[COMMUNIQUE DE PRESSE DIABETE] Plus que jamais, la lutte contre le diabète continue !

 

Le 14 novembre 2022 était la journée mondiale du diabète. Cette journée a été l’occasion de rappeler l’existence de cette maladie, bien souvent silencieuse dans ses débuts, de sensibiliser la population polynésienne au repérage de la maladie et de rappeler ses facteurs de risques, ainsi que ses complications si elle est traitée trop tardivement. 

Le diabète en bref

Dans le monde, 1 personne sur 10 est diabétique. Ce ratio atteindra 1 sur 9 en 2030.

Le diabète est une maladie chronique caractérisée par la présence d’un excès de sucre dans le sang. Il existe deux types de diabète. Le plus répandue est le diabète de type 2 : il est qualifié d’épidémie au niveau mondial. Il est lié à un problème de production d’insuline.

En 2017 on estime la prévalence du diabète de type 2 en Polynésie française à 22%, soit 45 000 personnes. En 2020, on recense 11 900 personnes en longue maladie ayant développé des complications de leur diabète.

Pour ce qui concerne le diabète gestationnel il apparaît chez certaines femmes durant la grossesse et disparaît après l’accouchement. Il accroît le risque de complications à la naissance, et le risque de développer ultérieurement un diabète de type 2. En 2019, 2 femmes polynésiennes sur 3 étaient en surpoids ou obèses en début de grossesse.

Comment éviter l’apparition de la maladie ou réduire les facteurs de risque du diabète ?

Plus de 50% des cas de diabète de type 2 sont évitables. En effet, il est lié au mode de vie, c’est-à-dire une alimentation trop riche ou déséquilibrée (graisses et sucres) et un manque d’activité physique.

La Direction de la santé a mis en marche le déploiement de plusieurs dispositifs de promotion de santé :

  • Un programme d’accompagnement des enfants en surpoids et de leurs familles : le programme Faito Tano à Uturoa, mené par le Dr Zeina AJALTOUNI ;
  • Un programme de labellisation d’écoles et CJA en santé sur toute la Polynésie française (une trentaine d’établissements déjà labellisée);
  • Un programme de labellisation de communes en santé reconnues pour leurs initiatives locales en actions de promotion de santé (20 communes ont déjà signé une convention de partenariat avec le Pays pour bénéficier d’une assistance technique de la Direction de la santé) ;
  • Un projet mené au niveau de la Protection Maternelle et Infantile : le programme des 1 000 jours à destination des femmes enceintes et leurs bébés avec des ateliers autour de l’alimentation et du bien-être “Grossesse en pleine forme” et “Bébés aito”

L’efficacité des mesures de prévention sur les jeunes générations ne pourra s’évaluer dans l’immédiat, on ne pourra constater des résultats sur le long terme.

Apprendre à vivre avec sa maladie

Mieux comprendre, mieux maîtriser, mieux vivre avec sa maladie sont les priorités d’actions de prévention de la Direction de la santé. En effet, l’absence de compréhension de la maladie est un des principaux facteurs d’arrêt du traitement et du suivi : plus de 90% des soins du diabète sont des soins autonomes.

L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est au cœur de ces actions innovantes. Elle utilise des techniques adaptées à l’âge et au développement du patient, qui vont l’aider à le rendre pleinement acteur des soins. L’ETP part du besoin du patient : le soignant avance au rythme du patient dans la mise en place du changement de comportements de vie avec des résultats positifs dans le cadre des maladies chroniques.

Ainsi, la Direction de la santé soutient le développement de l’ETP sur le territoire :

  • en l’intégrant dans son plan de formation triennal 2022-2024 de former son personnel, plus de 400 médecins et infirmiers présents dans toutes les îles.
  • en soutenant l’association ASALEE Polynésie, association permettant à des infirmières dites Asalée de faire de l’éducation thérapeutique de patients adressés par des médecins libéraux notamment, par une subvention de fonctionnement octroyée en 2022 du fonds de prévention sanitaire et social, et par une convention de partenariat en cours de finalisation avec le dispensaire de Paea.
  • en aidant la population adulte atteinte d’obésité à Uturoa de mieux dépister et traiter le diabète via un programme ETP porté par le médecin libéral Dr Léo ROBIN (A aupuru ia oe)

Améliorer l’accès aux soins dans les îles

Le diabète est une des principales longues maladies dans les îles avec l’hypertension artérielle. La Direction de la santé s’efforce depuis 2019 dans le cadre des consultations spécialisées avancées (CSA) de projeter des spécialistes dans les îles, en partenariat avec la CPS, afin de fournir une offre de soins non disponibles dans ces îles (l’ophtalmologie, la cardiologie, l’endocrinologie, l’angiologie), avec la participation des médecins du secteur libéral et du CHPF.

