse inodore, amère et cristalline qui se dissout facilement dans de l’eau ou de l’alcool.

Elle existe aussi sous forme de comprimés, de sels ou de cristaux translucides comme de la glace, d’où lui vient son nom.

Quels sont les modes de consommation ?

L’ice peut être consommée :

  • Inhalée, les cristaux sont chauffés dans une pipe spécifique. Les vapeurs émises arrivent dans les poumons où le produit psycho actif, gagne directement le sang puis massivement, le cerveau ;
  • Injectée en intraveineuse, méthode utilisée au Japon. Les sensations sont analogues à celles obtenues par inhalation ;
  • Avalée en comprimés ou sous forme de sels. Les effets sont plus longs à apparaître et sont moins intenses.

Les effets varient d’un consommateur à l’autre. On sait que l’état physique et psychique de l’usager, la composition du produit, la quantité utilisée, le mode de consommation, le mélange à d’autres produits et le contexte de consommation influent grandement sur les effets ressentis.

• Effets immédiats :

Immédiatement après avoir consommé de l’ice, l’usager ressent un flash suivi d’une sensation d’euphorie qui ne dure que quelques minutes.

Comme tous les stimulants, la métamphétamine accélère le fonctionnement du corps et du cerveau. La drogue supprime aussi bien la sensation de faim que de fatigue. Elle apporte au consommateur une impression de grande confiance en soi et lui donne l’illusion d’être invincible, de posséder des capacités physiques et intellectuelles accrues. Ses effets s’accompagnent d’une nervosité importante pouvant conduire l’usager à des comportements d’agressivité verbale ou/et physique.

En fonction de la quantité de produit absorbée et du mode d’administration utilisé, les effets peuvent durer de 4 à 12 heures voire plus. La durée est supérieure à celle obtenue avec les autres amphétamines et s’avèrent être bien plus toxiques pour le cerveau.

• Risques immédiats :

La perte des sensations de faim, de soif et de fatigue conduit l’usager à dépasser les limites de ses résistances physiques. Les malaises hypoglycémiques, les troubles de l’équilibre et la déshydratation sont de sérieux risques pouvant entraîner la mort du consommateur.

La nervosité peut devenir incontrôlable et amener l’usager à des comportements d’agressivité envers son entourage mais également envers lui-même.

La sous-estimation du danger amène la personne sous ice à prendre de gros risques (conduite dangereuse, oubli de se protéger…).

Quels sont les risques spécifiques ?

Ce sont les hallucinations visuelles, auditives ou sensorielles qui surviennent de façon soudaine entraînant des comportements incongrus voire pathologiques qui se révèlent être difficiles à contrôler. Elles sont vécues comme angoissantes et perturbent la vie du consommateur et de ses proches.

Quand les effets disparaissent, à la descente, la dépression et le découragement surviennent rapidement. Tout effort de raisonnement devient pénible.

Le risque de passage à l’acte suicidaire est important et ne doit surtout pas être sous-estimé. Les épisodes de paranoïa peuvent conduire à des pensées suicidaires ou meurtrières. Ils ne dépendent aucunement de la quantité de produit utilisée et sont susceptibles de survenir même lors de la toute première prise d’ice. En outre, ces symptômes psychiatriques peuvent persister pendant des mois après le sevrage.

Que se passe-t-il en cas de surdose ?

Une surdose de métamphétamine peut provoquer une crise d’épilepsie, une crise cardiaque, une hyperthermie, des convulsions et même la mort.

Quels sont les risques d’une consommation régulière dans le temps ?

Les risques les plus connus :

  • Troubles de la mémoire et de l’attention ;
  • Insomnies, humeur instable incontrôlable ;
  • Anxiété et agressivité croissante et permanente ;
  • Amaigrissement important dangereux par dénutrition ;
  • Fatigue intense, découragement et épuisement. L’usager est toujours tenté d’en reprendre ;
  • Détérioration de l’état dentaire avec risques importants de déchaussement des dents ou de leur chute ;
  • Troubles psychiatriques avec délires et hallucinations psychosensorielles persistant parfois longtemps après l’arrêt de toute consommation (sensation d’insectes sous la peau si intense qu’elle peut aboutir à une automutilation pour les retirer…) ;
  • La consommation prolongée d’ice développe une tolérance aux sensations euphorisantes ;
  • L’accoutumance au produit apparaît en quelques jours seulement, ce qui explique la forte tendance des usagers à l’abus afin de maintenir l’euphorie. L’ice n’apporte plus d’effet agréable et reste néanmoins toxique.
  • Une consommation régulière de métamphétamine engendre des dommages irréversibles du cerveau.
  • Il m’est arrivé de ne pas vouloir aller dans une soirée ou une fête sans consommer de l’ice.
  • J’éprouve le besoin de consommer de l’ice pour me sentir bien.
  • Il m’arrive souvent d’avoir des « bad trips » et des déprimes passagères et répétées.
  • J’ai des troubles du sommeil, de l’appétit ou de l’humeur.
  • On m’a déjà fait ds remarques sur ma consommation (amis, famille, petit(e) ami(e)…).
  • Ma consommation perturbe ma vie professionnelle, mes études, mon travail.

Si vous vous retrouvez dans une de ces situations, il est souhaitable de demander de l’aide à une personne qualifiée, un personnel spécialisé de votre choix en qui vous avez confiance.

Quels sont les symptômes de manque ?

La sévérité des symptômes de sevrage dépend beaucoup de la durée de consommation et de la quantité consommée.

Les troubles les plus fréquents :

  • Epuisement, fatigue extrême, troubles du sommeil (le consommateur dort de 2 à 4 jours), état dépressif sévère avec risque suicidaire très présent ;
  • Irritabilité, agitation, anxiété permanente ;
  • Faim exagérée ;
  • Manifestations psychotiques (bouffée délirante fréquente).

Avec tous les risques liés au sevrage, cesser une consommation d’ice nécessite une prise en charge médicale et psychologique en milieu spécialisé.

En général, lorsque les gens arrêtent de consommer de l’ice, ils ressentent des effets contraires à ceux de la drogue : une perte importante du goût à la vie avec des sensations de fadeur des plaisirs simples.

Les symptômes émotionnels du sevrage peuvent durer pendant des semaines voire des mois :

  • Dépression ;
  • Anxiété ;
  • Paranoïa ;
  • Perte de motivation avec baisse du niveau d’énergie ;
  • Sentiment de manque besoin extrême de drogue. ;
  • Perte de confiance en soi avec l’illusion que la personne ne peut rien accomplir correctement sans l’effet de produit.

Ces conséquences liées au sevrage peuvent être décourageants, c’est pourquoi la prise en charge médicale et psychologique spécialisée est nécessaire.

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Cocher les affirmations qui vous correspondent.

  • Il m’est arrivé de ne pas vouloir aller dans une soirée ou une fête sans consommer de l’ice.
  • J’éprouve le besoin de consommer de l’ice pour me sentir bien et supprimer un mal être.
  • Il m’arrive souvent d’avoir des « bad trips » et des déprimes passagères et répétées.
  • J’ai des troubles du sommeil, de l’appétit ou de l’humeur.
  • Ma consommation perturbe ma vie professionnelle, mes études, mon travail.

Si vous vous retrouvez dans UNE de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix et en qui vous avez confiance.

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VOS QUESTIONS
SUR LES AUTRES DROGUES

L’ecstasy, également appelée X, XTC, Ecsta, pilule d’amour, Adam… est une substance qui se présente sous forme de comprimé, poudre ou gélule de couleurs et de formes diverses.

Plus de 250 espèces d’ecstasy ont été répertoriées dans le monde et près de la moitié circule en Europe. Au début du XXè siècle, l’ecstasy avait été utilisée dans l’armée américaine comme coupe-faim et pour maintenir un état de veille accru des troupes. Les années 80 virent son emploi récréatif mais les décès liés à son usage ont conduit les autorités françaises et américaines à en interdire la consommation et à classer cette substance narcotique comme un stupéfiant induisant une forte dépendance.

Qu’est-ce qu’elle contient ?

La 3,4-MéthylèneDioxyMéthAmphétamine (ou MDMA), principe actif de l’ecstasy est un puissant stimulant du système nerveux et reste un produit toxique indépendamment de tout abus.
La MDMA est couramment mélangée à un certain nombre de substances dangereuses telles les analgésiques, les stimulants, les amphétamines, les hallucinogènes (LSD…), les anabolisants (testostérone…), les détergents…

Quels sont les effets et les risques ?ext

L’ecstasy est « gobé ». La substance gagne le cerveau par voie sanguine et les effets apparaissent après 30 minutes. Leur durée et leur intensité varient en fonction de l’état physique et psychologique du consommateur au moment de la prise, de l’ambiance, de l’environnement où il se trouve et surtout de la composition du produit.

Dans un premier temps, le consommateur éprouve une sensation d’euphorie avec un fort sentiment de confiance en soi. La communication est facilitée, les perceptions sont exacerbées. L’usager se sent en phase avec son environnement et son énergie physique est décuplée.

Parallèlement aux effets psychostimulants de la MDMA recherchés par les consommateurs, surviennent rapidement des effets toxiques variables d’un usager à l’autre :
– Accélération du rythme cardiaque et perte d’appétit (affaiblissement physique important)
– Hypersudation entraînant une déshydratation importante avec difficulté de compenser par une réhydratation adéquate
– Hyperthermie pouvant conduire à des convulsions voire au décès (malgré un traitement médical approprié) ou hépatites parfois sévères

Ces risques peuvent survenir aussi bien à la première prise d’un comprimé qu’à la suite de plusieurs prises bien tolérées.

La sévérité des complications ne dépend ni de la quantité de la MDMA contenue dans le comprimé, ni de la régularité de la prise.

Les risques à long terme sont multiples :
– Marginalisation, attaques de paniques, dépersonnalisation
– Troubles de la personnalité (impulsivité, agressivité)
– Dépression et troubles psychotiques (avec des idées délirantes)
– Flash-back avec hallucinations possibles subsistant malgré l’arrêt de toute consommation

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Le GHB (acide Gamma Hydroxy Butyrique ou gamma OH) synthétisé depuis 1961, était utilisé comme produit anesthésiant et dans le traitement anti-douleur.

Depuis une quinzaine d’années, le GHB, détourné de son usage initial est consommé pour ses propriétés euphorisantes et désinhibitrices ou à des fins criminelles (vols, agressions sexuelles, extorsions de fonds…)
Il est connu pour être “la drogue du violeur”. Les victimes ayant bu du GHB, même à leur insu, perdent la capacité à refuser les rapports sexuels non désirés.

Ce produit se présente sous forme de granulés ou en poudre à dissoudre dans l’eau. La solution obtenue est inodore, incolore et se caractérise par un goût salé.

Le GHB est une drogue et comme toutes les drogues, elle agit au niveau du cerveau, en augmentant le taux de dopamine.

La marge de sécurité entre les doses produisant l’effet recherché et celles provoquant un coma toxique étant faible, le danger d’un surdosage par inadvertance est important avec arrêt respiratoire entrainant la mort.

Quels sont les effets ?

Les effets varient d’un consommateur à l’autre. L’état physique et psychique de celui-ci, la composition du produit, la quantité, la prise de médicaments et/ou de drogue, le mode de consommation et le contexte influent sur les effets ressentis.

Ces effets sont aggravés par le mélange avec l’alcool, les médicaments et d’autres drogues (ecstasy et amphétamines notamment). Ils apparaissent 15 à 20 minutes après ingestion et ressemblent à ceux d’une ivresse alcoolique (euphorie, desinhibition, facilité de communication).

La personne qui en a consommé peut être soumise à des manipulations malveillantes (incitations à des dépenses inconsidérées, vols, rapports sexuels non protégés) auxquelles elle est incapable de s’opposer.

Quels sont les risques ?

Les risques sont importants et l’utilisateur volontaire ou non n’en gardera aucun souvenir. En fonction de la quantité ingérée, apparaîtront :
– Des nausées et des vomissements
– Des vertiges, des troubles de la motricité, une confusion verbale, une somnolence et une desinhibition sexuelle sans plaisir ni orgasme
– Un sommeil profond pouvant persister pendant 4 heures, voire un coma

D’autres effets fréquemment rapportés sont des céphalées (maux de tête), une agitation, une confusion, des tremblements incontrôlables voire des convulsions, des crises d’épilepsie.

Le principal effet toxique du GHB est une dépression respiratoire.

Quels sont les risques d’une consommation régulière ?

L’utilisation répétée de GHB peut donner lieu à une dépendance surtout psychique mais également physique.
Lors d’une administration malveillante (dans une boisson ou dans la nourriture), la victime peut ressentir une excitation sexuelle involontaire (notamment chez les femmes) mais sans plaisir ni orgasme suivie d’un sommeil et d’une amnésie de tous les faits.

Que faire si l’on pense avoir ingéré du GHB ?

Le GHB étant éliminé rapidement par l’organisme, son dépistage est difficile. En cas de doute ne pas hésiter à :
– Porter plainte le plus tôt possible auprès de la Gendarmerie Nationale ou de Direction de la Sécurité Publique (DSP) et se faire aider par un professionnel
– Garder tout contenant pouvant avoir accueilli le produit (verres, assiettes)

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Le poppers est un vasodilatateur utilisé en médecine pour soigner certaines maladies cardiaques (mais désormais interdit en France à la suite d’intoxications mortelles).

Sniffé à des fins non médicales, ses effets sont quasiment immédiats : brève bouffée vertigineuse et stimulante. Son usage détourné s’est surtout répandu dans les milieux festifs, boites de nuit, sex-shops… pour sa réputation euphorisante et aphrodisiaque. L’usager ressent une sensation de vive chaleur interne et sa sensualité est exacerbée. Cet effet dure à peu près deux minutes.

Le poppers se présente en ampoule ou en flacon contenant un liquide volatile translucide teinté de jaune et est vendu le plus souvent sous le nom de « Rush » ; « Jolt » ; « Locker room » ; ou encore « Jack hammer ».

Quels sont les effets du poppers ?

La consommation fait apparaître des plaques de rougeur sur la peau, provoque des vertiges, des maux de tête qui peuvent être violents mais de courte durée et augmente la pression interne de l’œil. À forte dose, le poppers peut créer une dépression respiratoire et endommager les cloisons nasales.

Une consommation régulière entraîne des anémies graves (fatigue due à la baisse de la capacité des globules rouges à fixer l’oxygène), des problèmes passagers d’érection, des rougeurs et des gonflements du visage, des croûtes jaunâtres autour du nez et des lèvres. Concentré, il provoque des vertiges violents, voire des malaises. En cas d’association avec d’autres substances psychoactives ou à des médicaments, les risques sont accrus.

Comment arrêter le poppers ?

La recherche de sensations rapides et intenses explique la grande dépendance psychologique de l’usager au poppers dont l’action est quasi immédiate mais de très courte durée. La tolérance au produit s’installe rapidement et nécessite de multiplier les prises pour obtenir le même effet.

Vous pouvez consulter : votre médecin traitant ou le Centre de Prévention et de soins des addictions (CPSA) – Consultations gratuites et anonymes – Tél. (689) 40 46 00 67

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L’héroïne est un opiacé puissant qui est fabriqué à partir de la morphine, une substance naturelle qui provient du plant de pavot à opium.

A quoi ça ressemble ?

L’héroïne se présente sous la forme d’une poudre blanche, brunâtre ou noire. Elle est couramment sniffée et fumée. Elle peut être également injectée en intraveineuse, après dilution et chauffage. Si l’usager ne se sert pas d’un matériel d’injection stérile, à usage unique, les pratiques d’injection exposent aux risques d’infections: H.I.V. (SIDA), hépatite B, C, pneumopathies, etc.

Quels sont les effets et les dangers de l’héroïne?

L’héroïne provoque l’apaisement, l’euphorie et une sensation d’extase. Durant le temps de l’effet, elle agit comme anxiolytique puissant et comme antidépresseur. Les effets recherchés peuvent traduire un mal-être psychique, une souffrance et un besoin d’oubli. L’effet immédiat de l’héroïne est de type “orgasmique”. C’est le “flash”. Il est suivi d’une sensation d’euphorie puis de somnolence, accompagnée parfois de nausées, de vertiges et d’un ralentissement du rythme cardiaque.
En cas d’usage répété, le plaisir intense des premières consommations ne dure en général que quelques semaines. Cette phase peut être suivie d’un besoin d’augmenter la quantité du produit et la fréquence des prises. La place accordée à cette consommation est telle qu’elle modifie la vie quotidienne de l’usager. Des troubles apparaissent, dont l’anorexie et l’insomnie, souvent accompagnés de nombreuses infections non soignées dues au développement d’une insensibilité à la douleur.

La dépendance s’installe rapidement dans la majorité des cas. L’héroïnomane oscille entre des états de soulagement euphoriques (lorsqu’il est sous l’effet de l’héroïne) et des états de manque qui provoquent anxiété, agitation…

La dépendance à l’héroïne entraîne une altération des fonctions supérieures (avec perte de mémoire, difficultés de concentration, incapacités de prendre des initiatives et des décisions), une perte de libido et des risques sociaux importants. Elle enclenche un processus de marginalisation chez certains usagers qui se mettent à rompre avec leur entourage familial, scolaire, professionnel ou social. Le toxicomane va dépenser beaucoup de temps, d’argent et d’énergie pour se procurer « sa dose », il peut ainsi rentrer dans la délinquance, le trafic de drogue, la prostitution…

La surdose ou overdose de l’héroïne peut provoquer un état de torpeur, les pupilles du consommateur se contractent alors (myosis), sa peau devient moite, froide et bleuâtre. À ce stade, son état s’aggrave car il risque de faire un arrêt respiratoire et de mourir.

Comment arrêter l’héroïne ?

L’overdose est une urgence qui ne peut être gérée qu’en milieu hospitalier !
Quant au sevrage, il se fait dans des centres spécialisés avec une prise en charge pluridisciplinaire : médecins, psychologues, éducateurs et partenaires sociaux.
L’héroïne est une drogue qui peut aboutir à une forte dépendance (physique et psychologique) celle-ci peut s’installer après une consommation régulière pendant quelques semaines.

Pour mettre en place un sevrage physique, il est souvent nécessaire de prescrire des produits de substitution, comme la méthadone ou le subutex. Cette prescription se fait sous surveillance médicale stricte.

Concernant le sevrage psychologique, celui-ci est beaucoup plus long et néanmoins indispensable à mettre en place. Il conditionne la réussite de cette prise en charge et a également pour objectif de prévenir les risques de rechute.

Lorsqu’un accompagnement socio-éducatif est également instauré, la ré-intégration dans la société est facilitée.

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Les produits à inhaler sont des solvants d’hydrocarbures qui s’évaporent au contact de l’air. Ce sont des dérivés du pétrole et du gaz naturel. Les utilisateurs versent ou vaporisent ces produits dans un sac en plastique ou sur un linge puis en inhalent les vapeurs.

Comment agissent-ils ?

Les vapeurs des solvants et des gaz de propulsion des aérosols pénètrent dans le sang par les poumons atteignant rapidement les organes très irrigués comme le cerveau et le foie.
La plupart de ces produits sont liposolubles (solubles dans les graisses) et sont absorbés rapidement par le système nerveux central. L’élimination se fait en partie par les poumons. C’est pourquoi l’odeur des solvants peut encore être détectable dans l’haleine de l’usager plusieurs heures après l’inhalation. L’élimination complète est lente car il faut du temps pour que ces produits passent des tissus adipeux vers le sang.

Quels sont les effets ?

Les effets ébrio-narcotiques, semblables à ceux de l’ivresse alcoolique, apparaissent peu après l’inhalation pour disparaître en quelques heures. Ils peuvent être prolongés pendant 12 heures si les doses sont plus concentrées au moyen d’un sac en plastique et lorsque l’inhalation est répétée.
Les solvants inhalés procurent une sensation de vertige et entraînent des difficultés pour parler, une démarche titubante et une somnolence.
Ils peuvent aussi modifier la perception des couleurs, des sons et des formes. Maux de tête, nausées, vomissements, toux et irritation des yeux, du nez et de la gorge apparaissent.
Les maux de tête et les sensations de malaise peuvent persister plusieurs jours.

L’inhalation de solvants et de gaz d’aérosol est la cause de nombreux décès :

  • souvent par mort soudaine due à des troubles du rythme cardiaque ;
  • parfois par asphyxie lors de l’inhalation dans un sac plastique si l’usager perd conscience ;
  • quand l’arrivée d’air est bloquée par des vomissements.

Quels sont les effets à long-terme ?

L’utilisation prolongée entraîne des dégradations physiques et psychologiques progressives allant de la confusion mentale à la paranoïa. Chez les usagers réguliers, on observe : fatigue, pâleur, perte de poids, lésions respiratoires graves, lésions du nez et de la bouche, incapacité à penser clairement, dépression de l’humeur, irritabilité, hostilité et impression de persécution. En fonction de leur composition, les hydrocarbures peuvent entraîner une diminution de la formation des globules rouges dans la moelle osseuse et des lésions permanentes du foie et des reins.

Comment arrêter les solvants ?

L’usage régulier de solvants et d’aérosols créé une accoutumance qui nécessite une augmentation des doses pour obtenir les effets initiaux. Ces produits induisent une dépendance psychologique tenace, la drogue devenant l’objet d’un désir obsédant.
Une dépendance physique est rencontrée avec des symptômes de sevrage comme des frissons, hallucinations, maux de tête, douleurs abdominales, crampes musculaires voire des signes de delirium tremens.

Attention! Les solvants sont des produits qui existent partout dans le monde et qui sont vendus dans le commerce à un prix modeste les rendant attractifs pour les adolescents.
Pourtant, leur usage détourné peut être dramatique.

Vous pouvez consulter : votre médecin traitant ou le Centre de Prévention et de soin des addictions – Consultations gratuites et anonymes – Tél. (689) 40 46 00 67

La cocaïne est une drogue qui se présente sous forme d’une poudre blanche : coke, neige, coco… qui a un goût amer. Elle est extraite des feuilles d’un arbuste qui est cultivé dans les régions chaudes d’Amérique du Sud.
Les feuilles de coca sont d’abord réduites en pâte dans un laboratoire, “la pâte de coca“, d’où on extrait par un procédé chimique, la cocaïne.

Elles est pure à sa fabrication puis est « coupée » avec des produits comme le talc, l’amidon, le sucre ou même d’autres drogues anesthésiantes ou stimulantes qui peuvent en accroître le danger.

Le crack est obtenu en chauffant de la cocaïne mélangée à des substances chimiques. Il apparaît sous forme de morceaux cristallins légèrement colorés qui grésillent lorsqu’on les brûle d’où son nom.

Comment est-elle consommée ?

La cocaïne est essentiellement consommée par voie nasale : pratique appelée le « sniffing». La poudre traverse la muqueuse nasale et atteint immédiatement le sang et le cerveau. Elle agit sur le système nerveux central. Les effets apparaissent rapidement et durent près d’une heure.
Certains utilisateurs la fument ou se l’injectent par voie intraveineuse directement. Les effets ne durent alors que quelques minutes.

Le crack est utilisé par inhalation des vapeurs émises lorsqu’on le chauffe. Une fois dans les poumons, ces vapeurs atteignent directement le sang et le cerveau de façon massive. Les effets apparaissent immédiatement et disparaissent en 10 à 15 minutes.

Quels sont les effets de la cocaïne ?

Chaque personne réagit différemment selon son état physique et psychique, selon le produit, sa composition, la quantité consommée et le mode d’utilisation.
Les effets ressentis sont une sensation d’euphorie, une hyperactivité, une illusion de puissance physique, sexuelle et intellectuelle, une résistance voire une indifférence à la fatigue, à la douleur et à la faim.
Au niveau physique, la cocaïne provoque une augmentation du rythme cardiaque, de la respiration et de la pression sanguine, une dilatation des pupilles et une augmentation de la température du corps.

Le crack provoque des effets semblables à ceux de la cocaïne mais ils sont plus violents, plus rapides et plus brefs.

Ces effets disparaissent progressivement, c’est la descente ou « crash » laissant l’utilisateur fatigué, angoissé, anxieux et parfois triste et découragé avec l’impression d’ « être au bout du rouleau ». Il n’aura qu’une envie, celle d’en reprendre.

La molécule de cocaïne ou de crack pénètre dans le corps et est transformée, dans le sang et le foie, en un produit qui est éliminé dans les urines. Il est alors détectable pendant 48 à 72 heures en cas de prise unique et jusqu’à 14 jours si l’usage est répété.

Quels sont les risques immédiats ?

Lors de la prise de cocaïne ou de crack, l’utilisateur peut présenter :

  • des troubles digestifs avec des vomissements,
  • des crampes, des tremblements, des spasmes, des douleurs musculaires,
  • de l’agressivité, de la violence, des hallucinations, des illusions sensorielles, des idées de persécutions,
  • des saignements de nez après une prise nasale.

Comme la cocaïne coupe la faim et rend hyperactif, le corps est rapidement vidé, épuisé.
En cas de surdosage, sueurs, hypertension artérielle, forte fièvre, convulsions peuvent entraîner la mort par arrêt respiratoire et cardiaque.

Le mélange cocaïne alcool peut augmenter de façon considérable le risque de mort subite.

Quels sont les risques d’usage à long terme ?

La cocaïne provoque :

  • une vasoconstriction des vaisseaux sanguins avec nécrose des tissus. La plus typique est la destruction de la cloison nasale si la cocaïne est sniffée. Les organes vitaux sont moins bien irrigués d’où l’apparition d’infarctus, de crises d’épilepsie, d’insuffisance rénale et d’hépatite aiguë, d’accidents vasculaires cérébraux ;
  • une augmentation de l’activité psychique avec insomnie, pertes de mémoire, difficultés de concentration, tics nerveux ;
  • des troubles psychiatriques : irritabilité, attaques de panique, dépression, délires avec hallucinations : sensation d’insecte sous la peau si intense qu’elle peut aboutir à une automutilation pour les retirer. A la longue, l’usager devient anxieux, violent avec des idées délirantes de persécution.
  • Une diminution de la libido, interruption des règles. Comme toutes les drogues, la cocaïne altère le jugement et augmente la probabilité de mauvaises décisions comme des rapports sexuels non protégés, le partage de paille ou de seringue avec le risque de contamination par le virus du sida ou d’hépatites.

Cocaïne et grossesse

Pendant la grossesse, le bébé souffre d’un manque d’oxygène dû à la vasoconstriction et à la présence de la drogue qui circule dans son corps. Outre le risque de fausse couche et d’accouchement prématuré, le bébé à la naissance peut présenter des malformations et par la suite souffrir d’un retard mental.

Dépendance et tolérance

Le besoin obsédant de prendre le produit pour connaître à nouveau l’euphorie et l’excitation s’installe rapidement, c’est le « craving » marquant l’installation d’une dépendance psychique très forte qui peut durer plusieurs années après l’arrêt de la consommation.
Très rapidement, l’usager doit augmenter régulièrement les doses pour retrouver l’intensité des effets euphorisants.

C’est une des drogues qui rend le plus « accro ».

Risques spécifiques au produit

Les risques de la consommation de cocaïne sont d’autant plus élevés que celle-ci est injectée ou consommée sous forme de crack.
L’usage de crack ou de la coke, par la fausse impression de stimulation et d’agressivité qu’il développe, rend la conduite automobile plus dangereuse que celle avec une alcoolémie à 0,50g/l.

Que dit la loi à propos de la cocaïne ?

Consommer, fabriquer, transporter, vendre, donner, importer, exporter,… de la cocaïne sont interdits par la loi.
Vous risquez jusqu’à 20 ans de prison et 900 000 000 F cfp d’amende.

Comment arrêter la cocaïne ?

Le sevrage passe par une prise en charge médicale et psychologique en milieu spécialisé.
Vous pouvez consulter : votre médecin traitant ou le Centre de Consultations Spécialisées en Alcoologie et Toxicomanie – Consultations gratuites et anonymes – Tél. (689) 40 46 00 67

Teste ta consommation de cocaïne

Cocher les affirmations qui vous correspondent.

  • Il m’est arrivé de ne pas pouvoir aller dans une soirée ou une fête sans consommer. Je suis anxieux et instable si je ne consomme pas.
  • J’éprouve le besoin de consommer pour me sentir en forme.
  • Il m’arrive souvent d’avoir des déprimes, des délires, des mauvaises descentes ; je suis fréquemment irritable entre les prises.
  • On m’a déjà fait des remarques sur ma consommation.
  • Depuis que je consomme, j’ai des problèmes financiers.
  • J’ai l’impression que j’ai besoin d’en prendre de plus en plus.

Si vous vous retrouvez dans au moins 2 de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix, en qui vous avez confiance.

Cela ne vous impose pas de faire des choix qui ne seraient pas les vôtres.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS – Tél. (689) 40 46 00 67

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SUR LES AUTRES DROGUES

L’ecstasy, également appelée X, XTC, Ecsta, pilule d’amour, Adam… est une substance qui se présente sous forme de comprimé, poudre ou gélule de couleurs et de formes diverses.

Plus de 250 espèces d’ecstasy ont été répertoriées dans le monde et près de la moitié circule en Europe. Au début du XXè siècle, l’ecstasy avait été utilisée dans l’armée américaine comme coupe-faim et pour maintenir un état de veille accru des troupes. Les années 80 virent son emploi récréatif mais les décès liés à son usage ont conduit les autorités françaises et américaines à en interdire la consommation et à classer cette substance narcotique comme un stupéfiant induisant une forte dépendance.

Qu’est-ce qu’elle contient ?

La 3,4-MéthylèneDioxyMéthAmphétamine (ou MDMA), principe actif de l’ecstasy est un puissant stimulant du système nerveux et reste un produit toxique indépendamment de tout abus.
La MDMA est couramment mélangée à un certain nombre de substances dangereuses telles les analgésiques, les stimulants, les amphétamines, les hallucinogènes (LSD…), les anabolisants (testostérone…), les détergents…

Quels sont les effets et les risques ?ext

L’ecstasy est « gobé ». La substance gagne le cerveau par voie sanguine et les effets apparaissent après 30 minutes. Leur durée et leur intensité varient en fonction de l’état physique et psychologique du consommateur au moment de la prise, de l’ambiance, de l’environnement où il se trouve et surtout de la composition du produit.

Dans un premier temps, le consommateur éprouve une sensation d’euphorie avec un fort sentiment de confiance en soi. La communication est facilitée, les perceptions sont exacerbées. L’usager se sent en phase avec son environnement et son énergie physique est décuplée.

Parallèlement aux effets psychostimulants de la MDMA recherchés par les consommateurs, surviennent rapidement des effets toxiques variables d’un usager à l’autre :
– Accélération du rythme cardiaque et perte d’appétit (affaiblissement physique important)
– Hypersudation entraînant une déshydratation importante avec difficulté de compenser par une réhydratation adéquate
– Hyperthermie pouvant conduire à des convulsions voire au décès (malgré un traitement médical approprié) ou hépatites parfois sévères

Ces risques peuvent survenir aussi bien à la première prise d’un comprimé qu’à la suite de plusieurs prises bien tolérées.

La sévérité des complications ne dépend ni de la quantité de la MDMA contenue dans le comprimé, ni de la régularité de la prise.

Les risques à long terme sont multiples :
– Marginalisation, attaques de paniques, dépersonnalisation
– Troubles de la personnalité (impulsivité, agressivité)
– Dépression et troubles psychotiques (avec des idées délirantes)
– Flash-back avec hallucinations possibles subsistant malgré l’arrêt de toute consommation

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Le GHB (acide Gamma Hydroxy Butyrique ou gamma OH) synthétisé depuis 1961, était utilisé comme produit anesthésiant et dans le traitement anti-douleur.

Depuis une quinzaine d’années, le GHB, détourné de son usage initial est consommé pour ses propriétés euphorisantes et désinhibitrices ou à des fins criminelles (vols, agressions sexuelles, extorsions de fonds…)
Il est connu pour être “la drogue du violeur”. Les victimes ayant bu du GHB, même à leur insu, perdent la capacité à refuser les rapports sexuels non désirés.

Ce produit se présente sous forme de granulés ou en poudre à dissoudre dans l’eau. La solution obtenue est inodore, incolore et se caractérise par un goût salé.

Le GHB est une drogue et comme toutes les drogues, elle agit au niveau du cerveau, en augmentant le taux de dopamine.

La marge de sécurité entre les doses produisant l’effet recherché et celles provoquant un coma toxique étant faible, le danger d’un surdosage par inadvertance est important avec arrêt respiratoire entrainant la mort.

Quels sont les effets ?

Les effets varient d’un consommateur à l’autre. L’état physique et psychique de celui-ci, la composition du produit, la quantité, la prise de médicaments et/ou de drogue, le mode de consommation et le contexte influent sur les effets ressentis.

Ces effets sont aggravés par le mélange avec l’alcool, les médicaments et d’autres drogues (ecstasy et amphétamines notamment). Ils apparaissent 15 à 20 minutes après ingestion et ressemblent à ceux d’une ivresse alcoolique (euphorie, desinhibition, facilité de communication).

La personne qui en a consommé peut être soumise à des manipulations malveillantes (incitations à des dépenses inconsidérées, vols, rapports sexuels non protégés) auxquelles elle est incapable de s’opposer.

Quels sont les risques ?

Les risques sont importants et l’utilisateur volontaire ou non n’en gardera aucun souvenir. En fonction de la quantité ingérée, apparaîtront :
– Des nausées et des vomissements
– Des vertiges, des troubles de la motricité, une confusion verbale, une somnolence et une desinhibition sexuelle sans plaisir ni orgasme
– Un sommeil profond pouvant persister pendant 4 heures, voire un coma

D’autres effets fréquemment rapportés sont des céphalées (maux de tête), une agitation, une confusion, des tremblements incontrôlables voire des convulsions, des crises d’épilepsie.

Le principal effet toxique du GHB est une dépression respiratoire.

Quels sont les risques d’une consommation régulière ?

L’utilisation répétée de GHB peut donner lieu à une dépendance surtout psychique mais également physique.
Lors d’une administration malveillante (dans une boisson ou dans la nourriture), la victime peut ressentir une excitation sexuelle involontaire (notamment chez les femmes) mais sans plaisir ni orgasme suivie d’un sommeil et d’une amnésie de tous les faits.

Que faire si l’on pense avoir ingéré du GHB ?

Le GHB étant éliminé rapidement par l’organisme, son dépistage est difficile. En cas de doute ne pas hésiter à :
– Porter plainte le plus tôt possible auprès de la Gendarmerie Nationale ou de Direction de la Sécurité Publique (DSP) et se faire aider par un professionnel
– Garder tout contenant pouvant avoir accueilli le produit (verres, assiettes)

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Le poppers est un vasodilatateur utilisé en médecine pour soigner certaines maladies cardiaques (mais désormais interdit en France à la suite d’intoxications mortelles).

Sniffé à des fins non médicales, ses effets sont quasiment immédiats : brève bouffée vertigineuse et stimulante. Son usage détourné s’est surtout répandu dans les milieux festifs, boites de nuit, sex-shops… pour sa réputation euphorisante et aphrodisiaque. L’usager ressent une sensation de vive chaleur interne et sa sensualité est exacerbée. Cet effet dure à peu près deux minutes.

Le poppers se présente en ampoule ou en flacon contenant un liquide volatile translucide teinté de jaune et est vendu le plus souvent sous le nom de « Rush » ; « Jolt » ; « Locker room » ; ou encore « Jack hammer ».

Quels sont les effets du poppers ?

La consommation fait apparaître des plaques de rougeur sur la peau, provoque des vertiges, des maux de tête qui peuvent être violents mais de courte durée et augmente la pression interne de l’œil. À forte dose, le poppers peut créer une dépression respiratoire et endommager les cloisons nasales.

Une consommation régulière entraîne des anémies graves (fatigue due à la baisse de la capacité des globules rouges à fixer l’oxygène), des problèmes passagers d’érection, des rougeurs et des gonflements du visage, des croûtes jaunâtres autour du nez et des lèvres. Concentré, il provoque des vertiges violents, voire des malaises. En cas d’association avec d’autres substances psychoactives ou à des médicaments, les risques sont accrus.

Comment arrêter le poppers ?

La recherche de sensations rapides et intenses explique la grande dépendance psychologique de l’usager au poppers dont l’action est quasi immédiate mais de très courte durée. La tolérance au produit s’installe rapidement et nécessite de multiplier les prises pour obtenir le même effet.

Vous pouvez consulter : votre médecin traitant ou le Centre de Prévention et de soins des addictions (CPSA) – Consultations gratuites et anonymes – Tél. (689) 40 46 00 67

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L’héroïne est un opiacé puissant qui est fabriqué à partir de la morphine, une substance naturelle qui provient du plant de pavot à opium.

A quoi ça ressemble ?

L’héroïne se présente sous la forme d’une poudre blanche, brunâtre ou noire. Elle est couramment sniffée et fumée. Elle peut être également injectée en intraveineuse, après dilution et chauffage. Si l’usager ne se sert pas d’un matériel d’injection stérile, à usage unique, les pratiques d’injection exposent aux risques d’infections: H.I.V. (SIDA), hépatite B, C, pneumopathies, etc.

Quels sont les effets et les dangers de l’héroïne?

L’héroïne provoque l’apaisement, l’euphorie et une sensation d’extase. Durant le temps de l’effet, elle agit comme anxiolytique puissant et comme antidépresseur. Les effets recherchés peuvent traduire un mal-être psychique, une souffrance et un besoin d’oubli. L’effet immédiat de l’héroïne est de type “orgasmique”. C’est le “flash”. Il est suivi d’une sensation d’euphorie puis de somnolence, accompagnée parfois de nausées, de vertiges et d’un ralentissement du rythme cardiaque.
En cas d’usage répété, le plaisir intense des premières consommations ne dure en général que quelques semaines. Cette phase peut être suivie d’un besoin d’augmenter la quantité du produit et la fréquence des prises. La place accordée à cette consommation est telle qu’elle modifie la vie quotidienne de l’usager. Des troubles apparaissent, dont l’anorexie et l’insomnie, souvent accompagnés de nombreuses infections non soignées dues au développement d’une insensibilité à la douleur.

La dépendance s’installe rapidement dans la majorité des cas. L’héroïnomane oscille entre des états de soulagement euphoriques (lorsqu’il est sous l’effet de l’héroïne) et des états de manque qui provoquent anxiété, agitation…

La dépendance à l’héroïne entraîne une altération des fonctions supérieures (avec perte de mémoire, difficultés de concentration, incapacités de prendre des initiatives et des décisions), une perte de libido et des risques sociaux importants. Elle enclenche un processus de marginalisation chez certains usagers qui se mettent à rompre avec leur entourage familial, scolaire, professionnel ou social. Le toxicomane va dépenser beaucoup de temps, d’argent et d’énergie pour se procurer « sa dose », il peut ainsi rentrer dans la délinquance, le trafic de drogue, la prostitution…

La surdose ou overdose de l’héroïne peut provoquer un état de torpeur, les pupilles du consommateur se contractent alors (myosis), sa peau devient moite, froide et bleuâtre. À ce stade, son état s’aggrave car il risque de faire un arrêt respiratoire et de mourir.

Comment arrêter l’héroïne ?

L’overdose est une urgence qui ne peut être gérée qu’en milieu hospitalier !
Quant au sevrage, il se fait dans des centres spécialisés avec une prise en charge pluridisciplinaire : médecins, psychologues, éducateurs et partenaires sociaux.
L’héroïne est une drogue qui peut aboutir à une forte dépendance (physique et psychologique) celle-ci peut s’installer après une consommation régulière pendant quelques semaines.

Pour mettre en place un sevrage physique, il est souvent nécessaire de prescrire des produits de substitution, comme la méthadone ou le subutex. Cette prescription se fait sous surveillance médicale stricte.

Concernant le sevrage psychologique, celui-ci est beaucoup plus long et néanmoins indispensable à mettre en place. Il conditionne la réussite de cette prise en charge et a également pour objectif de prévenir les risques de rechute.

Lorsqu’un accompagnement socio-éducatif est également instauré, la ré-intégration dans la société est facilitée.

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Les produits à inhaler sont des solvants d’hydrocarbures qui s’évaporent au contact de l’air. Ce sont des dérivés du pétrole et du gaz naturel. Les utilisateurs versent ou vaporisent ces produits dans un sac en plastique ou sur un linge puis en inhalent les vapeurs.

Comment agissent-ils ?

Les vapeurs des solvants et des gaz de propulsion des aérosols pénètrent dans le sang par les poumons atteignant rapidement les organes très irrigués comme le cerveau et le foie.
La plupart de ces produits sont liposolubles (solubles dans les graisses) et sont absorbés rapidement par le système nerveux central. L’élimination se fait en partie par les poumons. C’est pourquoi l’odeur des solvants peut encore être détectable dans l’haleine de l’usager plusieurs heures après l’inhalation. L’élimination complète est lente car il faut du temps pour que ces produits passent des tissus adipeux vers le sang.

Quels sont les effets ?

Les effets ébrio-narcotiques, semblables à ceux de l’ivresse alcoolique, apparaissent peu après l’inhalation pour disparaître en quelques heures. Ils peuvent être prolongés pendant 12 heures si les doses sont plus concentrées au moyen d’un sac en plastique et lorsque l’inhalation est répétée.
Les solvants inhalés procurent une sensation de vertige et entraînent des difficultés pour parler, une démarche titubante et une somnolence.
Ils peuvent aussi modifier la perception des couleurs, des sons et des formes. Maux de tête, nausées, vomissements, toux et irritation des yeux, du nez et de la gorge apparaissent.
Les maux de tête et les sensations de malaise peuvent persister plusieurs jours.

L’inhalation de solvants et de gaz d’aérosol est la cause de nombreux décès :

  • souvent par mort soudaine due à des troubles du rythme cardiaque ;
  • parfois par asphyxie lors de l’inhalation dans un sac plastique si l’usager perd conscience ;
  • quand l’arrivée d’air est bloquée par des vomissements.

Quels sont les effets à long-terme ?

L’utilisation prolongée entraîne des dégradations physiques et psychologiques progressives allant de la confusion mentale à la paranoïa. Chez les usagers réguliers, on observe : fatigue, pâleur, perte de poids, lésions respiratoires graves, lésions du nez et de la bouche, incapacité à penser clairement, dépression de l’humeur, irritabilité, hostilité et impression de persécution. En fonction de leur composition, les hydrocarbures peuvent entraîner une diminution de la formation des globules rouges dans la moelle osseuse et des lésions permanentes du foie et des reins.

Comment arrêter les solvants ?

L’usage régulier de solvants et d’aérosols créé une accoutumance qui nécessite une augmentation des doses pour obtenir les effets initiaux. Ces produits induisent une dépendance psychologique tenace, la drogue devenant l’objet d’un désir obsédant.
Une dépendance physique est rencontrée avec des symptômes de sevrage comme des frissons, hallucinations, maux de tête, douleurs abdominales, crampes musculaires voire des signes de delirium tremens.

Attention! Les solvants sont des produits qui existent partout dans le monde et qui sont vendus dans le commerce à un prix modeste les rendant attractifs pour les adolescents.
Pourtant, leur usage détourné peut être dramatique.

Vous pouvez consulter : votre médecin traitant ou le Centre de Prévention et de soin des addictions – Consultations gratuites et anonymes – Tél. (689) 40 46 00 67

La cocaïne est une drogue qui se présente sous forme d’une poudre blanche : coke, neige, coco… qui a un goût amer. Elle est extraite des feuilles d’un arbuste qui est cultivé dans les régions chaudes d’Amérique du Sud.
Les feuilles de coca sont d’abord réduites en pâte dans un laboratoire, “la pâte de coca“, d’où on extrait par un procédé chimique, la cocaïne.

Elles est pure à sa fabrication puis est « coupée » avec des produits comme le talc, l’amidon, le sucre ou même d’autres drogues anesthésiantes ou stimulantes qui peuvent en accroître le danger.

Le crack est obtenu en chauffant de la cocaïne mélangée à des substances chimiques. Il apparaît sous forme de morceaux cristallins légèrement colorés qui grésillent lorsqu’on les brûle d’où son nom.

Comment est-elle consommée ?

La cocaïne est essentiellement consommée par voie nasale : pratique appelée le « sniffing». La poudre traverse la muqueuse nasale et atteint immédiatement le sang et le cerveau. Elle agit sur le système nerveux central. Les effets apparaissent rapidement et durent près d’une heure.
Certains utilisateurs la fument ou se l’injectent par voie intraveineuse directement. Les effets ne durent alors que quelques minutes.

Le crack est utilisé par inhalation des vapeurs émises lorsqu’on le chauffe. Une fois dans les poumons, ces vapeurs atteignent directement le sang et le cerveau de façon massive. Les effets apparaissent immédiatement et disparaissent en 10 à 15 minutes.

Quels sont les effets de la cocaïne ?

Chaque personne réagit différemment selon son état physique et psychique, selon le produit, sa composition, la quantité consommée et le mode d’utilisation.
Les effets ressentis sont une sensation d’euphorie, une hyperactivité, une illusion de puissance physique, sexuelle et intellectuelle, une résistance voire une indifférence à la fatigue, à la douleur et à la faim.
Au niveau physique, la cocaïne provoque une augmentation du rythme cardiaque, de la respiration et de la pression sanguine, une dilatation des pupilles et une augmentation de la température du corps.

Le crack provoque des effets semblables à ceux de la cocaïne mais ils sont plus violents, plus rapides et plus brefs.

Ces effets disparaissent progressivement, c’est la descente ou « crash » laissant l’utilisateur fatigué, angoissé, anxieux et parfois triste et découragé avec l’impression d’ « être au bout du rouleau ». Il n’aura qu’une envie, celle d’en reprendre.

La molécule de cocaïne ou de crack pénètre dans le corps et est transformée, dans le sang et le foie, en un produit qui est éliminé dans les urines. Il est alors détectable pendant 48 à 72 heures en cas de prise unique et jusqu’à 14 jours si l’usage est répété.

Quels sont les risques immédiats ?

Lors de la prise de cocaïne ou de crack, l’utilisateur peut présenter :

  • des troubles digestifs avec des vomissements,
  • des crampes, des tremblements, des spasmes, des douleurs musculaires,
  • de l’agressivité, de la violence, des hallucinations, des illusions sensorielles, des idées de persécutions,
  • des saignements de nez après une prise nasale.

Comme la cocaïne coupe la faim et rend hyperactif, le corps est rapidement vidé, épuisé.
En cas de surdosage, sueurs, hypertension artérielle, forte fièvre, convulsions peuvent entraîner la mort par arrêt respiratoire et cardiaque.

Le mélange cocaïne alcool peut augmenter de façon considérable le risque de mort subite.

Quels sont les risques d’usage à long terme ?

La cocaïne provoque :

  • une vasoconstriction des vaisseaux sanguins avec nécrose des tissus. La plus typique est la destruction de la cloison nasale si la cocaïne est sniffée. Les organes vitaux sont moins bien irrigués d’où l’apparition d’infarctus, de crises d’épilepsie, d’insuffisance rénale et d’hépatite aiguë, d’accidents vasculaires cérébraux ;
  • une augmentation de l’activité psychique avec insomnie, pertes de mémoire, difficultés de concentration, tics nerveux ;
  • des troubles psychiatriques : irritabilité, attaques de panique, dépression, délires avec hallucinations : sensation d’insecte sous la peau si intense qu’elle peut aboutir à une automutilation pour les retirer. A la longue, l’usager devient anxieux, violent avec des idées délirantes de persécution.
  • Une diminution de la libido, interruption des règles. Comme toutes les drogues, la cocaïne altère le jugement et augmente la probabilité de mauvaises décisions comme des rapports sexuels non protégés, le partage de paille ou de seringue avec le risque de contamination par le virus du sida ou d’hépatites.

Cocaïne et grossesse

Pendant la grossesse, le bébé souffre d’un manque d’oxygène dû à la vasoconstriction et à la présence de la drogue qui circule dans son corps. Outre le risque de fausse couche et d’accouchement prématuré, le bébé à la naissance peut présenter des malformations et par la suite souffrir d’un retard mental.

Dépendance et tolérance

Le besoin obsédant de prendre le produit pour connaître à nouveau l’euphorie et l’excitation s’installe rapidement, c’est le « craving » marquant l’installation d’une dépendance psychique très forte qui peut durer plusieurs années après l’arrêt de la consommation.
Très rapidement, l’usager doit augmenter régulièrement les doses pour retrouver l’intensité des effets euphorisants.

C’est une des drogues qui rend le plus « accro ».

Risques spécifiques au produit

Les risques de la consommation de cocaïne sont d’autant plus élevés que celle-ci est injectée ou consommée sous forme de crack.
L’usage de crack ou de la coke, par la fausse impression de stimulation et d’agressivité qu’il développe, rend la conduite automobile plus dangereuse que celle avec une alcoolémie à 0,50g/l.

Que dit la loi à propos de la cocaïne ?

Consommer, fabriquer, transporter, vendre, donner, importer, exporter,… de la cocaïne sont interdits par la loi.
Vous risquez jusqu’à 20 ans de prison et 900 000 000 F cfp d’amende.

Comment arrêter la cocaïne ?

Le sevrage passe par une prise en charge médicale et psychologique en milieu spécialisé.
Vous pouvez consulter : votre médecin traitant ou le Centre de Consultations Spécialisées en Alcoologie et Toxicomanie – Consultations gratuites et anonymes – Tél. (689) 40 46 00 67

Teste ta consommation de cocaïne

Cocher les affirmations qui vous correspondent.

  • Il m’est arrivé de ne pas pouvoir aller dans une soirée ou une fête sans consommer. Je suis anxieux et instable si je ne consomme pas.
  • J’éprouve le besoin de consommer pour me sentir en forme.
  • Il m’arrive souvent d’avoir des déprimes, des délires, des mauvaises descentes ; je suis fréquemment irritable entre les prises.
  • On m’a déjà fait des remarques sur ma consommation.
  • Depuis que je consomme, j’ai des problèmes financiers.
  • J’ai l’impression que j’ai besoin d’en prendre de plus en plus.

Si vous vous retrouvez dans au moins 2 de ces situations, il est important de demander de l’aide à une personne qualifiée de votre choix, en qui vous avez confiance.

Cela ne vous impose pas de faire des choix qui ne seraient pas les vôtres.

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VOS QUESTIONS SUR
LES ADDICTIONS SANS SUBSTANCES

Certains usagers dépassent les limites d’une utilisation d’Internet dite «normale». Ils développent alors une véritable dépendance, c’est à dire qu’ils ne peuvent s’abstenir d’aller se connecter sans en souffrir, perdant alors progressivement tout contact avec les autres et la vie réelle. Cette situation engendre d’une part, des soucis familiaux, sociaux, affectifs et professionnels et, d’autre part, certains problèmes tels que perte de poids, trouble du sommeil, migraines, etc.…
Ce phénomène est appelé dépendance à Internet, cyberdépendance, cyberaddiction…
Un usage problématique d’Internet est un trouble psychologique représentant une forme de toxicomanie moderne sans consommation de produit.

Il existe plusieurs types de dépendance à Internet :

  • la dépendance à caractère relationnel à savoir le courrier électronique, les chats, les forums
    de discussion, les blogs…
  • la dépendance à caractère sexuel comme la visite de sites pornographiques, sites de rencontres…
  • la dépendance aux jeux vidéos, en particulier aux jeux en réseau…
  • la dépendance générale qui ne se concentre pas sur un seul type de sites ou sur une activité en particulier.

Un usager qui devient cyberdépendant va être obsédé par Internet. Ses efforts pour résister à se connecter finissent en échec.
Il ressent le besoin d’augmenter la durée d’utilisation pour obtenir la même satisfaction qu’au début.
L’usager peut ressentir de l’irritabilité, de l’anxiété, de la nervosité quand il en est privé.
Le temps passé sur internet devient son activité principale. Il est capable d’efforts importants pour obtenir l’accès à une connexion.
Enfin, malgré la connaissance d’un problème lié à son comportement, son usage reste excessif.

Les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, MySpace, LinkedIn, les chats, ou les médias sociaux comme YouTube, DailyMotion, Flickr et les blogs sont maintenant rentrés dans notre vie quotidienne. Ils présentent des avantages intéressants : discuter rapidement avec quelqu’un, échanger des photos facilement, trouver une information, une vidéo… Mais au delà de leurs aspects interactifs, les réseaux et médias sociaux peuvent présenter des

risques sérieux :

Une modification de la notion du temps : les heures passées à interagir sur ces sites peuvent dépasser ce qu’on avait prévu et nous déconnecter d’un rythme de vie équilibré.
Une diminution des relations sociales dans la vie «réelle» : on a moins de temps pour parler avec les gens qui nous entourent, pour sortir avec eux et partager des activités, qu’avec ses «amis» des réseaux sociaux.
Une diminution des activités sociales et sportives : pour ne rien manquer, on veut toujours rester connecté au détriment de notre «vraie» vie.
Une confusion du «réel» et du «virtuel» : on est parfois «ami» sur le web avec quelqu’un à qui on ne parle jamais dans la vraie vie !
Diffusion publique de sa vie privée : on partage souvent sur le web des informations privées, des images ou des commentaires qu’on n’oserait pas étaler dans un lieu public.

Attention ! Ce que vous publiez en ligne est accessible à des inconnus, et d’autres gens peuvent diffuser des informations privées sur vous ! Aucun réseau n’est totalement protégé ! Dites-vous que si vous pouvez trouver ces informations sur les autres, ils peuvent aussi en trouver sur vous.

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Les jeux vidéos

Grâce aux jeux, en réseau ou non, on peut jouer et passer du bon temps, parfois avec ses amis, sans avoir besoin de sortir de chez soi.
On peut aussi se faire de nouveaux amis qui partagent notre passion pour le jeu. Même avec eux, il est préférable de ne pas donner d’informations personnelles. On ne sait jamais qui se cache derrière un autre joueur virtuel.