En 2022, 22 tournées de CSA d’ophtalmologie, 17 de cardiologie, 18 d’angiologie et 20 d’endocrinologie ont été organisées dans les Archipels des Australes, des Marquises et des Tuamotu Gambier.

Se dépister c’est important, mais pas n’importe comment

De nombreux diabétiques ignorent encore ou négligent leur maladie. Mesurer le taux de sucre dans le sang est le moyen simple de dépister cette affection. Un diagnostic précoce permet de débuter plus tôt la prise en charge médicale de la maladie et d’éviter l’apparition de complications irréversibles qui peuvent toucher plusieurs organes : les reins, les yeux, le cœur, le système neurologique…

Celui-ci peut s’effectuer dans des structures de santé ou auprès du médecin traitant.

Les structures de la Direction de la santé se sont engagées à faire du dépistage aux personnes qui se présentent et certaines organiseront des stands d’information sur l’alimentation saine via les produits locaux et l’activité physique. 

Ce qui s’est passé à la Direction de la santé, la semaine du 14 novembre 2022… et cela continue !

  • Les structures de santé ont organisé des stands de dépistage du diabète pour inciter la population à s’informer et à diagnostiquer la maladie si non connue
  • Les équipes de la Direction de la santé ont animé des ateliers d’informations et actifs autour des facteurs de risque liés au diabète, et font la promotion de comportements favorables à la santé : “alimentation saine et équilibrée”, “Marche pour ta santé”, initiation au Ori Tahiti
  • Des interventions et présentations sur le diabète sont effectuées auprès des écoles, collèges ou lycées
  • Intervention de la Direction de la Santé dans l’Emission Manava pour parler de la maladie https://www.tntv.pf/replay/manava/manava-du-15-novembre/
  • Test en ligne sur le site Internet de la Direction de la santé et les réseaux sociaux, pour connaître son niveau de risque à développer un diabète.

[COMMUNIQUE DE PRESSE DIABETE] Plus que jamais, la lutte contre le diabète continue !

Le 14 novembre 2022 était la journée mondiale du diabète. Cette journée a été l’occasion de rappeler l’existence de cette maladie, bien souvent silencieuse dans ses débuts, de sensibiliser la population polynésienne au repérage de la maladie et de rappeler ses facteurs de risques, ainsi que ses complications si elle est traitée trop tardivement.

Le diabète en bref

Dans le monde, 1 personne sur 10 est diabétique. Ce ratio atteindra 1 sur 9 en 2030.

Le diabète est une maladie chronique caractérisée par la présence d’un excès de sucre dans le sang. Il existe deux types de diabète. Le plus répandue est le diabète de type 2 : il est qualifié d’épidémie au niveau mondial. Il est lié à un problème de production d’insuline.

En 2017 on estime la prévalence du diabète de type 2 en Polynésie française à 22%, soit 45 000 personnes. En 2020, on recense 11 900 personnes en longue maladie ayant développé des complications de leur diabète.

Pour ce qui concerne le diabète gestationnel il apparaît chez certaines femmes durant la grossesse et disparaît après l’accouchement. Il accroît le risque de complications à la naissance, et le risque de développer ultérieurement un diabète de type 2. En 2019, 2 femmes polynésiennes sur 3 étaient en surpoids ou obèses en début de grossesse.

Comment éviter l’apparition de la maladie ou réduire les facteurs de risque du diabète ?

Plus de 50% des cas de diabète de type 2 sont évitables. En effet, il est lié au mode de vie, c’est-à-dire une alimentation trop riche ou déséquilibrée (graisses et sucres) et un manque d’activité physique.

La Direction de la santé a mis en marche le déploiement de plusieurs dispositifs de promotion de santé :

  • Un programme d’accompagnement des enfants en surpoids et de leurs familles : le programme Faito Tano à Uturoa, mené par le Dr Zeina AJALTOUNI ;
  • Un programme de labellisation d’écoles et CJA en santé sur toute la Polynésie française (une trentaine d’établissements déjà labellisée);
  • Un programme de labellisation de communes en santé reconnues pour leurs initiatives locales en actions de promotion de santé (20 communes ont déjà signé une convention de partenariat avec le Pays pour bénéficier d’une assistance technique de la Direction de la santé) ;
  • Un projet mené au niveau de la Protection Maternelle et Infantile : le programme des 1 000 jours à destination des femmes enceintes et leurs bébés avec des ateliers autour de l’alimentation et du bien-être “Grossesse en pleine forme” et “Bébés aito”

L’efficacité des mesures de prévention sur les jeunes générations ne pourra s’évaluer dans l’immédiat, on ne pourra constater des résultats sur le long terme.