Les M.M.O. (Massively Multiplayer Online : Jeu en ligne Massivement Multijoueurs), sont des jeux vidéos en réseaux. Il en existe plusieurs types :

  • Les M.M.O.R.P.G. (Massively Multiplayer Online Role Playing Game) sont les jeux en ligne les plus connus. Ex : WOW (World of Warcraft), League of Legends, Dofus…, Ils nous transportent dans un monde imaginaire persistant dans lequel on fait évoluer son personnage. C’est un bon moyen de s’évader, de se défouler et de se détendre.
  • Les M.M.O.R.T.S. (Massively Multiplayer Online Real Time Strategy : jeu de stratégie en temps réel). Ex : Warcraft,…,
  • Les M.M.O.F.P.S. (Massively Multiplayer Online First Person Shooter = Tir en vision subjective), le jeu le plus joué en ligne. Ex : Battlefield, Call Of Duty, Counter Strike, Team Fortress…

Attention à ne pas tomber dans un piège ! Ce monde virtuel permanent est sans fin. On est donc tenté de rester des heures derrière l’écran.

Certains finissent par ne faire plus que ça et ne penser plus qu’à ça ; ce qui peut poser un problème au travail, à l’école ou dans la famille. De plus, pour se faire accepter et pour rester dans la guilde, on se sent obligé de jouer plus longtemps, même la nuit ou durant le temps scolaire.

Parce que plus on joue, plus on progresse, et plus on acquiert des compétences et des objets qui intéresseront la guilde. On est tenté d’acheter des personnages, des objets pour progresser dans le jeu et de dépenser toujours plus.
Les jeux peuvent mener une personne vers l’addiction.

Quelques définitions

  • L’avatar : L’avatar est le personnage virtuel créé par le joueur et qui va le représenter dans le jeu. Cet avatar va évoluer progressivement et acquérir des compétences, des armes, des atouts, voire plusieurs vies. Plus le joueur passera de temps sur le jeu, plus il pourra équiper son avatar.
    L’avatar est bien plus qu’un personnage virtuel pour le joueur. Il le représente avec des attributs inexistants dans la vraie vie : par exemple, l’avatar peut avoir des pouvoirs d’immortalité, d’invincibilité, des pouvoirs magiques, etc…
    Le jeu offre ce que l’usager aimerait avoir ou aimerait être mais qu’il n’est pas ou ne possède pas dans la réalité. Il permet d’échapper à la frustration, aux blessures et à la douleur qui ne le font pas souffrir physiquement puisqu’on est dans un monde virtuel.
  • La Guilde : La guilde est une communauté virtuelle d’un jeu vidéo, qui s’est construite avec plusieurs joueurs ayant un objectif déterminé : faire avancer le jeu en adoptant une stratégie commune.
    La guilde a toujours un chef ou un meneur. Pour appartenir à une guilde, le joueur doit remplir certaines conditions et participer au jeu à des moments précis et stratégiques.
    Le chef de guilde peut imposer à tous les joueurs des contraintes d’horaires de jeu afin de rester intégrés à la guilde. Si le joueur ne veut pas en être exclu, il devra répondre aux demandes de la guilde et passer du temps avec elle sur le jeu.

L’addiction

L’addiction aux jeux, c’est :

  • La recherche de sensations fortes à travers le jeu ;
  • La perte de contrôle : par exemple ne pas pouvoir respecter la limite de temps que l’on s’est fixée, s’énerver lorsqu’on n’arrive pas à faire avancer son jeu, ne plus aller à l’école, au travail, ne plus s’investir dans la vie de famille pour préférer aller jouer ;
  • Des épisodes de «craving» assez marqués. Le craving dans le jeu est le besoin compulsif de rejouer après une période d’abstinence ;
  • Un désir intense par rapport au jeu qui prend la forme d’une obsession. Même quand on est au travail ou à l’école on pense au jeu ; par exemple, dans les MMORPG : le monde continue de vivre et d’évoluer même quand on n’est pas connecté, ce qui peut induire une souffrance ou une frustration chez le joueur quand il ne peut jouer alors que le jeu, lui, continue d’avancer.

Les jeux peuvent être une échappatoire pour un addict. La personne se met à jouer suite à un événement douloureux de sa vie (deuil, rupture, séparation des parents, perte d’emploi..). Il s’agit pour l’addict de fuir sa vie réelle parce qu’il ne se sent pas prêt à gérer ses émotions négatives (tristesse, colère, honte, mauvaise estime de soi..) ou les relations avec les gens qu’il croise. On retrouve les mêmes risques de dépendance pour les jeux hors ligne.

Se protéger de l’abus du numérique

Quelques conseils :

Vu l’omniprésence du numérique, le supprimer est illusoire, par contre, voici quelques conseils pour rester maître de son utilisation :

  • Diffuser des infos sur le web, c’est comme raconter sa vie à voix haute en public : n’en mettez pas plus que ce que vous diriez au restaurant ou dans une file d’attente !
    Ne donnez pas d’informations personnelles à n’importe qui, même si, sur la toile, vous vous entendez bien avec les personnes avec lesquelles vous êtes connecté.
  • Parlez de votre utilisation librement à votre famille, à vos proches…
  • Préférez sortir, appelez vos amis, ayez une activité «non virtuelle» sportive, créative, artistique, musicale et ludique régulière.
  • Limitez votre temps passé sur internet en gardant le temps nécessaire à vos activités (repas en famille ou entre amis, travail/devoirs, tâches ménagères, sport…). Pour apprendre à gérer son temps, il existe des logiciels permettant de ne jouer que durant certaines plages horaires prédéfinies.
  • Mettez l’ordinateur dans un lieu de passage et non un lieu isolé pour garder un contact social plus aisé (ex : pas d’ordinateur dans la chambre).
  • Evitez d’avoir votre smartphone dans votre poche ou sur votre bureau, gardez le dans votre sac ou dans un tiroir.
  • Si vous êtes mineur, lorsqu’on vous propose de faire la connaissance dans le réel de quelqu’un rencontré sur internet, parlez-en à vos parents. On ne sait jamais qui se cache derrière un avatar*(voir la définition plus haut) ou un pseudo.
  • Signalez les comportements anormaux (propos racistes…) aux modérateurs des sites.
  • Respectez les logos des systèmes PEGI/ESRB qui permettent de savoir si le jeu est adapté à l’utilisateur (www.pegi.info / www.esrb.org/index-js.jsp).
  • Faites attention à votre porte-monnaie : fixez-vous un budget mensuel à ne pas dépasser. Attention, si vous êtes mineur, les achats en ligne sont interdits.

Pour l’utilisation du numérique (Internet, jeux vidéos, réseaux sociaux…) comme pour beaucoup de comportements, ce qui est un plaisir à la base peut devenir un réel problème au quotidien. Certains en arrivent à délaisser leurs proches ou les activités qu’ils aimaient.
On peut se sentir bien dans sa peau et dans sa tête tout en gardant une consommation raisonnable.
Si vous avez un doute, repérez les signes d’alerte pour vous ou pour vos proches, avant que votre connexion ne vous «déconnecte» du quotidien, de votre entourage.

Sortir de la cyberaddiction c’est reprendre goût aux plaisirs simples de la vie et au contact avec les autres.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS – Tél. (689) 40 46 00 67

Etes-vous accro à Facebook ? (Test de C.S Andreassen)

  1. Passez-vous beaucoup de temps à penser à Facebook ou à planifier votre prochaine connexion ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent
  1. Avez-vous un besoin irrésistible de vous connecter de plus en plus sur Facebook ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent
  1. Utilisez-vous Facebook dans le but d’oublier vos problèmes personnels ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent
  1. Avez-vous déjà essayé de réduire votre usage de Facebook sans succès ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent
  1. Devenez-vous agité(e) ou perturbé(e) si l’on vous interdit l’accès à Facebook ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent
  1. Utilisez-vous telle ment Facebook que cela a un impact négatif sur votre travail / votre scolarité ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent

Si vous avez répondu « souvent » ou « très souvent » à 4 questions ou plus, cela suggère une addiction à Facebook.

Votre utilisation du numérique est-elle problématique ?

  1. Je joue / je surfe presque tous les jours.
    (Oui/Non)
  1. Je joue / je surfe pendant des périodes de 3-4 heures ou plus.
    (Oui/Non)
  1. Je joue / je surfe pour l’excitation que j’en retire.
    (Oui/Non)
  1. Je suis de mauvaise humeur quand je ne peux pas jouer / surfer.
    (Oui/Non)
  1. Je délaisse mes activités sociales et/ou sportives pour aller jouer / surfer.
    (Oui/Non)
  1. Je joue / je surfe au lieu de faire mes devoirs / mon travail.
    (Oui/Non)
  2. Mes tentatives pour diminuer mon temps de jeu / surf sont des échecs.
    (Oui/Non)

A partir de 4 réponses positives, votre usage du numérique devient problématique.

Le jeu est un divertissement et représente une véritable source de plaisir pour l’individu. Les jeux de hasard et d’argent se sont largement développés au fil du temps. Ce sont tous les jeux de dés (« cricri », black jack…), les jeux de cartes (poker, black Jack…), les grilles ou tableaux (roulette, bingo, loteries…) et les machines à sous. Ils sont devenus facilement accessibles à tous, notamment avec l’apparition des jeux sur Internet. On peut jouer sans bouger de chez soi et à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Cependant, pour un certain nombre de joueurs, la pratique du jeu peut devenir «problématique» ou «excessive». L’excès se manifeste par trop d’argent dépensé et/ou trop de temps passé à jouer et témoigne d’une perte de contrôle.
L’épisode de jeu pathologique (ou jeu compulsif) se caractérise par un besoin croissant et incontrôlable de parier de manière répétée et durable malgré des répercussions personnelles et sociales négatives et malgré le désir d’arrêter du joueur.
Il est dit pathologique parce qu’il apporte plus de difficultés que de divertissement. Les conséquences vont de l’endettement à la dégradation des relations familiales affectant l’ensemble de la famille. Le joueur perd progressivement le contrôle de sa vie et le jeu devient pour lui une échappatoire à la réalité malgré les dégâts qu’il occasionne.

Profil du joueur

On parle de joueur pathologique quand au moins deux épisodes de jeux compulsifs ont pu être observés sur une même année.

Chaque joueur a ses propres raisons de jouer :

  • Certaines personnes recherchent le succès spectaculaire. Elles ont grandi avec l’idée qu’on est aimé et estimé des autres pour ce que l’on fait, pour nos succès plutôt que pour ce que l’on est.
  • D’autres expriment leur colère et de la rébellion. Le jeu compulsif est vécu par l’entourage proche comme un comportement déviant et dérangeant.
  • D’autres encore, ayant appris qu’il fallait amasser des biens matériels pour avoir l’attention et être reconnu, chercheront à jouer de plus en plus afin d’amasser encore et encore.
  • Un grand nombre de joueurs pathologiques jouent essentiellement dans le but de fuir des émotions douloureuses. Ainsi, l’excitation que procure le jeu permettra à une personne mal dans sa peau, de ressentir des effets bien plus agréables que les sentiments de vide et de mal-être qui l’envahissent habituellement. Le fait de rejouer contribuera à obtenir une nouvelle dose de bien-être.

Comment devient-on addict aux jeux ?

L’univers du jeu est un large univers de rêve. Il représente pour l’individu, une possibilité de combler facilement et en un temps record, des manques dans sa vie. Ainsi, il se donne des chances de concrétiser ses rêves. Jouer, c’est déjà se permettre de rêver. On y croit. On se dit qu’on a toutes ses chances.
L’argent que l’on mise est un investissement dérisoire à côté de ce qu’on pourrait gagner. La particularité du « gagner gros » en misant « peu » favorise pour beaucoup l’attractivité du jeu (ex : Euromillion). Les publicités médiatisées (loteries nationales, Internet…) rappellent à la population de ne pas oublier de jouer en s’appuyant sur la possibilité de réaliser ses rêves.
Le joueur pathologique est un joueur dépendant qui ne se contrôle plus face au jeu. Il dépense sans limite souvent l’argent qu’il n’a plus et n’a qu’un seul but, jouer de nouveau. Bien que le jeu l’ai mis dans une situation désastreuse, il reste persuadé que seul le jeu peut l’aider et qu’il finira par gagner, convaincu que ses gains permettront de rembourser ses dettes.
Il est sujet à de multiples idées fausses telles :

  • Une impression de contrôle
    Un grand nombre de personnes imaginent avoir une influence personnelle sur le résultat du jeu. Les pertes ne sont pour elles que des circonstances malheureuses. Ces joueurs ne considèrent pas le jeu comme le fruit du hasard, oubliant que toutes les machines sont programmées et que leurs stratégies ne changent rien. Cette illusion de pouvoir contrôler le jeu et le hasard est confortée chez le joueur par différentes fausses croyances. Cette idée basée sur la certitude que l’habileté, l’adresse, et l’apprentissage de règles peuvent influencer le hasard est volontairement renforcée par les concepteurs de la plupart des jeux de hasard et d’argent populaires.
    Exemple : Jouer sur une machine qui n’a « rien donné » depuis longtemps alors que les gains ne sont aucunement lié au temps qu’on y passe.
  • L’effet « Monte-Carlo »
    Le joueur croit qu’il peut tirer des conclusions sur la suite des événements en prenant en compte les résultats précédents.
    Exemple : Si à la roulette, le noir est tombé trois fois de suite, le rouge a plus de chance de sortir au tour suivant.
  • Une mauvaise interprétation des probabilités de gains
    Les joueurs surestiment toujours beaucoup leurs chances de gagner. En réalité, 98 % des mises ne sont pas récompensées et seulement 2% obtiennent un gain.
  • Le « manqué de peu » ou le « quasi-gain ».
    Le joueur est persuadé qu’il doit rejouer parce qu’il n’est pas loin du gros gain: « mes numéros étaient juste à côté de ceux sortis…j’ai failli gagner le jackpot…il faut que je rejoue ! ». Le joueur a un déni de sa perte et ne retient uniquement qu’il était proche du gain. Le mécanisme du quasi-gain est présent dans de nombreux jeux et augmente la probabilité de rejouer.
  • L’emprisonnement
    Il s’agit de l’attachement à une mauvaise décision, afin de justifier les mises perdues. Le joueur a la conviction qu’il est impossible de perdre à tous les coups. Il oublie que le hasard intervient à chaque fois. Il se conforte dans l’idée fausse que la persévérance sera forcément récompensée par un gain important.
    « OK, cette fois-ci j’ai perdu. Je vais forcément me refaire la prochaine fois! Il faut juste que je persévère ! ».

* La phase de gain est celle où le joueur découvre l’univers des possibilités du jeu et ressent de très fortes sensations euphorisantes en empochant ses premiers gains. Il intègre le jeu comme étant la solution à tous ses problèmes et se sent alors tout-puissant. Le souvenir des premiers gains reste tenace et devient alors une logique qui guidera le joueur : « je peux encore gagner ». Seuls les gains restent en mémoire. L’espérance de gagner augmente avec les nouvelles expériences de jeu malgré l’accumulation des pertes.

* La phase de perte est la période du : « je vais me refaire ! ». Le joueur commence à perdre plus qu’il ne gagne. Puis il joue pour regagner l’argent perdu mais aussi pour retrouver les sensations d’euphorie de ses débuts. L’angoisse remplace alors le plaisir. Le joueur s’isole progressivement et commence à inquiéter son entourage. Tout ce qu’il peut gagner passe dans les mises et les chèques sans provisions, les dettes s’enchaînent jusqu’à ce que l’entourage découvre les dégâts occasionnés par le jeu.

* La phase de désespoir survient alors. Les pertes s’amplifient mais le joueur dépendant continue de jouer et s’enferme dans une solitude. Il sombre parce qu’il ressent de la honte mais pour lui, le jeu n’est pas la cause de ses problèmes.

Quand les jeux d’argent deviennent une drogue, comment arrêter ?

Le joueur addict est semblable au toxicomane. Il ne vit que pour augmenter la fréquence et la dose de jeu dont il a besoin pour atteindre des sensations. Il sait qu’il faudrait arrêter ce passe-temps ruineux qui l’obsède et finit par le rendre malheureux mais il ne peut pas le faire entraîné dans le tourbillon qui l’emporte, persuadé qu’il peut toujours se « refaire ». La seule solution, à ses yeux est toujours de rejouer.

Arrive alors le lot des problèmes financiers avec parfois, une perte de l’emploi. Le joueur rejoint le club des joueurs excessifs, s’éloigne de sa famille et de ses amis qui ne le comprennent pas. Le recours aux produits tels l’alcool et les drogues est fréquent. Ces consommations prennent de l’importance à mesure que la fréquence du jeu augmente.
50% des joueurs pathologiques ont des troubles de l’humeur. Confrontés à un important surendettement qu’ils ne peuvent rembourser, ces joueurs plongent très souvent dans de graves dépressions avec un risque élevé de suicide: seule issue que le joueur imagine après avoir tout perdu.

Les problèmes du joueur pathologique sont repérés par ses proches avant même qu’il ne soit lui-même conscient de ses propres difficultés. Plus la personne addicte aura un réseau social important, plus elle aura de chances de s’en sortir. En effet, le joueur pathologique « épuise » véritablement son entourage avec ses mensonges, ses promesses non tenues, les dettes qu’il accumule.

Vous pouvez consulter : votre médecin traitant ou le Centre de Prévention et de soins des addictions (CPSA) – Consultations gratuites et anonymes – Tél. (689) 40 46 00 67

Le test personnel ci-dessous vous permettra de vérifier si vous êtes en mesure de contrôler votre besoin de jouer ou d’arrêter si des conséquences négatives surviennent.

  1. Avez-vous déjà joué jusqu’à épuisement de votre argent ?
  2. Avez-vous déjà emprunté de l’argent pour jouer ?
  3. Avez-vous déjà effectué un crédit pour jouer ?
  4. Dépassez-vous régulièrement les limites temporelles ou financières que vous vous êtes vous-même fixées ?
  5. Avez-vous déjà envisagé d’obtenir de l’argent illégalement pour jouer ?
  6. Pensez-vous souvent au jeu ?
  7. Avez-vous toujours de l’argent à consacrer au jeu ?
  8. En dehors du jeu, avez-vous des difficultés à vous concentrer sur d’autres activités ?
  9. Devenez-vous agressif ou irritable lorsque vous ne pouvez pas jouer ?
  10. Votre vie normale vous semble-t-elle ennuyante comparée au jeu ?
  11. Votre intérêt pour votre environnement s’estompe-t-il ?
  12. Jouez-vous, afin de combler des pertes ?
  13. Cachez-vous à vos amis ou votre famille le véritable montant de vos pertes ou de vos mises ?
  14. Avez-vous souvent mauvaise conscience après avoir joué ?
  15. Vous est-il arrivé de jouer alors que vous savez que vous faites du mal à vous ou à votre entourage ?
  16. Avez-vous déjà joué pour vous remonter le moral ou pour fuir un problème ?
  17. Le jeu a-t-il déjà provoqué une dispute ou des problèmes dans votre famille ?
  18. Avez-vous déjà séché vos cours ou votre travail pour jouer ?
  19. Avez-vous déjà pensé au suicide à cause du jeu ou tenté de vous suicider à cause du jeu ?

Plus de 5 réponses positives aux questions indique une dépendance au jeu.

Si c’est votre cas, réagissez rapidement et n’hésitez pas à vous faire aider.

Du bon usage d’Internet…
L’usage des outils numériques et d’Internet est devenu incontournable dans notre société moderne. Il permet une facilité, une rapidité et un élargissement de l’accès à l’information, aux apprentissages et à la découverte du monde. Ces progrès technologiques ont facilité notre vie quotidienne et ouvert de nombreux domaines de connaissance, mais ils ne sont pas sans risque en cas d’excès. On observe un essor phénoménal des jeux vidéo sur de multiples supports ainsi qu’en ligne sur Internet. Il ne s’agit pas de diaboliser les jeux car ils ont des fonctions intéressantes pour l’enfant. En dehors du fait qu’ils le divertissent, ils contribuent à développer des aptitudes (réflexes, dextérité, vitesse d’exécution, rapidité de réflexion, prise de décision, sens de la logique et concentration).
C’est l’usage abusif qui va poser problème et à ce titre, il est intéressant de prendre en compte quelques repères et comprendre certains mécanismes chez nos jeunes.

Parents, informez-vous pour mieux comprendre l’univers de votre jeune et l’aider à s’épanouir…

Soyez vigilants

C’est l’usage abusif des écrans (télévision, ordinateurs, tablettes numériques, téléphones portables, jeux en console) qui va attirer votre attention.

Dans ce cas, votre enfant consacre de plus en plus de temps et d’attention à cet univers virtuel, il délaisse ses activités habituelles. Il peut même dépenser de l’argent pour faire évoluer son jeu (personnage, objets, armes, temps de jeu…). Il y passe tout son temps et cela le conduit à négliger sa santé, sa scolarité et ses relations avec les autres. On parle dans le cas ultime d’un «no-life» («qui n’a pas de vie»).

Si vous jugez que votre enfant passe trop de temps devant les écrans voici les signes qui peuvent vous alerter :

  • Nombre incalculable d’heures passées devant l’ordinateur,
  • Colères injustifiées,
  • Isolement,
  • Alimentation déséquilibrée,
  • Diminution des résultats à l’école ou démotivation au travail,
  • Absentéisme,
  • Fatigue due au manque de sommeil,
  • Détérioration du réseau social et augmentation des conflits familiaux,
  • Dépression,
  • Perte de confiance en soi,
  • Mensonges et endettement (quand il utilise votre carte de crédit pour développer son jeu ou pour aller dans des cyber-cafés).

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Les différents types de jeux

On distingue les jeux MMO (Massively Multiplayer Online) qui se jouent connectés à Internet. Ces jeux ne s’arrêtent jamais, que le jeune soit connecté ou non. Le risque est que le joueur se sente frustré sachant que l’aventure continue sans lui. Quant aux jeux OFFLINE (hors ligne), ils se jouent sans connexion à internet.
D
ans les deux cas, jouer demande beaucoup de temps. Parents, ne perdez pas de vue que votre enfant a BESOIN de jouer, de s’ouvrir au monde, de développer sa curiosité… La télévision, les outils numériques, Internet, les jeux vidéo, font partie intégrante de son univers.

Plutôt qu’interdire, accompagnez-le.

Les jeux d’APPRENTISSAGE : Souvent dédiés aux jeunes enfants ils ont pour but d’aider à l’apprentissage scolaire, la découverte de nouvelles langues, l’utilisation d’un ordinateur… L’aventure peut être jouée avec l’aide d’un parent.

Les jeux de REFLEXION : Jeux d’échecs, solitaire, démineur…, ils développent la réflexion, la logique, l’anticipation.

Les jeux d’ACTION ET D’AVENTURE : L’accent est mis sur l’action et la rapidité de prise en mains, tout en variant les objectifs. L’univers peut se montrer réaliste, médiéval, fantastique, futuriste…

Les jeux de COMBATS (appelés familièrement «jeux de baston») : Le personnage rencontre des adversaires sur une aire de combat. L’univers peut être inspiré de la vie réelle (bagarre de rue, combat de boxe…) ou pas. Ils se jouent seul ou à plusieurs, permettant ainsi de se mesurer à ses amis.

Les FPS (First Person Shooter : jeu de tir à la première personne) : Dans des univers réalistes ou non, on trouve dans ces jeux un bon «défouloir». On peut y développer ses réflexes, son sens de la logique…

Les RPG (Role Playing Game : jeu de rôle) : Le joueur incarne un personnage ou avatar, qu’il a lui-même construit et qui évolue au fil du jeu. L’aventure peut se faire seule ou en groupe appelé «guilde». Des objectifs fixés au départ par des personnages du jeu proposent aux joueurs d’accomplir des quêtes ou des missions. Les RPG apprennent à évoluer en équipe et à développer le sens de la stratégie. Ces jeux nécessitent un investissement important en temps, au risque de bouleverser le rythme quotidien (isolement envers les amis de la vie réelle, baisse de l’activité physique, désintérêt pour la scolarité…). Le jeune peut investir aussi de l’argent pour faire évoluer ses personnages ou payer l’accès à internet dans des cyber-cafés.

Les RTS (Real Time Strategy : jeu de stratégie en temps réel) ou TBS (Turn Based Strategy : jeu de stratégie au tour par tour) : L’objectif principal est de développer son camp par le biais de constructions, d’apprentissages, d’alliances. Ces jeux développent le sens de l’anticipation et le sens de la prise de décision.

Attention à bien choisir le jeu en fonction du contenu, de l’âge et des capacités de votre enfant.

Certains jeux sont très longs. Encouragez votre enfant à conserver d’autres activités. L’expérience de jeu doit être vécue comme un plaisir et non comme une contrainte ou source de découragement.(voir classification des jeux ci-après)

Les fonctions des jeux

Ils accompagnent et renforcent les apprentissages ;
Ils permettent de se divertir, vivre des intrigues, des aventures dans des mondes réalistes ou imaginaires ;
Ils offrent le pouvoir de se défouler et d’exprimer une agressivité que le joueur ne peut extérioriser dans la vie réelle. C’est particulièrement le cas avec les jeux de tirs et de combats.
Ils aident le jeune à se sociabiliser dans une saine compétition. A la récréation, ce sont des sujets de discussion et d’intérêt. Ils stimulent leur curiosité pour aller en parler avec d’autres initiés, avec des camarades ou sur des forums de discussion sur internet.
Les rôles des avatars : Dans les jeux de rôle, quand votre enfant se construit son personnage virtuel, son «avatar», il lui donne vie avec des aptitudes et des pouvoirs qu’il aura choisis et/ou qu’il rêve d’avoir. C’est LUI qui contrôle son univers. Réussir ses missions le gratifie. C’est valorisant et rassurant, même s’il évolue dans des mondes imaginaires parfois effrayants, car tout ce qui se passe dans le jeu est codifié et contrôlable. S’il échoue, il peut indéfiniment recommencer. Il peut «mourir» plusieurs fois et renaître. Il combat ses peurs. Il vit tour à tour différentes vies que ce soit dans des rôles violents ou pas, mêlant magie, aptitude au soin etc… Il oublie la réalité de son corps physique (qui peut être source de souffrance ou de complexe) et fait ce qu’il veut avec son corps virtuel. Le risque est qu’il soit plus heureux dans sa vie virtuelle que dans la vie réelle. Il peut chercher ce plaisir en s’y réfugiant constamment.

La cyberaddiction

La cyberaddiction est une dépendance sans substance (pas de consommation de drogues).

Elle est caractérisée par :

  • un usage compulsif des outils numériques (l’usager ne peut s’empêcher de se connecter),
  • une augmentation du temps passé sur l’ordinateur,
  • des intérêts qui se limitent à l’utilisation des outils numériques,
  • des symptômes de nervosité à l’arrêt (syndrome d’abstinence),
  • le fait de continuer à les utiliser malgré les conséquences négatives.

Guide à l’attention des parents pour la découverte des écrans

(Inspiré de La règle des 3-6-9-12 du Dr Serge Tisseron (psychiatre))

  • Pas d’écran avant 3 ans, ou tout au moins les éviter le plus possible.
  • Pas de console de jeu avant 6 ans. Les jeux numériques accaparent toute l’attention de l’enfant aux dépens de ses autres activités.
  • Pas d’Internet avant 9 ans, et Internet accompagné jusqu’à l’entrée en collège.

Aider son enfant à intégrer trois règles essentielles : tout ce que l’on y met peut tomber dans le domaine public, tout ce que l’on y met y restera éternellement, et tout ce que l’on y trouve n’est pas forcément vrai.

Internet seul à partir de 12 ans, avec prudence avec un accompagnement des parents si nécessaire.
Définir avec l’enfant des règles d’usage, convenir ensemble d’horaires de navigation, mettre en place un contrôle parental…
Pour des informations plus complètes : http://www.anpaa.asso.fr/lanpaa/actualites/autres/128-relations-jeunes-medias-images-les-conseils-de-lassociation-francaise-de-pediatrie-ambulatoire

Une règle nécessaire, mais pas suffisante.

L’usage des écrans doit être encadré par un adulte dès l’enfance et l’enfant éduqué aux médias.

Classification des jeux

Pour aider au choix des jeux il existe différentes classifications.
La Classification européenne avec la norme PEGI (Pan European Game Information). Cette classification par âge et par contenus est un système destiné à garantir un étiquetage clair pour l’usager.

Classification par âge :

Pegi - 3

Pegi - 7

Pegi - 12

Pegi - 16

Pegi - 18

Classification par contenu :

Pegi - langage grossier
Langage grossier
Ce jeu contient des expressions grossières.

Pegi - discrimination
Discrimination
Ce jeu contient des images ou des éléments susceptibles d’inciter à la discrimination.

Pegi - drogue
Drogue
Ce jeu illustre ou se réfère à la consommation de drogues.

Pegi - peur
Peur
Ce jeu risque de faire peur aux jeunes enfants.

Pegi - jeux de hasard
Jeux de hasard
Ce jeu incite à jouer aux jeux de hasard ou enseigne leurs règles.

Pegi - sexe
Sexe
Ce jeu montre des scènes de nudité et / ou des comportements ou des allusions de nature sexuelle.

Pegi - violence
Violence
Ce jeu contient des scènes violentes

Pegi - on line
En ligne
Possibilité de jouer à ce jeu en ligne.

Si vous souhaitez plus de détails, vous pouvez vous rendre sur le site : www.pegi.info/fr/
PEGI

La classification ESRB (Entertainment Software Rating Board) évalue le contenu vidéo-ludique pour les supports vendus au Canada et aux Etats-Unis. Pour plus d’informations : www.esrb.org/index-js.jsp
ESRB

Conseils

Placez l’ordinateur et la télévision dans un endroit passant. Evitez de les mettre dans la chambre de l’enfant.
Instaurez le dialogue avec votre enfant et définissez ensemble les limites de temps de connexion et de jeu. Surtout, ne coupez pas brutalement le courant ou la connexion Internet !
Activez le contrôle parental et limitez le temps d’accès sur l’ordinateur pour l’Internet (bannir les sites à contenus violents ou pornographiques).
Intéressez-vous à votre enfant, à ses jeux, à leur contenu… Jouez si possible avec lui.
Accompagnez-le dans le choix et l’achat de ses jeux, en fonction de son âge et des contenus proposés.

Encouragez votre enfant à maintenir des activités extérieures et planifiez des moments en famille pour retrouver le plaisir d’être ensemble.

Qui contacter pour en parler ?

Comme beaucoup de parents, vous vous demandez si le comportement de votre enfant face aux jeux vidéo est «normal».
Sept questions clefs élaborées par le psychologue américain Mark Griffith peuvent vous servir
de repères pour évaluer la situation :

  • Votre enfant joue-t-il presque tous les jours ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant joue-t-il longtemps sans s’arrêter (3 à 4h de suite) ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant joue-t-il pour «l’excitation» ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant est-il agité et irritable quand il ne peut pas jouer ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant a-t-il abandonné ses relations sociales ou ses activités sportives au profit des jeux vidéo ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant joue-t-il au lieu de faire ses devoirs ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant essaye-t-il d’arrêter de jouer sans y parvenir ? (OUI ou NON)

Ces questions ne sont pas exhaustives et n’ont pas pour but de montrer la gravité des jeux vidéo.

Elles ne sont qu’un repère qui permet aux parents de s’interroger sur le comportement de leurs enfants par rapport aux jeux vidéo : le temps de jeu, la fréquence, l’excitation, la scolarité, etc.

Quatre réponses positives doivent attirer votre attention.

VOS QUESTIONS SUR
LES ADDICTIONS SANS SUBSTANCES

Certains usagers dépassent les limites d’une utilisation d’Internet dite «normale». Ils développent alors une véritable dépendance, c’est à dire qu’ils ne peuvent s’abstenir d’aller se connecter sans en souffrir, perdant alors progressivement tout contact avec les autres et la vie réelle. Cette situation engendre d’une part, des soucis familiaux, sociaux, affectifs et professionnels et, d’autre part, certains problèmes tels que perte de poids, trouble du sommeil, migraines, etc.…
Ce phénomène est appelé dépendance à Internet, cyberdépendance, cyberaddiction…
Un usage problématique d’Internet est un trouble psychologique représentant une forme de toxicomanie moderne sans consommation de produit.

Il existe plusieurs types de dépendance à Internet :

  • la dépendance à caractère relationnel à savoir le courrier électronique, les chats, les forums
    de discussion, les blogs…
  • la dépendance à caractère sexuel comme la visite de sites pornographiques, sites de rencontres…
  • la dépendance aux jeux vidéos, en particulier aux jeux en réseau…
  • la dépendance générale qui ne se concentre pas sur un seul type de sites ou sur une activité en particulier.

Un usager qui devient cyberdépendant va être obsédé par Internet. Ses efforts pour résister à se connecter finissent en échec.
Il ressent le besoin d’augmenter la durée d’utilisation pour obtenir la même satisfaction qu’au début.
L’usager peut ressentir de l’irritabilité, de l’anxiété, de la nervosité quand il en est privé.
Le temps passé sur internet devient son activité principale. Il est capable d’efforts importants pour obtenir l’accès à une connexion.
Enfin, malgré la connaissance d’un problème lié à son comportement, son usage reste excessif.

Les réseaux sociaux

Les réseaux sociaux comme Facebook, Twitter, MySpace, LinkedIn, les chats, ou les médias sociaux comme YouTube, DailyMotion, Flickr et les blogs sont maintenant rentrés dans notre vie quotidienne. Ils présentent des avantages intéressants : discuter rapidement avec quelqu’un, échanger des photos facilement, trouver une information, une vidéo… Mais au delà de leurs aspects interactifs, les réseaux et médias sociaux peuvent présenter des

risques sérieux :

Une modification de la notion du temps : les heures passées à interagir sur ces sites peuvent dépasser ce qu’on avait prévu et nous déconnecter d’un rythme de vie équilibré.
Une diminution des relations sociales dans la vie «réelle» : on a moins de temps pour parler avec les gens qui nous entourent, pour sortir avec eux et partager des activités, qu’avec ses «amis» des réseaux sociaux.
Une diminution des activités sociales et sportives : pour ne rien manquer, on veut toujours rester connecté au détriment de notre «vraie» vie.
Une confusion du «réel» et du «virtuel» : on est parfois «ami» sur le web avec quelqu’un à qui on ne parle jamais dans la vraie vie !
Diffusion publique de sa vie privée : on partage souvent sur le web des informations privées, des images ou des commentaires qu’on n’oserait pas étaler dans un lieu public.

Attention ! Ce que vous publiez en ligne est accessible à des inconnus, et d’autres gens peuvent diffuser des informations privées sur vous ! Aucun réseau n’est totalement protégé ! Dites-vous que si vous pouvez trouver ces informations sur les autres, ils peuvent aussi en trouver sur vous.

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Les jeux vidéos

Grâce aux jeux, en réseau ou non, on peut jouer et passer du bon temps, parfois avec ses amis, sans avoir besoin de sortir de chez soi.
On peut aussi se faire de nouveaux amis qui partagent notre passion pour le jeu. Même avec eux, il est préférable de ne pas donner d’informations personnelles. On ne sait jamais qui se cache derrière un autre joueur virtuel.

Les M.M.O. (Massively Multiplayer Online : Jeu en ligne Massivement Multijoueurs), sont des jeux vidéos en réseaux. Il en existe plusieurs types :

  • Les M.M.O.R.P.G. (Massively Multiplayer Online Role Playing Game) sont les jeux en ligne les plus connus. Ex : WOW (World of Warcraft), League of Legends, Dofus…, Ils nous transportent dans un monde imaginaire persistant dans lequel on fait évoluer son personnage. C’est un bon moyen de s’évader, de se défouler et de se détendre.
  • Les M.M.O.R.T.S. (Massively Multiplayer Online Real Time Strategy : jeu de stratégie en temps réel). Ex : Warcraft,…,
  • Les M.M.O.F.P.S. (Massively Multiplayer Online First Person Shooter = Tir en vision subjective), le jeu le plus joué en ligne. Ex : Battlefield, Call Of Duty, Counter Strike, Team Fortress…

Attention à ne pas tomber dans un piège ! Ce monde virtuel permanent est sans fin. On est donc tenté de rester des heures derrière l’écran.

Certains finissent par ne faire plus que ça et ne penser plus qu’à ça ; ce qui peut poser un problème au travail, à l’école ou dans la famille. De plus, pour se faire accepter et pour rester dans la guilde, on se sent obligé de jouer plus longtemps, même la nuit ou durant le temps scolaire.

Parce que plus on joue, plus on progresse, et plus on acquiert des compétences et des objets qui intéresseront la guilde. On est tenté d’acheter des personnages, des objets pour progresser dans le jeu et de dépenser toujours plus.
Les jeux peuvent mener une personne vers l’addiction.

Quelques définitions

  • L’avatar : L’avatar est le personnage virtuel créé par le joueur et qui va le représenter dans le jeu. Cet avatar va évoluer progressivement et acquérir des compétences, des armes, des atouts, voire plusieurs vies. Plus le joueur passera de temps sur le jeu, plus il pourra équiper son avatar.
    L’avatar est bien plus qu’un personnage virtuel pour le joueur. Il le représente avec des attributs inexistants dans la vraie vie : par exemple, l’avatar peut avoir des pouvoirs d’immortalité, d’invincibilité, des pouvoirs magiques, etc…
    Le jeu offre ce que l’usager aimerait avoir ou aimerait être mais qu’il n’est pas ou ne possède pas dans la réalité. Il permet d’échapper à la frustration, aux blessures et à la douleur qui ne le font pas souffrir physiquement puisqu’on est dans un monde virtuel.
  • La Guilde : La guilde est une communauté virtuelle d’un jeu vidéo, qui s’est construite avec plusieurs joueurs ayant un objectif déterminé : faire avancer le jeu en adoptant une stratégie commune.
    La guilde a toujours un chef ou un meneur. Pour appartenir à une guilde, le joueur doit remplir certaines conditions et participer au jeu à des moments précis et stratégiques.
    Le chef de guilde peut imposer à tous les joueurs des contraintes d’horaires de jeu afin de rester intégrés à la guilde. Si le joueur ne veut pas en être exclu, il devra répondre aux demandes de la guilde et passer du temps avec elle sur le jeu.

L’addiction

L’addiction aux jeux, c’est :

  • La recherche de sensations fortes à travers le jeu ;
  • La perte de contrôle : par exemple ne pas pouvoir respecter la limite de temps que l’on s’est fixée, s’énerver lorsqu’on n’arrive pas à faire avancer son jeu, ne plus aller à l’école, au travail, ne plus s’investir dans la vie de famille pour préférer aller jouer ;
  • Des épisodes de «craving» assez marqués. Le craving dans le jeu est le besoin compulsif de rejouer après une période d’abstinence ;
  • Un désir intense par rapport au jeu qui prend la forme d’une obsession. Même quand on est au travail ou à l’école on pense au jeu ; par exemple, dans les MMORPG : le monde continue de vivre et d’évoluer même quand on n’est pas connecté, ce qui peut induire une souffrance ou une frustration chez le joueur quand il ne peut jouer alors que le jeu, lui, continue d’avancer.

Les jeux peuvent être une échappatoire pour un addict. La personne se met à jouer suite à un événement douloureux de sa vie (deuil, rupture, séparation des parents, perte d’emploi..). Il s’agit pour l’addict de fuir sa vie réelle parce qu’il ne se sent pas prêt à gérer ses émotions négatives (tristesse, colère, honte, mauvaise estime de soi..) ou les relations avec les gens qu’il croise. On retrouve les mêmes risques de dépendance pour les jeux hors ligne.

Se protéger de l’abus du numérique

Quelques conseils :

Vu l’omniprésence du numérique, le supprimer est illusoire, par contre, voici quelques conseils pour rester maître de son utilisation :

  • Diffuser des infos sur le web, c’est comme raconter sa vie à voix haute en public : n’en mettez pas plus que ce que vous diriez au restaurant ou dans une file d’attente !
    Ne donnez pas d’informations personnelles à n’importe qui, même si, sur la toile, vous vous entendez bien avec les personnes avec lesquelles vous êtes connecté.
  • Parlez de votre utilisation librement à votre famille, à vos proches…
  • Préférez sortir, appelez vos amis, ayez une activité «non virtuelle» sportive, créative, artistique, musicale et ludique régulière.
  • Limitez votre temps passé sur internet en gardant le temps nécessaire à vos activités (repas en famille ou entre amis, travail/devoirs, tâches ménagères, sport…). Pour apprendre à gérer son temps, il existe des logiciels permettant de ne jouer que durant certaines plages horaires prédéfinies.
  • Mettez l’ordinateur dans un lieu de passage et non un lieu isolé pour garder un contact social plus aisé (ex : pas d’ordinateur dans la chambre).
  • Evitez d’avoir votre smartphone dans votre poche ou sur votre bureau, gardez le dans votre sac ou dans un tiroir.
  • Si vous êtes mineur, lorsqu’on vous propose de faire la connaissance dans le réel de quelqu’un rencontré sur internet, parlez-en à vos parents. On ne sait jamais qui se cache derrière un avatar*(voir la définition plus haut) ou un pseudo.
  • Signalez les comportements anormaux (propos racistes…) aux modérateurs des sites.
  • Respectez les logos des systèmes PEGI/ESRB qui permettent de savoir si le jeu est adapté à l’utilisateur (www.pegi.info / www.esrb.org/index-js.jsp).
  • Faites attention à votre porte-monnaie : fixez-vous un budget mensuel à ne pas dépasser. Attention, si vous êtes mineur, les achats en ligne sont interdits.

Pour l’utilisation du numérique (Internet, jeux vidéos, réseaux sociaux…) comme pour beaucoup de comportements, ce qui est un plaisir à la base peut devenir un réel problème au quotidien. Certains en arrivent à délaisser leurs proches ou les activités qu’ils aimaient.
On peut se sentir bien dans sa peau et dans sa tête tout en gardant une consommation raisonnable.
Si vous avez un doute, repérez les signes d’alerte pour vous ou pour vos proches, avant que votre connexion ne vous «déconnecte» du quotidien, de votre entourage.

Sortir de la cyberaddiction c’est reprendre goût aux plaisirs simples de la vie et au contact avec les autres.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS – Tél. (689) 40 46 00 67

Etes-vous accro à Facebook ? (Test de C.S Andreassen)

  1. Passez-vous beaucoup de temps à penser à Facebook ou à planifier votre prochaine connexion ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent
  1. Avez-vous un besoin irrésistible de vous connecter de plus en plus sur Facebook ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent
  1. Utilisez-vous Facebook dans le but d’oublier vos problèmes personnels ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent
  1. Avez-vous déjà essayé de réduire votre usage de Facebook sans succès ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent
  1. Devenez-vous agité(e) ou perturbé(e) si l’on vous interdit l’accès à Facebook ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent
  1. Utilisez-vous telle ment Facebook que cela a un impact négatif sur votre travail / votre scolarité ?
  • Très rarement
  • Rarement
  • Quelquefois
  • Souvent
  • Très souvent

Si vous avez répondu « souvent » ou « très souvent » à 4 questions ou plus, cela suggère une addiction à Facebook.

Votre utilisation du numérique est-elle problématique ?

  1. Je joue / je surfe presque tous les jours.
    (Oui/Non)
  1. Je joue / je surfe pendant des périodes de 3-4 heures ou plus.
    (Oui/Non)
  1. Je joue / je surfe pour l’excitation que j’en retire.
    (Oui/Non)
  1. Je suis de mauvaise humeur quand je ne peux pas jouer / surfer.
    (Oui/Non)
  1. Je délaisse mes activités sociales et/ou sportives pour aller jouer / surfer.
    (Oui/Non)
  1. Je joue / je surfe au lieu de faire mes devoirs / mon travail.
    (Oui/Non)
  2. Mes tentatives pour diminuer mon temps de jeu / surf sont des échecs.
    (Oui/Non)

A partir de 4 réponses positives, votre usage du numérique devient problématique.

Le jeu est un divertissement et représente une véritable source de plaisir pour l’individu. Les jeux de hasard et d’argent se sont largement développés au fil du temps. Ce sont tous les jeux de dés (« cricri », black jack…), les jeux de cartes (poker, black Jack…), les grilles ou tableaux (roulette, bingo, loteries…) et les machines à sous. Ils sont devenus facilement accessibles à tous, notamment avec l’apparition des jeux sur Internet. On peut jouer sans bouger de chez soi et à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit. Cependant, pour un certain nombre de joueurs, la pratique du jeu peut devenir «problématique» ou «excessive». L’excès se manifeste par trop d’argent dépensé et/ou trop de temps passé à jouer et témoigne d’une perte de contrôle.
L’épisode de jeu pathologique (ou jeu compulsif) se caractérise par un besoin croissant et incontrôlable de parier de manière répétée et durable malgré des répercussions personnelles et sociales négatives et malgré le désir d’arrêter du joueur.
Il est dit pathologique parce qu’il apporte plus de difficultés que de divertissement. Les conséquences vont de l’endettement à la dégradation des relations familiales affectant l’ensemble de la famille. Le joueur perd progressivement le contrôle de sa vie et le jeu devient pour lui une échappatoire à la réalité malgré les dégâts qu’il occasionne.

Profil du joueur

On parle de joueur pathologique quand au moins deux épisodes de jeux compulsifs ont pu être observés sur une même année.

Chaque joueur a ses propres raisons de jouer :

  • Certaines personnes recherchent le succès spectaculaire. Elles ont grandi avec l’idée qu’on est aimé et estimé des autres pour ce que l’on fait, pour nos succès plutôt que pour ce que l’on est.
  • D’autres expriment leur colère et de la rébellion. Le jeu compulsif est vécu par l’entourage proche comme un comportement déviant et dérangeant.
  • D’autres encore, ayant appris qu’il fallait amasser des biens matériels pour avoir l’attention et être reconnu, chercheront à jouer de plus en plus afin d’amasser encore et encore.
  • Un grand nombre de joueurs pathologiques jouent essentiellement dans le but de fuir des émotions douloureuses. Ainsi, l’excitation que procure le jeu permettra à une personne mal dans sa peau, de ressentir des effets bien plus agréables que les sentiments de vide et de mal-être qui l’envahissent habituellement. Le fait de rejouer contribuera à obtenir une nouvelle dose de bien-être.

Comment devient-on addict aux jeux ?

L’univers du jeu est un large univers de rêve. Il représente pour l’individu, une possibilité de combler facilement et en un temps record, des manques dans sa vie. Ainsi, il se donne des chances de concrétiser ses rêves. Jouer, c’est déjà se permettre de rêver. On y croit. On se dit qu’on a toutes ses chances.
L’argent que l’on mise est un investissement dérisoire à côté de ce qu’on pourrait gagner. La particularité du « gagner gros » en misant « peu » favorise pour beaucoup l’attractivité du jeu (ex : Euromillion). Les publicités médiatisées (loteries nationales, Internet…) rappellent à la population de ne pas oublier de jouer en s’appuyant sur la possibilité de réaliser ses rêves.
Le joueur pathologique est un joueur dépendant qui ne se contrôle plus face au jeu. Il dépense sans limite souvent l’argent qu’il n’a plus et n’a qu’un seul but, jouer de nouveau. Bien que le jeu l’ai mis dans une situation désastreuse, il reste persuadé que seul le jeu peut l’aider et qu’il finira par gagner, convaincu que ses gains permettront de rembourser ses dettes.
Il est sujet à de multiples idées fausses telles :

  • Une impression de contrôle
    Un grand nombre de personnes imaginent avoir une influence personnelle sur le résultat du jeu. Les pertes ne sont pour elles que des circonstances malheureuses. Ces joueurs ne considèrent pas le jeu comme le fruit du hasard, oubliant que toutes les machines sont programmées et que leurs stratégies ne changent rien. Cette illusion de pouvoir contrôler le jeu et le hasard est confortée chez le joueur par différentes fausses croyances. Cette idée basée sur la certitude que l’habileté, l’adresse, et l’apprentissage de règles peuvent influencer le hasard est volontairement renforcée par les concepteurs de la plupart des jeux de hasard et d’argent populaires.
    Exemple : Jouer sur une machine qui n’a « rien donné » depuis longtemps alors que les gains ne sont aucunement lié au temps qu’on y passe.
  • L’effet « Monte-Carlo »
    Le joueur croit qu’il peut tirer des conclusions sur la suite des événements en prenant en compte les résultats précédents.
    Exemple : Si à la roulette, le noir est tombé trois fois de suite, le rouge a plus de chance de sortir au tour suivant.
  • Une mauvaise interprétation des probabilités de gains
    Les joueurs surestiment toujours beaucoup leurs chances de gagner. En réalité, 98 % des mises ne sont pas récompensées et seulement 2% obtiennent un gain.
  • Le « manqué de peu » ou le « quasi-gain ».
    Le joueur est persuadé qu’il doit rejouer parce qu’il n’est pas loin du gros gain: « mes numéros étaient juste à côté de ceux sortis…j’ai failli gagner le jackpot…il faut que je rejoue ! ». Le joueur a un déni de sa perte et ne retient uniquement qu’il était proche du gain. Le mécanisme du quasi-gain est présent dans de nombreux jeux et augmente la probabilité de rejouer.
  • L’emprisonnement
    Il s’agit de l’attachement à une mauvaise décision, afin de justifier les mises perdues. Le joueur a la conviction qu’il est impossible de perdre à tous les coups. Il oublie que le hasard intervient à chaque fois. Il se conforte dans l’idée fausse que la persévérance sera forcément récompensée par un gain important.
    « OK, cette fois-ci j’ai perdu. Je vais forcément me refaire la prochaine fois! Il faut juste que je persévère ! ».

* La phase de gain est celle où le joueur découvre l’univers des possibilités du jeu et ressent de très fortes sensations euphorisantes en empochant ses premiers gains. Il intègre le jeu comme étant la solution à tous ses problèmes et se sent alors tout-puissant. Le souvenir des premiers gains reste tenace et devient alors une logique qui guidera le joueur : « je peux encore gagner ». Seuls les gains restent en mémoire. L’espérance de gagner augmente avec les nouvelles expériences de jeu malgré l’accumulation des pertes.

* La phase de perte est la période du : « je vais me refaire ! ». Le joueur commence à perdre plus qu’il ne gagne. Puis il joue pour regagner l’argent perdu mais aussi pour retrouver les sensations d’euphorie de ses débuts. L’angoisse remplace alors le plaisir. Le joueur s’isole progressivement et commence à inquiéter son entourage. Tout ce qu’il peut gagner passe dans les mises et les chèques sans provisions, les dettes s’enchaînent jusqu’à ce que l’entourage découvre les dégâts occasionnés par le jeu.

* La phase de désespoir survient alors. Les pertes s’amplifient mais le joueur dépendant continue de jouer et s’enferme dans une solitude. Il sombre parce qu’il ressent de la honte mais pour lui, le jeu n’est pas la cause de ses problèmes.

Quand les jeux d’argent deviennent une drogue, comment arrêter ?

Le joueur addict est semblable au toxicomane. Il ne vit que pour augmenter la fréquence et la dose de jeu dont il a besoin pour atteindre des sensations. Il sait qu’il faudrait arrêter ce passe-temps ruineux qui l’obsède et finit par le rendre malheureux mais il ne peut pas le faire entraîné dans le tourbillon qui l’emporte, persuadé qu’il peut toujours se « refaire ». La seule solution, à ses yeux est toujours de rejouer.

Arrive alors le lot des problèmes financiers avec parfois, une perte de l’emploi. Le joueur rejoint le club des joueurs excessifs, s’éloigne de sa famille et de ses amis qui ne le comprennent pas. Le recours aux produits tels l’alcool et les drogues est fréquent. Ces consommations prennent de l’importance à mesure que la fréquence du jeu augmente.
50% des joueurs pathologiques ont des troubles de l’humeur. Confrontés à un important surendettement qu’ils ne peuvent rembourser, ces joueurs plongent très souvent dans de graves dépressions avec un risque élevé de suicide: seule issue que le joueur imagine après avoir tout perdu.

Les problèmes du joueur pathologique sont repérés par ses proches avant même qu’il ne soit lui-même conscient de ses propres difficultés. Plus la personne addicte aura un réseau social important, plus elle aura de chances de s’en sortir. En effet, le joueur pathologique « épuise » véritablement son entourage avec ses mensonges, ses promesses non tenues, les dettes qu’il accumule.

Vous pouvez consulter : votre médecin traitant ou le Centre de Prévention et de soins des addictions (CPSA) – Consultations gratuites et anonymes – Tél. (689) 40 46 00 67

Le test personnel ci-dessous vous permettra de vérifier si vous êtes en mesure de contrôler votre besoin de jouer ou d’arrêter si des conséquences négatives surviennent.

  1. Avez-vous déjà joué jusqu’à épuisement de votre argent ?
  2. Avez-vous déjà emprunté de l’argent pour jouer ?
  3. Avez-vous déjà effectué un crédit pour jouer ?
  4. Dépassez-vous régulièrement les limites temporelles ou financières que vous vous êtes vous-même fixées ?
  5. Avez-vous déjà envisagé d’obtenir de l’argent illégalement pour jouer ?
  6. Pensez-vous souvent au jeu ?
  7. Avez-vous toujours de l’argent à consacrer au jeu ?
  8. En dehors du jeu, avez-vous des difficultés à vous concentrer sur d’autres activités ?
  9. Devenez-vous agressif ou irritable lorsque vous ne pouvez pas jouer ?
  10. Votre vie normale vous semble-t-elle ennuyante comparée au jeu ?
  11. Votre intérêt pour votre environnement s’estompe-t-il ?
  12. Jouez-vous, afin de combler des pertes ?
  13. Cachez-vous à vos amis ou votre famille le véritable montant de vos pertes ou de vos mises ?
  14. Avez-vous souvent mauvaise conscience après avoir joué ?
  15. Vous est-il arrivé de jouer alors que vous savez que vous faites du mal à vous ou à votre entourage ?
  16. Avez-vous déjà joué pour vous remonter le moral ou pour fuir un problème ?
  17. Le jeu a-t-il déjà provoqué une dispute ou des problèmes dans votre famille ?
  18. Avez-vous déjà séché vos cours ou votre travail pour jouer ?
  19. Avez-vous déjà pensé au suicide à cause du jeu ou tenté de vous suicider à cause du jeu ?

Plus de 5 réponses positives aux questions indique une dépendance au jeu.

Si c’est votre cas, réagissez rapidement et n’hésitez pas à vous faire aider.