Apprendre à vivre avec sa maladie

Mieux comprendre, mieux maîtriser, mieux vivre avec sa maladie sont les priorités d’actions de prévention de la Direction de la santé. En effet, l’absence de compréhension de la maladie est un des principaux facteurs d’arrêt du traitement et du suivi : plus de 90% des soins du diabète sont des soins autonomes.

L’éducation thérapeutique du patient (ETP) est au cœur de ces actions innovantes. Elle utilise des techniques adaptées à l’âge et au développement du patient, qui vont l’aider à le rendre pleinement acteur des soins. L’ETP part du besoin du patient : le soignant avance au rythme du patient dans la mise en place du changement de comportements de vie avec des résultats positifs dans le cadre des maladies chroniques.

Ainsi, la Direction de la santé soutient le développement de l’ETP sur le territoire :

  • en l’intégrant dans son plan de formation triennal 2022-2024 de former son personnel, plus de 400 médecins et infirmiers présents dans toutes les îles.
  • en soutenant l’association ASALEE Polynésie, association permettant à des infirmières dites Asalée de faire de l’éducation thérapeutique de patients adressés par des médecins libéraux notamment, par une subvention de fonctionnement octroyée en 2022 du fonds de prévention sanitaire et social, et par une convention de partenariat en cours de finalisation avec le dispensaire de Paea.
  • en aidant la population adulte atteinte d’obésité à Uturoa de mieux dépister et traiter le diabète via un programme ETP porté par le médecin libéral Dr Léo ROBIN (A aupuru ia oe)

Améliorer l’accès aux soins dans les îles

Le diabète est une des principales longues maladies dans les îles avec l’hypertension artérielle. La Direction de la santé s’efforce depuis 2019 dans le cadre des consultations spécialisées avancées (CSA) de projeter des spécialistes dans les îles, en partenariat avec la CPS, afin de fournir une offre de soins non disponibles dans ces îles (l’ophtalmologie, la cardiologie, l’endocrinologie, l’angiologie), avec la participation des médecins du secteur libéral et du CHPF.

En 2022, 22 tournées de CSA d’ophtalmologie, 17 de cardiologie, 18 d’angiologie et 20 d’endocrinologie ont été organisées dans les Archipels des Australes, des Marquises et des Tuamotu Gambier.

Se dépister c’est important, mais pas n’importe comment

De nombreux diabétiques ignorent encore ou négligent leur maladie. Mesurer le taux de sucre dans le sang est le moyen simple de dépister cette affection. Un diagnostic précoce permet de débuter plus tôt la prise en charge médicale de la maladie et d’éviter l’apparition de complications irréversibles qui peuvent toucher plusieurs organes : les reins, les yeux, le cœur, le système neurologique…

Celui-ci peut s’effectuer dans des structures de santé ou auprès du médecin traitant.

Les structures de la Direction de la santé se sont engagées à faire du dépistage aux personnes qui se présentent et certaines organiseront des stands d’information sur l’alimentation saine via les produits locaux et l’activité physique. 

Ce qui s’est passé à la Direction de la santé, la semaine du 14 novembre 2022… et cela continue !

  • Les structures de santé ont organisé des stands de dépistage du diabète pour inciter la population à s’informer et à diagnostiquer la maladie si non connue
  • Les équipes de la Direction de la santé ont animé des ateliers d’informations et actifs autour des facteurs de risque liés au diabète, et font la promotion de comportements favorables à la santé : “alimentation saine et équilibrée”, “Marche pour ta santé”, initiation au Ori Tahiti
  • Des interventions et présentations sur le diabète sont effectuées auprès des écoles, collèges ou lycées
  • Intervention de la Direction de la Santé dans l’Emission Manava pour parler de la maladie https://www.tntv.pf/replay/manava/manava-du-15-novembre/
  • Test en ligne sur le site Internet de la Direction de la santé et les réseaux sociaux, pour connaître son niveau de risque à développer un diabète.