Du bon usage d’Internet…
L’usage des outils numériques et d’Internet est devenu incontournable dans notre société moderne. Il permet une facilité, une rapidité et un élargissement de l’accès à l’information, aux apprentissages et à la découverte du monde. Ces progrès technologiques ont facilité notre vie quotidienne et ouvert de nombreux domaines de connaissance, mais ils ne sont pas sans risque en cas d’excès. On observe un essor phénoménal des jeux vidéo sur de multiples supports ainsi qu’en ligne sur Internet. Il ne s’agit pas de diaboliser les jeux car ils ont des fonctions intéressantes pour l’enfant. En dehors du fait qu’ils le divertissent, ils contribuent à développer des aptitudes (réflexes, dextérité, vitesse d’exécution, rapidité de réflexion, prise de décision, sens de la logique et concentration).
C’est l’usage abusif qui va poser problème et à ce titre, il est intéressant de prendre en compte quelques repères et comprendre certains mécanismes chez nos jeunes.

Parents, informez-vous pour mieux comprendre l’univers de votre jeune et l’aider à s’épanouir…

Soyez vigilants

C’est l’usage abusif des écrans (télévision, ordinateurs, tablettes numériques, téléphones portables, jeux en console) qui va attirer votre attention.

Dans ce cas, votre enfant consacre de plus en plus de temps et d’attention à cet univers virtuel, il délaisse ses activités habituelles. Il peut même dépenser de l’argent pour faire évoluer son jeu (personnage, objets, armes, temps de jeu…). Il y passe tout son temps et cela le conduit à négliger sa santé, sa scolarité et ses relations avec les autres. On parle dans le cas ultime d’un «no-life» («qui n’a pas de vie»).

Si vous jugez que votre enfant passe trop de temps devant les écrans voici les signes qui peuvent vous alerter :

  • Nombre incalculable d’heures passées devant l’ordinateur,
  • Colères injustifiées,
  • Isolement,
  • Alimentation déséquilibrée,
  • Diminution des résultats à l’école ou démotivation au travail,
  • Absentéisme,
  • Fatigue due au manque de sommeil,
  • Détérioration du réseau social et augmentation des conflits familiaux,
  • Dépression,
  • Perte de confiance en soi,
  • Mensonges et endettement (quand il utilise votre carte de crédit pour développer son jeu ou pour aller dans des cyber-cafés).

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Les différents types de jeux

On distingue les jeux MMO (Massively Multiplayer Online) qui se jouent connectés à Internet. Ces jeux ne s’arrêtent jamais, que le jeune soit connecté ou non. Le risque est que le joueur se sente frustré sachant que l’aventure continue sans lui. Quant aux jeux OFFLINE (hors ligne), ils se jouent sans connexion à internet.
D
ans les deux cas, jouer demande beaucoup de temps. Parents, ne perdez pas de vue que votre enfant a BESOIN de jouer, de s’ouvrir au monde, de développer sa curiosité… La télévision, les outils numériques, Internet, les jeux vidéo, font partie intégrante de son univers.

Plutôt qu’interdire, accompagnez-le.

Les jeux d’APPRENTISSAGE : Souvent dédiés aux jeunes enfants ils ont pour but d’aider à l’apprentissage scolaire, la découverte de nouvelles langues, l’utilisation d’un ordinateur… L’aventure peut être jouée avec l’aide d’un parent.

Les jeux de REFLEXION : Jeux d’échecs, solitaire, démineur…, ils développent la réflexion, la logique, l’anticipation.

Les jeux d’ACTION ET D’AVENTURE : L’accent est mis sur l’action et la rapidité de prise en mains, tout en variant les objectifs. L’univers peut se montrer réaliste, médiéval, fantastique, futuriste…

Les jeux de COMBATS (appelés familièrement «jeux de baston») : Le personnage rencontre des adversaires sur une aire de combat. L’univers peut être inspiré de la vie réelle (bagarre de rue, combat de boxe…) ou pas. Ils se jouent seul ou à plusieurs, permettant ainsi de se mesurer à ses amis.

Les FPS (First Person Shooter : jeu de tir à la première personne) : Dans des univers réalistes ou non, on trouve dans ces jeux un bon «défouloir». On peut y développer ses réflexes, son sens de la logique…

Les RPG (Role Playing Game : jeu de rôle) : Le joueur incarne un personnage ou avatar, qu’il a lui-même construit et qui évolue au fil du jeu. L’aventure peut se faire seule ou en groupe appelé «guilde». Des objectifs fixés au départ par des personnages du jeu proposent aux joueurs d’accomplir des quêtes ou des missions. Les RPG apprennent à évoluer en équipe et à développer le sens de la stratégie. Ces jeux nécessitent un investissement important en temps, au risque de bouleverser le rythme quotidien (isolement envers les amis de la vie réelle, baisse de l’activité physique, désintérêt pour la scolarité…). Le jeune peut investir aussi de l’argent pour faire évoluer ses personnages ou payer l’accès à internet dans des cyber-cafés.

Les RTS (Real Time Strategy : jeu de stratégie en temps réel) ou TBS (Turn Based Strategy : jeu de stratégie au tour par tour) : L’objectif principal est de développer son camp par le biais de constructions, d’apprentissages, d’alliances. Ces jeux développent le sens de l’anticipation et le sens de la prise de décision.

Attention à bien choisir le jeu en fonction du contenu, de l’âge et des capacités de votre enfant.

Certains jeux sont très longs. Encouragez votre enfant à conserver d’autres activités. L’expérience de jeu doit être vécue comme un plaisir et non comme une contrainte ou source de découragement.(voir classification des jeux ci-après)

Les fonctions des jeux

Ils accompagnent et renforcent les apprentissages ;
Ils permettent de se divertir, vivre des intrigues, des aventures dans des mondes réalistes ou imaginaires ;
Ils offrent le pouvoir de se défouler et d’exprimer une agressivité que le joueur ne peut extérioriser dans la vie réelle. C’est particulièrement le cas avec les jeux de tirs et de combats.
Ils aident le jeune à se sociabiliser dans une saine compétition. A la récréation, ce sont des sujets de discussion et d’intérêt. Ils stimulent leur curiosité pour aller en parler avec d’autres initiés, avec des camarades ou sur des forums de discussion sur internet.
Les rôles des avatars : Dans les jeux de rôle, quand votre enfant se construit son personnage virtuel, son «avatar», il lui donne vie avec des aptitudes et des pouvoirs qu’il aura choisis et/ou qu’il rêve d’avoir. C’est LUI qui contrôle son univers. Réussir ses missions le gratifie. C’est valorisant et rassurant, même s’il évolue dans des mondes imaginaires parfois effrayants, car tout ce qui se passe dans le jeu est codifié et contrôlable. S’il échoue, il peut indéfiniment recommencer. Il peut «mourir» plusieurs fois et renaître. Il combat ses peurs. Il vit tour à tour différentes vies que ce soit dans des rôles violents ou pas, mêlant magie, aptitude au soin etc… Il oublie la réalité de son corps physique (qui peut être source de souffrance ou de complexe) et fait ce qu’il veut avec son corps virtuel. Le risque est qu’il soit plus heureux dans sa vie virtuelle que dans la vie réelle. Il peut chercher ce plaisir en s’y réfugiant constamment.

La cyberaddiction

La cyberaddiction est une dépendance sans substance (pas de consommation de drogues).

Elle est caractérisée par :

  • un usage compulsif des outils numériques (l’usager ne peut s’empêcher de se connecter),
  • une augmentation du temps passé sur l’ordinateur,
  • des intérêts qui se limitent à l’utilisation des outils numériques,
  • des symptômes de nervosité à l’arrêt (syndrome d’abstinence),
  • le fait de continuer à les utiliser malgré les conséquences négatives.

Guide à l’attention des parents pour la découverte des écrans

(Inspiré de La règle des 3-6-9-12 du Dr Serge Tisseron (psychiatre))

  • Pas d’écran avant 3 ans, ou tout au moins les éviter le plus possible.
  • Pas de console de jeu avant 6 ans. Les jeux numériques accaparent toute l’attention de l’enfant aux dépens de ses autres activités.
  • Pas d’Internet avant 9 ans, et Internet accompagné jusqu’à l’entrée en collège.

Aider son enfant à intégrer trois règles essentielles : tout ce que l’on y met peut tomber dans le domaine public, tout ce que l’on y met y restera éternellement, et tout ce que l’on y trouve n’est pas forcément vrai.

Internet seul à partir de 12 ans, avec prudence avec un accompagnement des parents si nécessaire.
Définir avec l’enfant des règles d’usage, convenir ensemble d’horaires de navigation, mettre en place un contrôle parental…
Pour des informations plus complètes : http://www.anpaa.asso.fr/lanpaa/actualites/autres/128-relations-jeunes-medias-images-les-conseils-de-lassociation-francaise-de-pediatrie-ambulatoire

Une règle nécessaire, mais pas suffisante.

L’usage des écrans doit être encadré par un adulte dès l’enfance et l’enfant éduqué aux médias.

Classification des jeux

Pour aider au choix des jeux il existe différentes classifications.
La Classification européenne avec la norme PEGI (Pan European Game Information). Cette classification par âge et par contenus est un système destiné à garantir un étiquetage clair pour l’usager.

Classification par âge :

Pegi - 3

Pegi - 7

Pegi - 12

Pegi - 16

Pegi - 18

Classification par contenu :

Pegi - langage grossier
Langage grossier
Ce jeu contient des expressions grossières.

Pegi - discrimination
Discrimination
Ce jeu contient des images ou des éléments susceptibles d’inciter à la discrimination.

Pegi - drogue
Drogue
Ce jeu illustre ou se réfère à la consommation de drogues.

Pegi - peur
Peur
Ce jeu risque de faire peur aux jeunes enfants.

Pegi - jeux de hasard
Jeux de hasard
Ce jeu incite à jouer aux jeux de hasard ou enseigne leurs règles.

Pegi - sexe
Sexe
Ce jeu montre des scènes de nudité et / ou des comportements ou des allusions de nature sexuelle.

Pegi - violence
Violence
Ce jeu contient des scènes violentes

Pegi - on line
En ligne
Possibilité de jouer à ce jeu en ligne.

Si vous souhaitez plus de détails, vous pouvez vous rendre sur le site : www.pegi.info/fr/
PEGI

La classification ESRB (Entertainment Software Rating Board) évalue le contenu vidéo-ludique pour les supports vendus au Canada et aux Etats-Unis. Pour plus d’informations : www.esrb.org/index-js.jsp
ESRB

Conseils

Placez l’ordinateur et la télévision dans un endroit passant. Evitez de les mettre dans la chambre de l’enfant.
Instaurez le dialogue avec votre enfant et définissez ensemble les limites de temps de connexion et de jeu. Surtout, ne coupez pas brutalement le courant ou la connexion Internet !
Activez le contrôle parental et limitez le temps d’accès sur l’ordinateur pour l’Internet (bannir les sites à contenus violents ou pornographiques).
Intéressez-vous à votre enfant, à ses jeux, à leur contenu… Jouez si possible avec lui.
Accompagnez-le dans le choix et l’achat de ses jeux, en fonction de son âge et des contenus proposés.

Encouragez votre enfant à maintenir des activités extérieures et planifiez des moments en famille pour retrouver le plaisir d’être ensemble.

Qui contacter pour en parler ?

Comme beaucoup de parents, vous vous demandez si le comportement de votre enfant face aux jeux vidéo est «normal».
Sept questions clefs élaborées par le psychologue américain Mark Griffith peuvent vous servir
de repères pour évaluer la situation :

  • Votre enfant joue-t-il presque tous les jours ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant joue-t-il longtemps sans s’arrêter (3 à 4h de suite) ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant joue-t-il pour «l’excitation» ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant est-il agité et irritable quand il ne peut pas jouer ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant a-t-il abandonné ses relations sociales ou ses activités sportives au profit des jeux vidéo ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant joue-t-il au lieu de faire ses devoirs ? (OUI ou NON)
  • Votre enfant essaye-t-il d’arrêter de jouer sans y parvenir ? (OUI ou NON)

Ces questions ne sont pas exhaustives et n’ont pas pour but de montrer la gravité des jeux vidéo.

Elles ne sont qu’un repère qui permet aux parents de s’interroger sur le comportement de leurs enfants par rapport aux jeux vidéo : le temps de jeu, la fréquence, l’excitation, la scolarité, etc.

Quatre réponses positives doivent attirer votre attention.

J’AI BESOIN
D’AIDE

Tu ne consommes pas de drogue

Tu peux pourtant être tenté d’essayer quand tu vois les copains fumer. A ton âge, on est souvent curieux et on a envie de faire des expériences nouvelles. L’important est de ne pas foncer tête baissée mais de prendre le temps de réfléchir, de t’informer sur les produits, les dangers d’une consommation.
Il est encore plus important de pouvoir refuser quand on t’en propose.

  • Si c’est un dealer, rappelle toi que ce qu’il veut c’est vendre son produit. Peu importe les conséquences pour toi, il n’en veut qu’à ton argent. Il faut rester vigilant : il peut parfois t’en proposer gratuitement pour créer une envie, une dépendance, pour que tu lui achètes de la drogue ensuite. Dans ce cas, il suffit de dire non. Refuse de discuter, éloigne-toi et essaye de l’éviter. Tu n’as pas à te justifier.
  • Si c’est un ami ou quelqu’un de ta famille qui t’en propose, c’est plus compliqué: tu es lié avec eux, tu n’as pas envie de les perdre ou qu’il se moquent de toi… ce sont des personnes en qui tu as confiance, tu veux leur plaire ou faire comme eux. Prend le temps de les observer : sous l’effet de la drogue, ils ne sont pas forcément intéressants, pas si drôles que ça ! Quand il s’agit d’un adulte de ta famille, il devrait être un exemple. Ce ne doit pas être très rassurant pour toi. Peut-être qu’il traverse des difficultés et que les effets de la drogue lui donne l’impression que la vie est moins difficile. Tu peux t’éloigner d’eux pendant un temps et les revoir plus tard, quand ils ne consomment pas.

Refuser de prendre de la drogue ne doit pas « faire honte », la plupart des jeunes n’en consomment pas. Si tu as parfois l’impression qu’autour de toi « tout le monde fume », réfléchis au fait que consommer de la drogue est interdit par la Loi. Les lois sociales sont établies pour protéger les personnes et non pour les empêcher de se sentir bien. Penses-tu vraiment qu’elles soient votées pour empêcher les gens de « planer » ? Ne pas fumer n’empêche pas d’avoir des amis fumeurs. Si tu te sens exclu du groupe, c’est que votre seul point commun est la drogue et ce qui vous lie est superficiel. Il est important que tu te poses des questions quitte à chercher de nouveaux amis qui t’acceptent tel que tu es, qui ne t’obligent pas à faire des choses que tu ne souhaites pas faire et qui ne te font pas prendre des risques inutiles. Refuser est un acte de force et non de faiblesse.

Tu consommes de la drogue

Plusieurs raisons peuvent amener à consommer de la drogue :

  • Pour être plus « cool », plus à l’aise avec les autres

Tu es sans doute timide, comme beaucoup d’autres personnes. La drogue te donne l’impression pendant un moment de vaincre cette timidité… mais ne la guérit pas. Le risque est d’avoir besoin d’en consommer à nouveau chaque fois et que tu en deviennes dépendant. La timidité n’est pas une fatalité : parles-en à un adulte de confiance qui pourra t’aider et te conseiller. Parler avec quelqu’un permet d’apprendre sur les autres et sur soi. Etre écouté apporte le sentiment d’exister, de se sentir important et surtout de pouvoir réajuster notre manière de nous comporter. Mieux tu te connaîtras, plus tu auras confiance en toi, moins tu seras timide. Apprendre à se connaître, c’est ne pas se « cacher » derrière la drogue.

  • Pour te sentir bien et oublier les problèmes

Cela veut dire que sans drogue tu ne te sens pas bien, voire mal. La drogue peut masquer cette souffrance, le temps de l’effet. Cette souffrance reste quand l’effet disparaît. Ce mal-être réapparaîtra par la suite avec la même intensité. Le risque est de se réfugier dans la drogue à chaque moment de mal-être et devenir dépendant pour ne plus le ressentir. La seule solution est de comprendre le problème et trouver un moyen pour le résoudre. Parles-en à un adulte de confiance (parents, infirmier, psychologue, médecin), ils pourront t’écouter et t’accompagner pour aller mieux, sans avoir recours à la drogue.

  • Par ennui

Tu ne sais pas comment t’occuper, tu t’ennuies, il n’y a rien à faire… As-tu essayé de trouver quelque chose qui t’intéresse? Sais-tu ce qui pourrait te faire plaisir? Manques-tu de motivation, d’envie ? Tu pourrais peut-être commencer un sport, ou faire ou écouter de la musique, lire, sortir, apprendre une activité comme la couture, la guitare ou la pâtisserie avec l’aide d’un proche… Il existe de nombreux tutoriels sur Internet.

  • Parce que tu aimes ça

Attention, tu es peut-être dépendant sans le savoir. Réfléchis à ce qui t’amène à consommer. Que recherches-tu vraiment dans la drogue ? Qu’est-ce qui te plaît dans les effets ? Tu es probablement concerné par l’un des points cité plus haut…

  • « Je consomme mais je sais « gérer » ma consommation. Je ne suis pas dépendant. » En es-tu si sûr ? As-tu déjà arrêté ? Où en es-tu vraiment ?
    On s’aperçoit rarement que l’on est en train de devenir dépendant car la consommation régulière de drogue rend de moins en moins conscient de la réalité.

Tu cherches de l’aide pour changer

Tu as besoin d’aide pour faire le point par rapport à tes consommations, pour les diminuer voire arrêter. La 1ère étape est d’en discuter avec quelqu’un de confiance.  JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS – Tél. (689) 40 46 00 67   Ça reste anonyme.

  • Tu peux aussi en discuter avec :
    Une personne de ton entourage, un(e) ami(e) ou encore un membre de ta famille (parents, frère, sœur, oncle, tante…) avec qui tu peux facilement discuter de ce qui ne va pas
  • L’infirmière scolaire
  • Un membre de l’équipe du Fare Tama Hau, Tél. : 40 48 80 80
  • Un personnel du Centre de Consultations Spécialisées d’Hygiène Mentale Infanto Juvénile, Centre de la Mère et de l’Enfant, Tél. : 40 50 91 88
  • Un personnel des Dispensaires – Centres médicaux des différents archipels
  • Ton médecin traitant.

Comment savoir si j’ai un problème ?

C’est quoi une consommation problématique ?

Une consommation problématique est une consommation qui engendre chez l’usager :

  • Des conséquences sur la santé physique et mentale
  • Des modifications du comportement
  • Des conséquences sur le plan financier et judiciaire
  • Des conséquences néfastes sur l’environnement familial, social et professionnel

Malheureusement, il n’est pas toujours évident pour le consommateur de s’en rendre compte.

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Si je consomme occasionnellement, je n’ai pas de problème ?

Votre consommation de drogue ou d’alcool peut rester très occasionnelle et ne pas vous poser de problème. Néanmoins, sans être dépendant, elle peut devenir problématique :

  • Les quantités absorbées sont de plus en plus importantes
  • La fréquence augmente
  • Les conséquences sociales sont de plus en plus nombreuses

Vous pouvez devenir dépendant : prendre des drogues devient un besoin, vous ne pouvez plus vous en passer. Vous finissez par consommer pour ne plus être en manque.

Quels sont les signes d’inquiétudes ?

Des remarques répétées de la part de vos proches peuvent constituer des signaux d’avertissement. Ces observations vous permettent de vous poser certaines questions : « Êtes-vous sujet aux sautes d’humeur ? », « Vous arrive-t-il d’être absent à l’école ou au travail ? ». Tenir compte de ces remarques et comprendre pourquoi votre entourage vous en parle peut vous alerter sur le caractère problématique de votre consommation.
Voici quelques indices d’une consommation problématique:

  • Vous consacrez beaucoup de temps au produit : pour le chercher, l’acheter et le consommer
  • Vous mettez de plus en plus de temps à récupérer après avoir consommé
  • Vous évitez d’en manquer
  • Vous consommez de plus en plus souvent seul
  • Vous délaissez vos activités (sportives, artistiques et autres) au profit de la consommation
  • Vous avez besoin d’une plus grande quantité pour avoir les mêmes effets qu’au début
  • Vous y investissez de plus en plus d’argent
  • Vous échangez des objets personnels pour vous en procurer
  • Vous commettez des délits pour continuer à en consommer

Suis-je dépendant ?

Il existe deux types de dépendance :

  • La dépendance physique

La dépendance physique apparaît lorsque la personne développe une tolérance, c’est-à-dire que son corps s’habitue à la substance et qu’il lui en faut de plus en plus pour atteindre les effets souhaités, comme au début.
De plus, l’arrêt de la consommation de la substance peut provoquer des réactions de sevrage telles que des tremblements, de l’irritabilité, des problèmes de sommeil, des sueurs, des nausées, des vomissements…

  • La dépendance psychologique

La dépendance psychologique est un besoin irrésistible de consommer. La personne sent qu’elle ne peut pas s’en passer. Elle consomme non plus par plaisir, mais parce qu’elle croit avoir besoin d’en prendre pour se sentir bien dans sa peau ou pour mieux gérer le stress, l’ennui, la peur, la peine, l’angoisse ou les situations difficiles.

Pour savoir si vous êtes dépendant, faites le test d’arrêter quelques jours de consommer complètement. Si vous ne ressentez pas de difficulté particulière, alors vous pouvez penser que vous maîtrisez votre consommation. Cela qui ne signifie pas pour autant qu’elle est sans risque pour votre santé. Si c’est trop difficile d’arrêter ou que vous n’y arrivez pas, posez-vous des questions sur la place qu’occupe la drogue dans votre vie.

A qui en parler ?

Lorsqu’on se sent en difficulté avec les drogues, quelles que soient les quantités consommées ou la fréquence de consommation, que l’on ait ou non le sentiment d’être dépendant, il ne faut pas hésiter à demander conseil et si besoin à se faire aider.

En parler à quelqu’un de votre entourage ou de votre famille

Votre entourage peut, si vous lui dites les choses honnêtement, être plus compréhensif que ce que vous pensiez. Votre entourage peut être à l’écoute et vous soutenir.

En parler dans un groupe de soutien

Si en parler à votre entourage reste vraiment trop difficile, vous pouvez également en parler à des personnes qui vivent les mêmes difficultés. Si chaque histoire a ses particularités, vivre des situations similaires crée une solidarité mais aussi une expérience qui peut être partagée. Les groupes de parole entre pairs peuvent proposer une aide précieuse et vous soutenir dans les moments difficiles. En Polynésie, vous pouvez contacter :

  • Alcooliques Anonymes : téléphone : 40 43 21 63
  • Narcotiques Anonymes (produits stupéfiants : paka, ice, cocaïne…) : réunion tous les dimanches de 18h à 19h (local au fond de la cour de l’église Ste Thérèse, quartier Taunoa)

En parler à un professionnel

Parfois il est plus facile d’en discuter avec un professionnel de santé parce que vous savez qu’il n’est pas là pour vous juger mais pour vous aider, et qu’il est tenu au secret.
Vous pouvez venir nous rencontrer au CPSA. Toutes les consultations sont gratuites, confidentielles et anonymes. Appeler le 40 46 00 67.
Vous pouvez également en discuter avec un personnel des Dispensaires – Centres médicaux des différents archipels ou votre médecin traitant. Ils sauront vous aider et vous orienter si besoin.

Je veux arrêter

Votre souhait d’arrêter est un des éléments clés. Cette décision va entraîner des changements dans votre vie. Il est important de les anticiper et de s’y préparer.

Les 1ères étapes

La première étape consiste à vous interroger sur votre motivation : « Pourquoi ai-je envie d’arrêter ? ». Il n’y pas de bonnes ou de mauvaises raisons pour arrêter, comprendre celles qui vous motivent vous aidera à mieux préparer ce moment.
La seconde étape doit vous amener à anticiper les changements nécessaires à l’arrêt de la consommation. Une sensation de vide ou l’impression d’être perdu sont des sentiments fréquents pendant les phases d’arrêt. Certaines choses vont changer : par exemple, les lieux de sorties ou les fréquentations pourraient devenir des situations à risque.

C’est également l’occasion pour vous de réfléchir à la vie que vous aimeriez avoir.

Se préparer à l’arrêt

Il est important de modifier certaines habitudes pour envisager un quotidien sans produit. L’idée de se passer d’un produit que l’on consomme régulièrement peut être inquiétante. Certains moments vont être plus faciles à vivre que d’autres. Imaginez à l’avance par quels moyens vous allez pouvoir résister à la tentation et gérer les moments difficiles.
L’arrêt peut révéler certains problèmes masqués jusqu’alors par sa consommation : tristesse, troubles du sommeil, nervosité, irritabilité, anxiété… Ça peut être décourageant pour la personne. Pensez à pratiquer une activité qui vous permettra d’évacuer le stress autrement que par la consommation du produit (sport, relaxation, danse, musique…).

Arrêter seul ou se faire aider ?

La prise de drogues peut s’arrêter chez certains consommateurs sans qu’il y ait recours à l’instauration d’un suivi spécifique. Ainsi, l’individu peut puiser dans ses ressources internes et externes (famille, environnement…). Prendre appui sur son entourage est précieux. L’associer à sa décision peut aider à ne pas affronter seul les nombreux changements occasionnés par l’arrêt.
Si vous ne parvenez pas à arrêter, n’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel spécialisé (médecin ou psychologue par exemple). A l’écoute de votre situation, il vous accompagnera et vous soutiendra dans votre démarche.

Comment éviter la rechute ?

Une reprise de ses consommations peut être très décourageante. Pourtant, cela fait partie du parcours et ne doit pas vous faire perdre de vue votre objectif.

J’ai recommencé et je me remobilise

Malgré vos efforts, vous avez recommencé à consommer. Vous le vivez comme un échec. Envahi par la déception, la honte, la culpabilité, vous pensez que vous n’y arriverez jamais. Vous risquez de vous replier sur vous-même et ne pas oser demander de l’aide.
Vous devez considérer cette reprise comme une étape et non comme un échec définitif. Elle vous indique que rester abstinent est moins facile que vous ne le pensiez, que la volonté seule ne suffit pas et qu’il vous faut des alliés. Le fait que vous ayez réussi à ne pas consommer pendant un certain temps prouve que vous êtes capable d’arrêter.

Vous remobiliser au plus vite est important. Plus tôt vous réagirez, moins les drogues reprendront de place dans votre vie, plus il vous sera facile d’arrêter. Prenez le temps de vous remémorer votre motivation qui a entrainé cette décision d’arrêter votre consommation.

Recommencer à consommer des drogues n’est pas une preuve que vous n’êtes pas capable d’arrêter, mais bien une possibilité pour vous de «rebondir » et d’utiliser cet événement pour être plus fort lors de vos prochaines tentatives.

Avec le temps, votre besoin de consommer diminuera et ce risque, bien que toujours présent, sera moins important. Cependant, il vous faudra toujours maintenir une certaine vigilance.

Les clés pour éviter la rechute

  • Oser en parler avec l’entourage (famille et amis) : Annoncez franchement à votre entourage votre décision de ne pas prendre de produits. Ainsi, vous n’aurez plus besoin de chercher des excuses pour ne pas consommer. Demandez-leur de vous soutenir.
  • Ne pas rester seul quand l’envie de consommer revient : Contactez une personne en qui vous avez confiance, occupez-vous avec des activités qui vous font du bien (sports, loisirs,…).
  • Rompre avec les mauvaises habitudes : Listez les mauvaises habitudes de vie qui risquent de vous faire rechuter (exemple : s’arrêter au magasin avant de rentrer chez soi, aller chez les copains qui consomment, rester sans rien faire,…)et adoptez de nouvelles habitudes de vie (exemple : partager des loisirs avec vos enfants, faire du sport, faire des activités qui vous plaisent avec des personnes qui ne prennent pas de produits,…).
  • Réapprendre à vivre heureux sans produits : Arrêter de consommer est votre première étape (abstinence). Votre but est surtout de vous sentir bien dans votre peau sans avoir besoin de consommer (sobriété).
  • Avoir et faire de nouveaux projets : Redécouvrez des activités qui vous apportent du plaisir (bricolage, pêche, cuisine, activités avec les enfants, voyages…).
  • Trouver de l’aide dans les différents organismes tels que les AA, les Narcotiques Anonymes,…dont les membres vivent les mêmes situations que vous.

Reconnaître les situations à risque

Après quelques temps d’abstinence, vous vous sentez bien et vous avez l’impression que vous saurez gérer une consommation modérée. Attention ! Sans vous en rendre compte et malgré vos efforts, vous allez re-consommer comme avant.

Reprendre ses vieilles habitudes : Faites régulièrement le point et vérifiez que vous maintenez vos nouvelles résolutions de vie qui vous ont permis d’arrêter votre consommation. On trouve toujours une bonne excuse pour laisser progressivement les anciennes habitudes se réinstaller.

L’isolement est souvent source d’angoisses donc programmez votre journée pour rester entouré et soutenu.

Quelques solutions pour éviter la rechute

  • S’occuper pour ne pas s’ennuyer et se sentir utile, être satisfait de sa journée.
  • Découvrir ou re-découvrir des activités (même de petites choses) qui vous font plaisir.
  • Identifier et se préparer aux situations à risques : (être accompagné dans les soirées par quelqu’un qui ne boit pas ou qui ne consomme pas de drogues, emporter ses propres boissons sans alcool, s’éloigner des personnes qui pourraient vous tenter,….).
  • Avoir une bonne hygiène de vie (nourriture, sommeil, activités physiques, …).
  • Préparer des réponses d’avance pour des situations- pièges telles que: « une seule bière, ça ne fait pas mal ! », « si tu ne prends pas de verre ce n’est pas la fête ! »… Imaginer déjà des dialogues et les réponses possibles.
  • Dire les choses avec assurance. Soyez sûr de vous-même quand vous refusez.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS – Tél. (689) 40 46 00 67

Une femme enceinte, usagère de drogues, est souvent perçue comme une «mauvaise mère». Elle peut ressentir de la honte, de la culpabilité, ce qui ne l’encourage pas à aller chercher l’aide dont elle a besoin. Et pourtant… La grossesse peut être le moment de se faire accompagner par un médecin ou une équipe médicale afin de réduire les risques pour soi et pour le bébé. Tout usage de substances psycho-actives a un impact sur le développement du bébé. La grossesse est un moment privilégié pour prendre soin de soi et de l’enfant à naître, en repensant ses habitudes et ses consommations.

Si vous avez des problèmes de consommation de tabac, d’alcool ou de drogues, que vous être enceinte ou que vous envisagez de le devenir, n’hésitez pas à venir demander de l’aide auprès d’un professionnel de santé : à votre médecin ou votre sage-femme.

Vous pouvez aussi vous tourner vers : le Centre de Prévention et de Soin des Addictions qui est un service gratuit, confidentiel et anonyme.
Prenez-rendez vous au 40.46.00.67

Je fume du tabac, quels sont les risques ?

La fumée de Tabac contient plus de 4000 substances toxiques et cancérigènes. Chez la femme en particulier, le tabagisme agit de façon néfaste sur la fécondité, le déroulement de la grossesse, l’accouchement et la santé de l’enfant. Les femmes fumeuses sont moins fécondes et ont plus de mal à concevoir un enfant. Le tabagisme multiplie les risques de fausses couches et de grossesses extra-utérines. Les accouchements prématurés sont plus fréquents.

Les produits toxiques de la fumée comme le monoxyde de carbone et la nicotine, traversent le placenta. Le tabac est ainsi responsable de retard de croissance du foetus et du développement de son cerveau. Les femmes fumeuses donnent plus souvent naissance à des bébés de petit poids et de petite taille.

Les maladies respiratoires comme l’asthme et les bronchites, ou encore les otites sont plus fréquentes chez le nourrisson.

Le tabagisme chez la mère ou le père est identifié comme la première cause de mort subite du nourrisson.

Enfin, le tabac affecte la production de lait maternel.

Pour les femmes, la survenue d’une grossesse constitue souvent la raison la plus importante pour arrêter de fumer. Si certaines y parviennent sans aide, d’autres échouent en raison d’une dépendance nicotinique trop forte. A défaut, elles tentent souvent de réduire leur consommation sans savoir que les bénéfices de tant d’efforts restent modestes voire nuls. En effet, en recherchant la nicotine dont elles ont besoin, elles vont fumer différemment et s’intoxiquer tout autant avec les autres composants toxiques du tabac, en particulier le monoxyde de carbone qui traversent facilement la barrière placentaire et exposent directement le fœtus à de nombreuses complications.

Il est préférable d’arrêter de fumer avant la conception ou au début de la grossesse. Néanmoins, il n’est jamais trop tard pour arrêter, les bénéfices sont immédiats pour le fœtus. Faites vous aider. La prescription de substituts nicotiniques est possible même pendant la grossesse. Ils peuvent vous être délivrés gratuitement au CPSA si vous effectuer un suivi régulier.

Je fume du paka (cannabis), quels sont les risques ?

Comme pour le tabac, la fumée du paka est dangereuse car elle contient des goudrons et du monoxyde de carbone et occasionne donc les mêmes risques pour le fœtus. (Voir Tabac)

Elle contient en plus du THC qui traverse la barrière placentaire. Il peut avoir un impact sur le poids du bébé (petit poids), peut provoquer des accouchements prématurés et des risques de malformation.

Je bois de l’alcool, quels sont les risques ?

L’alcool traverse le placenta vers le fœtus et portent atteinte aux cellules en développement. Le bébé dans le ventre de sa mère ne peut pas métaboliser l’alcool aussi rapidement que l’adulte, il est exposé durant plus longtemps qu’elle à ses effets. La consommation d’alcool sous quelque forme que ce soit est dangereuse pour le fœtus ; l’alcool est tératogène, ce qui signifie qu’il peut causer des malformations congénitales. De plus, l’exposition à l’alcool va engendrer chez le bébé des conséquences néfastes qui persisteront toute sa vie. La forme la plus grave est le Syndrome d’alcoolisme fœtal.

Le syndrome d’alcoolisme foetal provoque une variété de déficiences pour le bébé tant sur le plan mental et physique, que sur le développement. Il est la conséquence directe de la consommation d’alcool par la mère, durant la grossesse. Le cerveau et le système nerveux central du fœtus subissent des dommages permanents. La croissance et le développement psychomoteur du bébé peuvent être retardés et ainsi créer des troubles sur le comportement et l’apprentissage de l’enfant durant toute sa vie future et de manière irréversible.

On retrouve principalement :

  • Un défaut de développement du cerveau
  • Un visage marqué par des déformations faciales particulières
  • Un retard de croissance physique
  • Des anomalies cardiaques
  • Des troubles du comportement tel que l’hyperactivité, un retard intellectuel et cognitif
  • Des troubles de l’apprentissage et de socialisation

L’alcool est l’une des principales causes évitables de retard de développement et d’anomalies congénitales chez le nouveau-né.

Durant la grossesse, il n’y a pas de quantité minimale d’alcool qui soit sans risque pour le fœtus ; il est recommandé de ne pas boire d’alcool pendant toute la grossesse, même de la bière.

Je consomme de l’héroïne ou des opiacés, quels sont les risques ?

La grossesse constitue une situation à haut risque chez la femme consommatrice d’héroïne ou d’opiacés. Le risque d’avortements spontanés est très élevé.

Le poids du bébé à la naissance est faible dû à un retard de croissance important durant la gestation.
Les risques de toxémies gravidiques et d’éclampsies (complications de la grossesse avec HTA non contrôlée, insuffisance rénale et crises convulsives) sont fréquents ;

On retrouve plus de morts subites du nourrisson chez les mères qui ont consommé pendant leur grossesse.
La dépendance de la mère peut entraîner des états de manque chez le fœtus, entraînant un stress sévère chez le bébé (qui se manifeste par l’émission de méconium dans le liquide amniotique) ; c’est pourquoi il ne faut jamais faire de sevrage brutal d’héroïne ou d’opiacé, qui pourrait entraîner une interruption de grossesse.

Le suivi médical pour accompagner le sevrage de la mère est donc impératif. La grossesse peut être le moment de faire une substitution par méthadone ou buprénorphine (Subutex), afin que le bébé ne souffre pas, ni de l’arrêt de la consommation de drogue, ni des micro-sevrages entre deux prises de drogues.

Le traitement par substitution n’induit pas d’effet indésirable pendant la grossesse et prévient donc la souffrance fœtale liée aux alternances de sevrage et d’intoxication.

Je consomme de l’Ice, de la cocaïne, du crack. Quels sont les risques ?

Du côté de la mère, ces substances provoquent essentiellement des avortements spontanés, des risques d’accouchements prématurés et des complications cardio-vasculaires lors de l’accouchement.

Du côté de fœtus, les risques sont :

  • Le syndrome de sevrage à la naissance : le bébé a du mal à trouver le sommeil, à se nourrir, il est nerveux et pleure au moindre bruit
  • Des retards de croissances avec insuffisances placentaires, des souffrances fœtales chroniques, des infarctus cérébraux avec risques d’hémorragies intracrâniennes, des malformations de l’appareil génital et urinaire, voire même des troubles de l’apprentissage dans l’enfance

Ces drogues passant dans le lait maternel, l’allaitement est exclu si la mère continue sa consommation.

Je prends des médicaments, quels sont les risques ?

En fonction de la période de la grossesse, certains médicaments peuvent être dangereux et risquent de provoquer des effets néfastes sur le développement du bébé, comme les benzodiazépines, les anti-inflammatoires, les anticoagulants, et bien d’autres…

Les effets des médicaments sur le bébé, pendant la grossesse peuvent être :

  • Tératogènes malformations physiques)
  • Fœto-toxiques (atteintes de croissance)
  • Néonataux (complications en fin de grossesse ou lors de l’accouchement)

Durant toute la durée de votre grossesse, demandez toujours l’avis de votre médecin avant de prendre des médicaments, même si cela vous semble sans danger.

Comment gérer mon stress pendant ma grossesse.

Vous êtes plus sensible au stress que d’ordinaire, durant cette période particulière de votre vie. Devenir mère est un gros changement pour vous. L’arrêt d’un produit peut aussi entraîner du stress pendant la grossesse.

Mieux vous apprendrez à gérer votre stress, et plus vous serez à l’abri des tentations de consommation de drogues et d’alcool.

Quels outils pour mieux gérer son stress ?

  1. Evacuez les tensions, décompressez :
    Marquez des pauses dans votre journée : ménager vous du temps pour lire, écouter de la musique, discuter avec des amis, rire… Pensez à vous organiser régulièrement une journée antistress dans votre semaine et durant tout le long de votre grossesse. Faites-vous plaisir avant tout !
  2. Faites du Sport :
    Il vous permettra de canaliser votre énergie et d’évacuer les tensions, faites quelque chose d’adapté à votre grossesse (marche à pied, nage…)
  3. Reposez vous :
    La quantité de sommeil sera plus importante durant votre grossesse, n’hésitez pas à vous accorder des siestes et des nuits de sommeil plus longues… Lorsque le sommeil est réparateur il a une influence sur le moral et donc sur le stress !
  4. Mangez équilibré :
    Mangez de tout, un apport en vitamines et minéraux suffisant va influencer positivement votre moral ; et surtout mangez au calme !
  5. Positivez :
    Ne vous laissez pas polluer par les idées négatives et apprenez à exprimer vos émotions. C’est normal d’avoir des doutes, mais ils ne doivent pas être néfastes pour votre moral.
  6. Faites de la relaxation :
    Pratiquez la sophrologie ou le yoga ; ces techniques vous permettront de vous concentrer sur votre respiration mais aussi sur l’évacuation des tensions physiques et morales. Ce sont d’excellentes techniques antistress !
  7. Fixez-vous des limites :
    Ne vous laissez par déborder par votre travail ou par vos activités ménagères ; passez le relai à vos proches ; vous avez le droit d’en faire moins pendant votre grossesse !
  8. Accordez-vous des moments de grand calme :
    Eteignez votre téléphone, votre télé ou ordinateur quelques heures, afin de vous sentir en harmonie avec votre bébé sans être parasitée par les écrans.
  9. Reprenez contact avec votre nouveau corps :
    Ménagez-vous des temps de soins ou de massages, demandez à un proche de vous masser…
  10. Faites des activités Manuelles :
    Tout ce que vous aimez faire est bénéfique : couture, artisanat, décoration, peinture… Les activités permettent de se concentrer sur autre chose et de détendre l’esprit.

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Être parent d’un adolescent aujourd’hui n’est pas chose facile. Un jour ou l’autre, nos enfants seront en présence de « drogue » et devront faire le choix d’en consommer ou non. Comment savoir si son enfant en a déjà consommé ou s’il en fait un usage à risque ? Comment en parler avec lui avant qu’il ait à faire ce choix ? Comment le protéger ? Comment le faire soigner, même si il ne le veut pas ?

Quelques éléments de réponse :

Un jeune qui se drogue est un jeune en souffrance. Il s’autodétruit.
Pour s’en sortir un enfant a besoin de l’aide de son entourage familial.

  • 1 étudiant sur 4 a déjà consommé de la drogue ;
  • 53% des jeunes qui l’ont expérimentée vont recommencer.

La consommation de drogue est un véritable problème de santé publique et concerne de plus en plus de jeunes qui mettent leur avenir et leur santé en péril.

Votre enfant et la drogue : quels signes doivent vous alerter ?

  • Hypersensibilité, nervosité ;
  • Isolement, déprime, passage à l’acte violent;
  • Automutilation et tentative de suicide ;
  • Fuite des discussions, oppositions fréquentes, retours tardifs à la maison voire fugues ;
  • Perte des motivations, désintérêt pour les activités scolaires et les loisirs ;
  • Echecs répétitifs sentimentaux, scolaires et amicaux, rupture avec les amis habituels ;
  • Boulimie, anorexie ou amaigrissement brutal.

Tous ces signes doivent vous alerter même s’ils sont fréquents chez les adolescents. D’autres symptômes doivent également attirer votre attention : yeux rouges, difficultés d’élocution, changements brusques de l’humeur, comportements inhabituels… Si vous avez un doute, n’hésitez pas à en discuter avec lui. Il pourra nier toute consommation. Cependant, il saura apprécier l’intérêt que vous lui témoignerez.

Parlez-leur dès leur plus jeune âge, avant que la drogue ne leur parle.

L’adolescence est un temps de bouleversements physiques et psychologiques. C’est une période riche en expériences pendant laquelle votre enfant a besoin d’être accompagné pour se construire et éviter les comportements à risque.
Pour traverser cette période de changements, il lui faut une certaine liberté pour construire sa propre identité. Cependant, il a besoin que les adultes de son entourage puissent lui donner un cadre et des repères stables pour qu’il se sente en sécurité. Les limites varient en fonction de son âge et agissent tels des garde-fous qui vont le rassurer.

Quelle tâche difficile que de trouver un juste milieu entre le laxisme et la surprotection !
Transmettre les valeurs auxquelles vous tenez l’aidera à devenir responsable. Il apprendra à dire NON aux plaisirs artificiels.
Il est fondamental que vous puissiez discuter avec votre enfant, échanger vos points de vue.
Montrez l’intérêt que vous lui portez, qu’il est important à vos yeux.
Attention ! Aider ne veut pas dire tout accepter. Il est essentiel d’adopter une position claire et sans compromis face à la consommation de drogue quelle qu’elle soit.

Dialoguer avec votre enfant, c’est partager sa vie.

Parler avec votre enfant, échanger vos points de vue, c’est lui montrer l’intérêt que vous lui portez, qu’il est important à vos yeux.
A la maison, chacun doit pouvoir exprimer librement ses idées et ses sentiments. Votre enfant vous confie un problème, écoutez-le sans juger même si vous ne partagez pas son opinion. Il ne vous demande pas toujours conseil non plus. Une écoute bienveillante peut suffire à le soulager. Il apprendra à vous faire confiance et viendra vers vous plus facilement lorsqu’il traversera des problèmes plus graves.

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C’est grâce au dialogue que vous apprendrez à mieux le connaître et à discerner ses moments de troubles ou ses changements de comportement. Lui-même pourra comprendre les inquiétudes que vous ressentez à son égard.

Vous venez de découvrir que votre enfant se drogue.

Dans un premier temps, évaluez la situation.
Que consomme-t-il exactement? A quelle fréquence ? Avec qui ?…

  • C’est en discutant sans détour avec lui que vous obtiendrez des réponses aux questions que vous vous posez.
  • Face à ses révélations, positionnez-vous clairement. Sanctionnez sans violence et amenez-le à prendre conscience des risques et des conséquences de sa consommation.
  • Si vous vous sentez dépassé par le problème, n’hésitez pas à faire appel à une aide extérieure. Cette démarche n’est pas toujours facile à entreprendre parce qu’il est parfois gênant de se confier à un inconnu quand ça va mal.
  • Des professionnels sont à votre disposition pour vous conseiller et vous soutenir dans cette épreuve en toute confidentialité.

Faire face à la violence

Votre enfant peut devenir nerveux, peut-être même très violent sous l’emprise de la drogue ou lorsqu’il est en manque.
Pour votre bien et pour le bien de votre enfant, réagissez. Proposez-lui de rencontrer un spécialiste pour l’aider à arrêter. Votre soutien et un suivi régulier seront nécessaires pour traiter sa dépendance physique et psychologique.
Parfois, le jeune demande à être hospitalisé pour surmonter plus sereinement la période de crise. Il arrive en revanche qu’il ne soit pas conscient de la gravité de son état, l’entourage se doit alors de décider pour lui et de le faire hospitaliser par le biais du placement sur demande d’un tiers.

Il arrive que le consommateur devienne violent ou commette des actes délictueux. Même s’il s’agit de votre enfant, porter plainte permet d’éviter l’engrenage et l’escalade dans la violence. Le confronter à la justice peut être un premier pas vers une démarche de soin.

Procédure en cas de crise : l’hospitalisation sur demande d’un tiers.

  • Pour les mineurs : une hospitalisation demandée par les parents suffit.
  • À partir de 18 ans, un certificat de demande d’hospitalisation doit être établi par un médecin extérieur à l’établissement d’accueil et par une demande d’hospitalisation signée par un tiers (parent ou proche sans lien de parenté).

Où trouver de l’aide ?

  • Chez votre médecin traitant
  • Au Centre de de Prévention et de Soin des Addictions, Tél. : 40 46 00 67
  • Au Fare Tama Hau, Tél. : 40 48 80 80
  • Au Centre de Consultations Spécialisées d’Hygiène Mentale Infanto Juvénile (Centre de la Mère et de l’Enfant à Pirae) Tél. 40 50 91 91
  • Au Département de Psychiatrie – Centre Hospitalier du Taaone, Tél. : 40 46 47 48
  • Auprès de votre pharmacien
  • Auprès de votre responsable d’Eglise ou d’Association

J’AI BESOIN
D’AIDE

Tu ne consommes pas de drogue

Tu peux pourtant être tenté d’essayer quand tu vois les copains fumer. A ton âge, on est souvent curieux et on a envie de faire des expériences nouvelles. L’important est de ne pas foncer tête baissée mais de prendre le temps de réfléchir, de t’informer sur les produits, les dangers d’une consommation.
Il est encore plus important de pouvoir refuser quand on t’en propose.

  • Si c’est un dealer, rappelle toi que ce qu’il veut c’est vendre son produit. Peu importe les conséquences pour toi, il n’en veut qu’à ton argent. Il faut rester vigilant : il peut parfois t’en proposer gratuitement pour créer une envie, une dépendance, pour que tu lui achètes de la drogue ensuite. Dans ce cas, il suffit de dire non. Refuse de discuter, éloigne-toi et essaye de l’éviter. Tu n’as pas à te justifier.
  • Si c’est un ami ou quelqu’un de ta famille qui t’en propose, c’est plus compliqué: tu es lié avec eux, tu n’as pas envie de les perdre ou qu’il se moquent de toi… ce sont des personnes en qui tu as confiance, tu veux leur plaire ou faire comme eux. Prend le temps de les observer : sous l’effet de la drogue, ils ne sont pas forcément intéressants, pas si drôles que ça ! Quand il s’agit d’un adulte de ta famille, il devrait être un exemple. Ce ne doit pas être très rassurant pour toi. Peut-être qu’il traverse des difficultés et que les effets de la drogue lui donne l’impression que la vie est moins difficile. Tu peux t’éloigner d’eux pendant un temps et les revoir plus tard, quand ils ne consomment pas.

Refuser de prendre de la drogue ne doit pas « faire honte », la plupart des jeunes n’en consomment pas. Si tu as parfois l’impression qu’autour de toi « tout le monde fume », réfléchis au fait que consommer de la drogue est interdit par la Loi. Les lois sociales sont établies pour protéger les personnes et non pour les empêcher de se sentir bien. Penses-tu vraiment qu’elles soient votées pour empêcher les gens de « planer » ? Ne pas fumer n’empêche pas d’avoir des amis fumeurs. Si tu te sens exclu du groupe, c’est que votre seul point commun est la drogue et ce qui vous lie est superficiel. Il est important que tu te poses des questions quitte à chercher de nouveaux amis qui t’acceptent tel que tu es, qui ne t’obligent pas à faire des choses que tu ne souhaites pas faire et qui ne te font pas prendre des risques inutiles. Refuser est un acte de force et non de faiblesse.

Tu consommes de la drogue

Plusieurs raisons peuvent amener à consommer de la drogue :

  • Pour être plus « cool », plus à l’aise avec les autres

Tu es sans doute timide, comme beaucoup d’autres personnes. La drogue te donne l’impression pendant un moment de vaincre cette timidité… mais ne la guérit pas. Le risque est d’avoir besoin d’en consommer à nouveau chaque fois et que tu en deviennes dépendant. La timidité n’est pas une fatalité : parles-en à un adulte de confiance qui pourra t’aider et te conseiller. Parler avec quelqu’un permet d’apprendre sur les autres et sur soi. Etre écouté apporte le sentiment d’exister, de se sentir important et surtout de pouvoir réajuster notre manière de nous comporter. Mieux tu te connaîtras, plus tu auras confiance en toi, moins tu seras timide. Apprendre à se connaître, c’est ne pas se « cacher » derrière la drogue.

  • Pour te sentir bien et oublier les problèmes

Cela veut dire que sans drogue tu ne te sens pas bien, voire mal. La drogue peut masquer cette souffrance, le temps de l’effet. Cette souffrance reste quand l’effet disparaît. Ce mal-être réapparaîtra par la suite avec la même intensité. Le risque est de se réfugier dans la drogue à chaque moment de mal-être et devenir dépendant pour ne plus le ressentir. La seule solution est de comprendre le problème et trouver un moyen pour le résoudre. Parles-en à un adulte de confiance (parents, infirmier, psychologue, médecin), ils pourront t’écouter et t’accompagner pour aller mieux, sans avoir recours à la drogue.

  • Par ennui

Tu ne sais pas comment t’occuper, tu t’ennuies, il n’y a rien à faire… As-tu essayé de trouver quelque chose qui t’intéresse? Sais-tu ce qui pourrait te faire plaisir? Manques-tu de motivation, d’envie ? Tu pourrais peut-être commencer un sport, ou faire ou écouter de la musique, lire, sortir, apprendre une activité comme la couture, la guitare ou la pâtisserie avec l’aide d’un proche… Il existe de nombreux tutoriels sur Internet.

  • Parce que tu aimes ça

Attention, tu es peut-être dépendant sans le savoir. Réfléchis à ce qui t’amène à consommer. Que recherches-tu vraiment dans la drogue ? Qu’est-ce qui te plaît dans les effets ? Tu es probablement concerné par l’un des points cité plus haut…

  • « Je consomme mais je sais « gérer » ma consommation. Je ne suis pas dépendant. » En es-tu si sûr ? As-tu déjà arrêté ? Où en es-tu vraiment ?
    On s’aperçoit rarement que l’on est en train de devenir dépendant car la consommation régulière de drogue rend de moins en moins conscient de la réalité.

Tu cherches de l’aide pour changer

Tu as besoin d’aide pour faire le point par rapport à tes consommations, pour les diminuer voire arrêter. La 1ère étape est d’en discuter avec quelqu’un de confiance.  JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS – Tél. (689) 40 46 00 67   Ça reste anonyme.

  • Tu peux aussi en discuter avec :
    Une personne de ton entourage, un(e) ami(e) ou encore un membre de ta famille (parents, frère, sœur, oncle, tante…) avec qui tu peux facilement discuter de ce qui ne va pas
  • L’infirmière scolaire
  • Un membre de l’équipe du Fare Tama Hau, Tél. : 40 48 80 80
  • Un personnel du Centre de Consultations Spécialisées d’Hygiène Mentale Infanto Juvénile, Centre de la Mère et de l’Enfant, Tél. : 40 50 91 88
  • Un personnel des Dispensaires – Centres médicaux des différents archipels
  • Ton médecin traitant.

Comment savoir si j’ai un problème ?

C’est quoi une consommation problématique ?

Une consommation problématique est une consommation qui engendre chez l’usager :

  • Des conséquences sur la santé physique et mentale
  • Des modifications du comportement
  • Des conséquences sur le plan financier et judiciaire
  • Des conséquences néfastes sur l’environnement familial, social et professionnel

Malheureusement, il n’est pas toujours évident pour le consommateur de s’en rendre compte.

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Si je consomme occasionnellement, je n’ai pas de problème ?

Votre consommation de drogue ou d’alcool peut rester très occasionnelle et ne pas vous poser de problème. Néanmoins, sans être dépendant, elle peut devenir problématique :

  • Les quantités absorbées sont de plus en plus importantes
  • La fréquence augmente
  • Les conséquences sociales sont de plus en plus nombreuses

Vous pouvez devenir dépendant : prendre des drogues devient un besoin, vous ne pouvez plus vous en passer. Vous finissez par consommer pour ne plus être en manque.

Quels sont les signes d’inquiétudes ?

Des remarques répétées de la part de vos proches peuvent constituer des signaux d’avertissement. Ces observations vous permettent de vous poser certaines questions : « Êtes-vous sujet aux sautes d’humeur ? », « Vous arrive-t-il d’être absent à l’école ou au travail ? ». Tenir compte de ces remarques et comprendre pourquoi votre entourage vous en parle peut vous alerter sur le caractère problématique de votre consommation.
Voici quelques indices d’une consommation problématique:

  • Vous consacrez beaucoup de temps au produit : pour le chercher, l’acheter et le consommer
  • Vous mettez de plus en plus de temps à récupérer après avoir consommé
  • Vous évitez d’en manquer
  • Vous consommez de plus en plus souvent seul
  • Vous délaissez vos activités (sportives, artistiques et autres) au profit de la consommation
  • Vous avez besoin d’une plus grande quantité pour avoir les mêmes effets qu’au début
  • Vous y investissez de plus en plus d’argent
  • Vous échangez des objets personnels pour vous en procurer
  • Vous commettez des délits pour continuer à en consommer

Suis-je dépendant ?

Il existe deux types de dépendance :

  • La dépendance physique

La dépendance physique apparaît lorsque la personne développe une tolérance, c’est-à-dire que son corps s’habitue à la substance et qu’il lui en faut de plus en plus pour atteindre les effets souhaités, comme au début.
De plus, l’arrêt de la consommation de la substance peut provoquer des réactions de sevrage telles que des tremblements, de l’irritabilité, des problèmes de sommeil, des sueurs, des nausées, des vomissements…

  • La dépendance psychologique

La dépendance psychologique est un besoin irrésistible de consommer. La personne sent qu’elle ne peut pas s’en passer. Elle consomme non plus par plaisir, mais parce qu’elle croit avoir besoin d’en prendre pour se sentir bien dans sa peau ou pour mieux gérer le stress, l’ennui, la peur, la peine, l’angoisse ou les situations difficiles.

Pour savoir si vous êtes dépendant, faites le test d’arrêter quelques jours de consommer complètement. Si vous ne ressentez pas de difficulté particulière, alors vous pouvez penser que vous maîtrisez votre consommation. Cela qui ne signifie pas pour autant qu’elle est sans risque pour votre santé. Si c’est trop difficile d’arrêter ou que vous n’y arrivez pas, posez-vous des questions sur la place qu’occupe la drogue dans votre vie.

A qui en parler ?

Lorsqu’on se sent en difficulté avec les drogues, quelles que soient les quantités consommées ou la fréquence de consommation, que l’on ait ou non le sentiment d’être dépendant, il ne faut pas hésiter à demander conseil et si besoin à se faire aider.

En parler à quelqu’un de votre entourage ou de votre famille

Votre entourage peut, si vous lui dites les choses honnêtement, être plus compréhensif que ce que vous pensiez. Votre entourage peut être à l’écoute et vous soutenir.

En parler dans un groupe de soutien

Si en parler à votre entourage reste vraiment trop difficile, vous pouvez également en parler à des personnes qui vivent les mêmes difficultés. Si chaque histoire a ses particularités, vivre des situations similaires crée une solidarité mais aussi une expérience qui peut être partagée. Les groupes de parole entre pairs peuvent proposer une aide précieuse et vous soutenir dans les moments difficiles. En Polynésie, vous pouvez contacter :

  • Alcooliques Anonymes : téléphone : 40 43 21 63
  • Narcotiques Anonymes (produits stupéfiants : paka, ice, cocaïne…) : réunion tous les dimanches de 18h à 19h (local au fond de la cour de l’église Ste Thérèse, quartier Taunoa)

En parler à un professionnel

Parfois il est plus facile d’en discuter avec un professionnel de santé parce que vous savez qu’il n’est pas là pour vous juger mais pour vous aider, et qu’il est tenu au secret.
Vous pouvez venir nous rencontrer au CPSA. Toutes les consultations sont gratuites, confidentielles et anonymes. Appeler le 40 46 00 67.
Vous pouvez également en discuter avec un personnel des Dispensaires – Centres médicaux des différents archipels ou votre médecin traitant. Ils sauront vous aider et vous orienter si besoin.

Je veux arrêter

Votre souhait d’arrêter est un des éléments clés. Cette décision va entraîner des changements dans votre vie. Il est important de les anticiper et de s’y préparer.

Les 1ères étapes

La première étape consiste à vous interroger sur votre motivation : « Pourquoi ai-je envie d’arrêter ? ». Il n’y pas de bonnes ou de mauvaises raisons pour arrêter, comprendre celles qui vous motivent vous aidera à mieux préparer ce moment.
La seconde étape doit vous amener à anticiper les changements nécessaires à l’arrêt de la consommation. Une sensation de vide ou l’impression d’être perdu sont des sentiments fréquents pendant les phases d’arrêt. Certaines choses vont changer : par exemple, les lieux de sorties ou les fréquentations pourraient devenir des situations à risque.

C’est également l’occasion pour vous de réfléchir à la vie que vous aimeriez avoir.

Se préparer à l’arrêt

Il est important de modifier certaines habitudes pour envisager un quotidien sans produit. L’idée de se passer d’un produit que l’on consomme régulièrement peut être inquiétante. Certains moments vont être plus faciles à vivre que d’autres. Imaginez à l’avance par quels moyens vous allez pouvoir résister à la tentation et gérer les moments difficiles.
L’arrêt peut révéler certains problèmes masqués jusqu’alors par sa consommation : tristesse, troubles du sommeil, nervosité, irritabilité, anxiété… Ça peut être décourageant pour la personne. Pensez à pratiquer une activité qui vous permettra d’évacuer le stress autrement que par la consommation du produit (sport, relaxation, danse, musique…).

Arrêter seul ou se faire aider ?

La prise de drogues peut s’arrêter chez certains consommateurs sans qu’il y ait recours à l’instauration d’un suivi spécifique. Ainsi, l’individu peut puiser dans ses ressources internes et externes (famille, environnement…). Prendre appui sur son entourage est précieux. L’associer à sa décision peut aider à ne pas affronter seul les nombreux changements occasionnés par l’arrêt.
Si vous ne parvenez pas à arrêter, n’hésitez pas à vous faire aider par un professionnel spécialisé (médecin ou psychologue par exemple). A l’écoute de votre situation, il vous accompagnera et vous soutiendra dans votre démarche.

Comment éviter la rechute ?

Une reprise de ses consommations peut être très décourageante. Pourtant, cela fait partie du parcours et ne doit pas vous faire perdre de vue votre objectif.

J’ai recommencé et je me remobilise

Malgré vos efforts, vous avez recommencé à consommer. Vous le vivez comme un échec. Envahi par la déception, la honte, la culpabilité, vous pensez que vous n’y arriverez jamais. Vous risquez de vous replier sur vous-même et ne pas oser demander de l’aide.
Vous devez considérer cette reprise comme une étape et non comme un échec définitif. Elle vous indique que rester abstinent est moins facile que vous ne le pensiez, que la volonté seule ne suffit pas et qu’il vous faut des alliés. Le fait que vous ayez réussi à ne pas consommer pendant un certain temps prouve que vous êtes capable d’arrêter.

Vous remobiliser au plus vite est important. Plus tôt vous réagirez, moins les drogues reprendront de place dans votre vie, plus il vous sera facile d’arrêter. Prenez le temps de vous remémorer votre motivation qui a entrainé cette décision d’arrêter votre consommation.

Recommencer à consommer des drogues n’est pas une preuve que vous n’êtes pas capable d’arrêter, mais bien une possibilité pour vous de «rebondir » et d’utiliser cet événement pour être plus fort lors de vos prochaines tentatives.

Avec le temps, votre besoin de consommer diminuera et ce risque, bien que toujours présent, sera moins important. Cependant, il vous faudra toujours maintenir une certaine vigilance.

Les clés pour éviter la rechute

  • Oser en parler avec l’entourage (famille et amis) : Annoncez franchement à votre entourage votre décision de ne pas prendre de produits. Ainsi, vous n’aurez plus besoin de chercher des excuses pour ne pas consommer. Demandez-leur de vous soutenir.
  • Ne pas rester seul quand l’envie de consommer revient : Contactez une personne en qui vous avez confiance, occupez-vous avec des activités qui vous font du bien (sports, loisirs,…).
  • Rompre avec les mauvaises habitudes : Listez les mauvaises habitudes de vie qui risquent de vous faire rechuter (exemple : s’arrêter au magasin avant de rentrer chez soi, aller chez les copains qui consomment, rester sans rien faire,…)et adoptez de nouvelles habitudes de vie (exemple : partager des loisirs avec vos enfants, faire du sport, faire des activités qui vous plaisent avec des personnes qui ne prennent pas de produits,…).
  • Réapprendre à vivre heureux sans produits : Arrêter de consommer est votre première étape (abstinence). Votre but est surtout de vous sentir bien dans votre peau sans avoir besoin de consommer (sobriété).
  • Avoir et faire de nouveaux projets : Redécouvrez des activités qui vous apportent du plaisir (bricolage, pêche, cuisine, activités avec les enfants, voyages…).
  • Trouver de l’aide dans les différents organismes tels que les AA, les Narcotiques Anonymes,…dont les membres vivent les mêmes situations que vous.

Reconnaître les situations à risque

Après quelques temps d’abstinence, vous vous sentez bien et vous avez l’impression que vous saurez gérer une consommation modérée. Attention ! Sans vous en rendre compte et malgré vos efforts, vous allez re-consommer comme avant.

Reprendre ses vieilles habitudes : Faites régulièrement le point et vérifiez que vous maintenez vos nouvelles résolutions de vie qui vous ont permis d’arrêter votre consommation. On trouve toujours une bonne excuse pour laisser progressivement les anciennes habitudes se réinstaller.

L’isolement est souvent source d’angoisses donc programmez votre journée pour rester entouré et soutenu.

Quelques solutions pour éviter la rechute

  • S’occuper pour ne pas s’ennuyer et se sentir utile, être satisfait de sa journée.
  • Découvrir ou re-découvrir des activités (même de petites choses) qui vous font plaisir.
  • Identifier et se préparer aux situations à risques : (être accompagné dans les soirées par quelqu’un qui ne boit pas ou qui ne consomme pas de drogues, emporter ses propres boissons sans alcool, s’éloigner des personnes qui pourraient vous tenter,….).
  • Avoir une bonne hygiène de vie (nourriture, sommeil, activités physiques, …).
  • Préparer des réponses d’avance pour des situations- pièges telles que: « une seule bière, ça ne fait pas mal ! », « si tu ne prends pas de verre ce n’est pas la fête ! »… Imaginer déjà des dialogues et les réponses possibles.
  • Dire les choses avec assurance. Soyez sûr de vous-même quand vous refusez.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS – Tél. (689) 40 46 00 67

Une femme enceinte, usagère de drogues, est souvent perçue comme une «mauvaise mère». Elle peut ressentir de la honte, de la culpabilité, ce qui ne l’encourage pas à aller chercher l’aide dont elle a besoin. Et pourtant… La grossesse peut être le moment de se faire accompagner par un médecin ou une équipe médicale afin de réduire les risques pour soi et pour le bébé. Tout usage de substances psycho-actives a un impact sur le développement du bébé. La grossesse est un moment privilégié pour prendre soin de soi et de l’enfant à naître, en repensant ses habitudes et ses consommations.

Si vous avez des problèmes de consommation de tabac, d’alcool ou de drogues, que vous être enceinte ou que vous envisagez de le devenir, n’hésitez pas à venir demander de l’aide auprès d’un professionnel de santé : à votre médecin ou votre sage-femme.

Vous pouvez aussi vous tourner vers : le Centre de Prévention et de Soin des Addictions qui est un service gratuit, confidentiel et anonyme.
Prenez-rendez vous au 40.46.00.67

Je fume du tabac, quels sont les risques ?

La fumée de Tabac contient plus de 4000 substances toxiques et cancérigènes. Chez la femme en particulier, le tabagisme agit de façon néfaste sur la fécondité, le déroulement de la grossesse, l’accouchement et la santé de l’enfant. Les femmes fumeuses sont moins fécondes et ont plus de mal à concevoir un enfant. Le tabagisme multiplie les risques de fausses couches et de grossesses extra-utérines. Les accouchements prématurés sont plus fréquents.

Les produits toxiques de la fumée comme le monoxyde de carbone et la nicotine, traversent le placenta. Le tabac est ainsi responsable de retard de croissance du foetus et du développement de son cerveau. Les femmes fumeuses donnent plus souvent naissance à des bébés de petit poids et de petite taille.

Les maladies respiratoires comme l’asthme et les bronchites, ou encore les otites sont plus fréquentes chez le nourrisson.

Le tabagisme chez la mère ou le père est identifié comme la première cause de mort subite du nourrisson.

Enfin, le tabac affecte la production de lait maternel.

Pour les femmes, la survenue d’une grossesse constitue souvent la raison la plus importante pour arrêter de fumer. Si certaines y parviennent sans aide, d’autres échouent en raison d’une dépendance nicotinique trop forte. A défaut, elles tentent souvent de réduire leur consommation sans savoir que les bénéfices de tant d’efforts restent modestes voire nuls. En effet, en recherchant la nicotine dont elles ont besoin, elles vont fumer différemment et s’intoxiquer tout autant avec les autres composants toxiques du tabac, en particulier le monoxyde de carbone qui traversent facilement la barrière placentaire et exposent directement le fœtus à de nombreuses complications.

Il est préférable d’arrêter de fumer avant la conception ou au début de la grossesse. Néanmoins, il n’est jamais trop tard pour arrêter, les bénéfices sont immédiats pour le fœtus. Faites vous aider. La prescription de substituts nicotiniques est possible même pendant la grossesse. Ils peuvent vous être délivrés gratuitement au CPSA si vous effectuer un suivi régulier.

Je fume du paka (cannabis), quels sont les risques ?

Comme pour le tabac, la fumée du paka est dangereuse car elle contient des goudrons et du monoxyde de carbone et occasionne donc les mêmes risques pour le fœtus. (Voir Tabac)

Elle contient en plus du THC qui traverse la barrière placentaire. Il peut avoir un impact sur le poids du bébé (petit poids), peut provoquer des accouchements prématurés et des risques de malformation.

Je bois de l’alcool, quels sont les risques ?

L’alcool traverse le placenta vers le fœtus et portent atteinte aux cellules en développement. Le bébé dans le ventre de sa mère ne peut pas métaboliser l’alcool aussi rapidement que l’adulte, il est exposé durant plus longtemps qu’elle à ses effets. La consommation d’alcool sous quelque forme que ce soit est dangereuse pour le fœtus ; l’alcool est tératogène, ce qui signifie qu’il peut causer des malformations congénitales. De plus, l’exposition à l’alcool va engendrer chez le bébé des conséquences néfastes qui persisteront toute sa vie. La forme la plus grave est le Syndrome d’alcoolisme fœtal.

Le syndrome d’alcoolisme foetal provoque une variété de déficiences pour le bébé tant sur le plan mental et physique, que sur le développement. Il est la conséquence directe de la consommation d’alcool par la mère, durant la grossesse. Le cerveau et le système nerveux central du fœtus subissent des dommages permanents. La croissance et le développement psychomoteur du bébé peuvent être retardés et ainsi créer des troubles sur le comportement et l’apprentissage de l’enfant durant toute sa vie future et de manière irréversible.

On retrouve principalement :

  • Un défaut de développement du cerveau
  • Un visage marqué par des déformations faciales particulières
  • Un retard de croissance physique
  • Des anomalies cardiaques
  • Des troubles du comportement tel que l’hyperactivité, un retard intellectuel et cognitif
  • Des troubles de l’apprentissage et de socialisation

L’alcool est l’une des principales causes évitables de retard de développement et d’anomalies congénitales chez le nouveau-né.

Durant la grossesse, il n’y a pas de quantité minimale d’alcool qui soit sans risque pour le fœtus ; il est recommandé de ne pas boire d’alcool pendant toute la grossesse, même de la bière.

Je consomme de l’héroïne ou des opiacés, quels sont les risques ?

La grossesse constitue une situation à haut risque chez la femme consommatrice d’héroïne ou d’opiacés. Le risque d’avortements spontanés est très élevé.

Le poids du bébé à la naissance est faible dû à un retard de croissance important durant la gestation.
Les risques de toxémies gravidiques et d’éclampsies (complications de la grossesse avec HTA non contrôlée, insuffisance rénale et crises convulsives) sont fréquents ;

On retrouve plus de morts subites du nourrisson chez les mères qui ont consommé pendant leur grossesse.
La dépendance de la mère peut entraîner des états de manque chez le fœtus, entraînant un stress sévère chez le bébé (qui se manifeste par l’émission de méconium dans le liquide amniotique) ; c’est pourquoi il ne faut jamais faire de sevrage brutal d’héroïne ou d’opiacé, qui pourrait entraîner une interruption de grossesse.

Le suivi médical pour accompagner le sevrage de la mère est donc impératif. La grossesse peut être le moment de faire une substitution par méthadone ou buprénorphine (Subutex), afin que le bébé ne souffre pas, ni de l’arrêt de la consommation de drogue, ni des micro-sevrages entre deux prises de drogues.

Le traitement par substitution n’induit pas d’effet indésirable pendant la grossesse et prévient donc la souffrance fœtale liée aux alternances de sevrage et d’intoxication.

Je consomme de l’Ice, de la cocaïne, du crack. Quels sont les risques ?

Du côté de la mère, ces substances provoquent essentiellement des avortements spontanés, des risques d’accouchements prématurés et des complications cardio-vasculaires lors de l’accouchement.

Du côté de fœtus, les risques sont :

  • Le syndrome de sevrage à la naissance : le bébé a du mal à trouver le sommeil, à se nourrir, il est nerveux et pleure au moindre bruit
  • Des retards de croissances avec insuffisances placentaires, des souffrances fœtales chroniques, des infarctus cérébraux avec risques d’hémorragies intracrâniennes, des malformations de l’appareil génital et urinaire, voire même des troubles de l’apprentissage dans l’enfance

Ces drogues passant dans le lait maternel, l’allaitement est exclu si la mère continue sa consommation.

Je prends des médicaments, quels sont les risques ?

En fonction de la période de la grossesse, certains médicaments peuvent être dangereux et risquent de provoquer des effets néfastes sur le développement du bébé, comme les benzodiazépines, les anti-inflammatoires, les anticoagulants, et bien d’autres…

Les effets des médicaments sur le bébé, pendant la grossesse peuvent être :

  • Tératogènes malformations physiques)
  • Fœto-toxiques (atteintes de croissance)
  • Néonataux (complications en fin de grossesse ou lors de l’accouchement)

Durant toute la durée de votre grossesse, demandez toujours l’avis de votre médecin avant de prendre des médicaments, même si cela vous semble sans danger.

Comment gérer mon stress pendant ma grossesse.

Vous êtes plus sensible au stress que d’ordinaire, durant cette période particulière de votre vie. Devenir mère est un gros changement pour vous. L’arrêt d’un produit peut aussi entraîner du stress pendant la grossesse.

Mieux vous apprendrez à gérer votre stress, et plus vous serez à l’abri des tentations de consommation de drogues et d’alcool.

Quels outils pour mieux gérer son stress ?

  1. Evacuez les tensions, décompressez :
    Marquez des pauses dans votre journée : ménager vous du temps pour lire, écouter de la musique, discuter avec des amis, rire… Pensez à vous organiser régulièrement une journée antistress dans votre semaine et durant tout le long de votre grossesse. Faites-vous plaisir avant tout !
  2. Faites du Sport :
    Il vous permettra de canaliser votre énergie et d’évacuer les tensions, faites quelque chose d’adapté à votre grossesse (marche à pied, nage…)
  3. Reposez vous :
    La quantité de sommeil sera plus importante durant votre grossesse, n’hésitez pas à vous accorder des siestes et des nuits de sommeil plus longues… Lorsque le sommeil est réparateur il a une influence sur le moral et donc sur le stress !
  4. Mangez équilibré :
    Mangez de tout, un apport en vitamines et minéraux suffisant va influencer positivement votre moral ; et surtout mangez au calme !
  5. Positivez :
    Ne vous laissez pas polluer par les idées négatives et apprenez à exprimer vos émotions. C’est normal d’avoir des doutes, mais ils ne doivent pas être néfastes pour votre moral.
  6. Faites de la relaxation :
    Pratiquez la sophrologie ou le yoga ; ces techniques vous permettront de vous concentrer sur votre respiration mais aussi sur l’évacuation des tensions physiques et morales. Ce sont d’excellentes techniques antistress !
  7. Fixez-vous des limites :
    Ne vous laissez par déborder par votre travail ou par vos activités ménagères ; passez le relai à vos proches ; vous avez le droit d’en faire moins pendant votre grossesse !
  8. Accordez-vous des moments de grand calme :
    Eteignez votre téléphone, votre télé ou ordinateur quelques heures, afin de vous sentir en harmonie avec votre bébé sans être parasitée par les écrans.
  9. Reprenez contact avec votre nouveau corps :
    Ménagez-vous des temps de soins ou de massages, demandez à un proche de vous masser…
  10. Faites des activités Manuelles :
    Tout ce que vous aimez faire est bénéfique : couture, artisanat, décoration, peinture… Les activités permettent de se concentrer sur autre chose et de détendre l’esprit.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS – Tél. (689) 40 46 00 67

Être parent d’un adolescent aujourd’hui n’est pas chose facile. Un jour ou l’autre, nos enfants seront en présence de « drogue » et devront faire le choix d’en consommer ou non. Comment savoir si son enfant en a déjà consommé ou s’il en fait un usage à risque ? Comment en parler avec lui avant qu’il ait à faire ce choix ? Comment le protéger ? Comment le faire soigner, même si il ne le veut pas ?

Quelques éléments de réponse :

Un jeune qui se drogue est un jeune en souffrance. Il s’autodétruit.
Pour s’en sortir un enfant a besoin de l’aide de son entourage familial.

  • 1 étudiant sur 4 a déjà consommé de la drogue ;
  • 53% des jeunes qui l’ont expérimentée vont recommencer.

La consommation de drogue est un véritable problème de santé publique et concerne de plus en plus de jeunes qui mettent leur avenir et leur santé en péril.

Votre enfant et la drogue : quels signes doivent vous alerter ?

  • Hypersensibilité, nervosité ;
  • Isolement, déprime, passage à l’acte violent;
  • Automutilation et tentative de suicide ;
  • Fuite des discussions, oppositions fréquentes, retours tardifs à la maison voire fugues ;
  • Perte des motivations, désintérêt pour les activités scolaires et les loisirs ;
  • Echecs répétitifs sentimentaux, scolaires et amicaux, rupture avec les amis habituels ;
  • Boulimie, anorexie ou amaigrissement brutal.

Tous ces signes doivent vous alerter même s’ils sont fréquents chez les adolescents. D’autres symptômes doivent également attirer votre attention : yeux rouges, difficultés d’élocution, changements brusques de l’humeur, comportements inhabituels… Si vous avez un doute, n’hésitez pas à en discuter avec lui. Il pourra nier toute consommation. Cependant, il saura apprécier l’intérêt que vous lui témoignerez.

Parlez-leur dès leur plus jeune âge, avant que la drogue ne leur parle.

L’adolescence est un temps de bouleversements physiques et psychologiques. C’est une période riche en expériences pendant laquelle votre enfant a besoin d’être accompagné pour se construire et éviter les comportements à risque.
Pour traverser cette période de changements, il lui faut une certaine liberté pour construire sa propre identité. Cependant, il a besoin que les adultes de son entourage puissent lui donner un cadre et des repères stables pour qu’il se sente en sécurité. Les limites varient en fonction de son âge et agissent tels des garde-fous qui vont le rassurer.

Quelle tâche difficile que de trouver un juste milieu entre le laxisme et la surprotection !
Transmettre les valeurs auxquelles vous tenez l’aidera à devenir responsable. Il apprendra à dire NON aux plaisirs artificiels.
Il est fondamental que vous puissiez discuter avec votre enfant, échanger vos points de vue.
Montrez l’intérêt que vous lui portez, qu’il est important à vos yeux.
Attention ! Aider ne veut pas dire tout accepter. Il est essentiel d’adopter une position claire et sans compromis face à la consommation de drogue quelle qu’elle soit.

Dialoguer avec votre enfant, c’est partager sa vie.

Parler avec votre enfant, échanger vos points de vue, c’est lui montrer l’intérêt que vous lui portez, qu’il est important à vos yeux.
A la maison, chacun doit pouvoir exprimer librement ses idées et ses sentiments. Votre enfant vous confie un problème, écoutez-le sans juger même si vous ne partagez pas son opinion. Il ne vous demande pas toujours conseil non plus. Une écoute bienveillante peut suffire à le soulager. Il apprendra à vous faire confiance et viendra vers vous plus facilement lorsqu’il traversera des problèmes plus graves.

JE CONTACTE LE CENTRE DE PREVENTION ET DE SOINS DES ADDICTIONS – Tél. (689) 40 46 00 67

C’est grâce au dialogue que vous apprendrez à mieux le connaître et à discerner ses moments de troubles ou ses changements de comportement. Lui-même pourra comprendre les inquiétudes que vous ressentez à son égard.

Vous venez de découvrir que votre enfant se drogue.

Dans un premier temps, évaluez la situation.
Que consomme-t-il exactement? A quelle fréquence ? Avec qui ?…

  • C’est en discutant sans détour avec lui que vous obtiendrez des réponses aux questions que vous vous posez.
  • Face à ses révélations, positionnez-vous clairement. Sanctionnez sans violence et amenez-le à prendre conscience des risques et des conséquences de sa consommation.
  • Si vous vous sentez dépassé par le problème, n’hésitez pas à faire appel à une aide extérieure. Cette démarche n’est pas toujours facile à entreprendre parce qu’il est parfois gênant de se confier à un inconnu quand ça va mal.
  • Des professionnels sont à votre disposition pour vous conseiller et vous soutenir dans cette épreuve en toute confidentialité.

Faire face à la violence

Votre enfant peut devenir nerveux, peut-être même très violent sous l’emprise de la drogue ou lorsqu’il est en manque.
Pour votre bien et pour le bien de votre enfant, réagissez. Proposez-lui de rencontrer un spécialiste pour l’aider à arrêter. Votre soutien et un suivi régulier seront nécessaires pour traiter sa dépendance physique et psychologique.
Parfois, le jeune demande à être hospitalisé pour surmonter plus sereinement la période de crise. Il arrive en revanche qu’il ne soit pas conscient de la gravité de son état, l’entourage se doit alors de décider pour lui et de le faire hospitaliser par le biais du placement sur demande d’un tiers.

Il arrive que le consommateur devienne violent ou commette des actes délictueux. Même s’il s’agit de votre enfant, porter plainte permet d’éviter l’engrenage et l’escalade dans la violence. Le confronter à la justice peut être un premier pas vers une démarche de soin.

Procédure en cas de crise : l’hospitalisation sur demande d’un tiers.

  • Pour les mineurs : une hospitalisation demandée par les parents suffit.
  • À partir de 18 ans, un certificat de demande d’hospitalisation doit être établi par un médecin extérieur à l’établissement d’accueil et par une demande d’hospitalisation signée par un tiers (parent ou proche sans lien de parenté).

Où trouver de l’aide ?

  • Chez votre médecin traitant
  • Au Centre de de Prévention et de Soin des Addictions, Tél. : 40 46 00 67
  • Au Fare Tama Hau, Tél. : 40 48 80 80
  • Au Centre de Consultations Spécialisées d’Hygiène Mentale Infanto Juvénile (Centre de la Mère et de l’Enfant à Pirae) Tél. 40 50 91 91
  • Au Département de Psychiatrie – Centre Hospitalier du Taaone, Tél. : 40 46 47 48
  • Auprès de votre pharmacien
  • Auprès de votre responsable d’Eglise ou d’Association

DROGUE ET
LOI

Les articles 249 et 250 du code de la route polynésien prévoient que le taux maximal d’alcoolémie autorisé, au volant d’un véhicule, est de 0.50 gramme par litre de sang (g/l), soit 0.25 milligramme par litre (mg/l) d’air expiré.

Type d’infraction(1) Peine(1) Amende(1) Suspension ou retrait(1) Prison(1)
Entre 0.5g/l et 0.8g/l dans le sang ou 0.25mg/l et 0.4mg/l dans l’air expiré Contravention Entre 16 100 et 44 700 F CFP 3 ans /
Supérieur à 0.8g/l dans le sang ou 0.4mg/l dans l’air expiré
Etat d’ivresse
Refus de se soumettre à un contrôle d’alcoolémie
Délit 535 000 F CFP environ (4 500 €) 3 ans (sans sursis ni permis blanc) 2 ans
Récidive 1 071 000 F CFP environ (9 000 €) 3 ans de plein droit (sans sursis ni permis blanc) 4 ans
Conduite en état d’alcoolémie positive et après usage de stupéfiants 1 071 000 F CFP environ (9 000 €) 3 ans 3 ans
Blessures involontaires avec ITT(2) de 3 mois ou moins causées en état d’alcoolémie positive 5 355 000 F CFP environ (45 000 €) 10 ans 3 ans
Blessures involontaires avec ITT(2) de plus de 3 moins causées en état d’alcoolémie positive 8 925 000 F CFP environ (75 000 €) 10 ans (sans sursis ni permis blanc) 5 ans
Homicide involontaire causé en état d’alcoolémie positive 11 900 000 F CFP environ (100 000 €) 10 ans de suspension (sans sursis ni permis blanc) 10 ans
Homicide involontaire causé en état d’alcoolémie positive avec circonstance aggravante 17 850 000 F CFP environ (150 000 €) 10 ans de suspension (sans sursis ni permis blanc) 10 ans

(1) Il s’agit ici de maximum encourus, en dessous desquels le juge reste libre de prononcer la sanction qui lui paraît la plus appropriée;

(2) ITT : incapacité totale de travail;
Tout conducteur en état d’alcoolémie positive et responsable d’un accident n’est indemnisé ni pour ses blessures, ni pour les dégâts subit par sa voiture. Sa prime d’assurance peut-être lourdement majorée, voire son contrat résilié.

La loi française interdit la conduite après avoir fait usage de stupéfiants. Il n’existe pas de seuil en deçà duquel cet usage serait permis.

Art. L235-1
I. – Toute personne qui conduit un véhicule ou qui accompagne un élève conducteur alors qu’il résulte d’une analyse sanguine qu’elle a fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants est punie de deux ans d’emprisonnement et de 4 500 € d’amende (535 000 F CFP environ).
Si la personne se trouvait également sous l’empire d’un état alcoolique caractérisé par un concentration d’alcool dans le sang ou dans l’air expiré égale ou supérieur aux taux fixés par les dispositions législatives ou réglementaires du présent code, les peines sont portées à 3 ans d’emprisonnement et 9 000 € d’amende (1 071 000 F CFP environ).

L’obligation de soin

Dans le cadre d’un délit commis sous l’emprise d’alcool et/ou d’un produit stupéfiant, le juge peut être amené à ordonner une obligation de se faire prendre en charge par un service spécialisé en parallèle des condamnations.

Article 131-10
– Modifié par Loi n°2007-297 du 5 mars 2007 – art. 25
Lorsque la loi le prévoit, un crime ou un délit peut être sanctionné d’une ou de plusieurs peines complémentaires qui, frappant les personnes physiques, emportent interdiction, déchéance, incapacité ou retrait d’un droit, injonction de soins ou obligation de faire, immobilisation ou confiscation d’un objet, confiscation d’un animal, fermeture d’un établissement ou affichage de la décision prononcée ou diffusion de celle-ci soit par la presse écrite, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique.

La composition pénale

La composition pénale consiste pour le Procureur de la République à proposer à l’auteur d’une infraction d’exécuter des mesures présentant le caractère d’une sanction.
La première étape se résume à une proposition qui émane du Procureur de la République.

La proposition est :

  • soit directement à l’auteur des faits au sein du tribunal,
  • soit transmise, au nom du Procureur, par son délégué ou par un médiateur qui se trouve dans une maison de justice et de droit,
  • soit par un Officier de Police Judiciaire.

Dans le premier cas, le Procureur de la République met alors en mouvement l’action publique.
Dans le second cas, ledit accord est recueilli par procès verbal. Une copie de ce dernier est adressée à l’intéressé. Il précise la nature des faits reprochés ainsi que leur qualification juridique, la nature et le quantum des mesures proposées en stipulant le délai d’exécution et le cas échéant, le montant et la nature des réparations proposées.

En Polynésie, le procureur ou ses délégués pourront demander à la personne :

  • D’accomplir, le cas échéant aux frais du contrevenant, un stage de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants.
  • De se soumettre à une mesure d’injonction thérapeutique, selon les modalités définies aux articles L.3413-1 à L. 3413-4 du code de la santé publique, lorsqu’il apparaît que l’intéressé fait usage de stupéfiants.
LOI n° 2013-869 du 27 septembre 2013 modifiant certaines dispositions issues de la loi n° 2011-803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge
L’état de santé psychique peut nécessiter une hospitalisation en psychiatrie. On tente toujours de privilégier des soins avec le consentement de la personne. Cependant, dans certaines situations, les soins sont absolument nécessaires et la personne s’y oppose totalement. Il existe alors 3 procédures possibles :

Admission en soins psychiatriques à la demande d’un tiers (SDT)

Trois conditions doivent être réunies :

  • La présence de troubles mentaux
  • L’impossibilité pour le patient de consentir aux soins
  • La nécessité de soins immédiats et d’une surveillance médicale constante ou régulière.

Le tiers est toute personne susceptible d’agir dans l’intérêt du patient :

  • Un membre de sa famille ou de son entourage
  • Une autre personne pouvant justifier de l’existence de relations avec le patient antérieures à la demande de soins lui donnant qualité pour agir dans l’intérêt du patient, à l’exclusion des personnels soignants qui exercent dans l’établissement d’accueil.

Admission en soins psychiatriques péril imminent (SPI)

En cas de péril imminent pour la santé de la personne et d’impossibilité d’obtenir une demande de tiers à la date d’admission, le directeur peut prononcer l’admission en soins psychiatriques. Le certificat est établi par un médecin qui ne peut exercer dans l’établissement accueillant et doit indiquer les caractéristiques de la maladie et la nécessité de recevoir des soins.

Admission en soins psychiatriques sur décision d’un représentant de l’Etat (SDRE)

Quatre conditions doivent être réunies :

  • La présence de troubles mentaux ;
  • L’impossibilité pour le patient de consentir aux soins ;
  • La nécessité de soins et d’une surveillance médicale constante ou régulière ;
  • L’atteinte à la sûreté des personnes ou, de façon grave, à l’ordre public.

La décision est rendue par arrêté du Haut Commissaire, au vu d’un certificat médical circonstancié, ne pouvant émaner d’un psychiatre exerçant dans l’établissement d’accueil

Il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif en Polynésie française : Loi du Pays n°2010-2 du 15 mars 2010 relative à la lutte contre l’abus du tabac et le tabagisme.

Il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, et notamment :

  1. Dans les lieux fermés et couverts qui accueillent du public ;
  2. Dans les lieux fermés et couverts constituant des lieux de travail ;
  3. Dans l’ensemble des moyens de transport collectifs, réguliers ou occasionnels ;
  4. Dans l’enceinte des établissements de santé publics et privés ;
  5. Dans l’enceinte des établissements d’enseignements publics et privés ;
  6. Dans l’enceinte des établissements et centres destinés à l’accueil, aux loisirs, aux vacances, à la formation ou à l’hébergement des mineurs ;
  7. Dans l’enceinte des lieux destinés à un usage sportif ou culturel ;
  8. Dans tous les établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons, y compris ceux situés à l’intérieur d’un lieu affecté à un usage collectif tels que notamment, les aéroports, les galeries marchandes des centres commerciaux.

Cette interdiction ne s’applique pas dans les emplacements expressément réservés aux fumeurs qui ne peuvent être installés que dans les lieux de travail et dans les établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons.

Des dérogations peuvent être accordées aux établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons, pour la mise en place de zones fumeurs en terrasse.

DROGUE ET
LOI

Les articles 249 et 250 du code de la route polynésien prévoient que le taux maximal d’alcoolémie autorisé, au volant d’un véhicule, est de 0.50 gramme par litre de sang (g/l), soit 0.25 milligramme par litre (mg/l) d’air expiré.

Type d’infraction(1) Peine(1) Amende(1) Suspension ou retrait(1) Prison(1)
Entre 0.5g/l et 0.8g/l dans le sang ou 0.25mg/l et 0.4mg/l dans l’air expiré Contravention Entre 16 100 et 44 700 F CFP 3 ans /
Supérieur à 0.8g/l dans le sang ou 0.4mg/l dans l’air expiré
Etat d’ivresse
Refus de se soumettre à un contrôle d’alcoolémie
Délit 535 000 F CFP environ (4 500 €) 3 ans (sans sursis ni permis blanc) 2 ans
Récidive 1 071 000 F CFP environ (9 000 €) 3 ans de plein droit (sans sursis ni permis blanc) 4 ans
Conduite en état d’alcoolémie positive et après usage de stupéfiants 1 071 000 F CFP environ (9 000 €) 3 ans 3 ans
Blessures involontaires avec ITT(2) de 3 mois ou moins causées en état d’alcoolémie positive 5 355 000 F CFP environ (45 000 €) 10 ans 3 ans
Blessures involontaires avec ITT(2) de plus de 3 moins causées en état d’alcoolémie positive 8 925 000 F CFP environ (75 000 €) 10 ans (sans sursis ni permis blanc) 5 ans
Homicide involontaire causé en état d’alcoolémie positive 11 900 000 F CFP environ (100 000 €) 10 ans de suspension (sans sursis ni permis blanc) 10 ans
Homicide involontaire causé en état d’alcoolémie positive avec circonstance aggravante 17 850 000 F CFP environ (150 000 €) 10 ans de suspension (sans sursis ni permis blanc) 10 ans

(1) Il s’agit ici de maximum encourus, en dessous desquels le juge reste libre de prononcer la sanction qui lui paraît la plus appropriée;

(2) ITT : incapacité totale de travail;
Tout conducteur en état d’alcoolémie positive et responsable d’un accident n’est indemnisé ni pour ses blessures, ni pour les dégâts subit par sa voiture. Sa prime d’assurance peut-être lourdement majorée, voire son contrat résilié.

La loi française interdit la conduite après avoir fait usage de stupéfiants. Il n’existe pas de seuil en deçà duquel cet usage serait permis.

Art. L235-1
I. – Toute personne qui conduit un véhicule ou qui accompagne un élève conducteur alors qu’il résulte d’une analyse sanguine qu’elle a fait usage de substances ou plantes classées comme stupéfiants est punie de deux ans d’emprisonnement et de 4 500 € d’amende (535 000 F CFP environ).
Si la personne se trouvait également sous l’empire d’un état alcoolique caractérisé par un concentration d’alcool dans le sang ou dans l’air expiré égale ou supérieur aux taux fixés par les dispositions législatives ou réglementaires du présent code, les peines sont portées à 3 ans d’emprisonnement et 9 000 € d’amende (1 071 000 F CFP environ).

L’obligation de soin

Dans le cadre d’un délit commis sous l’emprise d’alcool et/ou d’un produit stupéfiant, le juge peut être amené à ordonner une obligation de se faire prendre en charge par un service spécialisé en parallèle des condamnations.

Article 131-10
– Modifié par Loi n°2007-297 du 5 mars 2007 – art. 25
Lorsque la loi le prévoit, un crime ou un délit peut être sanctionné d’une ou de plusieurs peines complémentaires qui, frappant les personnes physiques, emportent interdiction, déchéance, incapacité ou retrait d’un droit, injonction de soins ou obligation de faire, immobilisation ou confiscation d’un objet, confiscation d’un animal, fermeture d’un établissement ou affichage de la décision prononcée ou diffusion de celle-ci soit par la presse écrite, soit par tout moyen de communication au public par voie électronique.

La composition pénale

La composition pénale consiste pour le Procureur de la République à proposer à l’auteur d’une infraction d’exécuter des mesures présentant le caractère d’une sanction.
La première étape se résume à une proposition qui émane du Procureur de la République.

La proposition est :

  • soit directement à l’auteur des faits au sein du tribunal,
  • soit transmise, au nom du Procureur, par son délégué ou par un médiateur qui se trouve dans une maison de justice et de droit,
  • soit par un Officier de Police Judiciaire.

Dans le premier cas, le Procureur de la République met alors en mouvement l’action publique.
Dans le second cas, ledit accord est recueilli par procès verbal. Une copie de ce dernier est adressée à l’intéressé. Il précise la nature des faits reprochés ainsi que leur qualification juridique, la nature et le quantum des mesures proposées en stipulant le délai d’exécution et le cas échéant, le montant et la nature des réparations proposées.

En Polynésie, le procureur ou ses délégués pourront demander à la personne :

  • D’accomplir, le cas échéant aux frais du contrevenant, un stage de sensibilisation aux dangers de l’usage de produits stupéfiants.
  • De se soumettre à une mesure d’injonction thérapeutique, selon les modalités définies aux articles L.3413-1 à L. 3413-4 du code de la santé publique, lorsqu’il apparaît que l’intéressé fait usage de stupéfiants.
LOI n° 2013-869 du 27 septembre 2013 modifiant certaines dispositions issues de la loi n° 2011-803 du 5 juillet 2011 relative aux droits et à la protection des personnes faisant l’objet de soins psychiatriques et aux modalités de leur prise en charge
L’état de santé psychique peut nécessiter une hospitalisation en psychiatrie. On tente toujours de privilégier des soins avec le consentement de la personne. Cependant, dans certaines situations, les soins sont absolument nécessaires et la personne s’y oppose totalement. Il existe alors 3 procédures possibles :

Admission en soins psychiatriques à la demande d’un tiers (SDT)

Trois conditions doivent être réunies :

  • La présence de troubles mentaux
  • L’impossibilité pour le patient de consentir aux soins
  • La nécessité de soins immédiats et d’une surveillance médicale constante ou régulière.

Le tiers est toute personne susceptible d’agir dans l’intérêt du patient :

  • Un membre de sa famille ou de son entourage
  • Une autre personne pouvant justifier de l’existence de relations avec le patient antérieures à la demande de soins lui donnant qualité pour agir dans l’intérêt du patient, à l’exclusion des personnels soignants qui exercent dans l’établissement d’accueil.

Admission en soins psychiatriques péril imminent (SPI)

En cas de péril imminent pour la santé de la personne et d’impossibilité d’obtenir une demande de tiers à la date d’admission, le directeur peut prononcer l’admission en soins psychiatriques. Le certificat est établi par un médecin qui ne peut exercer dans l’établissement accueillant et doit indiquer les caractéristiques de la maladie et la nécessité de recevoir des soins.

Admission en soins psychiatriques sur décision d’un représentant de l’Etat (SDRE)

Quatre conditions doivent être réunies :

  • La présence de troubles mentaux ;
  • L’impossibilité pour le patient de consentir aux soins ;
  • La nécessité de soins et d’une surveillance médicale constante ou régulière ;
  • L’atteinte à la sûreté des personnes ou, de façon grave, à l’ordre public.

La décision est rendue par arrêté du Haut Commissaire, au vu d’un certificat médical circonstancié, ne pouvant émaner d’un psychiatre exerçant dans l’établissement d’accueil

Il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif en Polynésie française : Loi du Pays n°2010-2 du 15 mars 2010 relative à la lutte contre l’abus du tabac et le tabagisme.

Il est interdit de fumer dans les lieux affectés à un usage collectif, et notamment :

  1. Dans les lieux fermés et couverts qui accueillent du public ;
  2. Dans les lieux fermés et couverts constituant des lieux de travail ;
  3. Dans l’ensemble des moyens de transport collectifs, réguliers ou occasionnels ;
  4. Dans l’enceinte des établissements de santé publics et privés ;
  5. Dans l’enceinte des établissements d’enseignements publics et privés ;
  6. Dans l’enceinte des établissements et centres destinés à l’accueil, aux loisirs, aux vacances, à la formation ou à l’hébergement des mineurs ;
  7. Dans l’enceinte des lieux destinés à un usage sportif ou culturel ;
  8. Dans tous les établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons, y compris ceux situés à l’intérieur d’un lieu affecté à un usage collectif tels que notamment, les aéroports, les galeries marchandes des centres commerciaux.

Cette interdiction ne s’applique pas dans les emplacements expressément réservés aux fumeurs qui ne peuvent être installés que dans les lieux de travail et dans les établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons.

Des dérogations peuvent être accordées aux établissements hôteliers, de restauration ou de débit de boissons, pour la mise en place de zones fumeurs en terrasse.

SUPPORTS

Outils d’information et de prévention des conduites addictives pour les jeunes de 6-7 ans, édités par le Centre de Prévention

 et de Soin des Addictions.

Présentation : pochette couleur contenant 3 livrets d’informations sur le tabac, le pakalolo (cannabis) et l’alcool ; 3 livrets de coloriages ; un autocollant.

Objectif : apporter des connaissances sur les risques de la consommation d’alcool, de tabac et de pakalolo (cannabis).Aider à comprendre la motivation de la prise drogue et comment y résister.

Public cible : enfants de 6 à 7 ans (niveau primaire CP-CE1)

Utilisation : Support pour l’animation d’une séance d’information/discussion autour des drogues et leurs risques. Deux séances d’une heure chacune peuvent permettre d’informer sur le fonctionnement du corps, le trajet des drogues dans le corps et les risques qui en découlent.

Mots clefs : prévention conduites addictives, milieu scolaire, école primaire, alcool, tabac, pakalolo, cannabis.

Outils d’information et de prévention des conduites addictives pour les jeunes de 7-8 ans, édités par le Centre de Prévention et de Soin des Addictions.

Présentation : 1 DVD court métrage couleur d’animation en deux langues (VF : 5 min ; VT : 6min50, un livret couleur de l’histoire.

Objectif : apporter des connaissances sur les risques de la consommation d’alcool, de tabac et de pakalolo (cannabis).Aider à comprendre la motivation de la prise drogue et comment y résister.

Public cible : enfants de 7-8 ans (niveau primaire CE2-CM1)

Utilisation : Support pour l’animation d’une séance d’information autour de la prise de drogue et ses conséquences. Une à deux séances d’une heure chacune avec présentation du film, discussion/réajustement puis exploitation du livret avec remplissage du texte à compléter. Le DVD est chapitré en 3 parties :

  • Fumer n’est pas jouer (thème TABAC)
  • Samedi, c’est la fête (thème ALCOOL)
  • Il faut réagir (thème PAKALOLO)

Mots clefs : prévention conduites addictives, milieu scolaire, école primaire, alcool, tabac, pakalolo, cannabis.

Outil pédagogique d’information des conduites additives, basée sur une trilogie de film ayant chacun pour thème soit le tabac, l’alcool ou le cannabis ; cet outil est construit de manière ludique autour d’un groupe de jeunes enfants qui vont être les propres acteurs-enquêteurs des histoires et mener des recherches sur les produits concernés afin de trouver des réponses.

Présentation :

1 pochette cartonnée contenant :

  • 1 DVD avec 3 courts métrages : Pakalolo (5min’05), Tabac (4 min55), Alcool (3min55).
  • 7 fiches explicatives de gestion de la séance, d’informations sur les substances psychotropes, et d’animation de débat ou de jeux.

Objectif :

Instaurer un débat et une réflexion sur l’attitude à adopter vis-à-vis des drogues, ainsi qu’un questionnement concret sur la pression du groupe de consommateur : comment savoir y résister, comment y faire face.

Public : enfants et pré-adolescents 8 – 12 ans.

Mots clefs : données complémentaires alcool tabac cannabis, animer un débat, jeu des chips, gestion de la séance, drogues, vols, enfants, adultes.

Outil d’information et de prévention des conduites addictives pour les jeunes de 10-13 ans, édité par le Centre de Prévention et de Soin des Addictions.

Présentation : 1 DVD court métrage (10min30) et 1 fiche pédagogique

Objectif : Cet outil permet d’apporter aux adolescents des connaissances sur les produits mais surtout d’ouvrir un débat et de susciter une réflexion autour de la gestion des émotions et comment en parler, au lieu d’avoir recours aux produits.

Public cible : adolescents de 10-13 ans.

NB : Cet outil peut également être utilisé pour un public adulte. Dans ce cas là, l’objectif est de les aider à prendre conscience de l’impact de leurs comportements sur les jeunes et d’éveiller une réflexion autour de leur rôle protecteur.

Mots clefs : prévention des conduites addictives, milieu scolaire, adulte, alcool, pakalolo, cannabis, gestion des émotions

Format du média : DVD + 1 fiche pédagogique

Film en couleur, réalisé à Tahiti, destiné aux adolescents (14-17 ans)

Durée du film : 10’30

Objectifs :

Support pour une séance d’information portant sur l’alcool et le cannabis. Il permet d’ouvrir un débat avec les jeunes, de susciter chez eux une réflexion sur la prise de risques liée à la consommation de ces produits et d’affirmer chez eux leur position face à la pression du groupe.

Synopsis :

Le film met en scène une bande d’amis qui se retrouve entre eux. Certains consomment de l’alcool ou du cannabis. Le déroulement du film s’effectue en 2 parties sous forme de jeu vidéo. Les personnages seront face à des choix qui entraînent diverses conséquences.

Activité suggérée :

Film destiné à une séance de groupe d’adolescents, de jeunes.

Niveau de classe recommandé : 4ème/3ème, CJA, MFR et CAP /BEP

Le film est accompagné d’une fiche pédagogique détaillée à l’intention des animateurs. Cette fiche explique pas à pas, le déroulement d’une séance sur les produits alcool et cannabis. Des questions permettront de guider l’animateur dans les débats.

SUPPORTS

Outils d’information et de prévention des conduites addictives pour les jeunes de 6-7 ans, édités par le Centre de Prévention

 et de Soin des Addictions.

Présentation : pochette couleur contenant 3 livrets d’informations sur le tabac, le pakalolo (cannabis) et l’alcool ; 3 livrets de coloriages ; un autocollant.

Objectif : apporter des connaissances sur les risques de la consommation d’alcool, de tabac et de pakalolo (cannabis).Aider à comprendre la motivation de la prise drogue et comment y résister.

Public cible : enfants de 6 à 7 ans (niveau primaire CP-CE1)

Utilisation : Support pour l’animation d’une séance d’information/discussion autour des drogues et leurs risques. Deux séances d’une heure chacune peuvent permettre d’informer sur le fonctionnement du corps, le trajet des drogues dans le corps et les risques qui en découlent.

Mots clefs : prévention conduites addictives, milieu scolaire, école primaire, alcool, tabac, pakalolo, cannabis.

Outils d’information et de prévention des conduites addictives pour les jeunes de 7-8 ans, édités par le Centre de Prévention et de Soin des Addictions.

Présentation : 1 DVD court métrage couleur d’animation en deux langues (VF : 5 min ; VT : 6min50, un livret couleur de l’histoire.

Objectif : apporter des connaissances sur les risques de la consommation d’alcool, de tabac et de pakalolo (cannabis).Aider à comprendre la motivation de la prise drogue et comment y résister.

Public cible : enfants de 7-8 ans (niveau primaire CE2-CM1)

Utilisation : Support pour l’animation d’une séance d’information autour de la prise de drogue et ses conséquences. Une à deux séances d’une heure chacune avec présentation du film, discussion/réajustement puis exploitation du livret avec remplissage du texte à compléter. Le DVD est chapitré en 3 parties :

  • Fumer n’est pas jouer (thème TABAC)
  • Samedi, c’est la fête (thème ALCOOL)
  • Il faut réagir (thème PAKALOLO)

Mots clefs : prévention conduites addictives, milieu scolaire, école primaire, alcool, tabac, pakalolo, cannabis.

Outil pédagogique d’information des conduites additives, basée sur une trilogie de film ayant chacun pour thème soit le tabac, l’alcool ou le cannabis ; cet outil est construit de manière ludique autour d’un groupe de jeunes enfants qui vont être les propres acteurs-enquêteurs des histoires et mener des recherches sur les produits concernés afin de trouver des réponses.

Présentation :

1 pochette cartonnée contenant :

  • 1 DVD avec 3 courts métrages : Pakalolo (5min’05), Tabac (4 min55), Alcool (3min55).
  • 7 fiches explicatives de gestion de la séance, d’informations sur les substances psychotropes, et d’animation de débat ou de jeux.

Objectif :

Instaurer un débat et une réflexion sur l’attitude à adopter vis-à-vis des drogues, ainsi qu’un questionnement concret sur la pression du groupe de consommateur : comment savoir y résister, comment y faire face.

Public : enfants et pré-adolescents 8 – 12 ans.

Mots clefs : données complémentaires alcool tabac cannabis, animer un débat, jeu des chips, gestion de la séance, drogues, vols, enfants, adultes.

Outil d’information et de prévention des conduites addictives pour les jeunes de 10-13 ans, édité par le Centre de Prévention et de Soin des Addictions.

Présentation : 1 DVD court métrage (10min30) et 1 fiche pédagogique

Objectif : Cet outil permet d’apporter aux adolescents des connaissances sur les produits mais surtout d’ouvrir un débat et de susciter une réflexion autour de la gestion des émotions et comment en parler, au lieu d’avoir recours aux produits.

Public cible : adolescents de 10-13 ans.

NB : Cet outil peut également être utilisé pour un public adulte. Dans ce cas là, l’objectif est de les aider à prendre conscience de l’impact de leurs comportements sur les jeunes et d’éveiller une réflexion autour de leur rôle protecteur.

Mots clefs : prévention des conduites addictives, milieu scolaire, adulte, alcool, pakalolo, cannabis, gestion des émotions

Format du média : DVD + 1 fiche pédagogique

Film en couleur, réalisé à Tahiti, destiné aux adolescents (14-17 ans)

Durée du film : 10’30

Objectifs :

Support pour une séance d’information portant sur l’alcool et le cannabis. Il permet d’ouvrir un débat avec les jeunes, de susciter chez eux une réflexion sur la prise de risques liée à la consommation de ces produits et d’affirmer chez eux leur position face à la pression du groupe.

Synopsis :

Le film met en scène une bande d’amis qui se retrouve entre eux. Certains consomment de l’alcool ou du cannabis. Le déroulement du film s’effectue en 2 parties sous forme de jeu vidéo. Les personnages seront face à des choix qui entraînent diverses conséquences.

Activité suggérée :

Film destiné à une séance de groupe d’adolescents, de jeunes.

Niveau de classe recommandé : 4ème/3ème, CJA, MFR et CAP /BEP

Le film est accompagné d’une fiche pédagogique détaillée à l’intention des animateurs. Cette fiche explique pas à pas, le déroulement d’une séance sur les produits alcool et cannabis. Des questions permettront de guider l’animateur dans les débats.

RÉFÉRENCES

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